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(01/01/1900)
3.69/5   24 notes
Résumé :
Alexia est encore petite fille lorsque des inconnus l'arrachent à sa famille pour la conduire dans une école privée, l'Académie Aliénor d'Aquitaine. Le pensionnat d'élite est censé lui promettre le plus brillant des avenirs, bien loin de la misère qui l'a vue naître. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et la petite prend progressivement conscience, en compagnie de ses deux amies, Jade et Clarisse, qu'elles sont promises à de plus beaucoup plus sombres dess... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Vous aimez les romans d'espionnage, de politique et de guerre ? Alors « Alienor : L'origine de toutes haines » va peut-être vous combler. En effet, on va suivre Alexia et plusieurs fillettes être arrachées à leur famille pour être conduites dans un pensionnat qui va totalement les endoctriner. Entre deux leçons classiques comme les mathématiques, les petites filles vont devoir apprendre à travailler leur endurance, leur force, leurs réflexes, leur habileté et leur rapidité. Durant des cours qui feraient passer les entraînements militaires pour une sortie à Disneyland, les pauvres enfants vont devoir se surpasser malgré leur âge… En cas d'échec, la sentence sera lourde et humiliante. On doit cette punition à Mademoiselle Haendel, une gouvernante aussi stricte que déterminée. Elle va vraiment loin avec ces fillettes… C'est un protagoniste antipathique que j'ai appris à détester au fil des pages. Chacun de ses gestes m'a horrifiée… Pour ceux qui me connaissent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que j'ai apprécié le rôle de cette femme dans l'intrigue, car elle est crédible et provoque des émotions chez le lecteur. Si elle n'avait pas été là, je n'aurais pas été aussi tendue et inquiète lorsque l'une des filles n'a pas su réussir un exercice ou a mal agi… Dans un sens, elle m'a fait songer à la Commandante d'« Une braise sous la cendre » en plus perverse, toujours dans l'extrême, mais un peu moins violente ! Autant vous dire qu'elle donne des sueurs froides et attise la haine, surtout lorsque l'on prend du recul en songeant à l'âge des fillettes… Brrr ! Elle a une telle emprise psychologique sur les pensionnaires…

Puisqu'il est question d'endoctrinement, on va voir les bambines évoluer, réfléchir et progresser chacune à leur manière. le groupe ne va pas forcément être très développé ; on va surtout s'attarder sur Jade, Clarisse et Alexia. Chacune a sa personnalité ainsi que ses forces et ses faiblesses… Mais ce sont avant tout des enfants qui vont s'aimer et s'entraider malgré les épreuves les forçant à rivaliser entre elles ou à se comparer aux autres. J'ai beaucoup aimé le début du roman, car on les voit très jeunes : on les suit lorsqu'elles découvrent les lieux, se font éduquer et grandissent. Très vite, on s'attache au trio : on se demande comment elles vont s'en sortir, si l'une d'entre elles va se révolter ou, au contraire, céder… Au fil des chapitres, l'auteur prend parti de faire avancer le temps. L'ambiance reste très pesante… On se pose une multitude de questions… Malgré quelques répétitions concernant le talent d'Alexia, les pages se sont tournées avec aisance. J'étais vraiment prise dans l'intrigue… Cependant, ce n'était rien avant la moitié de l'ouvrage ! Une fois cette limite passée, tout s'enchaîne. On va de surprise en surprise, tandis que l'action est omniprésente ! Gare aux âmes sensibles, car la violence et le sexe sont des thèmes fortement présents… Quant à la fin, on pourrait la résumer en un mot : « Ahurissante » ! Aurélien Grall m'a fait tomber de très haut à plusieurs reprises durant le dernier quart. Je n'avais réellement rien vu venir… C'est l'un des gros points forts du récit.

