Française née à Paris,
Catherine Cusset vit surtout à New-York car elle s'est mariée avec un américain. Elle est l'auteur de sept romans et se partage entre les deux côtés de l'Atlantique. le couple possède deux appartements, un dans chacune des deux villes, et semble à l'abri du besoin. L'ennui c'est que Catherine a un rapport difficile pour ne pas dire pathologique avec l'argent. C'est une radine, une avare, une rapiate de la pire espèce. Elle ne sait comment faire pour ne pas dépenser son argent. Elle préfère les transports en commun à la voiture individuelle et la marche à pied aux déplacements en taxi. Elle s'arrange pour se faire offrir les consommations quand elle se retrouve avec des amis dans un bar etc, etc...
Ce récit intimiste et même nombriliste aurait pu être amusant et même désopilant si notre moderne Harpagon en jupon avait été au bout de la logique de sa démarche et avait pratiqué l'humour et l'auto-dérision à haute dose, mais il n'en est rien. L'auteure n'arrive pas à prendre un peu de recul par rapport à son triste penchant. Elle culpabilise d'être ce qu'elle est, avoue être la première victime de sa radinerie tout en incriminant son hérédité : un père très près de ses sous et une mère indifférente aux objets. Résultat : une fille acheteuse compulsive et si possible avec l'argent des autres... En fait de « confessions », on reste plutôt sur le registre tristounet de la complainte et de la lamentation. Si cette radine n'était pas aussi déplaisante, on en arriverait presque à la plaindre. Fort heureusement, ce livre, par ailleurs bien écrit en raison d'une plume vive et minimaliste, est plutôt court (109 pages) et donc vite lu, vite oublié.
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