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Pendant plus de trente ans, Edward Curtis, photographe, parcourut les Etats-Unis afin de témoigner de la vie et des coutumes des différentes tribus indiennes. Eloge funeste, puisque son but était d'immortaliser ces peuples avant qu'ils ne disparaissent complètement.
Lorsqu'il commença son projet, dans les années 1910, nombre d'Indiens vivaient déjà dans des réserves et certaines photos - les danses, les départs au combat - ont été "interprétées". Il influencera d'ailleurs Robert Flaherty qui peu après réalisa Nanouk L'Esquimau et l'Homme d'Aran de la même manière.
Mais surtout, il fit des portraits saisissants et particulièrement nombreux des différents membres des 80 tribus avec lesquelles il partagea une partie de son existence.
Il tenait à ce que ces photos apparaissent dans des portfolios de haute qualité, 20 en tout, projet qui le ruina mais auxquels Roosevelt finit apr rendre hommage.
Ethnologue autodidacte, il prit également des notes sur le vocabulaire, les vêtements, les rites des Indiens.
La population indienne l'accepta auprès d'elle après qu'il eut fait ses preuves auprès des toutes premières, et il put assister lui-même à certains de leurs rituels. Il rencontra la fille du chef Sealth, qui donna son nom à la ville de Seattle, accompagna les Makas à la pêche, photographia les coiffures des femmes, les coiffes des médecine Man et des chefs, étudia les différentes physionomies.
Ce livre regroupe la totalité des 20 portfolios qui sont chacun dédié à une ou plusieurs tribus voisines: les photographies sont magnifiques, certaines artistiques, d'autres ethnographiques.
Mon seul et très grand reproche et l'absence d'une carte détaillée avec le nom de chacune des 80 tribus répertoriées, ou tout simplement le nom de l'état concerné à chaque portfolio... du coup il est compliqué, voire impossible de situer tel lac,telle montagne ou tel type d'habitation, et c'est bien dommage!
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Les Indiens d'Amérique du Nord est une oeuvre titanesque menée pendant trente ans par Edward Curtis, américain de son état : récolte de données auprès des nombreuses tribus d'indiens, photographies, mise en page et édition d'une oeuvre en 20 volumes. Un long et beau travail d'anthropologue, qui a toutefois été remis en cause par les scientifiques "pure race" : Edward Curtis a en effet retouché certaines photos afin d'en effacer tout objet apporté par les colons.

Car le but d'Edward Curtis était double : obtenir de belles photographies grâce à des moyens très modernes à l'époque (les photos ont été prises entre 1907 et 1930) mais surtout figer les us et coutumes des Indiens d'Amérique, voués à disparaître.

Cet ouvrage publié chez Täschen reprend en fait les portfolios de l'oeuvre originale de Curtis. Une biographie et une genèse de l'oeuvre précèdent la préface du Président Roosevelt (rien de moins !).

Suivent de magnifiques photos sépia, classées par volumes (chaque volume est consacré à des tribus géographiquement proches). Les portraits sont saisissants de réalisme et de grandeur, très expressifs.
Il y a également de très nombreuses photographies mettant en scène les indigènes dans leur vie de tous les jours : ces photos-là sont intéressantes à tous points de vue.
On y découvre d'abord les paysages d'une Amérique encore préservée (à cet égard, les photos de Palm Springs sont édifiantes).
Mais aussi des us et coutumes que partagent toutes ces différentes tribus : la danse comme moyen de conjurer le sort et de parler aux divinités, le déguisement et des mises en scènes "théâtrales", la vannerie et la poterie, la chasse (buffle, caribou, phoques et baleines) et la pêche... Il peut cependant y avoir de grandes disparités dans l'habitat (ça va du tipi des Indiens des Plaines aux véritables maisons en bois des Kwakiutl de Vancouver en passant par les maisonnettes en grès et boue des Hopi) et les tenues vestimentaires (simple robe en peau de daim et bandeau dans les cheveux jusqu'aux tenues très élaborées des Apsaroke avec perles, os et la coiffe de plumes que l'on connaît tous). J'ai d'ailleurs tout particulièrement apprécié étudier les tenues vestimentaires et l'habitat car ils peuvent varier énormément d'une tribu à l'autre.

