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3,6

sur 1809 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans le Jura du 19ème siècle, Aimée, une jeune femme douce et ingénue, épouse Candre Marchère, riche propriétaire forestier, et s'installe dans son domaine au milieu des sapins. Cependant, les mystères et les fantômes planent sur sa nouvelle demeure, à commencer par celui de la première épouse de Candre, décédée quelques mois après leur mariage, mais aussi par l'étrange oiseau que représente Angelin, le fils muet de la domestique.

Aimée peine à trouver sa place et son bonheur, découragée par l'affection distante de Candre et le désir pour son époux qu'elle ne parvient pas à cultiver. La venue d'Émeline, professeure de flute, offre à Aimée une bouffée d'oxygène dans son quotidien reclus et étouffant. Les secrets s'alourdissent toutefois, et Aimée n'aura de cesse de les percer à jour.

La plume de Cécile Coulon, si appliquée, poétique et toute en images, m'a littéralement plongée dans son récit par ses descriptions saisissantes et l'atmosphère oppressante qu'elle dépeint. J'ai également beaucoup aimé la manière dont le dénouement a été amené, par cette série de chapitre alternant les points de vue d'Aimée et d'Émeline.

Par contre, j'ai regretté d'avoir lu la quatrième de couverture qui, bien étonnamment, à la fois échoue à résumer le récit tel qu'il est réellement et en dévoile trop pour que le dénouement puisse être véritablement apprécié.
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C'est le second roman de Cécile Coulon que je lis, après "Une bête au paradis", et cela confirme que j'apprécie cette autrice, en plus de ses passages à La grande librairie où je la trouve lumineuse et très intéressante.

Même si dans ce roman-ci, j'ai ressenti quelques longueurs et même quelques langueurs, j'ai apprécié les personnages.

C'est une histoire quasiment hors du temps que nous propose Cécile Coulon. Peut-être parce qu'elle se passe à la campagne, en-dehors des villes, de l'agitation et du bruit.

J'ai eu comme une impression de "dépaysement" à la lire, une histoire en-dehors de tout ce que j'imagine d'un 19ème siècle bouillonnant de technique, d'inventivité, d'avancées modernistes, de sciences, comme de psychanalyse.

Les prénoms des différents protagonistes, paraissent quasiment médiévaux et ne sont plus du tout usités, voire même, pour moi, jamais entendus, ça doit ajouter au "déracinement" ! 😊

L'histoire :

Elle se situe au fond d'une énorme forêt dans le Jura, au sein d'une exploitation de bois, La forêt d'Or, le domaine des Marchère, dans une maison coincée entre tous ces arbres, presque une demeure de contes de fées !

" Une bâtisse de pierre et de bois, aussi large qu'un couvent, aussi haute qu'une église, trônait au coeur du paysage."

Candre, le propriétaire, homme simple, calme, très pieux, approchant des 30 ans, plutôt austère, respectueux de la nature, a déjà connu deux deuils importants dans sa vie, après le décès de sa maman quand il était tout petit, lors d'une messe, et celui de sa jeune femme Aleth, 6 mois après leur mariage.

Il va réussir à retrouver femme, dans le personnage de Aimée, jeune femme qu'il aura à coeur de respecter et d'aimer, et en ça j'ai trouvé cet homme très moderne. Il lui laisse du temps, y compris pour la nuit de noces, et ne la brusque pas lorsqu'il la ramène dans sa très grande maison.

Le roman tournera essentiellement autour de Aimée qui va devoir réussir à trouver sa place dans cette nouvelle vie. C'est peut-être là où j'ai trouvé qu'il y avait trop de "langueur" !

Mais l'autrice nous raconte aussi sa vie antérieure chez ses parents, avec son cousin Claude, qui est pour elle comme un frère.

Elle fera connaissance avec Henria, la gouvernante de la maison qui a servi de nourrice à Candre, avec Angelin son fils muet, et avec Émeline qui viendra spécialement de Genève pour donner des cours de flûte.

La romancière glisse une intrigue dans l'histoire, et j'ai eu une pensée pour des contes d'enfants.
Mais j'ai trouvé que le coeur de l'intrigue arrivait tard, j'avais commencé à légèrement m'ennuyer.😉

L'ambiance pesante, la forêt sombre, l'angoisse de l'héroïne qui monte, le tout accentué par cette maison, par les relations avec son mari aux caractère et intentions indéfinissables, donne une sensation de huis-clos parfois étouffant.

