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Xavier Coste (Autre)George Orwell (Autre)
EAN : 9782377315116
224 pages
Sarbacane (06/01/2021)
4.27/5   236 notes
Résumé :
Une adaptation à la puissance évocatrice terrifiante dans laquelle Xavier Coste parvient à donner à un monument de la littérature, des images aussi fortes que les mots d’Orwell.

Dans une Angleterre uchronique issue de la Guerre Froide, Winston est un employé ordinaire. Surveillé à chaque instant par des caméras, des espions, des voisins, il travaille à la réécriture de l’Histoire. Il sent confusément que quelque chose ne va pas dans le monde tel qu’il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Les adaptations BD de romans fleurissent – et c'est chouette ! Ce support peut ouvrir des portes alternatives vers des classiques, mais il permet aussi et surtout – je le disais récemment à propos de l'adaptation de Des souris et des hommes par Rebecca Dautremer – de revisiter des oeuvres connues. Car forcément, le film n'est pas celui qui s'est projeté dans notre tête à la lecture du texte. Et c'est précisément là que réside tout l'intérêt.

Xavier Coste s'est emparé d'un roman culte, un texte qui embrase les imaginaires dès que les libertés sont attaquées, à tel point que chacun croit connaître Big Brother, son régime totalitaire de surveillance absolue et sa politique de réécriture continuelle de l'histoire – dans une novlangue restreinte pour mieux cantonner les esprits à ce qu'ils sont supposés penser. Ce serait une erreur d'en rester là, voilà une oeuvre incontournable qu'il faut absolument découvrir. Pour ses intuitions visionnaires, pour la justesse avec laquelle elle dissèque les fondements des régimes totalitaires, mais aussi et surtout parce que le romanesque, l'humain, l'espoir y surgissent si magnifiquement là où on ne les attend plus.

Ce bel objet-livre de 239 pages rend méticuleusement justice à tout cela. La trame reste très fidèle au roman dont on reconnaît presque chaque page, mais surtout, l'univers orwellien transpire dans les moindres détails : le format carré et la couverture épaisse comme la porte d'une cellule, le travail sur l'esthétique, avec des allusions au régime communiste comme à l'architecture totalitaire, des motifs à la symétrie angoissante et des gammes chromatiques sombres et réduites à leur plus simple expression pour mieux nous oppresser – indigo et jaune dans les ministères où travaille le protagoniste Winston, pourpre et gris à l'extérieur, noir et bleu dans les caves du mal nommé Ministère de l'Amour. Servis par une composition dynamique, les dessins sont puissants. Les personnages en costume-cravate au visage flou fourmillent, anonymes et indiscernables, totalement écrasés par les bâtiments massifs et stériles, sous l'oeil des caméras et le flot d'informations dont ils sont abreuvés. On ressent à chaque page la saveur insipide de leur quotidien et, en même temps, à travers la perspective de Winston, l'ivresse procurée par le moindre interstice, la moindre flamme susceptible de jaillir.

Un album terriblement beau, prolongement moderne d'un texte plus que jamais d'actualité, que l'on referme avec une irrépressible soif de liberté.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Je continue l'exploration des différentes adaptations en bande dessinée du célèbre roman de George Orwell. Celle de Xavier Coste est la troisième que je découvre. Elle est clairement différente des deux lues précédemment, tant par les dessins que par le texte.

D'abord, il me faut parler du livre en tant qu'objet. Un seul mot : Magnifique ! Son format carré, la superbe couverture, le papier épais subliment le livre. Il est juste très lourd, à poser donc sur un support pour pouvoir être à l'aise.

L'histoire est fidèle au roman. Pas trop surchargée en narration, mais avec beaucoup de dialogues (tout l'inverse des deux adaptations que j'avais déjà lues). C'est donc nettement plus fluide, plus rapide également, nous permettant d'apprécier davantage les illustrations qui l'accompagnent.