Les photographies qui composent l'ouvrage Les Indiens d'Amérique du Nord ne sont donc pas à voir comme de simples photographies d'art, même si elles sont très belles : il s'agit avant tout de comprendre les us et coutumes des Indiens et de leur rendre leur humanité. Je regrette cependant de n'avoir pas vraiment pu situer précisément chaque tribu sur une carte des États-Unis, cela aurait été beaucoup plus parlant.

Et je terminerai simplement en disant à quel point j'ai été surprise par de nombreux portraits d'Indiens qui auraient tout aussi bien pu être ceux de Gens du Voyage...

Challenge Multi défis 2017 : un livre sur les Indiens d'Amérique.
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On peut encore trouver chez les bouquinistes les portfolios complets d'Edward Curtis, le photographe des tribus indiennes ! Une excellente idée de la part des éditions Taschen, et en français qui plus est.
Edward Curtis, à partir de 1895 et pratiquement jusqu'à sa mort, en 1952, eut à coeur de photographier les tribus indiennes d'Amérique, dans le seul espoir de sauvegarder une trace de ces civilisations. Au début de sa tâche, véritable idée folle, il partageait certains préjugés des blancs envers les Indiens, et plus particulièrement au sujet de leur spiritualité, mais ses contacts quotidiens, ses voyages et ses visites transformèrent Curtis au point de lui valoir le respect des autochtones.

Deux principes importants guidaient le travail de Curtis : utiliser toutes les meilleures techniques de l'époque pour réaliser de beaux portraits, et faire en sorte que les Indiens n'apparaissent pas comme des sauvages, et surtout, gommer toute trace de civilisation. Lorsque Curtis fit ses premières photos, la plupart des tribus étaient parquées dans des réserves et perdaient peu à peu leurs caractéristiques et traditions, un vrai crève-coeur pour le photographe. Les Indiens approuvèrent d'autant plus le projet qu'ils sentaient bien que leur civilisation ne serait bientôt plus. Curtis dût même demander à certaines tribus de danser à nouveau pour fixer ces rites presque disparus. C'est une curieuse impression de contempler tous ces visages disparus, à la fois beaux et graves, et même un peu tristes. Que pensaient-ils au moment de la photo ?

Au final, un ouvrage remarquable, qui n'a jamais été égalé, et unique en son genre, à la fois ethnologique, historique et artistique. Merveilleux et indispensable pour tous ceux qui s'intéressent aux Amérindiens.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Au sein de vingt portfolios publiés de 1907 à 1930, Edward S. Curtis a laissé une trace photographique importante de la vie des indiens d'Amérique du Nord.
Sont rassemblées ici quelques unes de ces images qui sont autant de témoignages de la vie que l'on devine dure de ces différents peuples, regroupés par ethnies.
On trouve de très nombreux portraits qui donnent à voir des visages nobles, fiers, marqués par une existence rude. Et on se familiarise avec les habitations et les costumes traditionnelles, certains paysages typiques; on découvre des masques de cérémonie, des scènes de la vie quotidienne...
Une oeuvre importante pour les traces qu'elle laisse, l'idée qu'elle donne de ces peuples qui vivent alors une transition, le passage à une existence qui sera de plus en plus calquée sur celle des "colons".
Chaque photo est titrée et beaucoup sont accompagnées également d'un court texte explicatif de Curtis. L'introduction de ce volume est précieuse car elle permet de situer le projet du photographe et de souligner les difficultés qu'il rencontra et dut surmonter.
Un recueil touchant que Taschen propose dans une édition de qualité pour un prix très abordable.
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Ma découverte du portfolio « Les Indiens d'Amérique du Nord » de Edward S. Curtis aux éditions Taschen m'a donné envie d'en apprendre plus sur ce photographe qui a consacré 30 ans de sa vie, parcouru l'équivalent de 125 fois les Etats-Unis pour rencontrer et photographier 80 tribus amérindiennes.

