Les passagères du Paragon

Londres, 1665. Ravagée par la peste, la ville n'a plus rien à offrir à Garin, comédien itinérant qui a perdu tous les siens dans cette terrible épidémie.
Il souhaite s'embarquer pour le Nouveau Monde mais n'a pas d'argent pour payer son voyage. Il assurera le secrétariat d'un ancien juge qui montera à bord pour enquêter sur les meurtres commis à bord du Paragon.
C'est ainsi que le lecteur est lui-même embarqué dans une histoire bien construite aux côtés de personnages bien trempés.
Si le style est parfois un peu naïf, l'intrigue tient la route et le contexte historique ajoute à l'intérêt de la lecture.
Un bon polar au cadre original

Babelio (merci encore) m'a cette fois proposé un roman d'aventures mâtiné de polar qui nous entraîne sur l'Atlantique en 1665. Les passagères du Paragon nous offre une enquête en huis clos où l'ancien juge Howard et le comédien Garin tentent de percer le mystère d'un marin vidé de son sang dans la cale du navire. le Paragon est un trois-mâts qui effectue des voyages réguliers entre Plymouth, à l'ouest de l'Angleterre, et la Virginie. Embarqués officieusement les deux hommes vont connaître une traversée agitée. Les matelots du voilier n'ont rien d'angélique, les passagers rien de loups de mer. Cependant Howard résout l'énigme un peu vite à mon gré. Peu importe, cela ne nous mène qu'à la moitié de cette histoire. Débarquant à Jamestown, Virginie, les deux hommes, étrange attelage entre le magistrat et le bateleur, vont s'apercevoir que le monde colonial qui s'éveille a tout de la piraterie, comme l'univers marin qu'ils viennent d'affronter.

Trafiquants d'armes, massacreurs d'indiens, esclavagistes, rien ne manque...sauf le suspense. Si le côté voyage fonctionne pas mal l'enquête n'est vraiment pas menée de main de maître. Je ne suis pas sûr qu'elle intéresse vraiment Guillaume Dalaudier, et du coup, on traverse la deuxième partie dans une propriété familiale dont le maître s'avère un tyran local acoquiné avec une brochettes de marins malhonnêtes et de négociants véreux, tout cela n'est pas vraiment passionnant. Sans être catastrophique l'histoire, cousue de fil blanc, est de celles qu'on oublie vite.

le plus réussi est peut-être le duo d'enquêteurs lui-même, improbable tandem de l'ex-juge et du baladin, tous deux seuls pour des raisons différentes. Howard, le magistrat, homme mûr à la recherche de son épouse, et Garin, comédien tinérant auquel la peste a ravi femme et enfant, s'ils ne sont pas du même monde, forment une bonne équipe, qui pourrait être récurrente en cas de succès de librairie. Pour l'enquête ce n'est pas Conan Doyle, pour l'aventure ce n'est pas Dumas. Mais pourquoi pas?

Je tiens à remercier babelio via les masses critiques qui permet toujours de découvrir de nouveau talent.

Les passagères du parangon est un livre intéressant l'auteur à une plume fluide cela permet une lecture agréable.

La quatrième de couverture nous présente ce qui semble être un huis clos à bord d'un navire au tout premier abord mais malheureusement ce huis clos se termine excessivement vite.

Il est cependant là pour nous appâté et nous mener vers un complot de vaste ampleur nous menant de l'ancien monde vers le nouveau.
Nous sommes tenté de voir un clin d'oeil de la part de l'auteur avec ces personnages principaux nous évoquant Sherlock Holmes ou encore Hercule Poirot ( tous deux ayant un acolyte et l'utilisation des petites cellules grises ou encore l'art de l'observation).

Il est dommage que l'exploitation du complot mener n'ait pas été plus approfondie, il y a une certaine forme de déception à chaque fin de partit (3 en tout), un manque d'exploitation et de finesse dans celle-ci, on se retrouve à la fin avec l'impression de voir son soufflé monté avec une chute inéducable.

L'approfondissement de ce travail pourrait permettre de voir sortir un joyau avec le temps.
Malgré tout l'intrigue est bien formulé mais pas assez développé, un peu trop effleuré mais qui avec du temps et de la maturité cela pourrait nous amener quelque chose d'intéressant.