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D.S. (Autre)
EAN : 9782902487684
Editions Nazca (08/06/2022)
4.2/5   25 notes
Résumé :
Les adultes ont toujours dit à Yu-Fan qu'une fille devait se comporter comme une fille : apprendre le piano, être calme et digne plutot que bruyante et brutale, porter des jupes... Sous la pression de sa mère et de sa grand-mère, Yu-Fan n'a d'autre choix que de cacher qui elle est vraiment et de s'habiller comme la fille qu'elles veulent qu'elle soit.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quête d'identité dans ce one-shot très agréable à lire, notamment pour ses bulles avec une police de caractère bien plus grande que d'habitude. C'est appréciable. Selon la mention du bandeau le livre a été « médaillé de bronze au 14th Japan International MANAGA Award ». Je suppose que c'est un prix prestigieux et tant mieux si cela a contribué à sa publication en France. J'ai passé un adorable moment avec ce « récit qui aborde avec brio les stéréotypes de genre et l'intersexuation » (toujours le bandeau). Il y a une certaine poésie dans plusieurs planches qui suggèrent l'introspection. Je retiens notamment cette remarque, qui n'est d'ailleurs pas celle du personnage principal : « […] on ne devrait pas nier le ressenti des autres et encore moins nier son propre ressenti. » Une ode à la tolérance aussi, qui fait du bien par les temps qui courent ! Je recommande.
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Il y a des couvertures et des sujets qui interpellent, c'est le cas de Blossom avec son illustration montrant dos à dos une fille et un garçon à travers un miroir pour parler de l'intersexualité, un sujet si rarement évoqué et pourtant tellement important. Merci à Nazca, de nous permettre de découvrir cette petite bulle d'âpre douceur.


Blossom est le premier titre en version reliée que son autrice D.S. a eu la chance de pouvoir publier à Taïwan, mais comme elle le dit en postface, il y a déjà eu quelques bandes dessinées asiatiques qui ont eu la riche idée d'en parler mais fort peu. C'est donc une belle idée de son part de profiter du vote d'un texte à Taïwan légalisant le mariage pour tous en 2019 pour en parler.

L'autrice nous fait ainsi pénétrer dans la vie d'une famille taïwanaise qui a l'air lambda : une grand-mère, une mère, deux filles et un père souvent absent à cause de son travail, qui vivent dans un appartement au coeur de la ville. Il y a beaucoup de tension au sein de cette famille et c'est au cours du cheminement personnel de la plus jeune des deux soeurs qui nous allons découvrir tout cela.

J'ai beaucoup aimé ce cadre taïwanais que je découvrais et qui changeait de mes lectures habituelles. On retrouve une cellule familiale assez proche de ce qu'on peut trouver dans les autres pays asiatiques, avec une mère à qui on confie bien trop souvent la responsabilité de l'éducation et de l'instruction des enfants, mais également la gestion des personnes qui générations précédentes quand elles sont là, ce qui lui met beaucoup de pression, ce dont l'autrice parle ici avec force et subtilité. Car au-delà de la question du genre qui travaille beaucoup l'héroïne, j'ai aussi vu une interrogation puissante et fondamentale sur la place de la femme dans cette société très patriarcale.

En suivant l'héroïne, Yu-Fan, de son enfance aux débuts de sa vie d'adulte, on la voit passer par plein de rôles et on la voit confronter aux hommes et à la société à plein d'occasions à chaque étape de sa vie. L'autrice dénonce ainsi cette société qui laisse toute liberté aux hommes mais que des carcans aux femmes, jusque dans leur corps et leurs vêtements. L'autrice dénonce le comportement dominant de certains hommes qui se sentent libre d'harceler les femmes, tandis que celles-ci vont jusqu'à se sentir coupable, alors qu'elles sont les victimes de l'histoire. C'est puissant. Puis, il y a encore plus tard ce regard de la société qui empêche certaines de s'affirmer différentes, soit parce qu'elles ne rentrent pas dans la case de ce qu'on attend de quelqu'un genré au féminin, soit parce qu'elles ne se sentent pas femme, ou bien parce qu'elles aiment les femmes, ce qui est encore très mal vu.