Avec ma critique du portfolio je publie donc celle de la biographie « L'attrapeur d'ombres : La vie épique d'Edward S. Curtis » de Timothy Egan.
A noter le roman « Au loin, quelques chevaux, deux plumes... » de Jean-Louis Milesi met en scène un Edward S. Curtis avant qu'il ne se lance dans son travail sur les tribus amérindiennes.
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En 1930 parait aux Etats-Unis le vingtième et dernier volume de l'encyclopédie « The indians of the United States and Alaska ». Cette oeuvre monumentale d'Edward S. Curtis visait à répertorier le maximum d'informations sur les tribus amérindiennes d'Amérique du Nord avant que celles-ci ne disparaissent.
Chaque livre consacré à une ou plusieurs tribus détaille leur histoire, leur mode de vie, leur mythologie ou encore l'interprétation de certaines cérémonies, le tout illustré par de nombreuses photos prises par Edward S. Curtis.

Le très bel ouvrage proposé par les éditions Taschen reprend l'intégral des portfolios de cette encyclopédie, en conservant le découpage des vingt tomes. Une introduction d'Hans Christian Adam résume la genèse de « The indians of the United States and Alaska » et le travail titanesque qu'il a nécessité.
L'édition conserve aussi la préface rédigée par Theodore Roosevelt et qui avait soutenu Curtis dans son projet.

La qualité de l'ouvrage est à la hauteur de son contenu et permet une belle mise en valeur des photos, chacune avec sa légende parfois complétée d'un court texte explicatif de Curtis.
Les photos étant initialement prévues pour illustrer les descriptions de l'encyclopédie, elles manquent parfois de contextualisation et d'explications. C'est le cas par exemple des quelques photos d'objets de cérémonie.

Mais l'essence même du travail de Curtis réside dans les photographies des membres des tribus qu'il a rencontrés, avec notamment des séries de portraits tous plus saisissants les uns que les autres. Chacun d'entre eux dégage une dignité, une émotion tout à fait bouleversante. le portrait de Geronimo que Curtis a réalisé en 1905, le dandy Piegan ou encore cette mère et son enfant Nunivak sont autant d'exemples de la capacité de Curtis à saisir les expressions et les sentiments de ses sujets.
Les photos prises dans les paysages grandioses des Etats-Unis sont tout aussi impressionnantes : canyons, grandes plaines, rivières, forêts, servent de décor pour illustrer de nombreuses scènes de vie quotidienne.

On a pu lui reprocher certaines mises en scène, il a par exemple régulièrement demandé à des amérindiens de revêtir pour l'occasion des tenues traditionnelles qu'ils ne portaient plus. Il n'en reste pas moins, qu'à une époque où les autorités et les missionnaires faisaient tout leur possible pour « assimiler » les peuples autochtones, le travail de mémoire de Curtis prenait toute son importance.
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Il y a quelques mois, je découvrais le roman de Jean-Louis Milesi, Au loin quelques chevaux deux plumes, roman inspirant que j'ai beaucoup apprécié et qui m'a marqué. Un roman qui mettait en avant un individu américain célèbre, Edward Sheriff Curtis, photographe spécialisé dans les oeuvres amérindiennes. Ayant un grand intérêt pour ce sujet qui me tient à coeur depuis de nombreuses années, j'avais envie d'en savoir plus et de découvrir ses oeuvres. Je me suis donc lancée à la recherche de cet ouvrage, un livre que j'ai eu bien du mal à dénicher, à commander et qui a mis du temps à arriver mais grâce à ma libraire, j'ai pu l'avoir entre les mains et il est tout simplement incroyable !

Pour parler un peu d'Edward S. Curtis, il est né en 1858 et est décédé en 1952. C'est un célèbre photographe américain et c'est principalement grâce à lui que nous pouvons découvrir via des photographies des portraits d'indiens de tout horizon, de toute tribu. Il a consacré une grande partie de sa vie _ 30 ans _ à l'élaboration de son projet, à son étude des Indiens d'Amérique du Nord. Son approche est ambitieuse, il apporte à la fois un point de vue artistique, culturel et scientifique. Il ne récolte pas que des images, mais aussi des mots, de nouvelles perspectives, des rencontres. C'est un véritable travail de la mémoire pour que les native americans ne soient jamais oubliés. Et pour cela, Edward S. Curtis a toute ma reconnaissance, mon estime. Il voyagera du Mexique jusqu'au Détroit de Béring, il ira à la rencontre de plus de 80 tribus différentes ! Toutes les tribus existantes ne sont pas répertoriées évidemment, il ne les a pas toutes rencontrées. Il gagne leur confiance peu à peu, avec son charisme et sa patience légendaire, et surtout son ouverture d'esprit, sa sensibilité. Comme le disait Theodore Roosevelt : "Avec M. Curtis, nous avons affaire à la fois à un artiste et à un observateur expérimenté, dont l'oeuvre est non seulement fidèle à la réalité mais aussi d'une grande sincérité."

