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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne suis généralement pas masochiste, mais là j'avoue que j'adore recevoir des claques comme celle-ci !

Lionel Davoust a créé un univers original et magnifique, dont il nous livre des morceaux de-ci, de-là, de la même manière qu'on reconstruit un puzzle en reconnaissant la place d'une pièce dans son ensemble. Et chaque pièce est brillamment colorée, un bijou qui éclaire le tout d'un éclat différent et complémentaire.
Je ne rentrerai pas dans le détail de chaque pièce - les amis babéliotes Dionysos89 et BlackWolf l'ont fait bien mieux que je ne le pourrais. Je résumerai simplement en disant que l'auteur conte l'histoire de l'Empire d'Asreth qui, horrifié par les monstruosités que les guerres sempiternelles entre les hommes peuvent générer, a décidé d'unifier le monde sous son sage gouvernement. L'essentiel des textes, et le livre «la volonté du dragon» également, décrivent des instants de cette conquête, des instants chargés d'émotions, de tragédie personnelle, d'importance politique.

Au-delà de l'histoire contée, on découvre par petites touches l'essence de cet empire qui ressemble par bien des aspects à nos démocraties modernes, plutôt socialiste - la croyance en la domination possible des forces de la nature, la recherche, le soin de chaque être humain est important, l'intégration à égalité des peuples conquis, la liberté individuelle – mais sans la, démocratie justement, remplacée par la gouvernance d'un être bon (pour chaque citoyen) et immortel : Dame Mordranth. Les citoyens lambda de cet empire, pour le peu qu'on les voit, semblent vivre comme nous, avoir des aspirations similaires.
L'assimilation des peuples conquis, indispensable à l'élimination de la guerre, s'accompagne d'une phase de préservation de ce qui fait sa culture. Mais on sent qu'il s'agit d'une préservation dans le formol, une culture qui n'a plus sa place que dans un musée. L'intégration complète à l'empire s'accompagne de l'acquisition totale de sa culture. C'est mon sentiment en tout cas. Ces cultures étrangères à l'Empire sont décrites avec émotion, avec un soin qui m'a rappelé l'approche de Christian Léourier dans son Cycle de Lanmeur.

Parmi les éléments unificateurs des textes, on trouve la place accordée aux souvenirs, à la mémoire. Ces éléments forment le matériau autour duquel l'histoire de « Au-delà des murs », de «La fin de l'histoire» et de «Bataille pour un souvenir» déploie ses circonvolutions. La magie du monde d'Evanégyre – qui pour l'Empire remplace clairement le pétrole - semble se nourrir du cerveau des hommes. Dans «Au-delà des murs» le thème est poussé dans des retranchements Dickiens ; on ne sait plus si l'on rêve ou si l'on est dans la réalité. Dans « Bataille pour un souvenir », la mémoire est le prix à payer pour la puissance physique, un prix infini qui plairait à Orson Scott Card. Cette nouvelle est ma préférée, mélangeant des combats furieux avec une tragédie personnelle qui rappelle Oedipe-Roi, de Sophocle.

Parlons-en des combats ! Dans presque tous ces textes on suit des armées qui n'ont rien à envier aux infanteries spatiales pullulant dans de nombreux récits de SF. Parfois, comme dans «La route de la conquête», la diplomatie réussit à se passer de l'affrontement physique. Il s'agit avant tout de se comprendre. Parfois on fonce tête baissée dans la bataille, comme dans "Le guerrier au bord de la glace». On se place alors du point de vue d'un soldat. On ressent sa peur, sa rage, l'horreur du combat au corps à corps. C'est aussi fort que les batailles de la trilogie des Macht de Paul Kearney.

Vous voyez il y a beaucoup à dire. Et pourtant le puzzle est à peine entamé. On ne connaît pas grand-chose encore de l'empire d'Asreth. Qui est donc cette Dame Mordranth la Volonté du Dragon ? Comment l'empire a-t-il réussi à utiliser la magie d'Evagényre sous une forme mécaniste ? Que se passe-t-il une fois le monde pacifié ? Comment et pourquoi la déstabilisation apparaît-t-elle et mène-telle à la deuxième Guerre ?

