Une aventure bien meilleure que celle du tome 1. Autant Posy et Sebastian m'ont quelques fois agacée, autant Verity et Johnny m'ont touchée.
La librairie des coeurs brisés est une série qui, du point de vue des protagonistes, rejoint la série Cupcake Club. Les personnages principaux d'un tome deviennent les personnages secondaires des autres tomes, laissant la première place à un autre membre de l'équipe. Même très très secondaires ici. Honnêtement, je pense que l'autrice aurait pu se passer complètement de l'ambiance librairie et d'en faire un one-shot, la famille de Verity prenant beaucoup plus de place que l'équipe de Au Bonheur des Tendres. La plupart des passages sont décloisonnés de cette librairie.
Dans tous les cas, il est très possible de lire ce tome-ci indépendamment des autres. N'ayant que peu accroché avec Posy et Sebastian, ça ne m'aurait nullement dérangée. Je me pose d'ailleurs la question de sur qui porte le 3e tome... Si c'est sur Nina, il y a des chances que je passe.
Pour ce qui est du synopsis : après avoir éclusé le cliché "Amants ennemis" dans le premier tome,
Annie Darling aborde un tout autre cliché : le faux couple qui finit par s'éprendre. Et ce , tout en originalité malgré tout avec les différents motifs qui font que Verity et Johnny souhaitent rester célibataires. Verity, il faut le dire, n'était pas un personnage des plus intéressants dans le tome 1 et on la redécouvre littéralement dans ce tome, ce qui m'a ravie. Son côté froid, ennuyeux, rabat-joie est ici sublimé par sa nature introvertie dont elle souffre beaucoup. Dans cet aspect de sa personnalité, je me suis retrouvée. Ca et son amour inconditionnel pour Orgueil et Préjugés, ainsi que pour son adaptation (par la BBC et non celle avec Keira Knightley, encore mieux!) et surtout la scène Darcy sortant de l'étang (vraiment vraiment mieux!!!)... Bref, Verity, je l'ai adoré. J'ai compatis. J'ai ri. Et surtout je l'ai comprise. Un personnage excellent qui fait le contrepoids de l'autre âme solitaire de ce roman que je comprends cependant beaucoup moins: Johnny, amoureux éperdu d'une femme mariée... Autant, on fond pour les protagonistes principaux, autant on déteste Marissa la Toxique alias Caroline Bingley des temps modernes! C'est d'ailleurs sur ce personnage que s'exercent beaucoup de mes réserves.
Attention sploiler alert quant à mes réserves!
L'histoire ne peut être parfaite mais honnêtement, je suis un peu agacée par le tournant opéré avec ce personnage. J'aurai voulu une scène où elle est confondue, où Johnny se décille et finit par voir la vipère qu'elle est, où son propre mari la quitte. Cette scène on l'a presque avec celle de la bibliothèque et au final ça prend une tournure moins sympathique et plutôt à son avantage à elle. Johnny y prend une très mauvaise décision, le mari se dégonfle, les mots échangés sont... plutôt dévastateurs et Marissa s'en sort plutôt bien... C'est Verity qui trinque en somme. Alors je sais, ça fait avancer l'histoire, il faut du drame, patati, patata. Mais , on aurait pu imaginer qu'il prenne sa défense a minima et surtout que Verity n'assiste qu'à une moitié de conversation et s'enfuie avant d'entendre ladite défense, non? On a le drame et le rebondissement tout en épargnant Verity.
J'aurai voulu quelque chose de peut-être plus cliché. Jusque dans cette fin où, honnêtement, c'est surtout Verity qui la provoque. Un mi-chemin aurait peut-être été envisageable? Mais je ne suis pas autrice donc... .
Bref, vous l'aurez compris, (ou pas si le texte est resté masqué^^), autant j'ai adoré la construction de leur relation pleine de complicité et d'une douce dose d'humour bien dosé, autant les quelques scènes finales m'ont un peu déçue même si elles apportent ce qu'elles doivent apporter.
Je vais finir par un coup de grogne auprès de la maison d'édition française. Pourquoi diable appeler ça "Coup de foudre"?!?! le titre c'est True Love. Outre, le petit jeu de mots qui a une saveur toute particulière, dans quel monde un coup de foudre est-il un synonyme de véritable amour? Cela peut être concomitant mais en aucun cas synonyme. A croire que celui qui a traduit le titre n'a pas lu l'ouvrage, c'est déprimant.
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