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EAN : 9782081643598
88 pages
Flammarion (04/01/1999)
3.39/5   31 notes
Résumé :
Comment peut-on mener une vie normale alors que des attentats aveugles tuent, que vos parents vivent dans la clandestinité et qu'il faut changer tous les soirs de maison ?

Voici le témoignage de Dakia, collégienne à Alger, musulmane, et prise dans la tourmente d'une histoire qui la dépasse…
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce n'est absolument pas mon genre de lecture. Généralement je fuis tout ce qui se rapproche des biographies et autobiographies. C'est pourquoi j'ai mis un certain temps avant de lire ce livre que l'on m'avait offert quand j'étais encore au collège. Heureusement, je suis retombée dessus par hasard ce week-end ! Dès que je l'ai commencé je n'ai pas pu m'arrêter de lire, résultat : il était fini en même pas une heure.

C'est un livre plein d'émotions. Je ne vous cache pas que j'ai eu la larme à l'oeil plus d'une fois. le récit est tellement poignant et touchant. J'ai vraiment été happée par ce roman. Il se présente comme le journal intime d'une jeune algérienne, Dakia, vivant cette époque troublée. On lit donc des mots d'enfants ce qui, dans mon cas, m'a encore plus impliquée dans le récit. Je me suis sentie très proche de la narratrice, j'aurais aimé pouvoir faire quelque chose pour elle. Sa détresse était tout à fait compréhensible et pourtant, on reste impuissant à l'aider car il n'y a finalement pas vraiment de solution.

On voit à travers ses yeux une situation difficile voire même affreuse, n'ayons pas peur des mots. Les musulmans intégristes veulent imposer leur vision du monde au reste du pays, et surtout aux femmes qui seraient alors réduites à n'être que des épouses et des mères. Ce témoignage montre comment une « minorité » peut inspirer de la terreur au reste du pays par la violence de leurs actions. Une violence qui est présente et décrite sans pour autant être trop détaillée. C'est avant tout un livre écrit par une adolescente pour d'autres adolescents.

Ce livre montre également que les musulmans n'ont pas tous la même conception de la religion. Les parents de Dakia, par exemple, ne veulent rien imposer à leurs filles et se battent contre le port du voile, tout le contraire du Groupe Islamique Armé. La lecture de ce roman rappelle donc qu'il ne faut pas mettre tous les musulmans (mais ça marche avec toutes les religions !) dans le « même panier ».

Au final, voilà une lecture qui m'a tout simplement enchantée. le sujet n'est pourtant pas vraiment joyeux, mais c'est une lecture très instructive. J'ai découvert beaucoup de choses sur la religion musulmane et sur un conflit qui n'est pas si vieux que cela. Je n'ai qu'un seul regret, on ne sait pas ce qu'est devenue Dakia (car j'ose espérer qu'elle existe vraiment et que c'est elle qui a écrit ce livre !). Je me suis beaucoup attachée à cette jeune fille et j'aurais aimé savoir ce qu'elle a fait ensuite.
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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Ce livre est une autobiographie écrite par Dakia l'héroïne du livre. Ce livre est comme un journal intime ou Dakia raconte son quotidien. C'est une jeune fille de mon âge de14 ans, elle vit à Chégara à Alger.

Ce livre est petit avec seulement 101 pages, il est destiné à la littérature jeunesse, de la série castor poche, il est divisé en 23 chapitres donc de cours chapitres. le caractère d'écriture est assez grand.
Le vocabulaire utiliser dans ce livre est assez facile à comprendre, c'est une jeune fille qui écrit avec un vocabulaire courant. de plus lorsque des mots ou expressions sont employés elles sont définies en bas de page avec une étoile.

La préface de ce livre est signée Simone Veil qui est femme politique ministre de la santé en 1974. Elle a beaucoup milité pour le droit des femmes notamment la loi Veil de 1975 qui dépénalise les IVG.

