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EAN : 9781976922459
284 pages
Auto édition (17/01/2018)
4.52/5   22 notes
Résumé :
Teotitlan, 1517,
L’école du harem ouvre ses portes.
Une jeune esclave cherche à y entrer, mais la loi le lui interdit.
Sur sa route, alliances, rivalités et trahisons mortelles.
Deux clans s’affrontent.
Une mentore à la sensualité torride,
Une favorite qui règne en reine,
Une rivale indomptable,
Toutes ne vivent que pour le Maître.
La fille de l’aigle saura-t-elle prendre son envol ?
Que lire après Aztèques : La voie du papillonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un ouvrage dont le contenu est à la hauteur de la couverture : superbe ! Honnêtement, je suis vraiment fan de l'illustration qui retrace à merveille l'ambiance de cette saga à la fois mélancolique, féerique et passionnante. Dans ce second opus, on retrouve Ameyal, esclave malgré elle dans un harem. La pauvre jeune femme a vécu le pire et, en plus d'être hantée par des mauvais souvenirs, en garde des cicatrices sur le corps. le harem l'a totalement marquée. Dans le premier tome, Ameyal était quelqu'un de déterminé, intrépide, entêté, fonceur et effronté. Elle refusait son destin et n'hésitait pas à braver l'interdit… Cette fois-ci, son tempérament est assez différent. En effet, elle est complètement déboussolée, dépassée par la situation, moins sûre d'elle et malheureuse. Les autres concubines ou les servantes ont fait d'elle un souffre-douleur. On l'injurie, on se moque d'elle, on la traîne plus bas que terre, on la violente, on la rejette et on l'humilie. Presque plus personne ne lui adresse la parole correctement. Les alliés se font rares. La pauvre Ameyal est à bout et on ne peut que la comprendre. J'ai eu énormément de peine pour elle car, après tout ce qu'elle a vécu, elle ne mérite pas autant de haine ou d'humiliation. L'auteur a réussi à me faire ressentir beaucoup d'empathie pour elle. Face à ces vipères, je n'étais pas indifférente ! J'ai d'ailleurs invectivé contre elles plusieurs fois au cours de ma lecture. J'aime beaucoup lorsqu'un récit ne me laisse pas de marbre au point de réagir à haut voix alors qu'il ne s'agit que d'une lecture… C'est le signe que le roman me plaît, que je suis vraiment dans l'intrigue et que je me suis attachée aux personnages.

Eric Costa a encore une fois prouvé qu'il était passionné par la mythologie aztèque en nous apportant une intrigue riche en informations sans pour autant être pesante. Aux côtés de la belle esclave, on va apprendre énormément de choses comme les coutumes, les rites, les divinités ou les tortures (ex : l'épine de maguey qui m'a effarée…). On a la sensation d'être nous-même formé à travers cette impressionnante école du Harem. Il y a énormément de règles strictes à suivre. Pour survivre, il est primordial de suivre ces lois. L'espace est vraiment très codifié et complexe. On réglemente tout : la structure, la hiérarchie, l'art et la bonne manière. Grâce à cela, la lecture fut très intéressante ! Avant de lire cet ouvrage, je pensais qu'il fallait simplement qu'une concubine soit belle, élégante, raffinée et dévouée à son Maître. Je ne pensais pas qu'il y avait autant d'éléments à prendre en compte. D'ailleurs, comme l'héroïne, j'ai parfois eu le sentiment d'être noyée par les informations à un moment… Sauf que j'avais la chance que ma vie n'en dépende pas, contrairement à elle… Lorsque j'ai réalisé cela, je n'ai pu retenir un sentiment de malaise à son égard. Honnêtement, à sa place, je ne pense pas que je m'en serais sortie. Ameyal va réellement se surpasser et, malgré plusieurs erreurs dues au fait qu'elle a du mal à obéir ou à accepter l'autorité, elle va sans cesse aller de l'avant. On a donc un très beau travail de recherche de la part de l'auteur qui réussit à transmettre sa passion en distillant des informations au fil de l'histoire.