Sentiments mis à rude épreuve, ambiance pesante, rebondissements et action présents, évolution psychologique… Tous les ingrédients sont réunis pour que le récit soit tour à tour mystérieux, violent, sombre, prenant et angoissant. La couverture, avec les pétales de fleurs de cerisier, les taches de sang et les douilles sur un fond blanc immaculé, représente à merveille l'intérieur du livre. Certes, je ne recommanderai pas cet ouvrage à ceux qui ont du mal avec la violence mais, pour ma part, j'ai été conquise. Les adeptes de thriller où la Femme tient un rôle central devraient apprécier. Je remercie l'auteur pour l'envoi d'« Alienor » ainsi que pour nos nombreux échanges en amont et pendant la lecture. On sent qu'il est passionné, qu'il a fait des recherches et qu'il a mis tout son coeur lors de l'écriture. Merci également au site SimPlement.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Je remercie Aurélien Grall qui me confie son roman pour lecture et avis.
ALIENOR, L'Origine de toutes les haines m'a intriguée par l'approche féminine ; le nom d'Aliénor, revendiqué par l'auteur dès le titre, évoque une reine médiévale à l'histoire controversée, une femme qui s'est rebellée contre l'autorité des hommes et « qui réussit, grâce à ses charmes et ses qualités d'intrigante, à régner successivement sur les royaumes ennemis de France puis d'Angleterre, gouvernant l'Europe entière de son alcôve ». Le titre annonçait donc un thriller historique, puisant ses sources au XIIème siècle.

Dans ce roman, des fillettes sont sélectionnées génétiquement et formées depuis l'enfance en vue de devenir des agents opérationnels très spéciaux, chargées de contrôler les élites politiques et intellectuelles du monde entier.
L'A.A.A., Académie Aliénor d'Aquitaine, est un établissement luxueux ; la discipline y est terrible, sous l'autorité d'une gouvernante particulièrement sadique. L'enseignement dispensé va du parcours du combattant au maniement des armes et aux techniques de combat rapproché jusqu'à l'art de la guerre et les capacités artistiques et l'endoctrinement pur et simple ; tout se fait dans la discipline, les punitions corporelles, les humiliations et tortures de toutes sortes. On oublie vite que les fillettes ont entre sept et neuf ans à leur arrivée…
Le devise de l'Académie est tout un programme : « nous sommes les maîtresses des maîtres, nous serons les maîtresses du monde ». L'accent est mis sur les faiblesses et les manquements des hommes, sur leur comportement basique et primaire. Les recrues vont perdre toutes les notions d'interdit moral, devenir de véritables machines à tuer.
L'ennemi est représenté par une autre organisation occulte, celle des Xénos, présente dans tous les pays du monde. Ce roman fait voyager ses lecteurs, de la France aux Etats-Unis, en passant par le Japon et tous les endroits où fleurissent des conflits : Sibérie, Ukraine, Russie, Albanie, Kosovo, Ethiopie, Arabie Saoudite…

Le personnage de Katerina Haendel, la directrice de l'Académie Aliénor d'Aquitaine, est à la fois stéréotypée et énigmatique. Un fond d'humanité est même envisageable sous ses aspects autoritaires et froids.
Les trois fillettes qui sortent du lot et dont nous suivons pendant plusieurs années la progression et les états d'âme, sont attachantes par leurs caractères, leurs différences, leur complicité. Nous mesurons l'évolution d'Alexia, de Jade et de Clarisse avec admiration dans leurs exploits sportifs, appréhension dans leurs recherches et tendresse devant leurs difficultés. Malgré tout, le besoin de domination qui les anime devient bientôt plus qu'un sentiment d'émulation : « les meilleures amies devenaient pires ennemies et tous les coups étaient bons pour enfin goûter cet exquis trophée qu'était la gloire du vainqueur assortie de l'asservissement du vaincu. Maîtresses un jour, elles étaient esclaves l'autre jour, pouvant ainsi prendre conscience de l'humiliant sort attendant les perdantes, une fois la compétition achevée »…
La seconde partie du roman les montrent dans le feu de l'action, le roman n'ayant alors rien à envier à un bon film d'action.