J'en arrive donc aux graphismes, que j'ai beaucoup aimés. L'auteur utilise la bichromie, tantôt gris et rouge pourpre, tantôt jaune et bleu, puis gris et mauve, pour presque terminer sur du noir et blanc avant d'être agressé par le rouge sang de Big Brother. Un jeu de couleurs qui varie au fur et à mesure que Winston avance vers son destin. Sacrément bien exploité.

Représentés telles des peintures dans lesquelles on perçoit des coups de pinceau francs, les dessins reflètent la peur et l'oppression sur chacune des planches. L'ensemble est peu détaillé, très aéré. Les visages sont flous et peu souvent représentés dans leur entier, accentuant l'impersonnalité, démontrant que chacun des personnages n'est rien face à Big Brother.

Certaines "peintures" grand format, représentées sur une page entière, voire même quelquefois sur une double page, sont vraiment superbes. Et plus l'image est grande, moins il y a à lire, nous laissant tout le loisir de l'admirer et de nous rendre compte qu'elle se suffit à elle-même et dit ce qu'il y a à dire.

Si l'adaptation de Frédéric Pontarolo m'avait beaucoup plu et celle de Fido Nesti un peu moins, celle de Xavier Coste m'a en revanche totalement conquise, grâce aux dessins autant qu'au texte que j'ai trouvé beaucoup moins lourd.
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Auréolé de sa parution récente dans la prestigieuse collection de la Pléiade et tombé cette année dans le domaine public, le célébrissime « 1984 » de George Orwell se retrouve décliné en quatre albums quasiment en simultané ! C'est un événement inédit dans le petit business pourtant bien rôdé de l'adaptation de romans en bandes dessinées…Peut-on pour autant taxer la version de Xavier Coste parue en janvier aux éditions Sarbacane d'opportuniste ? Rien n'est moins sûr …
C'est en effet un projet qu'il porte en lui depuis plus de quinze ans. Adolescent, il découvrit le roman d'Orwell grâce à son professeur d'arts plastiques qui voyait en ses dessins un équivalent à cette dystopie ; ce fut un choc. Depuis il n'a eu de cesse d'en faire un roman graphique mais s'est heurté à nombre de de refus de la part d'éditeurs. le dernier contacté, Frédéric Lavabre, n'était a priori guère partant pour l'aventure mais le bédéaste a su trouver les mots pour le convaincre. le projet a été signé début 2018 et le jeune auteur y a consacré trois ans à plein temps…

Une oeuvre aux troublants échos

Ce roman d'Orwell entre étrangement en résonnance avec l'époque actuelle : les éléments de langage, la géolocalisation, les caméras de vidéosurveillance, l'hégémonie des écrans dans nos vies, les fake news … Ses ventes se sont envolées au moment de l'élection de Donald Trump et ce n'est pas un hasard … La crise sanitaire a renforcé ce sentiment d'oeuvre prémonitoire avec l'interdiction de dépasser les 100 kms et Xavier Coste a choisi de dresser des parallèles avec notre univers contemporain.
Ainsi, même si « 1984 » est une critique des régimes totalitaires et surtout du stalinisme comme « la Ferme des animaux », Coste ne choisit pas – contrairement à Amazing Ameziane par exemple – de donner les traits du petit père des peuples à son Big Brother. de même si l'écrivain parlait des ouvriers en bleu de travail, le dessinateur préfère quant à lui présenter plutôt des cols blancs en costume et inclut malicieusement dans les pages de garde une pseudo-attestation de sortie au nom de Winston Smith ; cette dernière ne paraît nullement anachronique et sert de guide de lecture : « 1984 » c'est aussi 2020 …

