Une mère à aimer

L'écriture est parfaitement maitrisée. La connaissance du contexte historique et de la région est indéniable.
Cependant, dans le style de ce roman régional, je conteste le terme de roman, et approuve davantage celui de région.
L'histoire à l'eau de rose de la pauvrette qui sait rebondir n'est pas aboutie. La profondeur manque à Jeanne ainsi qu'aux autres personnages. La finesse fait défaut à l'ensemble de l'ouvrage, qui se veut romanesque. Ainsi, je le trouve dépourvu de la saveur du genre. Rustre. Les émotions sont peu crédibles. Pire, il reste l'amère sensation que le roman n'est présent que pour enrober un savoir du terroir, d'une époque.
L'étalage des aventures malheureuses d'une jeune fille défavorisée ne devrait pas seulement servir de support à la description de lieux, d'époques. Quel intérêt ?
Bref, même s'il n'est pas question de renier le travail d'historien (par la profusion des références), il est difficile d'ignorer quelques maladresses littéraires. Par conséquent, je suis mitigée.