Ce roman développe la vision violente et pessimiste d'un monde qui ressemble au notre.
Son écriture a vraisemblablement nécessité un travail de recherche qui mérite d'être salué. L'auteur semble s'être documenté sur les armes et les différentes techniques d'entrainement qu'il développe, sur les techniques militaires, sur l'histoire d'Aliénor, sur celle des Samouraïs, sur les conflits et dérives qui endeuillent notre planète (traites des femmes, enfants-soldats par exemple) ...
Le récit est émaillé de références mythologiques que chacun appréciera ou pas selon ses propres connaissances. L'intrigue est bien menée dans une trame construite avec un bon suspense tenant le lecteur en haleine. La fin est imprévisible, bien que s'inscrivant dans une trame superbement échafaudée…

Mon seul bémol sera pour l'écriture, trop déconcertante : le style soutenu et souvent poétique détonne dans un thriller. Ce décalage, s'il était volontaire, pourrait s'avérer intéressant, mais globalement, cela sonne faux.
De plus, j'ai relevé des maladresses et des incorrections ainsi que des incohérences dans les temps : un présent de narration changé en passé simple ou passé composé par exemple et, apparemment dans une méconnaissance des règles des valeurs de présent accompli ou d'antériorité. Cette alternance non maîtrisée des temps conjugués nuit à la fluidité de l'écriture et c'est dommage ; cela aurait pu être évité en consultant n'importe quelle grammaire méthodique de français…
Je suis assez sensible à la question du « comment c'est écrit ? » et, là, je me suis sentie mal à l'aise, ce qui a gâché ma lecture du début à la fin.

Ainsi que me l'écrivait Aurélien Grall en me proposant son livre, ce roman est bien un thriller mêlant action, espionnage et politique ; le sujet m'a plu, l'intrigue m'a piégée et -malgré mes réserves stylistiques- a su me tenir en haleine au point d'avoir du mal à lâcher ma lecture.
C'est très prometteur et personnellement, j'aimerais lire d'autres avis sur Aliénor, Les Origines de la haine, présenté comme le Tome 1 d'une suite. En effet, si le style soutenu et le vocabulaire recherché d'Aurélien Grall doivent rester sa marque de fabrique, il suffit juste, à mon humble avis, d'une bonne relecture et de quelques remaniements pour que ce roman aie le succès qu'il mérite.


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On commence les premières lignes par le vote du projet mis en place dans la suite du roman, afin d'en savoir les enjeux et les objectifs, puis quelques pages plus loin, par le transport des trois fillettes que l'on va principalement suivre vers l'académie Aliénor d'Aquitaine.

Dès le début, on sait que ce ne sera pas tendre pour les différentes fillettes, qu'elles ne mèneront pas une vie toute rose au sein de l'institut. Et lorsqu'on avance dans le récit, on se rend compte en effet des horreurs qu'elles vont devoir subir sans répit et sans désobéissance si elles ne veulent pas être punies.
La première moitié du roman porte sur l'éducation et la formation des jeunes filles dans l'académie, durant lesquelles elles vont subirent différentes épreuves, et vont d'ailleurs se poser des questions sur leur sort. On découvre une situation très dure et éprouvante pour de si jeunes enfants, une situation d'ailleurs souvent cruelle. On suit l'évolution du groupe, et plus particulièrement de celui de Jade, Clarisse et Alexia, au sein du pensionnat, durant plusieurs années. On assiste impuissant à cette évolution radicale, physique mais aussi mentale, des élèves de l'établissement.
Dans la deuxième moitié, les jeunes filles sont devenues des jeunes femmes, et ont achevé leur formation. On va alors découvrir de quoi exactement retournent les missions à laquelle elles participent afin de remplir le but du projet découvert au début du roman. Et c'est loin d'être innocent, comme on pouvait déjà le supposer dans la partie consacrée à la formation. On en sait alors plus sur l'utilité de cette dernière, ainsi que sur ce qu'elles doivent accomplir. On se pose alors de plus en plus de questions sur ce projet, sur sa réelle vocation, ainsi que sur sa moralité. On a ainsi l'occasion de suivre plusieurs missions aux côtés de Jade, Clarisse ou encore Alexia, et à mon avis, il n'en aurait pas fallu en décrire plus sans tomber dans l'excès ou la répétition.
La fin n'est pas sans révélations, on répond enfin à la plupart de nos questions que l'on a pu développées tout au long du récit, et termine de manière presque symbolique l'intrigue débutée dans les premières lignes. L'action est extrêmement présente, sans qu'il n'y en ait trop, et nous fait dévorer les dernières pages afin de savoir le fin mot de l'histoire de l'académie. Néanmoins, quelques points manquent d'éclaircissements à mon goût, notamment sur les facultés d'Alexia, mais le reste reste bien abouti sur bien des points.