Un travail de recréation

La pagination est très imposante car, contrairement à d'autres versions (celle de Derrien et Torregrossa par exemple), qui ont laissé de côté des pans entiers du roman, Coste a tenu à en garder toutes les dimensions. Il a cependant élagué ce qui pouvait être redondant tel le livre de Goldstein qui conférait certaines lourdeurs au roman. Il nous en livre des extraits sur cinq pages seulement et cela est suffisamment éclairant. de même, dans le roman, Winston Smith écrit énormément dans son journal ; cela pourrait amener à beaucoup de statisme dans l'adaptation mais l'auteur ne se laisse parasiter ni par la voix off, ni par les récitatifs qui reprendraient de longs extraits du roman (ce qu'on pourrait quelque peu reprocher à la version de Fido Nesti chez Grasset) et synthétise. Il propose une nouvelle traduction à partir du texte anglais puisque la traduction de Josée Kamoun pour Gallimard n'était pas libre de droits et alterne très intelligemment entre voix off, dialogues, « bande son » (les télécrans, les slogans lors des minutes de la haine) et silence.
« 1984 » est un livre profondément noir et le dessin traduit cela magnifiquement. D'abord par l'utilisation des couleurs : de grandes masses noires plongent les personnages dans l'ombre et une dominance de gris permet de garder l'aspect austère du livre ; Coste ne se contente pourtant pas d'une palette de nuances de gris et travaille en quadrichromie. On notera cependant que dans la palette utilisée le vert n‘apparaît jamais : comme si ce symbole d'espoir, de renaissance et de vitalité n'avait pas sa place dans un univers miné. A la place, on trouve des couleurs primaires. Cela permet de bien différencier les séquences et les atmosphères : le bleu et le jaune quand le héros est en représentation au Ministère, le bordeaux quand il se trouve dans un espace intime (chez lui, dans la nature ou dans le quartier des prolétaires), un gris bleuté pour la prison et un jaune et rouge très vifs pour les apparitions de Big Brother ; ces couleurs primaires mettent aussi en relief la violence sourde par leur côté tranché.
La dimension déshumanisante de l'univers dans lequel évolue le héros est également remarquablement illustrée par les graphismes géométriques extrêmement rigoureux et désincarnés et les jeux de perspective. Les hommes représentés avec un trait « jeté » sont souvent dépourvus de visage, comme anonymes et invisibilisés. Ils sont perdus dans cet univers à la fois bétonné (d'où émergent les symboles de l'état : les trois pyramides des ministères) et détruit puisqu'Orwell s'inspirait pour son décor du Londres d'après le Blitz. Cette atmosphère délétère est renforcée par le choix de bâtiments au style architectural bien précis : des références au « Métropolis » de Fritz Lang certes mais également à des lieux bien réels : la bibliothèque Philips de Louis Kahn à Exeter dans le New-Jersey , le musée Whitney de Marcel Breuer à New-York, le quartier de la Défense ou encore le palais de justice de Créteil de Daniel Badani, les « camemberts » de Manuel Núñez Yanowsky ou les espaces d'Abraxas de Ricardo Bofill à Noisy le Grand où furent tournés des scènes des films et séries dystopiques « Brazil », « Hunger Games » et « Tripalium ». Dans cet univers architectural brutaliste, tout de béton, Coste joue avec les rapports d'échelle et les angles de prise de vue : les immenses bâtiments monolithiques présentés en contre plongée écrasent les personnages.
Le format carré du livre renforce ce sentiment d'oppression et d'enfermement car il permet de jouer à fond sur la symétrie. le malaise et la surprise culminent dans le pop-up imaginé par l'ingénieur papier Nicolas Codron qui clôt la première édition. Loin d'être un gadget ou un appât pour collectionneurs, il crée un final spectaculaire dans lequel Big Brother aspire littéralement le personnage principal et le lecteur.

Une histoire d'amour

Comme dans le « 1984 » paru chez Soleil, Coste donne également une large place à l'histoire d'amour. Il reprend presque tous les passages du roman qui y sont consacrés. Il fait d'ailleurs de Julia quelqu'un de solaire : il la dote d'une chevelure blonde contrairement à la description qu'en fait Orwell. Au milieu de personnages sans visages y compris le héros « anonymisé » par ses lunettes fumées et ses traits peu individualisés qui en font l'homme lambda que sous-entend son patronyme (Winston Smith c'est un peu l'équivalent de Michel Durand), on ne voit qu'elle et on se prend à avoir pour Julia les yeux de Winston puisqu'elle est vue en caméra subjective dans de nombreuses cases… Mais, contrairement à la version Derrien et Torregrossa, Coste développe bien plus le dénouement. Alors coexistent la « respiration » créée par des pleines pages de bonheur dans la nature ou dans la chambre du quartier des prolétaires, et la « culmination » de l'emprise du régime totalitaire ; les scènes de tortures dans le Ministère de l'Amour - au nom ô combien ironique- ainsi que l'épilogue montrant comment le régime annihile toute humanité dans un final glaçant et respectueux du roman.


