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Citations sur Meurtres pour mémoire (41)

il n’était pas rare au XIIIe siècle de voir la nourrice, dès que le bébé perçait des dents, mastiquer la nourriture avant de la glisser dans la bouche de l’enfant.
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En oubliant le passé,
on se condamne à le revivre.
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— Vous verrez, c'est fameux, l'anguille marine dans le vinaigre avant d'être rôtie. C'est servi froid, en gelée. Au fait, vous savez que le même fleuve arrose nos deux capitales ?

— Non, vous devez vous tromper, la Seine prend sa source du côté de Dijon ; elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur, sans quitter le territoire français.

Il partit d'un rire sonore.

— Ah, vous êtes toujours aussi susceptibles dès qu'on parle de votre pays ! Bien entendu la Seine ne coule pas entre les façades bourgeoises de la Place De Broukère, mais presque... Notre rivière s'appelle la Senne, avec deux N. Vous l'avez échappé belle ! Bruxelles est une ville digne d'Alphonse Allais : prenez les boulevards de Petite Ceinture qui utilisent le tracé des anciennes fortifications. Le boulevard de Waterloo n'est pas bien loin du boulevard de l'Abattoir.
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La DEportation était traitée de la même manière que les autres tâches de l'administration ; les fonctionnaires semblaient avoir rempli ces formulaires avec un soin identique à celui apporté aux bons de charbon ou à la rentrée scolaire. On manipulait la mort en lieu et place de l'espoir. Sans s'interroger. Epinglé sur un carton, un télégramme jauni signé Pierre Laval, daté du 29 septembre 1942 recommandait aux autorités préfectorales de ne pas démembrer les familles juives promises à la déportation et précisait que "devant l'émotion suscitée par cette mesure barbare, j'ai obtenu de l'armée allemande que les enfants ne soient pas séparés de leurs parents et puissent ainsi les suivre".
Une liasse de circulaires revêtues de paraphe A.V. mettait ces directives en oeuvre.
Contre la barbarie, direction Buchenwald et Auschwitz !
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Kaïra l'attendait dans la cour. Elle ne ressemblait pas aux autres jeunes femmes du bidonville. A vingt cinq ans, toutes ses amies étaient mariées depuis des années et trainaient derrière elles une armée de marmots. Cette cour, ou une autre toute semblable, constituait leur seul univers avec le Prisunic de Nanterre. Un horizon de terrains vagues coincés entre les usines et la Seine, à dix minutes d'autobus des Champs Elysées ! Kaïra connaissait des femmes dont le dernier pas en dehors du bidonville remontait à deux, voire trois ans.
Sa mère était ainsi. Le jour de sa mort, Kaïra s'était juré de ne pas être une simple hypothèse de femme. Elle s'occupait de ses frères et soeurs, de tout ce qui nécessite la vie quotidienne de six personnes...
Elle se tenait à son serment et, en contrepartie de cette soumission acceptée et au bonheur des siens, elle se libérait, insensiblement, du fardeau des traditions. Cette lente évolution était marquée, aux yeux du voisinage par de soudaines audaces inimaginables de la part d'une "véritable femme algérienne".
Kaïra se souvenait du premier matin où, tremblante, elle avait osé sortir en pantalon. Pas un "blue jean" comme en portaient ses frères mais un tergal, ample, qui masquait ses formes aussi bien qu'une robe. Personne ne s'était permis de réflexion à voix haute sur son passage, à peine quelques sourires vite effacés par son regard fixe. Elle ne ménageait pas sa fierté ; elle aurait préféré mourir plutôt que d'avouer s'être entraînée des semaines entières à la maison, avant d'affronter le jugement des autres.
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Si les pavillons trouvaient preneurs, les premiers skyscrapers français ne rencontraient pas le succès auprès du public qu'en attendaient leurs promoteurs. Des étages demeuraient vides malgré la modicité des loyers. Il fallut se rendre à l'évidence, les lapins n'étaient pas mûrs pour leurs cages !
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Je préfère la nostalgie des guinguettes à celle des camions de frites-saucisses !
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En bon professionnel, Pierres Cazes a profité des troubles du 17 octobre 1961, la manifestation algérienne, pour remplir son contrat. Bernard, en voulant terminer le livre de son père, est parvenu aux mêmes conclusions sur les déportations d’enfants. Il a voulu vérifier les sources. Résultat, il a subi le même sort.
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-en plus, ils jouent à domicile ! Ça ne va pas être facile. Si je ne viens pas, ils mettront le gars d'El Oued dans les buts, pour me remplacer. C'est une vraie couscoussiere.
-on dit "une passoire " en français.
-et "El Oued", tu crois que c'est français !
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On tente d'assimiler les couches sociales les plus durement touchées par la crise, à des groupes présentant des dangers pour le reste de la société. Un véritable tour de passe-passe ! Les victimes sont transformées en épouvantails. Et ça marche ! La grand-mère la mieux attentionnée serre son sac à main sur son ventre dès qu'elle croise un garçon aux cheveux trop bouclés !. Rien que cette peur permet de légitimer, par avance, les mesures prises à l'encontre de ces gens. (p.127)
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