L'histoire est dans son ensemble entraînante et très intéressante à découvrir, et on se dit que cela pourra potentiellement exister d'une quelconque manière un jour dans le futur, les faits s'ancrant parfaitement dans une réalité possible d'une avancée scientifique à propos de la génétique. On distingue bien deux phases dans le roman, comme souligné auparavant, toutes deux relatant les faits sur une période de plusieurs années.

Au niveau des personnages, on connaît peu d'aspects de leur personnalité, du fait de l'histoire. Cela peut sembler énigmatique, mais l'on comprend mieux lorsqu'on connaît ce que cache l'académie dans laquelle évolue la très grand majorité des personnages. On suit plus particulièrement Jade, Clarisse et Alexia, mais nous permettent de suivre les épreuves auxquelles le groupe de fillettes est confronté. On se prend à détester ou aimer les différents personnages, mais surtout, on a de la compassion pour un grand nombre d'entre eux, du fait de ce qu'ils subissent.

Pour ce qui est de l'écriture, elle a été agréable et recherchée tout du long du roman, avec des descriptions complètes permettant de bien s'imprégner de l'univers des jeunes filles. le récit est aussi très bien renseigné, car on a des notes de bas de page pour chaque "objet" (je ne dirais pas de quel type afin que vous puissiez le découvrir par vous-même), toujours simples à comprendre pour des non-initiés, mais qui proviennent d'une documentation sérieuse de l'auteur.

Enfin, le récit non censuré des scènes parfois sanglantes est loin de m'avoir déplu. Néanmoins, cela peut rebuter certaines personnes qui n'apprécieraient pas ce genre de description. Un point m'a cependant fait tiquer lors de certains affrontements : cela paraissait parfois un peu trop en faveur des personnages par rapport au nombre d'opposants.


En conclusion, ce fut une très bonne découverte, avec une histoire travaillée et entraînante. Aux côtés des personnages, nous voulons nous aussi découvrir les secrets derrière l'académie Aliénor d'Aquitaine, qui nous seront dévoilés lors des dernières pages. L'écriture nous emmène au coeur d'une machination très bien dépeinte, entre cruauté, politique, domination et immoralité, qui semble s'ancrer dans notre réalité. Une oeuvre qui plaira aux adeptes de l'espionnage et de la manipulation, mais à déconseiller à ceux qui n'aiment pas la violence, le sang et la haine dans leurs lectures.
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Les thèmes abordés dans cette histoire sont intéressants et je n'avais encore jamais lu de livre traitant d'espionnage, de missions et d'endoctrinement. Je ressors contente de cette lecture.

Le début de cette histoire commence à l'Académie Aliénor d'Aquitaine, un endroit où de très jeunes filles sont éduquées et entraînées afin de devenir des espionnes, des machines de guerre, dépourvues d'humanité. Nous suivons trois jeunes filles en particulier : Alexia, Jade et Clarisse. Leur quotidien à l'Académie est millimétré et très organisé. Elles devront subir des épreuves physiques et mentales et l'auteur n'épargne ni ses personnages, ni ses lecteurs car certains passages sont vraiment très durs. le roman est divisé en deux parties la première étant la vie des jeunes filles à l'Académie. Dans la deuxième, le lecteur est plongé sur le terrain et suit les missions que ces petites filles devenues grandes doivent accomplir suite à leur apprentissage maintenant terminé à l'Académie.

J'ai énormément aimé la première partie du roman et l'ambiance pesante qui régnait dans cette Académie qui au premier abord, paraît très accueillante. Les filles arrivent dans ce grand château sans vraiment savoir ce qui les attend et elles se rendront compte au fur et à mesure qu'elles semblent être ici pour une raison précise. Nous constatons l'endoctrinement progressif que subisse les jeunes filles et leur évolution se fait petit à petit. J'ai beaucoup aimé cette partie de l'histoire car je ne cessais de me demander jusqu'où Katerina, la directrice de l'établissement, serait prête à aller pour renforcer son emprise psychologique sur toutes ses « élèves ». le sujet de l'emprise psychologique a été très intéressant et parfois déstabilisant. Voir ces filles tomber peu à peu dans les filets de Katerina a été plutôt effrayant.

