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EAN : 9782970104933
208 pages
A-Eurysthée (01/03/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Fils de notable, d'homme politique, issu de la meilleure bourgeoisie helvétique, Pierre Ceresole rompt avec son milieu pour parcourir le monde et trouver des réponses à ses angoisses philosophiques. Il renonce à un poste d'enseignant au Polytechnicum de Zurich, refuse l'héritage paternel et gagne sa vie, hors de son monde, même en travaillant manuellement. Déçu par la tiédeur et le conformisme qu'il rencontre, Ceresole s'éloigne des Églises chrétiennes constituées. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'ouvrage du professeur Corminboeuf, dont voici le tome 1, est consacré à Pierre Ceresole, humaniste suisse, chrétien, disciple de Gandhi et de Tolstoï, proche des courants pacifiste, anti-militariste, socialiste-chrétien et humaniste de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.
Protestant, descendant d'une des familles les plus connues de la grande bourgeoisie helvétique, Pierre Ceresole était « bien né ». L'époque de sa naissance est celle où les États protestants dominaient le monde : la Grande-Bretagne et son empire d'Afrique, d'Asie et des Indes, les Pays-Bas et son empire colonial dans l'actuelle Indonésie, les USA et leur nouvelle domination à Cuba et aux Philippines, ... Pierre, fils du Conseiller fédéral, puis président de la Confédération Paul Ceresole, fit d'excellentes études et termina ingénieur et mathématicien. On lui promettait un poste dans l'école la plus cotée de Suisse, le Polytechnicum de Zurich. Il rompt pourtant avec les habitudes de son milieu, cherche sa voie spirituelle, tâtonne, voyage aux USA, à Hawaï et au Japon, rentre en Suisse en 1914, et, par soucis de dépouillement vertueux, donne toute sa fortune, considérable, à l'État. L'ouvrage est une étude poussée de son cheminement spirituel et intellectuel.
Le résultat de cette introspection va lui donner la force de se dresser, en 1916, contre le pouvoir militaire de son pays. Scandalisé et tourmenté par les massacres organisés de la guerre des tranchées, choqué par la tuerie de Verdun, il va chercher à remplacer le service militaire, au service de la guerre, par un service d'une autre nature, destiné à rapprocher les Hommes, et il fonde le Service Civil International.

Pour l'opinion mondiale, et pour Google, la Suisse est un pays de fabricants de chocolat, de fromage, et de banquiers pas toujours irréprochables. La vie de Pierre Ceresole montre que ce pays a, lui aussi, des hommes de valeur, capables de tracer un chemin philosophique, spirituel et humaniste. le titre du livre évoque son canton d'origine, le canton de Vaud, et non la branche du protestantisme, nommé « vaudoise » (Jean Valdo). le tome 1 de ce travail est composé d'extraits, soigneusement choisi, évocateurs, des diverses lettres, et carnets de route, de Pierre Ceresole. Peu de psychologie dans ce livre, on sent que l'auteur a voulu rester en retrait par rapport à son sujet. le chapitre 11 est d'un abord difficile. Une version numérique bon marché est disponible sur le site de l'éditeur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Avant tout, par-dessus tout, je dois être sincère, je ne dois pas me mentir à moi-même.
La religion, c'est la force qui nous oriente vers ce qu'il y a de plus élevé, de plus vrai, de plus beau, de plus fort moralement, intellectuellement, matériellement, vers tout ce qu'il y a de plus heureux, puisque l'idéal et le vrai bonheur ne se distinguent guère.
Quel danger d'enlever à la morale sa beauté supérieure.
Dieu n'est pas dans une église ; une église est une chose fermée.
(1914:) La politique coloniale, la manière dont les races européennes ont traité des populations moins avancées qu'elles en métallurgie et en chimie, montre que ce principe n'est pas celui de la Prusse seulement mais de toutes les grandes nations...
(1914:) Ce n'est pas la guerre qui est terrible, c'est le manque d'harmonie qu'elle révèle. Or ce manque d'harmonie, les gens la tolèrent aisément et scandaleusement dans les questions sociales.
La peur, le principal ennemi : surtout la peur de soi-même : peur de lâcher son argent, peur de sortir de son milieu, ...
La question du socialisme m'apparaît de plus en plus sérieuse.
Que ces nations renoncent à vivre comme des brutes, que leur christianisme cesse d'être un vain mot (1917).
L’Église croit et enseigne dans ses écoles du Dimanche qu'on a changé l'eau en vin ; et elle m'interdit de croire que Dieu protégera notre pays (1917).
(Début 1917 :) Cette Révolution est ordonnée par l'Esprit contre l'anarchie internationale effroyable, épuisante, meurtrière.
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