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EAN : 9782848655321
235 pages
Sarbacane (22/08/2012)
3.81/5   8 notes
Résumé :
Laos, Ouganda, Australie : partout dans le monde, des gens explosent, tels des kamikazes improvisés. A l'origine de cette terrifiante menace aléatoire, il y a le vrombissement d'étranges insectes de métal, un vaccin révolutionnaire contre le paludisme et beaucoup, beaucoup de vies gâchées.
Au centre du maelström, Kowalski, inspecteur chargé de l'enquête, coincé à Rennes comme un coquillage à marée basse, entre deux ennemis que tout oppose : Gary Plyton, emper... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un homme est retrouvé mort assassiné au bas d'un échafaudage à Rennes ,il s'agit d'un ancien repris de justice et c'est l'inspecteur Kowalski qui est chargé de l'enquête .Il va retrouver un ancien compagnon de cellule de la victime qui était garde du corps d'un magnat de l'industrie pharmaceutique ,Gary Plyton .Qu'est- ce qui lie tous ces personnages? Kowalski compte bien le trouver sans savoir qu'il est peut-être manipulé .Un bon polar .
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J'ai apprécié la lecture de ce roman, notamment parce que le lecteur ne s'ennuie pas une seconde. Il n'y a pas de moment de flottement dans l'histoire, tout va très vite et chaque page apporte son lot d'informations nouvelles. Ainsi, c'est un roman qui a du rythme, grâce à des chapitres très courts et une alternance de points de vue. En effet, nous sommes alternativement dans les pensées de Kowalski, dans un point de vue omniscient, et dans la tête du « méchant » de l'histoire. le lecteur pénètre également l'univers de l'industrie pharmaceutique et ses problématiques, c'est intéressant.

En revanche, il n'y a pas beaucoup de suspense car, du fait d'une narration omnisciente, le lecteur connaît assez rapidement l'identité de la personne qui est à l'origine du meurtre, bien avant que Kowalski parvienne à dénouer l'affaire. Ainsi, le seul enjeu de la fin du roman est de savoir si Kowalski va parvenir à la bonne conclusion et s'il va parvenir à arrêter le « méchant » dans son oeuvre destructrice. J'imagine que les grands amateurs de roman policier peuvent être frustrés par une telle façon de faire, et il est vrai que c'est un peu dommage.

Enfin, il faut avoir à l'esprit que ce roman aura vraisemblablement une suite, et que l'histoire n'est pas terminée au moment où le lecteur referme le roman. Ainsi, ce volume ne se conclut pas par une « vraie fin », la destinée de Kowalski et le devenir de son enquête restent en suspens. Attention à la frustration !

Je n'aurai pas grand-chose à dire sur les personnages, car ils sont assez peu développés. Ainsi, le héros de l'histoire, le flic Kowalski, reste une esquisse pour le lecteur. C'est un solitaire qui a des insomnies et dont le frigo est perpétuellement vide. Il a aimé une femme, mais cela s'est visiblement soldé par un drame. Nous n'en saurons pas plus, et le personnage reste énigmatique, et finalement très conforme à la figure habituelle du policier. J'ai trouvé cela un peu dommage.

Du côté des personnages secondaires, Enid Plyton est la figure typique d'un chef d'entreprise sans état d'âme. Son épouse, la jeune Tania, accepte d'être exhibée comme un trophée en échange d'une vie de rêve. Mais le personnage le plus intéressant, c'est celui du « méchant ». Nous sommes au coeur de ses pensées, et cet homme semble avoir cédé à son côté obscur : il a renoncé à sa vie, à ses rêves, et s'efforce sans relâche de tout contrôler, d'où une certaine fascination pour les mécanismes. Sa seule tentative de rédemption a échoué, et il est maintenant plus déterminé que jamais. Il fait froid dans le dos, et pourtant, on aimerait le comprendre.

J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Emanuel Dadoun, efficace et percutante. Je suis assez admirative de la manière dont, en quelques phrases courtes, il parvient à planter le décor d'une scène. Il nous transporte ainsi en Thaïlande, dans un aéroport australien, au coeur d'une fête foraine, ou sur une île Bretonne. Cette dernière forme le cadre idéal d'une partie clé de l'intrigue, celle qui clôt le roman.

Autre fait notable, l'auteur agrémente régulièrement son récit d'onomatopées au cours de l'intrigue, comme on le ferait dans une bande-dessinée. Ces onomatopées sont réalisées dans une typographie particulière, et participent au dynamisme du roman. C'est une petite touche d'originalité assez sympathique.