La deuxième partie, les missions, les combats, m'a plu mais moins que la première je dois bien le dire. N'y connaissant rien en matière d'espionnage, d'armes, de politique etc, il a parfois été difficile de me repérer. En revanche, le point extrêmement positif concernant cette partie de l'histoire, c'est l'action ! Dans plusieurs régions du monde, les jeunes adolescentes sont confrontées à des situations dangereuses, mortelles, et les évènements s'enchaînent très rapidement. Il était assez impressionnant de voir à quel point l'endoctrinement à l'Académie a fonctionné sur elles. D'abord jeunes et innocentes, elles sont devenues des machines à tuer sans empathie, sans sentiments. Elles ne parviennent plus à distinguer le bien du mal, leur but est juste d'éliminer l'ennemi quelles que soient les circonstances.

Je trouve que le sujet de l'endoctrinement et de l'emprise psychologique fait énormément écho à certaines situations existant dans notre monde, notre société. Bien que fictif, j'ai trouvé ce récit extrêmement réaliste, ce qui rend la chose d'autant plus inquiétante. C'est là toute l'horreur de l'Humanité qui est dépeinte ainsi que la perversité et le côté sombre et obscur de l'Homme qui malheureusement, engendre des drames terribles. J'ai vraiment aimé ce côté réaliste qui, qu'on le veuille ou non, décrit une certaine vérité actuelle, qui nous fait peur à tous je pense.

J'ai trouvé la plume d'Aurélien Grall très agréable, très travaillée, et surtout très précise. On sent que cet auteur connaît son sujet et qu'il le maîtrise très bien. C'était une histoire très plaisante à lire !

Le point que j'ai le plus apprécié dans Aliénor, c'est la fin. La fin m'a complètement surprise, j'étais loin de m'y attendre. L'auteur nous lâche cette bombe sans prévenir et à partir de cette révélation, je n'ai plus lâcher cette histoire que je voulais absolument terminer.

Si vous aimez les romans d'action, d'espionnage, de conflits politiques, vous apprécierez Aliénor ! Bien que ces sujets ne m'attirent pas en temps normal, l'auteur a su m'embarquer !
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Une nouvelle plume, un nouvel univers, ce livre propose une expérience inédite. Alienor est le nom d'une célèbre femme, reine de France puis d'Angleterre. Son histoire ne laisse pas indifférent, l'auteur a profité de la renommée de cette femme pour créer, dans son livre, l'Académie Alienor d'Aquitaine ( AAA ). Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas d'un établissement scolaire classique mais plutôt d'une véritable institution avec un mode de vie régie par un règlement très strict. L'Académie est exclusivement réservée aux jeunes filles qui y sont envoyées très tôt ( 7/8 ans ) afin d'y recevoir une éducation plutôt particulière.

J'ai adoré les idées de l'auteur, elles sont à la fois originales et bien exploitées. Les pouvoirs de la femme sont plus que jamais mis en avant, la gent féminine est semblable à un arsenal de guerre à utiliser avec parcimonie mais toujours avec force et violence. La femme est une arme, un atout non négligeable, le moyen de combattre et d'obtenir tout ce que l'on souhaite – à condition d'être préparé à cela.

Aurelien Grall nous propose de suivre le destin et l'évolution de trois jeunes femmes : Alexia, Jade ainsi que Clarisse. Trois filles très différentes mais aussi très intéressantes. Chacune d'elles obéit à une femme appelée Katarina, la gouvernante. Cette dernière apparaît comme un modèle, un guide pour les jeunes filles, celle qui leur montre le chemin à suivre. Un parcours difficile et semé d'embûches, une éducation plus que stricte, un mode de vie réglementé et une conduite à suivre de manière impeccable. Quiconque déroge à la règle se retrouve non seulement punie mais aussi humiliée en public.

