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Citations sur L'autre qu'on adorait (99)

Sans que rien ne soit dit, vous vous éloignez l'un de l'autre. Un mur invisible se dresse entre vous.
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Quand tu me vois, bronzée par le soleil breton, avec mon tee-shirt bleu vif qui rend mes yeux encore plus bleus, tu te rends compte que tu attendais ce moment depuis un mois. Devant mon frère, tu m'embrasse sur la joue. Dans la rue, nos mains s'effleurent dans son dos sans qu'il s'en rende compte. Le contact te traverse de décharges électriques. Tu sens la même tension au bout de mes doigts.
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Quand tu penses à ce qui t’arrive, tu as l’impression de te retrouver en plein David Lynch. Blue Velvet, Twin Peaks. Une ville universitaire, le cadavre d’un garçon de vingt ans, la drogue, la police, une ravissante étudiante, une histoire d’amour entre elle et son professeur deux fois plus âgé : il y a toute la matière pour un scénario formidable.
Ce n’est pas un film. C’est ta vie.
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La femme que nous aimons est « une image, une projection renversées, un "négatif" de notre sensibilité », écrit Proust dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Rien de plus juste. La souffrance que t'inflige Olga est l'image latente de ton amour. Si tu parviens à accepter ce qu'elle exige de toi, cet amour aura une force herculéenne. Mais tu reviens malgré toi buter contre ce petit fait qui ne s'emboîte dans une aucune logique pouvant lui donner un sens favorable. Le téléphone portable, c'est le seul moyen de la joindre à tout moment et de savoir où elle est. Quelle autre raison qu'une double vie pourrait motiver son refus ? Avec qui est-elle en ce moment, alors que son répondeur à la maison se déclenche et qu'elle ne décroche pas, même en entendant ta voix ? Insatiable comme elle est, lui suffis-tu ? Swann se trompait-il quand son intuition lui disait qu'Odette était infidèle ?
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Tu ne cesses de te répéter les recommandations que mon mari et moi t'avons faites lorsque nous t'avons entraîné à passer des entretiens d'embauche quelques semaines plus tôt après un dîner chez nous : ne jamais interrompre l'autre ; retenir la parole qui fuse de toi, irrépressible ; canaliser ton envie d'intervenir quand tu as deviné la pensée de celui qui t'interroge ; te montrer respectueux et humble. Et médiocre. "Oui, Thomas, médiocre : ce n'est pas une star que recherchent ces professeurs d'université, mais un gentil collègue qui ne leur fera pas d'ombre."
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Vous débordez de vie pour échapper à la mort.
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Mais au moins, je fais : la page blanche ne m'arrête pas; je n'ai pas peur de la médiocrité.
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La force, ce n'est pas de nier la faiblesse mais de l'accueillir en toi, et de savoir te faire aider.
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Echoue-t-on quand le désir est trop fort ? Echoues-tu quand ton désir est trop fort ?
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L'argent de poche alloué par tes parents ne te suffisant pas, tu as trouvé une place de gardien de nuit dans un hôtel. C'est un boulot qui a dû être inventé pour les insomniaques : être payé à lire ou à écouter de la musique quand on ne peut pas dormir, quelle aubaine !
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