Deux petites déceptions : de nombreuses coquilles ou répétition de mots dans le texte (attention Critic !) et l'absence de carte d'Evanégyre. J'ai osé questionner l'auteur à ce sujet par Twit. Il m'a gentiment répondu « C'est volontaire, car je ne veux ni enfermer le lecteur, ni moi dans un tracé arbitraire » mais aussi « Il existe toutefois des cartes de détail et régionales, et il y en aura très probablement une dans Port d'âmes ». Faudra que je fouille le Net !

Bravo à Lionel Davoust pour ce magnifique univers, à Critic pour ce beau livre et à François Baranger pour cette belle illustration du fantassin d'Asreth, sorte de légionnaire romain engoncé dans une armure de « Etoiles, garde à vous ! ». Je lirai le reste de l'oeuvre avec un très grand plaisir.
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J'avais beaucoup aimé Port d'âmes de Lionel Davoust ainsi que les nouvelles que j'ai pu lire de lui dans différentes anthologies. J'ai ainsi eu envie de lire d'autres écrits de cet auteur et je me suis procuré La route de la conquête aux Imaginales. Je suis très contente de ce choix, en effet j'ai vraiment adoré découvrir ces histoires se déroulant dans le monde d'Evanégyre. Ce livre est composé de 6 nouvelles:

La route de la conquête
Au-delà des murs
La fin de l'histoire
Bataille pour un souvenir
le Guerrier au bord de la glace
Quelques grammes d'oubli sur la neige

Seul le guerrier au bord de la glace et La route de la conquête sont inédites. Les autres nouvelles ont été publiées dans des anthologies diverses. On pourrait le reprocher mais réunir ces nouvelles sous un même volume leur donne une cohérence et montre l'évolution de l'univers imaginé par l'auteur.

La route de la conquête est plus un court roman qu'une nouvelle. Stannir Korvosa est un personnage déjà présent dans La volonté du dragon que je n'ai pas encore lu (mais ce qui ne saurait tarder vu le bien que je pense des écrits de Lionel Davoust). Elle est ici généralissime de l'armée et est chargée des conquêtes pour l'empire d'Asreth. Cet empire dont le symbole est l'aigle et le peuple s'appelle les Asriens, veut imposer sa vision au monde pour l'empêcher de sombrer. Il veut conquérir le monde en essayant de conserver les cultures des peuples colonisés mais n'hésite pas à se servir de la force si nécessaire. Ce peuple manie la technologie et la magie et possède une armée très puissante avec des soldats dans de grandes armures comme l'illustre la très belle couverture du livre. La magie est possible grâce à l'utilisation de la dranaclaste, une roche. La généralissime dans cette nouvelle doit conquérir un continent où vivent des nomades pacifiques qui n'ont pas les mêmes notions de vie en société que l'empire. La technologie s'oppose ainsi à une vie basée sur le lien à la nature et l'entraide. Cette opposition est au coeur du récit et apporte son lot de questionnements au personnage principal et au lecteur. le récit ne souffre d'aucun temps mort et se lit très bien d'un trait. On est pris dans cette histoire comme dans une toile d'araignée et on ne veut pas quitter cet univers fascinant qui se déploie sous nos yeux. J'ai beaucoup apprécié que les femmes dans cet univers ne soit pas reléguées à un rang de faire valoir comme c'est souvent malheureusement le cas. le personnage de la généralissime, en conflit avec son aide de camp (une femme également), est un très bon exemple. Stannir Korvosa est un personnage très intéressant, hors du commun, et bien construit, elle justifie à elle seule l'intérêt de cette nouvelle! L'écriture de Lionel Davoust est très agréable et c'est vraiment très bien écrit. Cette nouvelle est vraiment très réussie et permet de mieux cerner le fonctionnement de l'armée de l'empire d'Asreth.

