Dans la première émission de téléréalité du monde, "le Loft", où l'on pouvait tout voir, du manger au baiser, un seul acte était interdit, la lecture. Les producteurs sachant très bien ce que c'est qu'un public n'avaient pas voulu choquer le leur en filmant cette révoltante pratique.
La lecture rapproche et redonne vie. Le monde qui ne lit pas est myope, le monde qui lit est loupe
Il n'y a pas plus d'art de lire que d'art d'écrire. Comme disait Woody Allen : "J'ai pris des cours de lecture rapide. J'ai lu Guerre et Paix. Ça se passe en Russie."
- Le moment où on lit-
On peut donc lire contre soi-même ! Quelle grande chose que la contradiction ! L'apporter, la demander. Ce sont des chocs que naissent les étincelles.
Contestez-vous. Contestez ce que vous lisez en ce moment. (p. 67)
On pourrait imprimer un avertissement au dos des livres : "ATTENTION! Les lectures qui vont trop dans le sens de vos pensées ou de vos goûts peuvent être dangereuses."
Pourquoi je lis? Je lis comme je marche, sans doute. D'ailleurs, je lis en marchant. Si je vous racontais le nombre de rencontres que j'ai faites grâce à ça! Plus d'un horodateur de Paris a été ému de m'entendre lui dire "pardon monsieur!" après que je m'étais cogné à lui en lisant un livre ou un autre. Au reste, ce n'est pas parce qu'on fait une chose aussi spontanément que marcher ou lire qu'il est inutile d'y réfléchir. La spontanéité ne légitime pas tout. Il y a des meurtres spontanés.
Fleur ouverte, je suis lecteur. J'attends l'abeille.
Nous donnons parfois trop de notre temps, c'est-à-dire de notre vie, à des écrivains qui ne nous méritent pas.
Toute mon enfance, j'ai entendu : "Va donc jouer au jardin!" On n'estimait pas que lire était malsain, je n'ai pas une famille aussi vulgaire, c'était pour varier mes occupations. Je n'en avais qu'une, lire. De temps à autre, je jouais pour faire plaisir à mes parents. Et, sous le regard enamouré de ma mère, je poussais une petite voiture sur une route dessinée à la craie en m'ennuyant considérablement. Je crois que j'étais un enfant qui avait horreur des devoirs, en tout cas d'un devoir en particulier : celui de s'amuser. Je m'amusais beaucoup plus dans les livres que dans les jeux, et ne parlons pas des sports. Je jouais aux petites voitures puis, quand l'enfantillage de mes parents était satisfait, je retournais au bonheur des bonheurs, lire. Ah, voilà une autre raison de lire, sans doute. Lire, c'est beaucoup plus intéressant que de se distraire.
de stendhal, Celle de nos compagnes de voyage qui comprend Mozart me disait ce soir ...
Je l'adore.
Quelle délicatesse une phrase pareille.