Avec ce second tome, l'intrigue continue d'avancer. le rythme est à la fois calme et soutenu : on oscille entre les cours du harem, les manipulations et les rebondissements. J'ai ressenti une ou deux longueurs à un moment, mais cela ne m'a pas ralentie pour autant. Une fois encore, l'ambiance rappelle celle des Geishas où tout est hiérarchie, haine, compétition, jalousie, chantage, coups bas, alliances et mensonges. C'est vraiment un univers affreux, malsain et douloureux. J'ai adoré suivre Ameyal dans ce monde que je n'aurais vraiment pas voulu évoluer… En outre, il est à noter que l'auteur introduit la notion d'homosexualité dans le harem par le billet de l'un des personnages. J'avoue que, au cours du premier tome, je m'étais posé la question de la place de l'homosexualité à cette époque ou dans un tel milieu. Mais je ne m'attendais pas forcément à le voir ici. Eric Costa a réellement creusé au maximum son intrigue. J'ai donc été agréablement surprise d'en savoir plus. D'ailleurs, j'ai trouvé que cette romance était bien amenée, n'était pas vulgaire et ouvrait une piste que je n'avais pas envisagée pour le scénario.

Harem est une des meilleures sagas auto-éditée que j'ai lue ! le contexte est dépaysant, les éléments historiques sont à la fois denses, captivants et instructifs, l'immersion est complète, les personnages ne laissent pas le lecteur indifférent tandis que la plume est très agréable à suivre. La fin de « La voie du papillon » n'est pas aussi haletante que le premier opus, mais elle n'en demeure pas moins intéressante. J'ai très envie de connaître la suite. Je recommande vivement la lecture de cette série à ceux et celles qui aiment les complots et la civilisation aztèque. Merci encore à l'auteur pour la suite de cette aventure ainsi qu'au site SimPlement.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Quel plaisir de retrouver l'intrépide Ameyal pour de nouvelles aventures, cette fois-ci au coeur de l'école du harem, un lieu propice à la naissance d'intrigue, aux coups bas et coups tordus. Nourrissant des rêves de liberté, la jeune femme ne manque pas de ressources pour tenter d'atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, réussir cette école ne semble être qu'une étape vers l'envol auquel elle aspire. Ce second tome, La voie du Papillon, s'inscrit très bien dans la continuité du premier, nous apprenant dès le début ce qu'il est advenu de la fille au regard de Jade, celle dont le nom est sur toutes les lèvres, je n'avais plus qu'une envie ; me fondre avec le personnage et tenter de percer le voile de mystère qui entoure le harem.

Une fois de plus, Eric Costa m'a surpris par la densité des actions et réflexions présentes dans le livre. Ameyal au coeur d'un nid de frelon, à l'affût de la moindre information utile, de la plus petite faille à exploiter, sans cesse en train de voir plus loin, de vouloir frapper plus fort. La fille de l'Aigle qui peu à peu s'affirme, prête à en découdre avec la terre entière. Plus audacieuse que jamais, Ameyal devient peu à peu une femme, qui plus est de plus en plus sûre d'elle mais surtout dangereuse. Crainte et admiration se fraie un chemin jusque dans le coeur du lecteur qui vibre avec elle. Malgré le respect que je lui voue, je n'ai pas été aussi touché par son personnage que dans le premier tome, ce sont surtout toutes les personnes qui gravitent autour d'elle et leurs histoires qui m'ont fait me révolter ou m'émouvoir.

Ce livre est très fort car il nous montre les rouages de chaque lieu dans lequel Ameyal pénètre, à travers ses yeux ce sont de nombreux aspects qui sont passés au peigne fin, l'analyse est sensible, le lecteur est choyé. Des rencontres il va y en avoir, certaines vont révéler le visage parfois double des personnes qu'Ameyal côtoie, laissant place au doute et à l'espoir, à la crainte et à l'amour. Ce tome augure aussi la naissance du désir et du plaisir, de la découverte de son corps de femme comme une d'arme, d'un atout donc il ne faut pas négliger le potentiel, mais surtout, qu'il faut entretenir.