Au-delà des murs était parue dans l'anthologie des Imaginales 2011 Victimes et Bourreaux. Son personnage principal est Laenus Corvath, un ancien soldat ayant participé à la bataille des Brisants, affrontement terrible entre l'empire et les guerriers-mémoire du Hiéral. Ce soldat est victime d'une amnésie sélective et se trouve dans un institut spécialisé chargé de l'aider à réapprendre à vivre une vie normale. Cette nouvelle est pour moi une des deux meilleures de ce recueil. Elle est superbement écrite avec un climat angoissant et une constante hésitation dans ce qui est décrit. J'ai vraiment adoré cette nouvelle que je trouve superbe autant par son ambiance que par son écriture.

La fin de l'histoire est parue dans Mythologica en 2013 pour la première fois. L'auteur prend cette fois le point de vue d'un conservateur, Soval Veithar, qui accompagne les armées de conquête de l'empire. Son but est de recueillir la culture des peuples concquis pour les préserver une fois que ceux-ci auront accepté – de gré ou de force – leur assimilation dans l'Empire. L'histoire se passe en Isandra où le peuple n'a pas la même vision de la vie. le choc des cultures est à nouveau important dans cette histoire qui permet de voir l'empire à travers un autre regard que celui d'un militaire. Certaines scènes sont très intenses et montre l'horreur des combats. C'est à nouveau une très belle nouvelle.

Bataille pour un souvenir a été nouvelle finaliste du Grand prix de l'Imaginaire en 2010 et du prix Imaginales 2009. Elle est parue dans l'anthologie Identités en 2009. Cette fois, l'auteur s'intéresse aux ennemis de l'empire à nouveau dans la bataille du plateau des Brisants. le narrateur est Thelín un guerrier-mémoire. Ces guerriers sont redoutables, ils se battent avec une épée et sacrifient leurs souvenirs pour combattre. Cette nouvelle est la plus courte du recueil mais aussi la plus intense. Elle est très prenante et parfaitement écrite. La fin est à la fois terrible et très belle. Elle fait partie des deux que j'ai préféré avec Au-delà des murs. Ces deux nouvelles sont vraiment fabuleuses et elles resteront dans ma mémoire pour longtemps.

Le Guerrier au bord de la glace se situe dans le futur par rapport aux nouvelles précédentes. La technologie a progressé et cette fois les armures ont des ailes, sont hautes comme des immeubles, rendent le guerrier quasi invincible et sont liés par la pensée au guerrier qui la manie. La nouvelle est un peu longue au début avec un combat qui se prolonge un peu trop à mon avis. On y croise avec plaisir des dragons. La seconde partie est plus intéressante et gagne en intensité.

Quelques grammes d'oubli sur la neige vient conclure avec brio ce recueil. Elle date de 2010 et est parue dans l'anthologie des Imaginales Magiciennes et sorciers. L'époque y est indéterminée et la technologie semble avoir disparu. La magie et la religion existent cependant elles sont plutôt ennemies. Un roi requiert les services d'une sorcière pour sauver son royaume, grâce à ses pouvoirs de visions dans le temps. L'histoire est à la fois belle et poignante et on s'attache vite à ses personnages.

Ce livre est vraiment d'un très bon niveau. Une nouvelle est pour moi un peu en dessous des autres mais n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à le lire. L'écriture de Lionel Davoust est magnifique. L'univers est fascinant et en constante évolution. Ce recueil permet de mieux cerner cet univers fabuleux qu'est Evanégyre. Il est très immersif et on a du mal à le quitter une fois le livre fini.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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(Note du critique : le résumé induit en erreur, il s'agit d'un recueil de six nouvelles dont seule la première a pour protagoniste Stannir Korvosa, chacune se déroulant à plusieurs siècles d'intervalle).

