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sur 652 notes
Chez Catherine Cusset, il y a deux veines, la merveilleuse ("Vie et mort de Davis Hockney" pour ne citer que le dernier) et celle plus insipide ( "Indigo"). Manque de chance pour cette rentrée, sa nouvelle parution se range hélas dans la deuxième veine.
Derrière ce titre très dans le vent ( du commerce), propre à attirer tout ce public en recherche de bien être, et de quelconque félicité, que se cache-t-il réellement ? Certainement pas une définition du bonheur. Dans ce récit entrecroisé de deux femmes, on a un peu l'impression que Catherine Cusset essaie de dresser une sorte d'état de la femme à travers le parcours de Clarisse et d'Eve, deux françaises qui n'ont ( à priori) rien en commun. Leur vie assez banale au demeurant ( même si l'une d'elle vivra aux USA) sera alternativement racontée de l'adolescence jusqu'à la soixantaine. Les deux tiers du livre nous offrent un condensé assez cliché de la condition de femme qui peut se résumer ainsi : à l'adolescence on vit dans la crainte de l'agression ou du viol. La vingtaine c'est l'âge des voyages, des rencontres. A la trentaine on se case, on fait des enfants, on bosse ( et pas qu'à la maison). A quarante ans on découvre l'adultère ( le conjoint aussi ), à cinquante ans on attrape un cancer du sein et quand arrive la soixantaine, on dresse un bilan en se retournant ( déjà) sur le passé. Même si l'une des héroïnes sort parfois de ce chemin bien formaté, le récit reste somme toute banal. le problème du livre, est que Catherine Cusset, pourtant souvent habile écrivaine, ne fait rien de cette banalité, n'arrive jamais à la transcender et à la tirer vers quelque chose de littérairement passionnant ( comme ce printemps Claire Lombardo avec l'excellent "Tout le bonheur du monde" chez Rivages). Et quand arrive enfin le rebondissement que l'on devine depuis le début, l'intérêt n'est guère plus titillé surtout que soudain l'histoire s'embringue dans un cocktail covid/femmes battues qui fleure franchement le concept marketing ( merci Karina Hocine, la nouvelle prêtresse littéraire de chez Gallimard ? ).

On ferme la dernière page en ayant la désagréable impression d'avoir passé beaucoup de temps avec un livre qui ne vaut pas tripette tant la banalité, autant du style que de l'inspiration, saute au yeux. Un roman que l'on oubliera vite...
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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La définition du bonheur diffère entre Eve et Clarisse, principales actrices de ce roman. Tout les éloigne, et pourtant...
L'histoire est banale ainsi que les personnages et les thèmes.
Et pourtant, on rentre dans l'histoire et les personnages finissent par faire partie de la famille.
C'est là tout le talent de l'auteur que je félicite.
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Je sais bien que les livres de Cusset sont inégaux mais là ce n'est pas son meilleur.
J adore ses livres habituellement, mais là, grosse déception.
C'est comme si j'avais lu un livre de Pancol, que j'aime bien cela dit, mais c'est trop superficiel.
On vogue tantôt avec Clarisse, et tantôt avec Éve.
Leur vie, leurs amours, leurs travail, leurs enfants.
Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est qu'à chaque fois que je reprenais apres une pause, je ne me souvenais pas exactement ce qu'il s'était passé avant mon interruption.
C'est mauvais signe.
Et puis je me suis forcée à le lire, mais sans passion ni addiction.
Et pourquoi "La définition du bonheur" ? Je n'ai pas bien senti où l'auteure voulait en venir.
Comme l'a dit une babeliote, c'est un fourre-tout.
Bon et bien ce ne sera pas un coup de coeur contrairement à d'autres livres magnifiques de cette rentrée littéraire.
À lire pour les passionnés de Cusset.
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Une déception. Pourtant le roman démarre bien, avec l'adolescence de Clarisse, la scène de viol dont elle est victime, d'abus de confiance en réalité, d'ailleurs à un moment du récit elle dit n'avoir rien ressenti. Puis, on s'enfonce dans une sorte de pêle-mêle sur le mariage, la fidélité, l'infidélité, les enfants, la demi-soeur, le cancer, le covid, les artistes, les loupés de l'existence et ses réussites sans qu'on le veuille. J'ai ressenti à lia lecture de ce livre une sorte de fourre-tout, de la platitude, et, en réalité peu d'intérêt pour ce que vivent les personnages et leur devenir. Je ne suis pas une spécialiste, mais l'emploi de l'imparfait en permanence m'a gênée.