Tout au long de la lecture, une impression de huis-clos m'a prise à la gorge, l'angoisse et la tension montaient crescendo jusqu'à éclater en de petites et violentes bulles quand cela devenait insupportable. L'école du harem n'a rien d'un conte de fées, reflétant à merveille la complexité et la difficulté de devenir concubine. Tout semble régit pas des codes et règles très strictes, mais pas uniquement, c'est parfois bien plus subtil que cela, moins perceptible aussi. Quatre jeunes filles prêtent à devenir des femmes et entrer dans le moule que leur impose l'école, un lieu où l'apprentissage est rude, la compétition sans relâche. le lecteur est mis au même niveau qu'Ameyal, engloutissant des connaissances sur les Aztèques, l'écriture, la lecture et tant d'autres choses, tout cela a été mis en place d'une manière très ludique et passionnante.

Avec ce second tome, l'auteur réitère le pari d'embarquer la moindre parcelle de notre esprit au coeur d'une époque révolue, une superbe plongée au XVI siècle, des us et coutumes de cet âge presque hors du temps. L'immersion a été totale, orchestrée d'une main de maître qui ne laisse planer aucun doute quant aux recherches effectuées en amont pour coller au plus près de la réalité de l'époque. La richesse des références et des termes propres à cette remarquable civilisation imprègne le lecteur d'une douce aura qui le berce et l'accompagne. Un lexique est à disposition des curieux à la fin du livre, de quoi rassasier l'appétit des plus avides de savoir ; une belle réussite que ce plongeon !

De nouvelles notions sont introduites, presque quelque chose de magique qui a piqué ma curiosité, une caractéristique qui évolue encore et encore mais dont nous ne pouvons saisir tous les tenants et aboutissant. En ce sens, cette magie ou spiritualité qui prend forme convoque le pouvoir du coeur et des mots, l'impact des paroles sur ce que nous sommes et allons devenir. Eau Vénérable, femme d'une délicatesse exquise et d'un savoir quasi ancestral, m'a énormément intriguée, sorte de personnage à la frontière du réel et de l'imaginaire, pleine de ressources et de bienveillance. Elle semble veiller sur Ameyal comme d'une mère sur son enfant.

Ce livre c'est avant tout le chant de l'espoir incarné par Ameyal. J'ai jamais eu l'occasion de rencontrer un personnage avec un caractère aussi fort, une volonté de fer et un mental à toutes épreuves. Elle semble se nourrir des faiblesses des autres, y puisant sans doute l'origine de sa force. Ameyal affrontera haine et complots, intrigues de concubines et manigances d'épouses. Trouver un juste équilibre entre solitude et soutien s'avèrera être nécessaire pour survivre dans cette atmosphère obscure et malsaine. Respecter les valeurs qui nous animent devient un combat de chaque instant, respect et confiance, honneur et espoir ; trouver sa place au sein d'un monde hostile, d'une communauté inhospitalière, tel est le credo qu'Ameyal honore à sa façon.

Ce second tome - superbe découverte - est une invitation pour le lecteur à lire le tome suivant car une fois de plus, rien n'est joué, tout peut encore arriver... le récit est dynamique et rythmé, la plume de l'auteur nous embarque dans l'histoire, nous immerge totalement dans une autre époque et c'est presque une déchirure que de quitter la jeune femme à la fin tant j'ai été pénétré par son histoire, vibrant avec elle jusqu'à sentir les palpitations de son coeur. Gardez bien à l'esprit qu'il faut se méfier de l'eau qui dort
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Fascinant voyage.

Ameyal quitte son rôle d'esclave pour rejoindre l'école du harem pour tenter de devenir concubine.
Devenir concubine serait synonyme pour elle de plus de libertés .
Mais rien n'est simple en ce monde et le danger est plus près que jamais.