L'adaptation en bande dessinée d'une oeuvre littéraire est traditionnellement perçue comme une tentative de vulgarisation en offrant une porte d'entrée à des gens qui n'auraient pas lu le roman mais cet album, exigeant et fidèle, démontre s'il en était besoin qu'une telle vision est bien trop réductrice. Habité par son sujet, Xavier Coste a trouvé un équivalent graphique aux métaphores orwelliennes. Il a su recréer à la fois la dimension de brûlot politique de l'oeuvre mais également restituer la superbe histoire d'amour entre Julia et Winston. Il donne au récit une dimension universelle et contemporaine à la fois qui en souligne toute la pertinence et nous permet d'interroger notre société à l'aune d'un miroir déformant et troublant. Une magnifique réussite : à coup sûr l'un des albums marquants de 2021, un futur classique, et mon premier gros coup de coeur de l'année !
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Mon défi personnel de 1984 se poursuit : voici la quatrième version que je lis cette année de ce roman de George Orwell adapté en BD. Cette fois-ci, il s'agit de la version de Xavier Coste. Visiblement, cette adaptation lui tenait à coeur depuis 15 ans comme en atteste un petit mot sur la préface.

Je n'arrive pas à départager ces différentes lectures car le fond est magnifique et puissant. Chacune de ces versions apporte quelque chose de nouveau à l'édifice. J'ai compris par exemple dans cette version que le bibliothécaire était également dans le coup pour faire tomber les opposant à Big Brother en les piégeant. Cependant, on retrouve certains points communs comme le fonctionnement et l'utilisation de la novlangue (vidéo-protection au lieu de vidéo-surveillance par exemple).

J'avoue avoir bien aimé cette version qui ne se perd pas dans les petits détails pour aller directement à l'essentiel ce qui provoque une mise en scène assez dynamique. Pour autant, cela va trop vite parfois au point où l'on se demande comment Julia a pu tombé amoureuse si rapidement de Winston. Mais bon, passons car ce n'est qu'un détail.

Par ailleurs, graphiquement, j'ai trouvé la conception de cet album un peu plus moderne avec un décor plus contemporain ce qui ne fait pas de mal afin de rendre l'oeuvre intemporelle.

Les dessins dégagent quelque chose d'assez oppressant si bien qu'on entre tout de suite dans cet univers. On prend une vraie claque visuelle d'autant qu'il s'agit d'un bel objet édité dans un bel écrin. A noter également une couverture vraiment magnifique et une bichromie différente selon les passages. Sur la forme, rien à redire.

Sur le fond, j'espère qu'on ne basculera jamais vers une telle dictature tant on peut trouver des similitudes à partir de ces petits rien qui s'accumulent. La réécriture de l'histoire et de notre passé en fait partie. La dérive technologique des moyens d'information et de surveillance également. Cela fait peur.