Heureusement les personnages féminins, les plus complexes, à mon avis, m'ont accompagnée jusqu'à la fin.

J'ai aimé les descriptions de nature, et m'en sentir entourée pendant tout le roman. L'odeur des pins est omniprésente.

La langue est fluide, agréable, imagée mais pas trop, on suit facilement Cécile Coulon.
J'aurais la curiosité de découvrir d'autres de ses romans.
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Dès le début de la lecture de "Seule en sa demeure" de Cécile Coulon, j'ai pensé à plusieurs livres :
- "Une vie" De Maupassant pour les sentiments ressentis par Aimée qui quitte ses parents et la maison familiale pour aller vivre dans le domaine de son époux,
- "Les bois noirs" de Robert Job pour le(s) mystère(s) et la noirceur qui entourent son nouveau foyer,
et à Thérèse Desqueyroux" de François Mauriac pour l'environnement et le style d'écriture.

Cécile Coulon s'est essayée au roman gothique et c'est fort réussi!
Elle s'amuse à jouer avec nos nerfs car plus on avance dans le récit, plus le suspens et la tension montent.

Un livre qui se lit rapidement mais qui laisse malgré tout une sorte d'ambiance noire après la dernière page.
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Douée de cette très belle écriture, Cécile Coulon nous offre un thriller du XIXe particulièrement sombre et mystérieux. Elle dépeint parfaitement ce Jura sombre habité par des hommes durs et la vie de ces femmes soumises à des maris tout puissants... L'intrigue est bien bâtie et on n'en devine pas le dénouement jusqu'à la toute fin. Cependant, je n'en garderai pas un souvenir éternel, j'ai l'impression que ce roman a glissé sur moi et n'en laisse pas grand chose...
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Je reviens sur ma lecture après coup.
Cécile Coulon crée des atmosphères assez efficaces et son écriture est agréable à lire. Dire que la lecture a été laborieuse serait un mensonge.
Ce qui me tracasse, une fois le roman refermé, c'est le personnage d'Aimée, l'héroïne. Dans Seule en sa demeure, les personnages sont intéressants et plutôt divers. Cependant, le topos de la femme qui découvre le fonctionnement du monde et des rapports humains en même temps qu'elle découvre son corps m'a un peu ... déçue ? Aimée est davantage un corps qu'un vrai personnage (je suis un peu dure, je le reconnais). Elle met du temps (trop ?) avant de se poser des questions, elle se laisse berner par tout le monde... Cela rend le personnage mi-horripilant, mi-attachant.
Et le vrai "souci", c'est que j'ai l'impression d'avoir déjà lu ça chez Cécile Coulon, d'avoir déjà découvert ce personnage féminin un peu niais, défini par son corps et ses désirs, qui se fait avoir par les autres...
Peut-être que je me trompe, mais c'est le sentiment qui me reste après ce roman.
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Ce roman se passe au XIXème siècle dans le Jura.


La mère de Candre décède alors qu'il est un petit garçon de 5 ans. Henria, la servante, va l'élever comme son fils avec Angelin, son propre enfant qui est muet.


Candre va épouser, en secondes noces, Aimée qu'il va installer dans son domaine. La jeune femme a beaucoup de mal à se faire à sa nouvelle vie. Son époux lui propose de faire venir une professeur de musique, Emeline, pour lui apprendre la flûte et ainsi la divertir. Les deux jeunes femmes se lient, et Aimée attend toujours le jeudi, jour des cours, avec impatience.


Petit à petit Aimée va se douter qu'il y a un secret autour du décès de la première épouse de son mari. A la suite de divers incidents, Emeline va chercher à comprendre et à savoir quel est le secret qui se cache dans cette maison et qui tire les ficelles.

Que va-t-elle découvrir ? 


Cécile COULON nous livre un roman noir écrit d'une main de maître. Les personnages sont hauts en couleur, chacun apportant sa part de mystère, l'atmosphère y est pesante et l'intrigue passionnante, malgré un début ennuyeux (mais qui se décante assez rapidement). 

J'ai passé un bon moment de lecture et cela m'a donné envie de lire d'autres romans de cet auteur.