L'autrice aborde tous ces sujets avec beaucoup de finesse et de doigté mais en sachant appuyer là où ça fait mal. Son écriture est puissante, pleine d'émotions à fleur de peau, pleine de sensibilité aussi. Elle dénonce mais elle réconforte également. Elle aide son héroïne à avancer dans son cheminement non pas en lui fermant des portes, mais en lui en ouvrant, ce qui n'a rien de simple et a tout d'un combat au quotidien. J'ai beaucoup aimé sa justesse dans la description complexe de celui-ci, que ce soit pour les problèmes de genre de Yu-Fan ou de place de la femme de sa mère. Mon coeur a saigné pour les deux.

Après, j'ai peut-être eu le sentiment qu'on survolé un peu trop la révélation quant au genre de naissance de Yu-Fan et les conséquences de tels cas, puis de tels choix de la famille. J'aurais aimé qu'on approfondisse plus le sujet car il m'intéressait vraiment et sortait de ce qu'on a l'habitude de voir. J'ai aussi eu parfois un goût de trop peu face au cheminement de Yu-Fan que l'autrice laisse en suspens. Mais en même temps, elle a joliment fait le tour de cette histoire des femmes de la famille et a ouvert des horizons nouveaux à chacun d'entre elles, ce qui était, je pense, le but ici.

Malheureusement, l'édition de Nazca n'a pas tout le temps était à la hauteur de ce jolie texte et de cette émouvante histoire. J'ai trouvé, malgré la belle jaquette, malgré le bandeau accrocheur, malgré les pages couleurs, un petit côté amateur dans l'objet qu'on a en main. D'entrée la maquette et le lettrage font amateur, notamment avec le choix d'une police que tout le monde connaît et qui convient peu, ou encore avec une mise en page beaucoup trop serrée dans les pages explicatives bonus pourtant fort intéressantes. C'est dommage, ça gâche un peu le plaisir et j'espère que cela sera corrigé dans les prochains ouvrages de l'éditeur...

Blossom comme son nom l'indique fut l'histoire d'une belle éclosion, celle des femmes d'une cellule familiale taïwanaise traditionnelle, qui vont apprendre à lutter pour leurs droits à être elles-mêmes. Avec douceur, finesse et poésie, mais aussi douleur parfois, D.S. m'a charmée en contant l'histoire de Yu-Fan qui cherche à comprendre et aimer son corps. Elle m'a aussi déchirée le coeur avec celle de sa mère, cette femme enfermée dans une société patriarcale traditionnelle. Ce fut donc un récit à la fois puissant et émouvant mais surtout plein d'espoir où une autrice utilise intelligemment un fait de société pour tenter d'ouvrir les esprits. Elle mérite son prix aux Japan International Manga Award.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Blossom un one-shot sorti aux éditions Nazca est une très belle surprise. Ce fût touchant, réaliste, intéressant. C'est une ode à l'ouverture d'esprit mais sous plein de formes différentes, tant les différences entre garçons et filles, les idées préconçues, de tenter de comprendre l'autre que sur une culture différente, faite de temples et de prières.
Le graphisme se révèle particulièrement beau sur certaines pages, ainsi que les paroles, qui nous touchent en plein coeur. Tout ce qui tourne autour du culte nous offre les plus belles scènes graphiques.

Yu-Fan est une fille, elle se sent plus proche des garçons, perdue par moment, pas écoutée à la maison. Nous allons avec beaucoup de délicatesse et des évènements qui toucheront tout le monde quelque soit
leur croyances et sexualité aborder une jeune personne qui grandit et se forme. le collège, le lycée, l'université. Les chapitres suivent le fil de sa vie, ses choix, ses questionnements, ses attitudes et son histoire passée, ou plutôt sa naissance et donc sa mère bien plus jeune.

Y-Fan a une soeur Yu-Ru, et des parents. Sa mère semble aux petits soins pour elles, faire attention, mais aussi maladroite, voire trop présente ? Il y a des tensions dans la maison familiale. le souci étant qu'elle-même à force de remarques désinvoltes, de poids de la société, du poids de la famille, ainsi que le père bien trop absent, mais la mère de son mari bien trop présente, s'étiole, devient dure. Elle devient au fil de l'histoire beaucoup plus touchante, surtout quand nous la voyons jeune femme, et vers
la fin. Ne la juger pas trop durement. Il a également une belle occupation avec les fleurs, qui quelque part fait un beau parallèle avec tous ces gens différents qui s'épanouissent, mais certains ne poussent pas bien, ou de travers, ou se fane.
Il faut nourrir les plantes comme les humains, entre autre d'amour.