Une demie-douzaine de nouvelles au sommaire, se plaçant toutes à un moment donné de l'Histoire d'Evanégyre, en particulier pendant l'Age d'Or d'Asrethia (des repaires chronologiques sont donnés à la fin du recueil, permettant de mettre les nouvelles en perspectives les unes par rapport aux autres, ainsi qu'avec La Volonté du Dragon, précédent roman se passant dans le même univers).
La première nouvelle, la plus longue et qui a donné son nom au recueil, renoue d'ailleurs avec La Volonté du Dragon sur bien des points : l'un des personnages secondaires du roman devient ici le protagoniste principal, et on y retrouve des thématiques similaires (personnages nuancés, choc des cultures, affrontements d'idéaux politiques et philosophiques, voire quasi religieux, questionnement sur nos agissements et ce qu'en jugera L Histoire...), ce qui pourrait avoir un effet de redite pour qui aura lu le roman juste avant (ce qui était mon cas). La nouvelle se lit cependant très bien, et la nouvelle culture que l'on rencontre, son rapport à la nature, sont passionnants à découvrir.
La suivante, Au-delà des murs, revient sur les traumatismes de la guerre laissés sur un soldat. Très bien traitée, la fin se veut ambiguë et c'est fort réussi. de plus, on nous laisse voir une nouvelle culture à base de guerriers-mémoires des plus intéressante, qu'on aura l'occasion de revoir plus en profondeur dans une autre nouvelle.
La Fin de l'Histoire, et ses allés-retours entre Asriens et Isendrais (une peuplade qui se souvient de son Histoire par les petites histoires de tout un chacun, et où tout fait partie de la narration du monde) et une quasi course contre la montre est très bien rythmée et fascinante à suivre.
Bataille pour un souvenir se déroule à la même période qu'Au-delà des murs, cette fois-ci du côté des guerriers-mémoires. Probablement ma nouvelle préférée du recueil.
Le Guerrier au bord de la glace est celle qui m'a le plus déçu (sans doute parce que j'attendais d'en apprendre bien plus sur le début des Ages Sombres), malgré de bonnes idées (la relation entre un pilote "Chartiste" et sa "conscience") et un contexte intéressant qu'on aurait voulu plus creusé (l'occasion pour un nouveau roman ?). En tout cas elle serait très bien en anime, avec sa bataille de méchas géants et son dragon.
Enfin Quelques grammes d'oubli sur la neige prend presque la forme d'un terrible conte, touchant. le texte le plus médiéval fantasy du recueil.

Au total, six nouvelles de qualité, inspirées, au style très maîtrisé réservant de beaux et terribles moments, nous faisant découvrir des peuples aux moeurs, philosophies, religions diverses des plus intéressantes, creusant des thématiques fort bien traitées, tout en restant divertissantes, tissant un univers dans lequel on ne souhaite que se replonger encore, quelque soit l'époque.

À noter que ce recueil peut se lire parfaitement indépendamment de la Volonté du Dragon.
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Depuis des centaines d'années l'Empire d'Asreth, guidé par Mordranth l'Oracle Dragon, tente d'assimiler les autres nations pour la paix. Mais l'univers d'Evanégyre est vaste et si diplomatie et technologie artech sont les deux armes d'Asreth, face à face, les adversaires ne sont que des hommes…fragiles…