Il y a quasiment un an j'ai découvert Ameyal , une jeune fille que la vie a sévèrement malmenée. Elle qui était fille d'un chef de clan est devenue une simple esclave. Elle à qui la vie souriait s'est vue torturée et mutilée.
J'avais terminé ma lecture du premier tome avec un fort sentiment de frustration. Je n'avais pas envie de quitter si vite Ameyal et j'avais hâte de savoir si elle allait pouvoir se venger de ceux qui lui ont fait du mal. Alors quand l'occasion m'a été donnée de découvrir la suite de ses aventures je n'ai pas hésité une seconde.

Lorsque l'on retrouve Ameyal dans ce second tome , on retrouve une jeune femme fragile et forte à la fois.
Fragile car ce qu'elle a subi l'a marqué à jamais mais forte car c'est une battante , une survivante prête à tout tenter pour échapper à son enfer. La seule échappatoire possible pour elle est d'entrer à l'école du harem et de devenir une concubine . Mais cela lui est interdit à cause de ce qu'il lui est arrivé dans le premier tome . Mais Ameyal n'est pas du genre à accepter cela et avec force détermination et conviction elle pourrait bien réussir sa mission, à ses risques et périls.

Que dire de ce deuxième tome si ce n'est qu'il est tout aussi prenant que le premier.

Eric Costa a bâti un univers fascinant , complexe , riche et enivrant.
On sent que pour créer son histoire il s'est fortement documenté sur les aztèques et leurs modes de vie. Il a ingurgité tout un tas d'informations qui une fois retranscrit dans son récit lui donne corps . Son sens du détail fait que l'on a vraiment l'impression d'être remonté dans le temps , l'impression d'être en l'an 1517 à Teotitlan.
Cela en est presque perturbant tant tout nous raccroche à ce monde.

Je ne peux vous le cacher , pénétrer dans cet univers c'est accepter de se faire happer le temps de quelques heures. Cette saga fait partie de celle qui ne vous relâche plus une fois que vous êtes tombé dans ses filets . ( D'ailleurs je peux d'ores et déjà dire que le troisième tome va très bientôt rejoindre ma PAL et que je suis plus qu'impatiente de me replonger dans ce monde ).

Ce tome ci nous plonge encore plus loin dans l'univers aztèques. On découvre de nouvelles choses , certaines m'étaient d'ailleurs totalement insoupçonnées , et notamment sur ce qu'est l'école du harem , sur son fonctionnement, son rôle..
Entrer à l'école du harem est certes valorisant ( surtout lorsque l'on est esclave ) mais c'est aussi très dangereux. C'est un univers très codifié avec des règles très strictes et malheur à qui serait tenter de les bafouer.
C'est un univers qui est dangereux en lui-même mais aussi à cause de ceux qui y vivent.
Chacun tient à sa place et à ce qu'il a obtenu et cela pousse les rivalités à leurs paroxysmes et réveille ce qu'il y a de plus mauvais chez certains . Ici les bassesses et autres manipulations sont légions et il vaut mieux se méfier de certaines amitiés. Il est dès lors difficile de voir le meilleur en l'être humain ( même si heureusement il existe encore de bonnes âmes en ce monde ).

Pour Ameyal, fréquenter cette école est risqué car elle attise ainsi la malveillance de certains et certaines. Ameyal a ce quelque chose en plus qui fait qu'elle est vue comme une rivale par les autres . Elle est très différente d'eux et c'est sans doute cela qui les inquiètent tant.
C'est un électron libre qui pense par elle-même et n'a pas peur de faire ses propres choix , quitte à en pâtir parfois.
Et elle devient dangereuse pour les autres car petit à petit elle prend conscience de ce qu'elle est et de ce qu'elle peut devenir. Sa féminité se réveille et avec elle ses pouvoirs et je pense que la suite de cette saga va en devenir encore plus intéressante.
Ameyal n'a pas fini de nous étonner et de s'étonner elle-même.