Ainsi, j'ai apprécié ce roman, notamment grâce à l'écriture de l'auteur qui m'a beaucoup plu et à ce « méchant » psychologiquement très dérangé. Néanmoins, je reste sur ma faim, car c'est un roman très rapide, qui reste un peu en surface et manque parfois de profondeur, surtout en ce qui concerne le personnage principal. de même, ceux qui recherchent un fort suspense et une véritable énigme risquent d'être déçus.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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J'ai un avis assez mitigé pour ce roman.. Dans l'ensemble, l'histoire m'a plu ; elle est originale avec une atmosphère que j'affectionne tout particulièrement. Mais il y a certaines choses qui ne m'ont pas accroché également.. Je remercie les éditions Sarbacane pour cette découverte.

Je souligne déjà l'aspect très original de ce roman, que ce soit pour la mise en page que pour l'histoire : j'adhère totalement ! Avis très personnel sur ce point, ça n'engage que mes goûts & peut-être qu'il existe d'autres romans de ce style mais je n'en ai pas encore lu, donc pour moi, il reste une première. Par originalité de la mise en page, je vois surtout par là les onomatopées style bandes dessinées que l'on retrouve à certaines pages. Ca donne quelque chose en plus à la lecture & même si ce n'est pas grand chose, j'aime beaucoup ces touches d'originalité. Il y a certains passages où, grâce à cela, on se retrouve plongée en plein coeur de la scène, comme si on entendait vraiment les sons..
Du point de vue de l'histoire, c'est la manière qu'à le meurtrier de tuer ses victimes, qui est original.. En effet, mourir de piqûres de simples moustiques n'est pas banal ! L'atmosphère particulièrement froide & cauchemardesque se ressent grâce à ça, mais aussi grâce au meurtrier lui-même..

Les chapitres sont relativement courts & nous proposent le point de vue de différents personnages. On est tantôt impliqué dans l'enquête de Kowalski, ses réflexions, son avancée, puis transporté dans un tout autre pays pour assister à des morts plutôt rapides & incroyables.. Il y a aussi des chapitres « Arrêt sur image » où l'on entre dans les pensées du tueur & des chapitres « Rembobinage » qui nous offrent des petits flash-back pour nous expliquer ce qu'il se passe dans le présent. Toute une mise en scène bien pensée qui nous permet de ne pas stagner au niveau de l'enquête donc de ne pas nous ennuyer. Surtout qu'au début, on ne situe pas encore très bien l'histoire, les éléments se mettent en place progressivement & nous n'avons pas encore tout en main. Malheureusement, le suspense retombe assez vite : on sait rapidement qui est qui.. reste à savoir pourquoi. Malgré tout, l'auteur nous laisse un goût d'impatience à la fermeture de son roman.. Il y a sûrement une suite & vu comme cela se termine, on a très envie de la découvrir !

Je dirai que le plus gros point faible de ce roman, c'est ses personnages.. Difficile de s'attacher, s'identifier ou ne serait-ce seulement de se rappeler un personnage en particulier.. Je ne les ai pas trouvé assez développé, on en sait très peu sur eux (même s'il y a quand même quelques informations pour certains avec les flash-back). Ils ne marquent pas beaucoup & j'ai trouvé cela dommage. Surtout que Kowalski me semblait intéressant..
Le tueur est sûrement le plus intéressant pour le moment. On en sait plus sur lui, du moins sur son passé, que sur les autres personnages & on peut voir qu'il est complètement dérangé, pour des raisons bien expliquées. Un vrai méchant qui ne l'a pas toujours été..
Les personnages ont vraiment beaucoup de potentiels, j'aurai aimé qu'ils soient plus développés, simplement.

Le style de l'auteur est particulière. Les phrases sont parfois courtes, avec un seul mot par exemple.. D'habitude, ça me dérange, parce que ça me coupe le souffle.. Mais j'ai trouvé que l'auteur gérait très bien cette façon de faire car il ne le fait pas n'importe quand. Ca arrive vraiment dans des situations propices, & même quand il n'y a pas de suspense, il y a cette tension que l'auteur a su intégrer.