Dans ce livre DAKIA raconte son quotidien en 1994, dans un premier temps elle nous explique sa religion islamique avec le début du ramadhan période de jeune. Normalement c'est une période festive qui se voit assombrir par une montée d'agression, de viols, d'attentats, de la part d'un groupe islamique (GIA) qui sème la terreur au nom de la religion islamique. Ils veulent imposer le port du voile aux femmes, leurs interdirent l'accès à l'éducation. Les chanteurs, les journalistes, les professeurs sont leurs ciblent car ils pensent….
Dans ce climat avec des parents actifs par des manifestations afin de montrer leur mécontentement envers ses groupes islamiques, Dakia et sa soeur doivent sans cesse déménager pour finir par fuir leur pays car elles sont en dangers de mort. Vont-elles pouvoir revenir au pays ?

J'ai un sentiment partagé en lisant ce livre tout d'abord je l'ai aimé car il m'a appris beaucoup de chose concernant la religion islamique que je ne connaissais dont les 5 piliers de l'islam, il est assez facile à lire du fait que ce soit une adolescente qui l'a écrit. Dans ce livre on sent que les liens familiaux sont très forts, la famille et las amis n'hésitent pas à les héberger malgré le risque que cela encoure. Enfin les derniers mots du livre « je dois réussir » sont forts, ils font réfléchir.
Mais d'un autre coté ce livre m'a mis mal à l'aise, en effet le thème abordé est très actuel en ce moment dans notre pays. de plus je n'ai pas le vécu de cette jeune fille en temps de conflits religieux et politique, j'ai du mal a imaginé les scènes auxquels elle a pu assister. J'ai aussi été un peu déçu par la chute finale, je ne m'attendais pas à ce que le livre se termine comme ça. Je reste un peu sur ma faim.
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C'est l'histoire d'une fille qui s'appelle Dakia et qui a bientôt quatorze ans. Elle est en classe de troisième et va bientôt passer son BEP. Un jour, un GIA (groupe islamique armé)
est venu pour tuer les filles et femmes qui ne portaient pas de voile. Mais tandis que Dakia était à l'école le GIA a étranglé une petite fille qui pourtant avait un voile. Et la prochaine était Dakia, alors elle est allée se cachait chez des amies de ses parents en Tunisie. Dakia avait une soeur qui s'appelait Chafia qui elle aussi était en danger. Alors elle décida d'aller s'installer en France à Paris.

C'est une histoire passionnante. Il y a beaucoup de suspense dans l'histoire car une petite fille appelait Dakia vit dans la peur et l'angoisse.
J'aime beaucoup le fait qu'il y ait de l'aventure.
Cette histoire me plait beaucoup.
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Voilà un moment que je voulais lire ce petit récit autobiographique et l'approche du 8 mars m'y a décidée : c'est bien pour leurs droits que se battent les Algériennes en cette année 1994 et il y a d'ailleurs une scène de grande manifestation à la date de la journée internationale. On découvre la situation progressivement, au fur et à mesure que Dakia elle-même vit les choses.
Tout commence avec des tracts placardés par les islamistes du GIA (Groupe Islamique Armé), intégristes religieux qui "veulent imposer le voile obligatoire pour toutes les Algériennes et interdire aux jeunes filles de faire du sport, de la musique et d'exercer certains métiers - ce qui n'est mentionné nulle part dans le Coran...". Dalkia est d'autant plus choquée que ces hommes réclamant "un pays où la religion régirait la société" lancent leurs attaques "pendant le mois sacré du Ramadan qui est une période de paix, de pardon, pendant lequel les tueries sont formellement interdites".

Car cette "affaire du foulard", à la symbolique forte ("Aujourd'hui, c'est le foulard. Demain..."), dégénère rapidement en actes terroristes dévastateurs : "des écoles et des usines incendiées, des voitures piégées, des enfants déchiquetés, des jeunes filles violées puis décapitées, des mères éventrées..." ! En effet, les islamistes "constatent que nous, les femmes, résistons. Nous passons outre leurs menaces. Ils ont donc décidé de terroriser la population"... Les femmes ont "un flot d'injustice et d'infamie" à combattre parce que "selon les intégristes, un homme est toujours supérieur à une femme, et il a le pouvoir sur elle". le pays est régi par un "Code de la famille" (mis en application dix ans auparavant) décrétant que "les Algériennes n'ont pas droit à une existence, une identité à part entière. Elles sont la fille, la mère ou l'épouse d'un tel - jamais elles-mêmes. de la naissance à la mort, les Algériennes demeurent toujours des mineures." C'est dire le retard du pays en matière de condition féminine !

