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EAN : 9782883538672
63 pages
Jouvence (25/05/2010)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Ce petit cahier est un pavé dans la mare ! Vous en avez marre du système ultralibéral où l'homme et la nature sont soumis au dictat du capitalisme financier, vous en avez assez des discours et des idées « politiquement corrects » qui ronronnent à longueur de journée que tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes possibles ou que tout ira mieux juste après les prochaines élections... Vous n'en pouvez plus d'être (dé)considéré comme un bon consommateur qui ach... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quel est votre degré de résistance au système ?

Comme son nom l'indique si bien, voici un véritable cahier format 17X22 à carreaux seyès rempli d'exercices, de dessins, de corrections, de commentaires.
Ce n'est pas un cahier de vacances, du tout….
C'est un véritable objet écrit non identifié. Très pragmatique, son but étant clairement d'ouvrir les yeux à la majorité d'entre-nous ; et ça marche.
Le but est de nous faire comprendre qu'un humain-droit-dans-ses-bottes se doit d'être un libéraliste social, compatissant, à l'ego sous-dimensionné, insoumis aux diktats consuméristes, aux désirs réfléchis donc raisonnables et extinguibles.
Ça c'est plutôt bien !
Après, l'auteur nous invite à sonder le christianisme, un peu le bouddhisme – ce qui n'est pas incompatible dans l'essence – histoire de parfaire l'humain-droit-dans-ses-bottes.
Ça c'est plutôt facultatif, mais c'est une sorte de cerise sur le gâteau.

Quelque soit notre degré d'aliénation ou de résistance, on ressort de cette agréable lecture participative, soit rasséréné soit dubitatif, interrogatif et espérons-le en route pour un changement d'attitude salvateur et qu'on souhaiterait le plus général possible.

Vraiment, allez-y, on passe un bon moment. Euh…moi je l'ai trouvé dans un magasin d'alimentation bio ;-)
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Un petit livre sur la désobéissance civile, ça avait l'air sympathique. Surtout que la couverture représente un mouton faisant un bras d'honneur au reste, ce que je trouve encore plus sympathique. Puis on passe à la page 2, et on se demande ce qui nous arrive.

Tout commence avec un petit test qui vous classe dans une de ces trois catégories : le « bourgeois bon chic », le « bourgeois bohème » ou le type bien (le « contestataire altruiste »). L'éventail de possibilité paraît tout de même assez restreint mais soit ! Apprenons à devenir un contestataire altruiste.

On nous demande ensuite de choisir entre trois systèmes politiques. Si vous choisissez un gouvernement de type communiste, c'est raté ! « Vous avez opté pour un modèle marxiste-léniniste ou communiste, qui a fait faillite au cours du XXe siècle. » Si vous choisissez le modèle libéral, perdu aussi ! « Vous plébiscitez le capitalisme néolibéral qui nous a conduits à la crise et nous fait foncer droit dans le mur en accroissant le chômage et en détruisant l'environnement ». Vivent les nuances ...! N'essayez pas de proposer quelques ajustements, la cause est sans espoir !

Mais bon, dans les deux cas, on ne vous en veut pas trop, parce que vous êtes atteint d' « optimisme béat » et que vous avez la faiblesse de croire que l'homme est naturellement bon (ce qui est visiblement une erreur indiscutable). La seule et unique bonne solution étant de choisir un état fort, qui décide tout pour tout le monde et organise tout comme il faut. J'en prend bonne note, même si dans un livre sensé favoriser la désobéissance civile, je ne m'attendais pas trop à trouver ce genre de conseil.

Les pages suivantes me demandent de colorier des dictons (!) et de relier des têtes de dictateurs et de saints vers une étoile ou une poubelle. le choix est délicat.

Les dernières pages m'exhortent à désobéir au Veau d'or, me demandent si à mon avis on peut vraiment être à la fois chrétien et capitaliste (question qui ne m'a jamais particulièrement préoccupé jusqu'à maintenant), me parlent de transcendance, de Dieu et de « m'ouvrir à autrui dans un flux d'amour ». Je regarde discrètement sur la quatrième de couverture pour vérifier si l'ouvrage n'est pas sponsorisé par une secte quelconque. Visiblement pas, mais le doute persiste.

Bref, curieuse expérience. Cette maison d'édition ne m'avait pas habitué à publier du militantisme politique et religieux, surtout quand il est fait sans aucune nuance comme celui-ci.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
=> Vous avez choisi le premier modèle :
Aïe ! Vous avez opté pour un modèle marxiste-léniniste ou communiste, qui a fait faillite au cours du XXe siècle. En réalité, l'État ne s'est pas éteint dans une communauté idyllique et sans classes. La « dictature du prolétariat » a donné naissance à une nouvelle classe dominante, la « bourgeoisie rouge » de la Nomenklatura. Elle a brimé les libertés en envoyant les dissidents au goulag et le système a implosé en 1989 avec la chute du mur de Berlin

=> Vous avez choisi le deuxième modèle :
Aïe encore ! Vous plébiscitez le capitalisme néolibéral qui nous a conduits à la crise et nous fait foncer droit dans le mur en accroissant le chômage et en détruisant l'environnement. Pour surnager (mais jusqu'à quand ?), ce système a dû se renier et faire piteusement appel à l'État, donc aux contribuables, afin de renflouer ses caisses.
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Notez que les deux premiers modèles sont des utopies qui relèvent d'un optimisme béat. Ils ont d'ailleurs plusieurs points communs :
* les deux croient en la bonté naturelle de l'homme.
* les deux veulent moins d'état, voire l'extinction finale du pouvoir étatique jugé inutile et néfaste.
* les deux sont des matérialismes : le communisme se veut un « matérialisme dialectique » alors que le capitalisme encourage un matérialisme crasse, qui est un simple attachement aux biens matériels. Pour ces deux modèles, le bonheur de l'homme équivaut à l'assouvissement de ses besoins matériels.

Quand au troisième modèle, le libéralisme social, il part d'un pessimisme lucide : l'être humain doit être « cadré » et c'est en travaillant sur lui-même, dans l'espace de liberté qui lui garantit l'État, qu'il se perfectionnera.
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Je dépense donc je suis. Ceci est à comprendre dans les deux sens du verbe « dépenser » : vider son porte-monnaie et ne plus trop penser.
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Ne perdez pas votre vie à vouloir la gagner.
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