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On suit deux histoires de femmes bien différentes, l'une en France, l'autre aux USA, avant évidemment leur rencontre, et le pourquoi du comment de tout ceci, et le drame, et le titre. Ca se lit bien, comme un roman vide qui raconte une histoire, sans philosophie ni réflexion de fond mais des clichés contemporains, avec l'impression de vouloir faire plaisir aux lectrices plutôt que par conviction. Un roman pour passer le temps, sur deux femmes qui ont fait des choix différents de vie. Voilà voilà ! le titre est pourtant (très) ambitieux mais pour la définition du bonheur ce n'est pas ici... alors pourquoi le titre ?
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29 janvier 2021 : Clarisse, 57 ans, vient de décéder. Eve est venue de New York assister à son enterrement en France. A l'issue des funérailles, le fils aîné de Clarisse a remis une clé USB à Eve.
"Le roman de Clarisse" démarre durant l'adolescence de la jeune fille. Nous sommes en 1979, Clarisse est adolescente, elle passe l'été au camping de sa marraine, sans ses parents. Quelques années plus tard, en 1982, c'est un morceau d'adolescence d'Eve qui nous est raconté. Elle rentre tard un soir et vient en aide à un sans-abris...
Clarisse et Eve avancent dans la vie, l'une en France, l'autre aux Etats-Unis, durant une cinquantaine d'années. Les deux jeunes filles deviennent femmes, épouses, mères, elles tentent de tout envoyer en l'air ou au contraire, de maintenir leur bonheur à flot... sans jamais se croiser... Jamais ? Quel pourrait être ce lien qui unit les deux femmes ?

Catherine Cusset relate presque soixante ans de la vie de deux femmes occidentales qui semblent plutôt banales. Elles nous remémorent certains grands épisodes de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Ces événements de différentes envergures (coupe du monde 1998, les attentats du 11 septembre 2001 à New York, ceux de Paris en novembre 2015, l'incendie de Notre-Dame, la pandémie de Covid-19...) ont des impacts très aléatoires sur L Histoire, la société et la vie des deux femmes. Comme le laisse penser la période assez longue durant laquelle le roman se déroule, les thèmes abordés sont nombreux : adolescence, voyages, vie de couple, émancipation vis à vis des parents, de la société, parentalité, violences, histoires familiales qui peuvent plomber ou enrichir les caractères...

Clarisse et Eve sont des femmes aussi communes que fortes, aussi saines qu'originales, aussi tenaces que libres et aussi inhibées qu'expansives ! Je trouve qu'elles reflètent à merveille toutes les ambiguïtés, les subtilités, les ambivalences, les étrangetés des femmes (surtout celles nées dans les années 70' et 80' !). Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, qu'il s'agisse d'un mari aimant et attentionné, d'enfants troublés, déchirés ou apaisés, d'un amant laconique ou encore d'un fieffé co**ar* qu'il n'aurait pas fallu épouser... Chacun et chacune trouve une place particulière dans l'esprit des lecteurices, comme autant d'échos à des proches, des connaissances ou des personnes idéalisées. le lien qui unit Clarisse et Eve ne m'a pas surprise, je l'ai décelé assez rapidement, en revanche, la cause du décès de Clarisse m'a étonnée : je ne m'attendais pas à cela...

J'ai mis du temps (une centaine de page sur 345) à m'attacher aux personnages. J'avais du mal à voir où l'autrice voulait en venir. Mais une fois passée cette centaine de page, je me suis laissée emporter par l'histoire des deux femmes auxquelles je me suis beaucoup attachée. Je ne pouvais plus lâcher le roman ! L'écriture est fluide, agréable, naturelle, immersive. Certains extraits (voir les citations) sont magnifiques. J'ai trouvé les dialogues très bien écrits. J'ai beaucoup aimé la construction du livre, scindée en deux parties. La première, qui s'intitule "Le Roman de Clarisse", raconte en alternance des épisodes de vie de Clarisse et Eve, sur des périodes plus ou moins longues (août 1979, février 1982,1983-85, 23 mars 1998, 31 décembre 1998, 2002-03, 1999-2010, 2013-2016, 14 novembre 2016). Les chapitres sont de plus en plus longs, en cohérence avec la longueur de la période racontée. La première partie représente les deux tiers du roman, tandis que la deuxième "Le récit d'Eve", conclut le livre sur le dernier tiers.