Sauter dans une eau glacée, escalader des murs, tirer avec un arc sur une cible, descendre en rappel, autant d'obstacles sur le chemin des fillettes. Un entraînement quasi militaire, une résistance à toute épreuve, l'évolution des pensionnaires est impressionnante. de jeunes filles naïves elles deviennent de véritables femmes. J'ai aimé suivre leur parcours et découvrir la personnalité de chacune. On sent le poids des responsabilités qui pèsent sur les frêles épaules des personnages, mais aussi le sentiment de fierté lorsque l'une d'elles termine première à une compétition.

L'histoire est fluide et les chapitres dynamiques. On apprend toujours quelque chose de nouveau, on se demande où l'auteur nous embarque à chaque chapitre, comme une aventure sans cesse renouvelée. Ce fut donc un réel plaisir d'observer Alexia, Jade et Clarisse devenir des adultes et s'affirmer. le récit est ponctué de révélations très bien amenées qui nous font énormément réfléchir mais aussi complètement modifier l'avis que nous nous faisions sur tel ou tel personnage.

L'entraînement et la persévérance portent ici leurs fruits, les derniers chapitres sont bourrés d'actions – parfois ils sont un peu moins fluides que les premiers. L'auteur nous donne beaucoup d'informations, j'avoue avoir, de temps en temps, peiné à faire le tri. La fin du livre est donc très riche en action mais aussi en rebondissement, l'auteur a plus d'un tour dans son sac. Ce livre nous permet également d'étudier et d'analyser le formatage des esprits dès le plus jeune âge, observer la façon dont les choses évoluent, je pense notamment aux Xenos qui symbolisent les hommes et le mal, ainsi qu'aux femmes qui sont destinées à diriger le monde.

En définitive, je dirai que l'écriture d'Aurelien Grall est très riche, son style est captivant et son histoire addictive. Apprentissage et action font parties intégrantes du livre. Les personnages sont vraiment intéressants et travaillés, j'ai passé un agréable moment en leur compagnie. J'ai hâte de lire un autre livre de l'auteur!
Lien : https://wolkaiw.blogspot.fr/..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il était minuit lorsqu'elles sortirent du bois. Elles levèrent alors les yeux et contemplèrent la magnifique voûte stellaire s'offrant à elles. Au centre du ciel, une majestueuse étoile indiquait le chemin de l'Orient. Alexia la fixa, montra un léger sourire, puis des larmes vinrent couler le long de ses joues d'enfant. Mais cela n'avait plus rien à voir avec ses pleurs de gamine : elle était submergée par la beauté d'un astre si petit et qui pourtant brillait si fort à ses yeux. Elle en ignorait la raison, mais elle ressentait un étrange lien avec cet événement. Un profond sentiment de déjà-vu immergeait son âme, dans une torpeur teintée d'une nostalgie trop improbable pour une petite n'ayant guère eu le temps de connaître l'idée même de souvenir... Ce fut la tête haute que l'on laissa nos trois amies à leurs rêveries...
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Nous nous devons de porter le droit d'ingérence à un degré et une envergure jusqu'alors jamais vus. Vous croyez sûrement un tel exploit impossible, mais il existe une faille : les femmes, Messieurs, les femmes. Ce sont elles qui, de tout temps, ont réussi à exercer leur pouvoir par l'intrigue, à travers tous les grands régimes de l'Histoire.
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De temps en temps, certains les suppliaient de leurs laisser la vie, les mains sur la tête. Mais ils connurent le même sort : les inexorables moissonneuses de mort devaient avoir leur ration d'âme : c'était là, leur seule raison d'exister.
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Elle fut gagnée par un sentiment de toute-puissance qui la fit frémir de plaisir. Alors, s'extirpa d'elle un rire maléfique qui retentit dans toute la bâtisse, glaçant d'effroi chacune de ses occupantes. Au cœur de l'hiver, le mal enveloppa la demeure de ses bras ardents...
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" Notre histoire commence là même où prend fin tout espoir. Nous sommes l'un de ces tristes jours de début de vingt et unième siècle, sous le soleil d'un pays paradisiaque au beau milieu des Caraïbes, Haïti. Cela fait longtemps que le repère à touriste a cédé la place à la misère et à la guerre. "
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