Lionel Davoust a commencé à construire Evanégyre depuis près de quinze ans. Les nouvelles furent publiées ici et là, avant que cette compilation de six textes ne voit le jour. Sur la totalité, deux seulement sont inédits (La Route de la conquête/Le Guerrier au bord de la glace) mais cet ensemble permet d'avoir certaines articulations, d'envisager une histoire, avec tous les textes sous la main. Quant à ceux qui se poseraient la question, je relance le martèlement de l'auteur :" tous les ensembles narratifs sont indépendants".
Si on se réfère à la couverture puis à la collection, on peut se poser des questions. Quels sont les liens d'un soldat en armure carburant à l'énergie magique et la fantasy "classique" (donjons, nains, elfes, etc.)? Il n'y en a pas car la fantasy ce n'est pas que çà. On peut remercier l'auteur d'écrire sur un univers mêlant technologie et magie sans tomber dans les clichés habituels, voire dans les clichés qu'un lecteur pourrait avoir. En effet, ce livre ne parle pas que de batailles, de conquêtes d'un empire dictatorial (l'est-il vraiment ?), de stratégies au coin du feu ou d'états d'âmes shakespearien à la sauce 300.
Comme on le répète depuis le début de cette chronique, Lionel Davoust construit un univers. Pour le rendre tangible, il montre sa diversité. Il y a plusieurs peuples avec ses coutumes, son langage, sa façon de voir l'assimilation d'Asreth. La technologie, qu'elle soit archaïque ou évoluée est expliquée. C'est ainsi qu'on découvrira les différentes formes de combats, les évolutions des armures, leurs fonctionnements, voire le goût :"La bise nous a apporté la puanteur douceâtre de ses armes de guerre : une fumée âcre au goût de sucre.". L'auteur se met à la portée des personnages. On retrouve des gradés, des civils, des victimes (d'un côté ou de l'autre), mais aussi, le camp adverse. A contrario d'un "simple" roman, ces différents personnages ont tous quelque chose à dire et c'est la rencontre de ces croisements qui donne Evanégyre. L'auteur se met aussi à la portée du lecteur. En écrivant des récits indépendants, il lui laisse le choix. Quant à son vocabulaire, s'il fait ronfler la langue française, s'il utilise des néologismes (despertance, mekanâme), le lecteur n'est jamais perdu.

Après La Volonté du dragon, La Route de la conquête est la nouvelle carte pour entrer dans Evanégyre. Qu'on soit général, simple soldat, adversaire, futur assimilé, conservateur, blessé… Chaque vision du monde est différente et quelquefois, loin de notre culture. Ce condensé, qui n'est qu'un fragment, permet au lecteur d'entrer dans la peau des personnages, de comprendre et de s'interroger sur leurs actions, mais aussi de remettre les histoires dans le contexte. Pour ceux qui désirent en savoir un peu plus rendez-vous sur le site de l'auteur. Il y dévoile l'univers et sa chronologie.
Lien : http://tempsdelivresdotcom.w..
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Six histoires pour brosser le portrait d'un puissant empire dont la légende perdurera à travers les siècles. Six histoires pour nous dévoiler les origines de ce soudain appétit d'expansion, l'âge d'or d'Asreth et de ses machines de guerre, et le déclin de cette civilisation pas comme les autres.
J'ai déjà lu Port d'Âmes, qui se passe dans le même univers, mais bien après. Port d'Âmes qui nous dépeint une société dont certaines légendes parlent d'un empire colossal, d'un livre saint, le Vayd Asrethia, dont certains mythes décrivent des Anges sans tête dispensant la justice divine. Quelle était la nature de ces Anges destructeurs ? Pourquoi l'empire s'est écroulé ? Comment ont-ils acquit tant de technologie alors que le reste du monde restait au niveau du Moyen-Âge ? Ce roman me permettait enfin de répondre à toutes ces questions.

On commence avec « La Route de la Conquête », qui se passe pendant l'âge d'or d'Asrethia. Stannir Korvosa est la généralissime de la Septième Légion – la meilleure, dit-on. Celle qui conquiert les peuples comme un paysan fauche son champ de blé. Cette femme d'une cinquantaine d'années a perdu toutes ses illusions quant à la cause qu'elle soutient, mais elle est plus disciplinée que le meilleur des robots. Jamais il ne lui viendrait à l'idée de trahir son camp. Et pourtant, la voilà arrivée au bout de l'Océan Vert. La mer l'attend, toute proche. Avant de l'atteindre, et de dominer toute Le Grand Sud, un dernier peuple : les Umsaïs. Des nomades qui ne comprennent pas les notions de possession, de cupidité, de domination et pour qui la mort est une fatalité, certes, mais une fatalité souhaitable puisque tout ce qui meurt permet de nourrir ce qui vit. Un peuple qui ne souhaite pas changer ses traditions et qui ne voit pas l'intérêt de faire partie du Saint Empire puisque l'Océan Vert pourvoit déjà à tous leurs besoins.
Comment convaincre un tel peuple ? Comment lui déclarer la guerre au nom de la paix alors qu'ils ne font qu'affirmer leur indépendance ? Pourquoi transformer leur culture, qui est pourtant une richesse ?

