Kemlö

Avant de commencer ma critique, je tiens à remercier sincèrement Babelio ainsi que les éditions Mosquito pour l'envoi de cette bande dessinée dans le cadre de Masse Critique.

J'ai choisi Kemlö car la couverture m'avait beaucoup plu, évoquant les années 1920, « années folles ». de même, le résumé semblait prometteur : une jeune femme, Olga, arrive dans la cité de Kemlö après avoir obtenu un poste de professeur de langues dans un lycée pour filles. Cependant, l'histoire en elle-même est un peu décevante, car je ne m'attendais absolument pas à une telle intrigue ! Certes, j'ai été agréablement surprise une fois ma lecture achevée, car j'ai été tout de même emportée par le récit, mais cette bande dessinée n'est pas à la hauteur de mes attentes. En effet, je ne me suis pas vraiment attachée à l'héroïne, Olga, qui nous raconte de son point de vue les évènements qui se sont succédés suite à son arrivée à Kemlö, et nous permet également d'en savoir plus sur sa vie passée, et notamment ses relations plus qu'amicales avec son ancienne camarade de classe, Denise. Olga n'a d'autre but que de retrouver cette dernière, installée à Kemlö. Cependant, Olga devra affronter des personnages antipathiques et des situations difficiles avant de retrouver Denise, leurs retrouvailles s'avérant en réalité loin de ce que le lecteur aurait pu imaginer…

Malgré ses défauts, j'ai beaucoup apprécié les dessins de cette bande dessinée, ainsi que la plume de l'auteur, qui m'a beaucoup touchée notamment lors de la scène finale, prolongement et achèvement des premières scènes de cette oeuvre.

Ainsi, même si je n'ai pas été absolument conquise par cette bande dessinée, je suis ravie de l'avoir lue, et je ne regrette pas d'avoir découvert les secrets de cette mystérieuse cité qu'est Kemlö…

A lire !

La couverture est trompeuse, l'histoire ne se déroule pas durant les années folles mais hors du temps et les dessins sont en noir et blanc ce qui sied bien à cette histoire sombre.
Olga est engagée comme enseignante dans le lycée de jeunes filles de Kemlö, elle est à la recherche de son amie d'enfance, Denise.
Le décor inquiétant de la ville de Kemlö joue un rôle prépondérant dans cette tragédie. « Les façades des boutiques, des hôtels, des restaurants de Kemlö ne portaient pas d'enseigne. On n'y voyait nulle affiche pour annoncer telle fête ou telle célébration. Aucun journal n'était édité, imprimé ou diffusé à Kemlö. [...] une succession de terrasses concentriques accrochées à des remparts d'une hauteur vertigineuse »
Le mélange réussi d'êtres humains et d'êtres étranges aux traits maléfiques accentue le mystère ambiant nimbé d'érotisme léger.
Moeurs légères ou femme entièrement soumise, il est difficile de cerner la personnalité d'Olga. Elle n'inspire aucune empathie ce qui gâche un peu la lecture de l'album, et les scènes amoureuses manquent de sensualité, c'est dommage.
Michel Conversin réussit malgré tout à tenir le lecteur en haleine grâce à une intrigue machiavélique et séduit par ses talents graphiques.

Je remercie les éditions Mosquito et Babelio pour la découverte de cet album.

Je reconnais à cette oeuvre onirique de magnifiques dessins en noir et blanc d'une précision étonnante. Cette ville fortifiée ressemble au graphisme de François Schuiten sur Les Cités obscures.

On va suivre une femme Olga qui va être une victime de kemlö, cette sombre ville citadelle qui va l'avaler. Il n'y aura pas de dialogues mais une narration assez pesante. C'est un style assez particulier qui ne m'a guère convaincu. Reste une atmosphère assez oppressante.

On a l'impression de lire une oeuvre graphique vidée de sa substance. C'est certes une curiosité mais je ne suis pas preneur.

Thriller sombre et oppressant, Kemlö rend vivante la ville agonisante qui porte son nom, devenue l'ogre incarné de ses personnages. Un destin funeste et terrible pour l'héroïne de cette histoire, efficacement mis en valeur par un dessin d'une grande finesse et d'une belle précision. Une bande dessinée en noir et blanc, ciselée comme une gravure, qui incarne à la perfection l'atmosphère sombre et lourde de la ville noire.
Une oeuvre étonnante, tant par ses thèmes que pour son traitement des situations cauchemardesques. Une vision fantômatique et sombre d'une architecture devenue le théâtre de destins brisés ; à la lisière du rêve et de la réalité. A lire par curiosité !
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