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3,92

sur 317 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre très sérieux de Boris Cyrulnik, traitant une fois encore de la résilience. Bon document, bien écrit, intéressant. Lire cet auteur n'est jamais une perte de temps.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Outre le fait que j'ai vraiment apprécié le thème du livre, j'ai l'impression d'avoir compris enfin les raisons pour lesquelles des personnes qui avaient enduré d'immenses souffrances ne les avaient jamais révélées car la société ne souhaitait surtout ne rien entendre, si ce n'est que des faits "arrangés"à son goût..
Toutefois, je considère ce livre comme un réconfort même si tous les enfants victimes de violences insupportables ne réussissent pas à se reconstruire car ils n'ont pas rencontré rencontré les êtres qui auraient pu leur apporter l'aide nécessaire pour tricoter les premières mailles.
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J'avais déjà entendu ce mot "résilience" sans connaître précisément sa signification. Boris Cyrulnik a l'art de nous l'expliquer de façon abordable pour ceux qui ne maîtrisent pas le jargon psychiatrique, et les exemples donnés illustrent bien ses propos.




La résilience est cette capacité à triompher de l'adversité, à se développer malgré les épreuves douloureuses que l'on ait pu traverser. le résilient est quelqu'un qui réussit à construire quelque chose de positif là ou d'autres échouent. Ce n'est pas nécessairement quelqu'un de joyeux, montrant une immense joie de vivre, on peut même être dépressif et résilient! Cela correspond à une faculté de rebondir face aux coups du sort et non pas une aptitude au bonheur.



Cyrulnik met en exergue l'idée que le traumatisé peut rarement s'en sortir seul sans l'aide de ce qu'il appelle judicieusement un "tuteur de développement". Celui-ci sert de point de repère, de modèle ou de guide dans sa tempête intérieure. Cela peut être un parent, un frère, un membre de la famille avec un statut important, un professeur, un éducateur, un psy, un ami... quelqu'un qui l'aidera à intellectualiser les évènements traumatiques, à entreprendre un travail de deuil puis de renaissance.



Biensûr l'essentiel du cheminement se fait dans le for intérieur. La résilience permet à défaut de pouvoir oublier son passé, de composer notre devenir en fonction des milieux "écologiques, affectifs et verbaux". le rêve et l'intellectualisation jouent un rôle primordial chez le résilient, car ils sont souvent le point de départ de l'élaboration d'une théorie de vie.

Cyrulnik nous démontre à quel point les traumas sont inégaux car ils surviennent à des moments différents sur des constructions psychiques différentes. L'âge est un facteur important, l'enfant a tendance à se souvenir de tout dans les moindres détails alors que l'adulte théorise ses souvenirs dans des reconstructions sociales où l'évènement prend sa place. Comme exemple très pertinent il cite la mort du président Kennedy, dont il ne se souvient pas précisément comment il a reçu cette information mais se souvient de détails insignifiants comme la chambre, le lit, le temps qu'il faisait etc. En racontant son passé, on le reconstruit, on ne le revit pas, ce qui ne signifie pas non plus qu'on l'invente.



Il ne faut pas perdre de vue, que chacun se construit en fonction de l'image qu'il renvoie consciemment ou non de sa personnalité, et de l'image que la société renvoie de soi.

Meurtri, le résilient doit souvent faire face à une certaine "culture" qui considère que son destin est tracé, que la répétition est inévitable, que rien ne peut sauver la personne. Ce qui est vrai si effectivement le sujet n'a personne sur qui compter, il ne pourra pas s'en sortir tout seul. Curieusement il existe une ambivalence dans le regard porté aux résilients. Souvent, on les aime tant qu'ils sont dans un état lamentable, puis ils deviennent suspects dès lors qu'ils s'en sortent par la grande porte...



"Afin qu'un merveilleux malheur vous donne des idées heureuses", c'était votre petite dédicace au salon du livre monsieur Cyrulnik. Merci pour cet ouvrage accessible et utile ...
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Douleurs d'âmes et de regards; ceux des autres et de leurs questions.

Ces gestes, ces paroles qui sans cris se font entendre au plus profond de nos faiblesses.

Malheurs d'être et de devenir. Faiblesses qui se font forces et rage de vie.

Ces nouveaux regards se découvrent aux détours de ses cicatrices d'instants.

De vrais richesses se font jour aux blessures d'hier.
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Ce n'est pas celui que je préfère de Boris Cyrulnik traitant de la résilience mais il est bien et nous parle toujours d'espoir.
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Cyrulnik dit "l'enjeux de ce livre a été simplement de dire que la résilience existe. Elle a une forme et coûte un prix". Cela résume assez clairement ce livre. L'oeuvre est nourrit de nombreux exemples cliniques et d'une plume claire, poétique et bienveillante. Certains trouvent qu'il ne rentre pas suffisamment au fond des choses. Il ne développe pas une théorie où les termes compliqués se succèdent mais il traite son sujet sérieusement à mon sens. Personnellement, c'est un auteur que j'aime beaucoup, très humain.
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Par divers exemples concrets, Boris Cyrulnik nous explique la résilience ; capacité à s'en sortir, à entrevoir l'espoir dans le noir, à se développer sainement malgré les souffrances vécues.

Bien... J'ai des problèmes avec cette notion de résilience qui semble impliquer le pardon systématique à ses bourreaux. J'ai aussi des problèmes avec la nécessité de rêver, "de fuir le réel", car vivre dans le monde réel "baignant dans des informations désolées, pauvres, immédiates" appelle au désespoir. Certes, mais c'est la réalité ; pourquoi se voiler la face ?

Je note également quelques incohérences : créer, écrire, c'est salvateur VS l'expérience de cette femme qui a choisi d'écrire un livre sur sa souffrance (inceste) et qui annonce le regretter amèrement par rapport au regard des gens, des autres, etc.

Et, je n'ai pas beaucoup aimé les nombreuses références à Freud ; beaucoup de ses théories ont été démontées tout de même .... Je ne fais pas partie de ses adeptes en tout cas.

Sinon, ça reste intéressant (on apprend et comprend mieux certains comportements) et ça se lit bien bien sûr.
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pages 72 avoir sept enfants un grand progrès à cet époque quand les usines et les bourgeois ont eu besoin de couples stables pour structurer la société industriel.
boris chez odille jacob en poche
Lien : https://fr.wikipedia.org/wik..
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En terme de résilience, Boris c'est le boss...
Dans ses livres c'est toujours la même recette : des bons sentiments, des témoignages de gars...
Et le message qu'on peut toujours s'en sortir.
Bref, c'est pas désagréable à lire et ça mange pas de pain...
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Je connais et j'apprécie beaucoup la plume de Boris Cyrulnik, et lorsqu'il évoque le concept de résilience il le fait d'une manière humaine et profonde, scientifique et souple, avec une grande élégance, en tous cas c'est mon point de vue. Ne serait-ce que parce qu'il a été l'un des premiers scientifiques à populariser ce concept (que l'on peut désormais considérer comme une réalité), et parce qu'il l'a fait avec courage et honnêteté, ce livre mérite tous les éloges. Pour ma part je considère que c'est un vrai livre de psychologie.
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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