J'ai refermé ce livre avec le sentiment d'avoir à nouveau passé un moment hors du temps , un moment fantastique à la fois surprenant et intense.
Et je pense que cet univers a encore beaucoup de choses à nous faire vivre et découvrir.

La magie des mots d'Eric Costa a encore frappée !
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Mon avis
Pour pouvoir profiter pleinement du deuxième tome de Eric Costa, je vous conseille de lire le premier car ça sera plus facile de comprendre l'histoire.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la chronique et le résumé de Aztèques: le harem

https://cocodelecturebelge.blogspot.be/2018/02/azteques-harem-eric-costa-resume-huaxca.html


Je remercie l'auteur de m'avoir fait à nouveau confiance et surtout d'avoir pris le temps de répondre à mes questions qui m'ont confirmé ce dont je me doutais déjà.

Aztèques: la voie du papillon .... un roman qui a été écrit par une main de maître et ce n'est pas peu de le dire. Car je dois avouer que lire un roman historique et me le faire aimer, il faut y aller car je suis super difficile car l'histoire et moi on n'a jamais été copain alors c'est pour vous dire.

Eric Costa m'avait déjà surprise par son premier roman tellement il était super bien mais le deuxième tome le complète à merveille.
Ce roman donne plus d'explication sur les règles qui régissent le harem mais surtout il donne des informations sur le fonctionnement de l'école du Harem où Ameyal est enfin parvenue à entrer. Comme j'ai pu lire, l'école est franchement difficile tellement il y a des choses à apprendre. Ça m'a l'air franchement compliqué pour devenir une concubine. Mon dieu!!!! Il faut être belle, avoir un don et une mémoire énorme mais surtout il faut pouvoir rusé pour être la meilleure. J'ai vu qu'il fallait faire de bonnes alliances afin de s'en sortir et éviter les coups bas des concurrentes.

Ce roman est une réussite. Une merveille en description du paysages, des personnages réellement intéressants et des caractères très différents qui font la richesse de ce sublime livre.
L'ambiance est décrite de façon à ce que le lecteur aie l'impression d'être parmi les personnages et qu'il puisse les observer. J'ai adoré ce roman historique. On ressent l'énorme temps que l'auteur a passé pour faire ses recherches afin de donner du corps et de la consistance à son histoire.
De plus, il a su mêler l'histoire des Aztèques et les explications sur l'apprentissage sans aucun temps mort ni d'ennui. On ressent sa passion, son intérêt pour cette partie de l'histoire qu'il a su transmettre dans ses écrits.

Eric Costa, je tiens à vous dire que votre plume historique à donner vie à votre roman et a su me transmettre leur histoire triste et joyeuse.
Bravo pour ces 2 romans qui sont des réussites.

Vivement le troisième, je suis impatiente....

Phrases que j'ai aimé dans le roman: " Aussi délicate qu'un pêcheur de palourdes"
" Une louve dans la peau d'une brebis"