Les parents de Dakia font partie des militants anti-intégristes, sa mère est membre de l'Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes (AITDF), sa soeur Chafia est étudiante, alors toute la famille court un grand danger à "résister contre la barbarie et l'intolérance" et il leur faudra concéder de lourds sacrifices afin que, un jour, "les femmes vivent libres et dignement" dans "l'Algérie de demain"...
25 ans plus tard, qu'est donc devenue Dakia ? Je trouve dommage que l'éditeur n'ait pas pris la peine d'ajouter un petit mot à ce sujet lors de la réédition de ce texte de 1996...
Lien : https://www.takalirsa.fr/dak..
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J'ai adoré ce livre, bien que ce soit l'inverse qui se soit passé au début de ma lecture... Inspiréé de ce qui s'est réellement passé, l'auteur a parfaitement raconté cette histoire.
Cette histoire est celle de Dakia, une adolescentede quatorze ansqui vit a Alger en Algérie pendat les attentats de 1992,et, qui face a cela, fait preuve d'une maturité incroyable,et qui en plus, va devoir quitter ses parents et sa soeur à cause des attentats contre les femmes qui ne portent pas le hidjab.
J'ai particulièrement aimé ce passage car elle montre que, malgres les attentats et les terroristes qui envahissent toutes les rues, les femmes et les hommes manifestent, ce qui prouve leur énorme courage et met en évidence l'horreur et la violence de ces attentats.


R.B-3
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dakia a quatorze ans. Elle est collégienne à Alger la capitale de l'Algérie. Ses parents sont musulmans. Chafia sa sœur, qui est au lycée, e Dakia et sa famille doivent tout le temps changer de maison car des bombes explosent tout le temps, le pays es en guerre. Elle travaille beaucoup pour passer son BEPC et aussi pour passer en seconde. Le Ramadan approche et en cette période, les musulmans ne mangent pas et ne boivent pas du lever au coucher du soleil. Un jour, Dakia surprit ses parents et sa sœur dans une conversation qui disait que Chafia allait devoir partir en France. Les parents de Dakia lui expliquèrent la situation. Après le départ de Chafia en France, à Paris, Dakia pleura. Quelques temps après, Dakia passa en seconde et elle a eu son BEPC. Les parents de Dakia ont décidé d'envoyer Dakia en Tunisie. La mère de
Dakia l'accompagne en Tunisie à Tunis pour l'inscription à son nouveau lycée. Elle raccompagne sa mère à l'aéroport et pendant le trajet pour rentrer à Tunis
elle se dit « Je dois réussir».


J'ai aimé ce livre car je trouve qu'il est intéressant et on voit que dans ce pays, la vie n'est pas facile. En Algérie, il y a des bombes et par exemple Dakia doit tout le temps changer de maison .C'est triste.
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Nous sommes des milliers d'hommes et de femmes à résister contre la barbarie et l'intolérance.
Au dessus, de la marée noire, j'ai remarqué une grande banderole sr laquelle on peut lire un vers de Tahar Djaout - le premier journaliste assassiné par le GIA le 26 mai 1993 dans une banlieue d'Alger :
"Le silence c'est la mort,
Et toi, si tu parles, tu meurs,
Si tu te tais, tu meurs,
Alors dis et meurs."
À cet instant, je comprends toute la signification, toute l'importance de la résistance.
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Enfin, le cortège d'hommes et de femmes démarre de la place du 1er Mai pour se diriger vers la place Addis Abeda,quand, soudain, j'entend une delagration, puis une seconde explosion...
L'horreur va alors dévoiler son visage rouge sang.
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Pourquoi était-il différent des autres présidents de l'Algérie ?
Voila ce que mon père a répondu : Mohamed Boudiaf était le premier homme politique algérien, et de surcroît président du pays, à s'adresser aux citoyens en arabe dialectal - la langue que tous les algériens comprennent. (p.57)
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Mes parents se disent « pratiquants laïques ». A l’égard de la religion, maman et papa nous laissent, à Chafia et à moi, une totale liberté. Ils nous ont toujours expliqué que le rapport à Dieu est intime, privé. La foi est affaire personnelle entre Dieu et soi-même, et aucun être humain n’est autorisé à s’immiscer dans cette relation.  (p.14-15)
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