Il y a une première partie qui se consacre à Edward S. Curtis, très complète, que j'ai trouvé hyper intéressante et enrichissante : ses oeuvres, les tribus rencontrées, son passé, sa vie de famille, ses idées, ses expéditions, les dangers rencontrés, les aides qui lui ont été apportées, ceux qui ont voulu lui nuire, les us/coutumes/traditions répertoriées... Viennent ensuite 20 parties avec des photos titrées, certaines accompagnées de légende, d'explications ou d'anecdotes. Les photogravures sont brutes, toutes marrons et belles, avec un certain grain. le photographe était connu pour ses sublimes portraits (de face et de profil) mais pas que ! Il a aussi capturé par l'image des scènes du quotidien, certaines sont préparées et d'autres naturelles, il y en a qui sont relativement floues, il s'est aussi intéressé à des événements spéciaux (danses, rituels...) et aux paysages également. On y retrouve des hommes, des femmes, des jeunes hommes, des jeunes filles, des enfants, des bébés ; des noms connus ou inconnus ; des guerriers, des chefs, des hommes-médecine... ; Edward Curtis a même rencontré et photographié de grands chefs : Géronimo (chef apache), Red Cloud (chef oglagla) et Two Moons (chef cheyenne, en couverture de cet ouvrage) par exemple.

Voici les tribus rencontrées et photographiées :
1. Apache, Jicarrillas, Navaho
2. Pima, Papago, Qahàtika, Mohave, Yuma, Maricopa, Walapei, Havasupai, Apache-Mohave, Yavapai
3. Teton Sioux, Yanktonai, Assiniboin
4. Hidatsa, Apsaroke (Crows)
5. Mandan, Arikara, Atsina
6. Piegan (Blackfeet & bloods), Cheyenne, Arapaho
7. Yakima, Klickitat, Interior Salish, Kutenai
8. Nez Percés, Wallawalla, Umatilla, Cayuse, Chinookan Tribes
9. Salishan Tribes of the coast, Chimakum, Quilliute, Willapa
10. Kwakiutl
11. Nootka, Haida
12. Hopi
13. Hupa, Yurok, Karok, Wiyot, Tolawa, Tututni, Shasta, Achomawi, Klamath
14. Kato, Wailaki, Yuki, Pomo, Wintun, Maidu, Miwok, Yokuts
15. Southern California Shoshoneans (Paiute), Washo
16. Tiwa, Tano, Keres
17. Tewa, Zuni
18. Cree, Sarsi, Chipewyan
19. Wichita, Southern Cheyenne, Oto, Comanche
20. Nunivak, King Island, Little Diomede Island, Cape Prince of wales, Kotzebue

Pour moi, ce fut une réelle découverte ! Il y a tant de tribus qui m'étaient inconnues ! On parle souvent des Comanches, des Navajos, des Cherokees, des Pawnees... qu'on en oublie toutes les autres ! Un visage et un regard en dit beaucoup sur la personne, sur sa personnalité, ses émotions par exemple et ce qui m'a frappé, ce sont ces regards francs, parfois curieux, parfois froids, des visages marqués et burinés par la vie dans la nature. J'ai vraiment pris le temps d'observer, d'analyser, d'interpréter chaque photo, chaque portrait. le livre est superbe, relié avec jaquette, simple, noir et efficace. A ma très grande surprise, j'ai découvert un pavé bien lourd à porter, avec plus de 765 pages et le prix neuf est de 20 € donc une super affaire ! Les portfolios sont complets et l'ouvrage regroupe les 20 livres de Curtis, avec plus de 271 photogravures et autres ajouts (répertoire plus vaste de 2 200 photos réelles). Cela représente le travail de toute une vie !

En bref, c'est un superbe ouvrage qui regroupe une grande majorité des photographies d'Edward S. Curtis ! Ce fut vraiment passionnant, intéressant et tellement inspirant ! Sublime et dur à la fois !
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Edward Sheriff Curtis a étudié les différentes tribus indiennes fin XIXe, début XXe siècle. Ses observations et ses photographies ont donné lieu à de nombreux ouvrages et a une étude ethnographique conséquente.