En résumé, cette adaptation du chef d'oeuvre d'Orwell mérite amplement votre attention. Pari réussi pour Xavier Coste et très beau travail éditorial de Sarbacane.
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Ai mis un peu de temps à commenter cette bande dessinée tirée du classique du roman d'anticipation du siècle dernier.
Graphiquement, c'est réussi, une atmosphère est créée, surtout pour ce qui concerne les lieux, le décor. J'ai un peu moins aimé les personnages, mais comment faire autrement ? Les couleurs sont très travaillées pour donner corps à cette société de surveillance généralisée.
Pour le scénario, pas de surprise (même si j'avoue avoir un peu oublié l'original avec le temps) et la relation avec Julia m'a semblé prendre une importance assez considérable dans cette version dessinée.
Mais l'essentiel est bien que les lignes de force principales du livre, comme la dénonciation de la surveillance de masse, la délation comme moyen de contrôle, la réécriture de l'histoire, la novlangue etc... sont bien présentes et surtout, pas un prétexte à se moquer, vu de haut, d'un régime passé.
Ce récit reste d'actualité, il pourra toujours servir à chacun de boussole morale, de sujet de réflexion, de questionnement sur les valeurs et c'est ce qui sort de ces images fortes. Bravo donc pour cet universalisme dessiné.
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critiques presse (6)
LaPresse
08 janvier 2022
L’approche visuelle, entre un impressionnisme fin et une esthétique inspirée autant par l’architecture brutaliste que par la propagande soviétique, est fantastique.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
22 mars 2021
L’œuvre ressurgit dans toute sa puissance glaçante sous la plume pourtant colorée du bédéiste Xavier Coste.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
18 février 2021
Xavier Coste signe une adaptation magistrale de l’œuvre majeure de George Orwell. Un projet dont il rêvait depuis l’enfance, sans imaginer que la crise sanitaire et le confinement lui donneraient une étrange saveur.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
ActuaBD
03 février 2021
En s’appropriant cette œuvre, il la transcende tout en lui restant fidèle. Une franche réussite.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Culturebox
01 février 2021
L'auteur a pris le parti d'échapper aux codes visuels de George Orwell, "cela rend cette œuvre d'une modernité terrifiante et glaçante".
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
28 janvier 2021
Obsédé par ce grand roman dystopique, Xavier Coste en livre une adaptation brûlante d'actualité.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
4 avril 1984
Hier soir au cinéma. Que des films de guerre. Un très bon film montrait un bateau rempli de réfugiés et bombardé quelque part dans la Méditerranée. Spectateurs très amusés par les tentatives désespérées d'un gros homme gras tentant d'échapper à la nage à un hélicoptère. On le voyait d'abord se vautrer dans l'eau comme un marsouin, puis à travers le viseur du canon de l'hélicoptère, puis il était criblé de trous et la mer autour de lui se colorait d'un rouge profond, puis il sombrait brusquement comme si l'eau avait pénétré par les trous. Public hurlant de rire au moment de la noyade...
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"Big Brother est le masque que le parti a chois pour se présenter au monde. Sa fonction est de focaliser l'amour, la crainte et le respect, qui sont des émotions plus facilement suscitées par un individu qu'une organisation.
Big Brother est infaillible et tout-puissant. Chaque succès, chaque réalisation, chaque victoire, chaque découverte scientifique sont considérés comme émanent directement de sa direction et de son inspiration.
On peut raisonnablement penser qu'il ne mourra jamais, d'autan qu'il y a une incertitude sur sa date de naissance.
Personne n'a jamais vu Big Brother. Il est un visage sur les affiches, une voix sur le télécran.
La police de la pensée surveille les individus de la naissance à la mort. Un individu n'est jamais vraiment seul. Son enthousiasme pour le parti ne doit jamais retomber."
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Le ministère de la vérité s'occupait de l'information, des divertissements, de l'éducation et des beaux-arts.

Le ministère de la paix, qui était responsable de la guerre.

Le ministère de l'abondance, qui était en charge des affaires économiques.

Le ministère de l'amour, qui s'occupait du respect de la loi et de l'ordre. Celui-là était vraiment effrayant. Aucune fenêtre. Je n'y étais jamais entré et ne connaissais personne non qui avait pu y pénétrer. C'était le plus sécurisé.
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Ne voyez-vous pas que le vrai but du Novlangue est de restreindre la pensée ? Nous rendrons impossible le crime par la pensée car il n'y aura plus de mots pour l'exprimer !
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- comment un homme assure-t-il son pouvoir sur un autre homme ?
- en le faisant souffrir.
- exactement. En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Sans souffrance, comment être sûr qu’un homme obéit à votre volonté et pas à la sienne ?
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