Il est aussi abordé avec beaucoup de pertinence les masques et costumes que nous pouvons porter, tous. Si nous suivons principalement Yu-Fan, il faut bien dire que des gens transitent autour d'elle, et certains nous
émouvront aussi.
Enfin, mention spéciale à sa cousine, Xi Liang, qui s'est toujours bien entendue avec Yu-Fang, qui a été là pour elle quand elle le pouvait, qui nous montre de belles choses qui font palpiter nos coeurs.

Une belle page couleur pour commencer, de belles phrases le long du récit, des bonus bien sympathiques et intéressants dont une culturelle.

Ainsi, c'est un très beau et touchant one-shot que je vous encourage tous à découvrir.
N'oubliez pas qu'il est aussi disponible dans l'abonnement Manga IO.
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Une lecture décevante malheureusement.
J'étais curieuse de lire ce manga car je trouvais intéressant le sujet abordé, mais j'aurai aimé une histoire plus longue, afin de prendre le temps de s'attacher aux personnages. L'héroïne ne m'a pas totalement convaincue et le reste de sa famille m'a paru antipathique dès le début (Cendrillon belike). La cousine reste la plus intéressante et apporte un souffle d'air frais à ce cercle familial bien trop "toxique" à mon goût. Enfin, comme je l'ai dit, c'est trop court au niveau du dénouement qui arrive d'un seul coup.
Le style graphique reste joli, et je salue l'initiative de l'auteur de traiter ce genre de problématique.

Sansplus/20.
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Blossom est un de ses rares manhua traitant des sujets de l'intersexualité, de l'identité de genre et de l'orientation sexuelle. L'auteurice traite ces sujets avec finesse et de manière très touchante, notamment à travers le personnage de Yu-Fan qui est en quête d'acception de son corps et de son identité depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte. Ce oneshot est aussi une porte d'entrée sur la société Taïwanaise. On y découvre une cellule familiale où la tradition et le devoir filial a toute son importance, mais qui est source de nombreuses tensions au sein de cette famille composée d'une mère, de deux filles, d'un père très occupé par son travail et d'une grand-mère paternelle exigeante.

Cette oeuvre nous montre que la libération de la parole, est une des premières pierres pour s'accepter et apporter de la paix dans une famille qui a des difficultés à communiquer. On y voit aussi les évolutions sur le plan politique avec la légalisation du mariage pour tous à Taïwan en 2019.

La seule déception pour moi, c'est d'avoir eu l'impression de seulement effleurer les sujets et l'histoire de Yu-Fan. La conclusion ouverte et plutôt vague m'a laissée sur ma faim. Je comprends qu'il s'agisse d'un oneshot, mais un ou deux autres tomes supplémentaires pour développer les personnages et leurs relations n'auraient pas été de trop.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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critiques presse (1)
ActuaBD
28 septembre 2022
Par la quête d’identité de notre protagoniste, Blossom cherche à éveiller la sensibilité des lecteurs, soulevant l’importance de s’autoriser à prendre soin de soi, de se réinventer pour nous permettre de puiser dans une source d’énergie qui pourrait être mise au service d’une cause. S’autoriser à être soi, l’essentialité de la diversité, la singularité de la sensibilité de chacun qui est capable de nous rassembler…Blossom tente de propager un écho, un propos dont l’importance méritent d’être le plus largement répandu.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ouvrir son cœur, ça demande de l'entrainement. C'est à toi de voir ce que tu veux dévoiler aux autres, il ne faut pas se forcer.
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Mais si tu poses des questions trop bêtes, la divinité n'y répondra qu'avec des sourires :
Vénérable Fushou, est-ce que j'aurai tout juste à ma prochaine interro d'anglais ? SOURIRE
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Celui qui ne sait pas où il est, comment peut-il savoir dans quelle direction aller pour être libre ?
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Quand ta mamie était encore là, à chaque fois qu'elles se disputaient, ta mère allait sur la terrasse se plaindre à ses fleurs. C'est un peu comme son dernier bastion.
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C’est comme ça que tout le monde s’habitue à porter des costumes. C’est la seule solution pour vivre ensemble. Mais alors, qui va s’intéresser à la personne à l’intérieur du costume ?
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