Sainte Marie des Ombres, tome 5 : La Mémoire de l'obscurité

je viens de retrouver avec plaisir cette série mais j'ai moins été accrochée qu'avec les tomes précédents. Peut être est ce dut à une certaine lassitude de l'univers, des personnages déjà bien creusés dans les autres tomes ou, plus vraisemblablement, au fait que l'histoire est moins "réelle". Je m'explique ; à la base, je ne suis pas très fan de la fantasy, sciences fiction et dystopies parce que je n'arrive pas à y croire, à rentrer dans l'histoire ou l'univers. Mais de temps en temps, quelques histoires de ces genres arrivent à m'accrocher parce que c'est tourné de telle façon que l'on peut se dire "ouais je sais que les petites fées, les ombres, etc. n'existent pas mais...". le Dieu de cette manière d'écrire étant Stephen King, l'écrivain le plus terrifiant qui soit. Bref, avec la série de Sophie Dabat, je retrouvais un peu cette manière de faire malgré le fait qu'il s'agit d'un monde apocalyptique futuriste et fantastique. Les petites touches du monde moderne un peu semblable au nôtre, l'héroïne tellement humaine malgré ses pouvoirs avec un humour irrésistible (et résistant à tout) tellement forte mais pleine de blessures et de doutes qui la ramène au même niveau que nous ... j'ai accrochée de suite. Mais dans ce tome-ci, les éléments fantastiques sont plus forts et moins crédibles. Ben oui je sais c'est une fiction fantastique mais j'ai besoin de ce "oui mais..." pour que j'accroche moi. Et la résurrection de la sainte, enceinte, sans tatouages/cicatrices, hystérique et finalement sans pouvoir qui se transforme en maman accro à ses petits bouts, l'univers du tatouage qui se retrouve au second (dernier) plan, le môme très charmant mais forcement très limité comme personnage, la nomade qui est plus trop dans l'histoire, le côté blockbuster américain avec le côté mercenaire etc.. j'ai eu du mal à retrouver le charme de cet univers, de l'écriture de cette écrivaine (française quand même, à souligner car rare) et tout ce ce qui finalement me plaisait. Cela reste finalement quand même un bon bouquin et j'espère que le tome suivant, s'il y en a un de prévu, relèvera le niveau.