Une nouvelle découverte au début du premier confinement de ce début 2020 alors que j'arrivais encore à lire.
Pour en être saturé, j'avoue que je ne tâte plus beaucoup des histoires horrifiques ou fantastiques depuis quelques années. Mais, là, j'ai eu une petite surprise sympathique…
Si le début laisse croire à une certaine « horreur » avec des mots fréquents dans cette thématique (orphelinat, guerre mondiale, etc.), si la narration commence comme une très classique histoire de souvenirs, le récit emprunte très vite une voie où se mêlent le conte et ce qu'une mémoire déformée par l'adolescence nous laisse en tête.
C'est simple, court, agréable, un texte où le ton poétique se mêle à une pointe de fantastique. Un texte dont le titre est presque trompeur. Au point que l'on regretterait de ne plus être adolescent, car ce livret aurait, sans aucun doute, ouvert à des rêves que l'on avait à cet âge avec cette histoire à lire juste avant de s'endormir…
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Sylvia avait ôté sa chemise de nuit et dansait nue parmi les arbres, vivants et morts, jeunes pousses de chênes ou vénérables couchés au tronc desséché. Ses mains fouissaient les feuilles, caressaient les écorces rugueuses. Elle bondissait, virevoltait ; ses pieds paraissaient à peine frôler le sol.
Sous le halo laiteux de l’astre lunaire, sa peau était de nacre. Je n’ai pu empêcher mon regard de saisir le galbe de ses seins ou le duvet sombre qui foisonnait à la jointure de ses cuisses et dont la vision m’a échauffé les sens.