Les pervers n'ont jamais honte puisque pour eux l'autre n'existe pas,c'est un pantin qui n'est là que pour leur propre plaisir.
On ne peut pas tout se permettre quand on tient compte du monde des autres
Il n'y a pas de honte quand il n'y a pas de regard de l'autre.
La contrainte du silence n'empêche pas de penser, mais elle rend impossible le partage des expériences. Quand un discours social est tellement méprisant et que la personne brutalisée ne peut pas se révolter, elle ne pense qu'à ça dans son for intérieur. Souvent elle finit par découvrir un mode d'expression culturellement acceptable: poésie, chanson, théâtre, roman, essai ou ironie. La contrainte au silence de devient une contrainte à l'oeuvre d'art.
"Nous sommes les pantins de nos récits. Le sentiment de honte ou de fierté qui accable nos corps ou allège nos âmes provirnt de la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes."
A la honte qui me faire taire s'ajoute si j'en parle la culpabilité de vous entraîner dans mon malheur.
Les mots sont des morceaux d'affection qui transportent parfois un peu d'information.
Si vous voulez comprendre pourquoi je n'ai rien dit, il vous suffit de chercher ce qui m'a forcé à me taire. Je vais donc me taire pour me protéger.
On n'éprouve la honte que si l'on souhaite préserver son amour-propre sous le regard de ceux auxquels on donne le pouvoir de nous rabaisser.
Le honteux aspire à parler, mais ne peut rien vous dire tant il craint votre regard. Alors il raconte l'histoire d'un autre qui, comme lui, a connu un fracas incroyable.