Un chemin de promesses

Seul le rêveur d’impossible est capable d’atteindre les impossibles rêves.

Tant qu’il est chaud, nous allons battre le fer passionné de notre amour sur l’enclume d’un rêve.

C’est souvent dans les moments de doute et de découragement que je sens le plus fort son amour. Rien ne peut mieux panser mon cœur.

Il est des choses qui ne se monnaient pas.

Ce qui est triste de nos jours, c’est qu’on a l’habitude de prendre et de jeter, d’assouvir immédiatement n’importe quel désir.

En cours de route, les conflits, le relief, les rencontres ou Dieu en décideront peut-être autrement. Nous ne sommes maîtres de rien, pas même de notre itinéraire. Les Balkans, l’Asie Mineure et le Proche-Orient, explosifs, nous réservent des détours.

Si voyager permet de s’émerveiller, il peut arriver que la saleté du monde nous rende aveugles. Mais tout évolue, même notre vue. Je peux corriger ma vue sur la vie. Depuis que je chausse ces lunettes de l’espérance, je vois mieux le bien qui se cache sous le mal qui fait trop de bruit. J’aimerais que ce regard l’emporte. Dans la balance, le bien pèse plus lourd. Car il est toujours appuyé par l’amour.

La simplicité pousse à la débrouillardise. En ayant peu, on invente plus. Ces bouchons improvisés m’isolent davantage du bruit. Sourd au fracas du monde, je marche mieux. J’avoue le supporter très mal en ce moment. Mes lunettes se couvrent de la poussière citadine. Je les essuie dans mon foulard régulièrement. Il faudrait aussi être aveugle quand tout est laid, ça éviterait d’encrasser son cœur.

La douceur des thés ne parvient pas à chasser l’amertume et les regards concupiscents qui pèsent sur moi. J’ai l’impression de devoir aller contre ma nature en restant écrasée et froide.

Nous ne sommes jamais pauvres parce que nous n’avons pas d’argent, nous sommes pauvres parce que nous n’avons plus personne à qui faire confiance. Et pour la première fois, cette pauvreté que nous avions appelée d’un vœu pieu est entrée dans mon cœur. C’est comme un glaive qui transperce.