Missak

Je remercie Babelio et l'opération "Masse critique" (c'est la troisième fois que je participe) qui m'a permis de lire Missak, cette biographie romancée étayée par des faits historiques sur le groupe Manouchian, dont la figure emblématique est Missak Manouchian. Ce livre (paru aux éditions Perrin) est un complément intéressant me semble-t-il au film de Robert Guédiguian, L'armée du crime (dont je n'avais pas dit beaucoup de bien...
Lien : http://dasola.canalblog.com/..

Un livre bref qui se lit comme une enquête. C'est son point fort.
Le point faible étant que si on ne s'intéresse pas plus que cela à cette période et que l'on a dormi pendant ses cours d'histoire on en manque des bouts...
Je ne suis pas fan de cette période de l'Histoire et je ne suis pas du tout versée dans la politique...
heureusement qu'il se lit vite...

Une belle écriture (je ne vous apprends rien). Un sujet très bien présenté et des tas de choses intéressantes sur Missak Manouchian, héros de la Résistance et le parcours de sa vie.
Le plaisir aussi d'y trouver indirectement une description du Paris de 1954.
Sujet : une enquête menée par un journaliste de l'Humanité pour découvrir la chute du réseau de Résistance de Manouchian.

J'avais déjà lu un livre sur l'Affiche rouge, je connaissais donc l'histoire de ce réseau. Mais là, l'approche en est différente, un flirt savant et réussi entre l'Histoire et le roman. Histoire romancée, certes, mais une belle façon de l'humaniser. Et de relire sa lettre d'adieu à sa femme Mélinée

L'occasion aussi de découvrir un peintre, Krikor Bedikian, ami de Manouchian. Faites une recherche sur Internet pour voir ses œuvres, vous y verrez de belles choses.
De même Jean Carzou étant cité, lui aussi arménien, occasion pour aller regarder sur le Net ses belles peintures.
Lien : http://www.fondationbedikian..

En janvier 1955, Un journaliste de l'humanité, Louis Dragère, est chargé par sa rédaction de faire une enquête sur Missak Manouchian, résistant d'origine arménienne, fusillé par les allemands pendant la guerre. (et membre du réseau que la propagande nazie avait tenté d'instrumentaliser par la fameuse "affiche rouge").
Un mystère règne en effet sur la personne qui a dénoncé Manouchian et ses camarades.

Le style de Daeninckx, associé à des recherches historiques sérieuses, ce livre est un vrai délice. Avec Louis Dragère on rencontre Willy Ronis, Louis Aragon, Jacques Duclos, Henri Krasucki. L'ambiance de l'aprés-guerre et l'idéal communiste pas encore disqualifié par la connaissance des horreurs staliniennes, est chaleureuse.

Sujet éminemment passionnant. Travail de recherche intéressant. Toutefois, j'ai toujours du mal avec ces livres qui mélangent Histoire et roman...

Ce roman historique de Didier Daeninckx est une plongée dans les passions, les idéologies - mais aussi les non-dits et les trahisons - de la Résistance communiste à l'occupant nazi dans la capitale occupée, ainsi que de leurs implications, quelques années plus tard, dans un après-guerre en pleine mutation.

Vu au travers du prisme d'une enquête d'un journaliste de l'Humanité sur le très fameux réseau Manouchian, décrivant parfois de façon vivante la vie quotidienne dans le Paris des années 50, Missak nous fait comprendre que les guerres, leurs acteurs et leurs conséquences ne sont jamais manichéens, et par ailleurs mieux connaître une partie de l'histoire et des souffrances d'une communauté arménienne décidément bien malmenée par L Histoire.

Seul petit bémol : une fin peut-être trop rapide qui laisse le lecteur un peu sur sa faim.

Très déçu par ce roman que l'auteur résume lui même en moins d'une page.
C'est dire s'il a fallu délayer, délayer encore. Et je n'apprécie pas du Daeninckx homéopathique