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EAN : 9782228897266
187 pages
Payot et Rivages (04/04/2003)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Un jour, Norman Cousins tombe gravement malade. Selon les médecins, il a une chance sur cinq cents de guérir. Refusant de se résigner, il décide alors de prendre les choses en main. Il quitte l'hôpital, s'installe à l'hôtel, se fait projeter les meilleurs films comiques, découvre les vertus thérapeutiques du rire, réduit son traitement à de fortes doses de vitamine C... et guérit. C'est toute cette aventure, ses suites et ses enseignements qu'il raconte dans ce livr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Petit livre trouvé par hasard dans une librairie de seconde main au rayon psychologie...

Ce qui est le plus fort c'est que la version originale date de 1979 et que les idées et points de vue qui y sont contenus sont pourtant tout en résonance avec les idées et opinions qui se développent et prolifèrent actuellement. Un livre pas mal précurseur, donc. En fait c'est un livre dont les sujets et questions sont tellement fondamentaux qui pourrait presque être intemporel.
Pitié par contre, la traduction française du titre original "Anatomy of an Illness as Perceived by the Patient: Reflections on Healing and Regeneration" : "Comment je me suis soigné par le rire".
Quelle trahison. Même si ce n'est pas faux, les coups marketings me sont toujours un rien pénibles.

Qu'est-ce que la médecine, qu'est-ce qu'être médecin, quelles sont les capacités autocuratives du corps, l'effet placebo discuté de long en large (passionnant), la volonté de vivre, le soutien moral, la présence, les mots et les "attouchements", "toucher" son patient physiquement et l'impact tellement positif de ces actes vs la technologie à-tout-va, l'objectivation (considérer comme un objet) un patient, l'analyse en le décortiquant (la médecine se spécialisant de plus en plus) vs un holisme, une union corps-esprit indissociable. Ce "holisme" dont il faut pourtant bien comprendre ce qu'il est, parfois. Car bien de courants différents et parfois oublieux ou imprécis ou idéologiques ou farfelus s'en sont emparé pour mieux re-diviser... Cousins élabore tout un chapitre sur cette idée. (Chapitre qui n'est pas le plus essentiel selon moi.)
Bien sûr l'humour et son importance dans le mieux-être voire la guérison est traitée aussi et tout aussi scientifiquement ! Et ces passages sont aussi très intéressants.

Il ne faut pas se tromper, il s'agit d'un livre véritablement "scientifique". Mais Cousins l'a écrit simplement, avec humour parfois. Cousins parle de lui, parle du destin d'autres patients, développe un chapitre entièrement consacré aux lettres et réactions de (trois mille) médecins face à sa guérison surprenante. Pour étayer ses propos, il fait appel à des grands témoins, médecins ou autres guérisseurs qui appuient ses idées qui sont les leurs également, le Dr Schweitzer étant le plus connu d'entre eux.
Et Cousins s'appuie sur un grand panel d'études diverses prouvant ou tentant de démontrer la véracité ou la justesse de ses arguments et de sa réalité. Il y a une vraie rigueur dans sa démarche (et pour cause, il s'agit de sa propre vie qui est en jeu...).
J'ai beaucoup apprécié ce livre qui en moins de deux cent pages fait vibrer pas mal de cordes intérieures et sensibles, donne envie et confiance dans l'humain et son corps, en ses capacités incroyables toutefois - et c'est important de le souligner et le surligner - sans nier l'importance de la médication, qui reste nécessaire et vitale dans beaucoup de situations.
J'ai apprécié le style d'un livre qui est un livre scientifique mais qui se lit avec plaisir et sans aucun ennui ou bâillements. Des questions et des sujets essentiels y sont traités et aucun humain n'y peut rester insensible ou extérieur.
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roman d'amour
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Toutes les maladies ne peuvent pas être surmontées, mais bien des gens permettent à la maladie de leur gâcher la vie plus que de raison. Ils lui cèdent inutilement parce qu'ils négligent et affaiblissent leur pouvoir plus ou moins grand de lui tenir tête. Il existe toujours une marge à l'intérieur de laquelle on peut continuer à mener une vie qui ne soit dépourvue ni de sens ni même de joie, en dépit de la maladie. Toutes les maladies graves ou même fatales ne s'accompagnent pas de fortes fièvres et de douleurs ininterrompues. Il est donc possible d'accorder une importance aussi grande, sinon plus, à la qualité de la vie qu'au traitement.
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Notre ignorance au sujet de la douleur fait que nous sommes rarement capables d'y réagir sainement. Elle fait partie de la magie du corps ; elle est le moyen par lequel le corps transmet au cerveau le signal que quelque chose ne va pas. Les lépreux ne désirent rien tant que de pouvoir éprouver une sensation de souffrance. Ce qui fait de la lèpre une maladie si horrible c'est que quiconque en est victime ne ressent en général aucune douleur lorsque ses extrémités sont lésées. Il perd les doigts des mains ou des pieds parce qu'il ne reçoit pas de signal d'alarme.
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Deux ou trois médecins ont émis l'opinion que j'avais tiré profit d'une gigantesque opération d'auto-administration de placebo.
Ce genre d'hypothèse ne me tracasse pas le moins du monde. Paracelse, Holmes et Osler, entre autres noms prestigieux de l'histoire de la médecine, ont avancé la thèse que l'histoire de la médication est en réalité celle de l'effet placebo plutôt que de remèdes appropriés ayant une valeur intrinsèque.
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Un projet de poursuite systématique des émotions salutaires commençait à prendre forme dans mon esprit et je savais qu'il me faudrait en discuter avec mon médecin. Il me paraissait clair que deux conditions préalables devraient être remplies pour pouvoir tenter cette expérience. La première concernait les médicaments que l'on m'administrait. S'ils étaient plus ou moins toxiques, il était douteux que mon projet puisse réussir. La seconde condition préalable concernait l'hôpital. Je savais qu'il me faudrait trouver un lieu plus propice à me donner un point de vue positif sur la vie.
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Par pure coïncidence, le jour même du 10e anniversaire de ma maladie en 1964, j'ai rencontré dans la rue, à New York, l'un des spécialistes qui avait fait le triste diagnostic d'une paralysie progressive. [...] Il me dit que ma poignée de main l'avait convaincu qu'il n'avait pas besoin de me demander de mes nouvelles, mais il était très curieux de savoir comment s'expliquait ma guérison.
Je lui dis que tout avait commencé le jour où j'avais décidé que certains experts n'en savent vraiment pas assez pour prononcer une condamnation contre un être humain. J'ajoutai que j'espérais qu'ils feraient preuve de plus de prudence à l'égard des autres ; certains patients pourraient croire à leurs dires et ce serait peut-être le commencement de la fin.
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