Comme beaucoup d'autres lectrices et lecteurs inscrits sur Babélio, j'apprécie les bandes dessinées. En tant qu'enseignant, j'ai toujours été ravi de voir mes élèves accrocher à la lecture d'une manière ou d'une autre. le fait que certains, parents ou collègues, considéraient ce type de publication comme un genre « mineur » m'a toujours exaspéré. Dans la culture littéraire francophone, ce genre d'ouvrage occupe depuis longtemps une place de choix. Les publications sont nombreuses (peut-être trop d'ailleurs) et revêtent différentes formes, l'une des plus récentes étant le roman graphique. La seule chose qui me retient de lire plus de BD c'est sans doute le côté « grand lecteur » car un album moyen ne m'occupe qu'un temps limité.
Par contre, j'ai toujours considéré que les Mangas étaient un style de publication qui ne m'attirait guère, bien que j'aie été un fan de certaines créations graphiques japonaises dans le domaine du film d'animation par exemple : ah ! Les films superbes de
Hayao Miyazaki ! Cet intérêt n'a pas été suffisant pour me pousser à lire des albums à l'envers !
Par contre - et c'est là tout l'intérêt d'être grand-père - les choix de mes petites filles en matière de cadeau d'anniversaire ou de Noël m'ont interpellé : beaucoup de Mangas ces dernières années, et j'ai compris alors toute l'étendue de mon ignorance dans ce domaine.
Le fait que j'ai choisi le numéro de la revue Dada (que j'apprécie par ailleurs) consacré à « l'art du Manga » n'a pas été tout à fait un hasard ! Et je dois dire que je n'ai pas été déçu car cette revue propose, dans ce numéro 270 plutôt récent, une « mise à niveau » de qualité, et pas du tout rébarbative. J'ai donc parcouru l'ensemble des articles pour remédier à mes carences ! On peut considérer d'ailleurs qu'il y a plusieurs niveaux de lecture, et que la qualité des explications fournies fait que ce livret concerne aussi bien des lecteurs avertis qu'ignares en la matière.
Commencer par l'édito « on n'y comprend rien », qui résume assez bien mon état d'esprit, puis suivre le sommaire pas à pas, en ne manquant pas de s'attarder sur les illustrations de qualité qui ornent la publication.
Je précise tout de suite que je ne suis pas devenu « fan de manga » pour autant et que certains super-héros qui ont eu leur heure de gloire à la télévision me laissent toujours aussi indifférent (désolé Goldorak !). A côté de scénarios simplistes, il y a de belles histoires très élaborées avec un graphisme de haut niveau. Comme dans le domaine de la BD, un travail stakhanoviste et des salaires de misère, amènent certaines productions au niveau du plancher. Mais il ne faut pas généraliser.
J'ai bien aimé la partie « apprentis Mangakas » qui donne quelques conseils aux courageux entreprenants souhaitant faire leurs classes et proposer leur première contribution. Je ne me joins pas à eux non plus mais je trouve que « Dada » mérite bien son qualificatif de « première revue d'art pour toute la famille ».