C'est un roman riche de sens et d'émotions, totalement abouti, qui me laissera de jolis souvenirs de lecture.
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après on se fait chier. Mais alors on s'ennuie c'est terrible. D'une platitude a en faire dégoûter de la lecture pour l'été. Conventionnelle au possible. Je suis une femme féministe mais là vraiment enfonce des portes ouvertes depuis 10 ans ça commence à être sérieusement gonflant. Mais enfin ! C'était votre mieux ? Vraiment ? Je suis sur que vous avez mieux à proposer que ces deux vie qui s'entremêlent qui donne au moins l'impression que les nôtres sont plus palpitante. J'avoue c'est l'un des seul point positif tu ressort la tête du bouquin d'un grand soupir de « bon ben au moins je m'ennuie pas chez moi. » allez les gars on se creuse la tête et on nous pond un livre originale ! Vous pouvez le faire !
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Un titre de la rentrée littéraire placé sous le signe de l'optimisme – quel titre engageant ! -présentant deux récits de femmes : leur vie, leurs choix, leurs amours, leurs défaites – à la NRF, cette collection que j'adore et qui occupe une grande place dans ma bibliothèque. J'avais lu Catherine Cusset il y a longtemps maintenant (Le problème avec Jane, Confessions d'une radine, La haine de la famille) et j'avais gardé un bon souvenir de sa plume et de son univers de romancière. Tout était donc réuni pour me plaire. Ma lecture a été rapide et sans heurts et je termine ce roman sans émotion particulière : ni dégoût, ni plaisir, une lecture un peu fade si je dois être franche. La construction du roman est assez simple : le récit de deux vies de femmes menées en parallèle – Eve et Clarisse – jusqu'à ce que Catherine Cusset nous en dévoile le point commun. Clarisse est une jeune femme libre et non conformiste vivant au jour le jour sans réelle attache, pour le simple plaisir de vivre, glanant les bonheurs de voyages en voyages et de bras en bras. Eve est un peu son contraire : installée dans sa vie new yorkaise avec son mari et ses deux enfants. le bonheur pour elle se construit et s'entretient. Deux visions de la vie très différentes mais qui ont chacune leurs écueils. Pour Clarisse, la violence et l'abandon des hommes, pour Eve, la routine et l'ennui. Ici, au final, point trop de salut pour ces deux femmes qui même lorsqu'elles s'émancipent des hommes, de la famille et des archétypes traditionnels ne trouvent pas réellement l'épanouissement attendu. C'est un peu sombre comme point de vue et peu en accord pour ma part avec la promesse du titre que je n'arrive pas à trouver « légitime » même s'il se justifie dans le récit ! Les hommes sont tous des personnages secondaires de l'histoire alors qu'ils sont au coeur des destins des deux femmes : le mari, le père, le violeur, l'amant, les fils. Des références avec notre actualité proche sont très fréquentes dans le roman : des attentats à l'incendie de Notre Dame, du confinement aux morts du Covid. le récit va un peu décoller sur la fin, fin que j'avais très largement anticipée et qui m'a laissée sur ma faim... Un peu « tout ça pour ça !» sera ma dernière pensée en refermant La définition du bonheur. Je suis donc allée la relire cette définition pour la confronter à mon impression finale de lecture. Bonheur : plénitude, satisfaction complète ou chance, hasard favorable. Dans ma tête, je refais une lecture rapide de la vie de Clarisse et d'Eve et me demande où résidaient ces états de plénitude. A quelles occasions la vie leur a envoyé des hasards favorables ? Cela me laisse songeuse : quel est le moteur de l'écriture d'un tel roman ? Que peut-il apporter à son lecteur ou à son auteur ? Je reste encore à y réfléchir !
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Deux femmes différentes autant physiquement que dans leur manière d'appréhender leur vie, et donc le bonheur, sont reliées entre elles par un secret de famille que le lecteur ne découvrira qu'à la fin.