Quand au titre, il suffit de penser au personnage principal et de penser aux différentes étapes du ver pour devenir papillon.... Allez y ...c'est MAGIQUE
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Tous, je dis bien tous les bons points du premier tome sont amplifiés dans ce second volet des aventures de la jeune Ameyal. le cadre, même s'il est moins sauvage reste tout à fait saisissant tant les descriptions sont dispensées là où elle sont bénéfiques à l'intrigue. Les émotions sont décuplées ; j'ai d'ailleurs trouvé que la tension narrative était encore mieux utilisée que dans le premier roman ; une partie de patolli (jeu de plateau aztèque) a fait battre la chamade à mon coeur… La dose d'adrénaline délivrée par toutes les scènes d'action d'Ameyal m'ont fait prendre conscience de l'attachement que je porte à ce personnage.
Un personnage résolument intelligent, légèrement plus réfléchie que dans le premier opus mais toujours aussi spontanée ; si le harem et ses vipère sont parvenu à entacher le physique de l'héroïne, son esprit et sa conscience restent intactes. Si Chimalli n'est plus que figuratif ici, il permet d'amorcer un peu plus les tensions au sein de l'établissement. Les intentions de Macoa se précisent dans une dimension qui, pour être tout à fait honnête, m'ont franchement étonnée. La surprise était de taille ; le plaisir de lecture en est décuplé. Coatzin et Amocualli, toujours présents à leur façon apportent la dose de frisson à l'intrigue tandis que Perle et Izelka apportent une touche d'injustice qui a éveillé mon indignation. Izelka m'a d'ailleurs particulièrement déçue. Xalaquia, Rivière Noire et Tene, entre simple méchanceté, jalousie et mépris constituent les principaux obstacle d'Ameyal dans ce tome. Pixcayan, elle, s'efface quelque peu tout en restant indispensable. Nictée s'incarne à travers Mireh ; les révélations à son sujet permettent - je l'espère - de poser les bases à une hypothétique intrigue à venir. le Maitre, enfin, n'est que ponctuellement présent mais quand il l'est, il ne l'est pas à moitié. Sa prestance, son charisme même, sont largement à la hauteur de son rang. J'espère d'ailleurs que la dernière scène du roman accordera un nouveau souffle, de nouvelles possibilité à Ameyal.
La question des règles, de la politiques, des moeurs, est largement plus développée ici ; le contexte s'y prête à merveille. le lecteur est initié, formé même, à l'image de l'héroïne. Cette introduction plus poussée permet de s'enfoncer un peu plus dans cette histoire et cette époque atypiques. La dimension Fantasy pointe timidement le bout de son nez, mais de la meilleure des façons qui soient : par le biais des croyances. Comme pour le premier tome, c'est la minutie, la délicatesse du tout et qui m'a frappée. Les noms des personnages s'expliquent de mieux en mieux, les chapitres incarnent toujours aussi bien leur titre, les facilités sont toujours refusées à Ameyal. Hors de question de servir la réussite à l'héroïne qui en plus de subir le courroux de ses ennemis, paye le contre‑coup des sévices endurés dans le premier tome. Enfin quel plaisir (et quelle tristesse aussi) de lire que Celles que l'on a oubliées teintent l'entièreté de ce volume… Une dualité émotionnelle extrêmement jouissive il faut l'avouer puisque ce chapitre a été celui que j'avais préféré.
Petite mention aux nouvelles couvertures pour terminer : qu'il s'agisse celle de la réédition du premier tome ou de celle du second, elles viennent parfaitement illustrer l'histoire et clore le cercle d'apparente perfection de la saga. Fiez‑vous à leur beauté, elles matérialisent celle des mots qu'elles contiennent.
Lien : http://www.bookpearl.fr/2018..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le regard d'Ameyal se détache du visage de la première épouse et se pose sur la flamme éblouissante d'une bougie. des questions qu'elle n'avait jamais osé se poser assaillent son esprit figé de stupeur. la fin possible de Xalaquia ? Son avènement ? Des alliées ?
Le nom de Regard de jade, prononcé par Pixcayan, résonne en elle d'une manière étrange, comme une vibration d'une puissance insoupçonnée qui lui échappe au moment même où elle tente de la ressentir. Comme si cette image de perfection existait encore quelque part, tout en restant évanescente, impossible à saisir. Comme si tout était déjà possible et pourtant déjà joué d'avance.
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Il est coutume, en ce monde, que les uns montent et les autres descendent.
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Les couloirs du harem sont tortueux, sombres et semés d'embûches. Nul ne sait ce qui peut arriver. Il faut avancer sans cesse, regarder devant soi tout en surveillant ce qui se passe derrière son épaule, et longer les murs pour ne pas prêter le flanc aux attaques.
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Être concubine, c'est être appréciée comme une œuvre d'art vivante.
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Il n'est pas aisé d'imiter la troisième épouse ; elle se créée et se renouvelle sans cesse. Lorsqu'une femme parvient à approcher son art, à force d'efforts et de ténacité, le papillon a déjà mué en un autre papillon et plus inimitable encore.
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