Seulement un ordinaire pain qui sous nos yeux a l’aspect d’un inestimable trésor.
L’amour n’est pas inné. Il se moque de l’instinct ou du sentiment qui passe en courant. L’amour est à faire comme on fait un voyage.
Le vin et l’amour ont toujours fait bon ménage.
Rien ne sert de réclamer, de crier sous les fenêtres du ministère de l’Amour. « Plus de confiance, moins de méfiance », « plus de pardon, moins de chiffon ». En amour, il n’y a pas d’acquis, pas de RTT. Le seul slogan, c’est de faire des efforts tous les jours, dans tous les domaines, cent soixante-huit heures par semaine. Aux trente-cinq heures, ça devient alarmant, mais, nous nous en accommodons parfois très facilement.
La Yougoslavie, elle, est bel et bien démantelée. La Bosnie-Herzégovine que nous venons de traverser nous a montré l’ampleur du chaos. Le Monténégro s’est décroché de la tutelle serbe et est indépendant depuis 2006. La province serbe du Kosovo, vers laquelle nous nous dirigeons, est en crise.
Nous traversons de multiples bras d'eaux. Tantôt sur un pont de bouleaux, tantôt sur un tronc d'arbre couché en travers du torrent, tantôt sur des pierres branlantes. Nous marchons en silence. Un silence qui ne pèse ni sur le dos ni dans la tête. Nous apprenons à l'aimer. Peut-être habille-t-on la réalité de mots parce qu'on a peur de la voir toute nue. L'imparfaite toile que tissent entre nous les phrases s'étoffe quand on ne parle plus. Le silence donne de la profondeur aux paroles. Au début, nous en avions peur, il nous semblait vide. Maintenant, nous aimons passer du temps dans le silence du jour et de la nature. Il nous permet de mieux entrer dans le mystère de notre vie.
À la vue d’une femme occidentale, les hommes ici ont-ils tous besoin de réveiller le cochon qui dort en eux ?
Le hasard est le sobriquet de la providence.
Dans le danger, quand l’homme est libre intérieurement, il conserve jalousement ses désirs et ses rêves les plus forts.
On peut vivre de peu sans être malheureux. La vie est plus simple. On n’est pas que quand on possède.