Les éditions Taschen ont compilé quelques photographies dans ce recueil de plus de 700 pages. Les portraits sont éblouissants, les paysages nous plongent dans une autre époque.
Je regrette néanmoins le manque de texte, notamment pour évoquer les différentes tribus. J'ai eu l'impression d'avoir entre les mains un album photographique dont on aurait oublié les personnages et leurs histoires. C'est un peu triste...
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Explorer l'Amérique indienne, c'est voyager d'une culture à l'autre pour s'enrichir des expériences de peuples anciens qui n'ont jamais cessé de s'exprimer malgré des siècles d'oppression.
Cet ouvrage rappelle la place de chaque tribu indienne : chacune a ses croyances, sa langue, ses habitations, son alimentation, ses vêtements, ses héros, ses combats pour la liberté et la dignité. Toutes sont liées les unes aux autres, autant par leur attachement à la terre que par leur histoire.
Aucune ne fut épargnée. Toutes subirent l'écrasement d'une colonisation sans égale. Aucun autre continent n'attira une telle convoitise au point que les étrangers venus d'ailleurs voulurent se l'approprier pour eux-mêmes et leurs générations futures. La mort des Indiens d'Amérique du Nord, leur disparition de la carte des populations étaient programmées, et pourtant ils sont toujours là.
Ce livre leur rend hommage. Il invite les lecteurs à les rencontrer dans leur présent après s'être attachés à leur passé. Les Indiens sont porteurs de mythes, mais aussi d'espoir. Car leur survie et la marche qu'ils ont entrepris pour reconquérir leur fierté et leurs droits sont un modèle. Dans notre monde contemporain, ces peuples relèvent chaque jour des défis, contre la pauvreté, la maladie, contre des lois qui tentent encore de les spolier. Leurs combattants sont des écologistes, des politiciens, des médecins, des artistes.
Illustrations et photos se succèdent, montrant à quel point le monde indien était vivant et complexe, et à quel point il l'est encore.
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Les éditions Taschen, bien connues des amateurs d'art en général, ont eu l'excellente idée d'une part de réunir en un seul volume le travail titanesque sur les indiens d'Amérique d'Edward Curtis, un photographe américain ; d'autre part de le rééditer à prix doux.

Il y a très peu de texte dans cet ouvrage, à l'exception d'une trentaine de pages de présentation, et d'un avant-propos de Théodore Roosevelt, vingt-sixième président des États-Unis en poste de 1901 à 1909 ; preuve s'il en est de la valeur du photographe et de son travail.

Le reste est constitué de vingt volumes de clichés dans une approche à la fois scientifique et artistique. de 1907 à1930, Edward Curtis sillonne le continent nord-américain à la recherche des communautés indiennes déjà sur le déclin pour consigner leur mode de vie, leurs conditions de vie, les us et coutumes, les visages.

Il s'agit-là d'un travail de mémoire titanesque au rendu artistique époustouflant.
J'ai particulièrement aimé les expressions des hommes et des femmes particulièrement captées et cadrées. Il est remarquable de constater combien les visages âgés pouvaient être beaux, et que les outrages du temps donnaient force et noblesse à ces anonymes.

Curtis a très bien rendu compte de la diversité du monde amérindien, tant dans leur morphologie, que dans leur culture et leur mode d'expression.

Voilà un ouvrage différent de mes lectures habituelles ; un ouvrage qui concilie mon attrait pour la cause indienne et la photographie.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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J'évoquais il y a peu avec une amie "Les Indiens d'Amérique du Nord". Il m'a profondément ému. Je ne cesse de le feuilleter . Chaque image capture l'âme et la beauté des peuples autochtones d'une manière qui transcende le temps. La sincérité des regards, la richesse des détails et le respect avec lequel Curtis a documenté ces cultures sont tout simplement remarquables. En feuilletant ce livre, j'ai ressenti une connexion émotionnelle avec les sujets photographiés, une admiration pour leur histoire et leur patrimoine. Les photographies de Curtis sont bien plus que de simples images, elles sont des fenêtres ouvertes sur des mondes anciens et des traditions précieuses, et elles suscitent une profonde réflexion sur la diversité et la préservation de la culture.
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