Pour conclure, c'est un roman policier bien sympathique qui arrive tout de même à nous surprendre par moments & à nous intéresser. J'ai été très contente de le découvrir & aucunement déçu malgré les points négatifs que j'ai pu relevé. Je suis curieuse de découvrir la suite, la fin m'ayant laissé sur une situation dont j'aimerais des réponses..
Lien : http://laviedeslivres.cowblo..
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Emanuel Dadoun est un auteur français né en 1969. Il a passé son adolescence à surtout écrire de la poésie. Il suit une formation en philosophie et s'oriente plus tard vers le journalisme dont dans « Nova Mag », « Libé » et « Paris Obs ». Il rédige son premier livre qui est une variation sur « le Dormeur du Val » de Rimbaud. Vient après un roman noir intitulé: « Lazarus ».

La chronique que vous lisez en ce moment se porte sur « Microphobie », un bouquin policier paru par Sarbacane en août 2012. Il contient 235 pages et peut être trouvé dans la collection « Exprim' ». C'est le deuxième titre de l'auteur chez cet éditeur. La particularité réside dans le thème de la nanotechnologie.

Comme l'introduction le spécifie, la nanotechnologie est au coeur de ce polar. Nous y retrouvons Kowalksi, qui est aussi en vedette dans « Lazarus », premier polar de l'auteur. La narration à deux voix nous autorise également à suivre l'ennemi, le fou furieux qu'est Duane Carte, un génie en proie à la démence. Cette plume, à certains moments omnisciente et parfois à la première personne, est très bien utilisée et permet au lecteur de se sentir, à tout moment, dans le feu de l'action.

Le problème avec ce genre récit réside dans le trop grand nombre d'informations qui nous est données. Les amateurs de roman policier purs et durs n'apprécieront peut-être pas de savoir qui est le méchant dès le début. Ce qui nous tient en haleine, par contre, c'est de tenter de le comprendre. Pourquoi? Quel passé cache-t-il pour devenir aussi monstrueux? Cet aspect philosophique apporte une force et un attrait indéniable à l'histoire.

Le départ est fastidieusement abrupt. Nous sommes plongés dans l'inconnu et le surplus de noms et de renseignements nous embrouille l'esprit. Il faut persévérer, mais malheureusement beaucoup ne voudront pas prendre cette peine. Il y a pareillement des pages superflues employées pour des onomatopées qui auraient facilement pu n'être qu'une seule ligne en fin de chapitre. Ce style, un peu bédéiste, ne m'as pas plus.

L'utilisation du temps est également spéciale. Grâce à l'écriture de l'auteur, qui est superbe, je vous le confirme, nous voyageons dans les souvenirs des protagonistes d'une section à l'autre. Présent, retour en arrière, arrêt sur image, rebond dans le passé et ainsi de suite. Personnellement, j'ai pu facilement me retrouver, mais je sais pertinemment que cette façon de faire ne plaira pas à tous. L'usage de terme presque argotique est aussi malheureux, le français international est toujours préférable, à mon avis, sauf dans les conversations (avec note de bas de page si nécessaire).

Finalement,

Une lecture mitigée, mais qui tend vers le positif. Pour un thriller rempli d'action utilisant la nanotechnologie comme thème, c'est à parcourir… si les défauts cités dans la chronique ne vous rebutent pas. 6 sur 10

On aime : la plume, la philosophie, la narration à deux voix, l'action

On n'aime pas : le départ difficile, le surplus d'information, les pages non nécessaires.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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j'ai découvert ce livre par hasard au rayon ado d'une librairie et j'ai été vraiment emballée. Il s'agit du 2e livre de cet auteur mais il m'a donné envie de lire son premier. le style est original et la présence des onomatopées donne un certain cachet à l'histoire. Entre poésie et thriller, un auteur à suivre...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une bourrasque de vent le titilla encore pour qu'il fasse le grand saut , se croire nuage parmi les nuages, prêt à féconder la pluie et les averses .
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J’imagine que tu dois être en train de courir, Kowalski. Nous passons notre temps à courir, tu devrais le savoir. Courir après nos rêves, le temps, courir pour ne pas s’arrêter et contempler notre propre laideur. Peut-être que c’est pour ça que nous courons. La peur est immobile, Kowalski. Immobile. Elle est le miroir de notre laideur.
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-Je vois que vous avez étudié le dossier, inspecteur.
-Vous croyez que je me tourne les pouces depuis le début du roman?
-Quel roman?
-Rien. Continuez.
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Videos de Emmanuel Dadoun (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Dadoun
Rencontre avec Emanuel Dadoun autour de son ouvrage "La machine" aux Éditions la Manufacture de livres.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2335103/emmanuel-dadoun-la-machine
Notes de Musique : Bibliothèque Audio Youtube
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