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❄️Seule en sa demeure, Cécile Coulon❄️

Je ne connais pas Cécile Coulon. Elle est annoncée pour son nouveau roman La langue des choses cachées à La Grande Librairie.
Je me laisse tenter et je l'achète.
Dans la même semaine, j'ai un rendez-vous professionnel et j'ai oublié mon livre. Je ne sors jamais sans ! Je passe vite chez mon libraire. J'hésite et je vois Seule en sa demeure. le bandeau et la quatrième de couverture sont vendeurs. Allons-y !

❄️On découvre Aimée, une jeune femme naïve, très attachée à sa famille. Elle est mariée à Candre, un jeune veuf riche. Orphelin tôt, c'est Henria, la domestique du Domaine qui l'a élevé comme une mère. Candre a même reçu plus d'amour qu'Angelin, fils légitime d'Henria.

Aimée arrive et découvre cette demeure en pleine forêt. Isolée de tous, elle perçoit qu'on lui ment sur la mort de la première épouse de Candre….
Entre les faits et son imagination, Aimée est au coeur d'un huit-clos dangereux où elle avance à tâtons.

« Pourtant, un doute persistait. À peine un frôlement. Mais elle le sentait en elle, quand la maison se taisait, que les arbres murmuraient à la fenêtre. Elle entendait, dans cette discussion hors des hommes, une parole autre, du passé, elle en frissonnait et sa confiance s'évanouissait. Une pièce du puzzle manquait. »

L'arrivée d'Emeline, professeur de musique va la projeter, malgré elle, dans la turpitude.

❄️J'ai aimé l'univers qui enveloppe Aimée. Il y a un charme à l'anglaise dans ce huit-clos. On perçoit les inspirations de l'autrice pour la construction des personnages: Rebecca de Dauphné du Maurier, Les Hauts des Hurlevents d'Emily Brontë.
La fin est inattendue et déstabilisante mais audacieuse dans son choix.
J'ai passé un moment agréable : c'est un véritable page-turner.

Avec le recul, la quatrième de couverture est à côté de la plaque : à se demander si son rédacteur a bien lu le livre !
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Et voici la deuxième lecture pour « Les Nuits de la Lecture ». Quel rapport avec le corps, thème de cette année ? Tout simplement, les titres des parties du livre qui font toutes références à une partie du corps. J'ai aimé l'ambiance sombre de ce roman qui m'a fait fortement penser à Jane Eyre de Charlotte Brontë ou Rebecca de Daphné du Maurier.

On suit l'héroïne, Aimée, qui va épouser Candre Marchère. C'est un mariage arrangé mais elle semble bien le vivre. Son mari est gentil et fait tout pour qu'elle se sente bien, mais il semble caché des secrets. Tout dans cette maison est bizarre : l'ambiance, l'étrange gouvernante, son fils muet et la première épouse décédée.

J'ai aimé la tournure qu'a pris l'histoire. Les secrets se révèlent doucement et le dénouement bien que surprenant m'a bien plu.
Lien : https://lesmotsdevirginie.wo..
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Cécile Coulon a l'art d'installer le suspense dans ses récits. Dès le départ, on s'attend au pire. Celui-ci ne fait pas exception. J'ai préféré Une bête au paradis, mais c'est souvent le problème, quand on lit un bon livre, on attend des suivants qu'ils soient de bons, voire de très bons romans. Nous mettons la barre de plus en plus haut.
Ça reste un bon bouquin à lire.
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La jeune Aimée Deville, dix-huit, se retrouve déjà mariée à Candre Machère, veuf à seulement 26 ans d'un premier mariage intriguant.

Au fond d'un domaine dans le Jura, la jeune Aimée se retrouve seule et isolée. Les seules personnes qu'elle entrevoit, outre son mari, son la bonne Henria et son fils Angelin, d'une beauté saisissante mais qui reste muet.
Seule l'arrivée d'Emeline Lhéritier les jeudis après-midi apportent un peu de légèreté dans cette grande demeure maussade.

Candre est froid et distant, et il apparait petit à petit que sa première femme est décédée dans des circonstances étrangès. Aimée est-elle en danger ?

Second et sûrement pas le dernier livre de Cécile Coulon que je lis, elle sait dépeindre une atmosphère intrigante et dérangeante. le sentiment de malaise est palpable tout le long, sans que l'on sache vraiment le pourquoi du comment. Avec son style bien à elle, Cécile Coulon m'a bluffée par cette fin que je n'avais pas vue venir.
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