Clarisse vit à Paris mais adore voyager surtout en Asie, ce qui lui permet de vivre intensément. C'est d'ailleurs en voyage qu'elle rencontre Hendrik avec qui elle se mariera et aura trois fils, Martin, Lucas et Zacharie. Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille et un jour ce dernier part avec sa meilleure amie...classique me direz-vous !
[...]
Eve est elle-aussi française et très attachée à sa Bretagne, mais elle vit à New York avec Paul son mari, qui est américain. Tout deux sont heureux avec leur deux filles Hannah et Houston.
Eve a besoin de rigueur, de stabilité pour son équilibre. Il faut qu'elle planifie tout, même si la vie lui joue parfois des tours, elle tentera toute sa vie de ne pas se laisser déborder et de tout maîtriser.
Passionnée par la cuisine, elle se consacre à préparer des repas et toutes sortes de fêtes jusqu'à se décider à créer sa propre entreprise. Mais sa vie ronronne et elle s'ennuie.
[...]
Mon avis
C'est un roman qui se lit facilement, les chapitres alternant entre l'histoire de Clarisse et celle de Eve. le fait de passer de l'une à l'autre ne m'a pas posé de problème, mais c'est vrai qu'au début je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener. le lecteur comprend heureusement assez vite que ces deux femmes tellement différentes ont un lien, mais il ne le découvrira qu'à la fin du roman.
Le roman débute en donnant des clés de compréhension au lecteur. Clarisse vient de mourir et Eve est allée à son enterrement. On lui a remis une clé USB qui contient un roman écrit par Clarisse quelques années auparavant et poursuivi ensuite. La première partie du livre relate ce roman, entrecoupé par Eve qui, en parallèle, raconte sa propre vie au fil des années. Dans la seconde partie, c'est Eve qui raconte seule les circonstances de sa rencontre avec Clarisse.
Le récit de Clarisse commence de manière choc par les événements de l'été 1979, ce qui nous donne envie de poursuivre son histoire avec plus d'intérêt.
Je reconnais que je me suis surtout attachée à Clarisse, tellement en difficulté, et beaucoup moins à Eve qui a été davantage gâtée par la vie. Et c'est dommage parce qu'une partie du roman je suis restée un peu en dehors comme si j'étais simplement spectatrice et je n'ai fait que survoler certains passages lors de ma lecture.
Pourtant l'auteur écrit bien. Elle a beaucoup de sensibilité pour décrire les différents évènements qui adviennent dans la vie de nos deux héroïnes. Elle pose un regard lucide mais plein de bienveillance sur ces deux femmes tellement différentes. En brossant quarante ans de vie de ses héroïnes, elle nous fait revivre certains événements extérieurs que nous avons connus. Certains passages m'ont fait sourire car en tant que femme nous avons forcément des souvenirs de notre propre jeunesse puisque le roman débute dans les années 80.
De plus, l'auteur sait mettre le doigt sur nos contradictions, nos forces et nos faiblesses. Leur vie, comme la notre, est faite de bons et mauvais moments, d'erreurs et de rebondissements...de moments de doutes, de culpabilité, de questionnements.
J'ai bien aimé la façon dont toutes deux abordent la vie, l'amour, le désir, la vie de famille, le bonheur. J'ai toutefois trouvé un peu trop caricaturaux certains passages qui véhiculent beaucoup de clichés en particulier concernant les hommes, ce qui m'a fait penser que l'auteur surfait sur les sujets à la mode.
Je suis donc partagée tout en ayant passé un très bon moment de lecture.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Clarisse habite Paris, Eve New York. le lecteur les suit tour à tour dans des tranches de vie parallèles entrelacées dans un style magnifique et limpide sans connaitre le lien qui les unit et sans même savoir s'il y en a un.
Dans la deuxième partie du livre, plus contemporaine mais aussi moins bien écrite à mon goût, ( la narratrice change c'est peut-être une explication!) on apprend le lien qui les relie, le pourquoi, le comment.
Comme dans chacun de ses livres, Catherine Cusset nous emporte, nous bouleverse et nous fait vaciller entre récit vraisemblable et réalité. Et je me demande comme à chaque lecture d'un de ses livres quelle est la part de réél et quelle est la part d'imaginaire dans ce récit si bien écrit et ces événements si bien décrits qu'ils nous semblent avoir été vécus...
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