Voici le tout premier texte d'une nouvelle collection "Nouvelles et Novellas" des Editions Armada, avec des fascicules de belle taille, au design souple et agréable, chacun agrémentés d'une couverture et d'une illustration intérieure de
Jean-Mathias Xavier (JMX).
L'histoire se déroule dans l'Univers de «
Wake the Dead », roman de l'auteur, doté d'une suite «
Danse macabre » et d'u
n spin-off tout nouveau, tout chaud « L'île des poupées maléfiques » qui est installé dans ma PAL.
J'avoue que, si j'ai traversé une très longue période d'intense lecture où
Stephen King,
Masterton, Koonz, L. Hamilton, Rice, etc. se mêlaient à des autrices et auteurs un peu moins connus, les histoires horrifiques ne m'emballent plus autant qu'avant.
De ce fait, je me suis plongé dans cette courte nouvelle principalement pour découvrir le style et la façon d'écrire de Frédéric. Je ne suis pas déçu de ce côté, alors que le récit, dans sa première partie, me paraît très classique – on voit venir par mal de « trucs » et chaque pas s'enchaîne avec trop d'évidence selon moi.
Deap Harbord, ville de chômage qui ne donne aucune envie de désirer s'y installer. Deux loosers que sont Jimmy et Andy. La légende d'un trésor de souverains à récupérer non loin d'une fosse de confédérés morts et enterrés, voici très longtemps. Des pelles, un détecteur de métaux. Et la nuit dans un coin isolé, assez loin de tout…
Du très classique, du très habituel, selon mon point de vue.
Et pourtant…
l'auteur tire très bien son épingle du jeu, d'abord parce que son écriture se prête justement à ce jeu et à l'histoire, ensuite parce qu'il a su bifurquer quand il le fallait [pile poil au milieu du livret]. Il nous fait quitter cette route toute tracée et bien trop plate en nous offrant un twist bien venu. Au lieu de laisser retomber son soufflet, il lui insuffle la petite touche d'imprévu espéré et le retournement de situation pour nos deux protagonistes que sont Jimmy et Andy ; j'ai apprécié qu'il sème les quelques détails nécessaires à sa survenue, évitant parfaitement le piège du Deus ex machina. le récit nous amène alors à une fin tout en surprise qui arrache un mélange de grimaces et de sourires, où l'on se dit « Pouvait-il en être autrement ? ». Non, elle est logique et quasiment inéluctable, et pourtant agréablement inattendue. Bref, la promenade presque pépère du début se révèle un plaisir sympa qui me donne encore plus envie d'attaquer son « Île des poupées maléfiques ».
À cause de la présence de ces confédérés, l'histoire m'a fait revenir en mémoire le roman « Dans la
brume électrique » de
James Lee Burke, ainsi que le film éponyme avec Tommy
Lee Jones. Confédérés que l'on retrouve en zombies dans «
Abraham Lincoln, chasseur de zombies » ou en vampires dans «
Abraham Lincoln, chasseur de vampires ».
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