« Au-delà des murs » raconte la psychothérapie d'un soldat de l'empire après une bataille terrible. Cette bataille est évoquée dans le précédent récit comme étant la plus difficile de toute la Conquête. Car cette fois, l'empire s'est attaqué au Hiéral. Ce pays possède un corps d'élite, les guerriers-mémoire, dont la force, la rapidité et l'endurance rivalisent inexplicablement avec celle des armures. le protagoniste, dont on ne connaît pas le nom, s'efforce, avec l'aide de son psychagogue, de se rappeler de cette bataille. Et surtout, d'un acte terrible qu'il aurait commis là-bas. Par flashs, il retrace son parcours. Les morts, le sang, les guerriers-mémoire, tous ayant moins de la vingtaine. Et puis, la jeune fille aux fleurs venue les accueillir…
Comment séparer le vrai du faux ? le soldat commence à douter de tout. Les guerriers-mémoire manipulent les souvenirs ; auraient-ils pu changer les siens ? le décor dans lequel il se tient est-il vrai ? Son psychagogue fait sans doute partie du complot. À moins qu'il ne soit paranoïaque ? Peut-être qu'on le retient ici alors que la guerre n'est pas encore finie ? Que faire ? Simuler la rémission puis la guérison. Ne croire personne – surtout pas soi-même. La seule solution : s'enfuir pour mettre fin à l'illusion.
Qu'a-t-il fait, bon sang ? Et que voulait cette jeune fille aux fleurs sur un champ de bataille ?

« La Fin de l'histoire » raconte la Conquête du point de vue des conquis. Ou plutôt d'UN conquis : le peuple Isendrais. Après l'assimilation de leurs voisins des plaines, le Saint Empire tourne son regard bienveillant vers leurs forêts tropicales. Mais les Isendrais sont déterminés à ne pas se laisser faire, et tandis que les chars d'assaut et les fantassins tailladent profondément la forêt, ils se réunissent une dernière fois dans leur capitale. Afin de se raconter leurs histoires. Celles de leurs vies.
Car les Isendrais vouent un culte à l'histoire ; et lorsqu'ils se racontent, ils s'approprient les expériences d'autrui d'une façon quasi-fusionnelle. Leur principal problème avec Asrethia ? L'immobilisme qu'il veut imposer au monde et qui n'est pas du tout naturel. Quand aucune évolution n'est possible, c'est la mort de tout.
Et plutôt mourir que d'affronter cela.

« Bataille pour un souvenir » revient sur la guerre contre le Hiéral, mais cette fois du côté des Hiéraliens. le narrateur est le dernier guerrier-mémoire à avoir dépassé les trente ans. Comme tous les autres, il se prépare, dit adieu à sa femme et à son fils, promet de revenir. Mais comment retrouver le chemin de la maison quand on se bat jusqu'à tout oublier ? Qui est cet homme que le Général Erdani affronte ? le sait-il lui-même ? Pour quelle raison le général (pourtant d'origine hiéralienne) est si déterminé à mettre le Hiéral à genoux ? Pourquoi tient-il tant à mettre à mort dans un duel le dernier guerrier-mémoire ?
Une chose est sûre, ce texte ne peut pas fonctionner sans « Au-delà des murs ».

« le Guerrier au bord de la glace » est le récit qui vous expliquera tout, tout, tout sur les Anges des mythes d'Aniagrad. C'est la dernière grande bataille : une guerre civile qui prendra des proportions si grande qu'elle détruira l'empire. Les armures sont tellement perfectionnées qu'elles ont une Conscience et qu'elles peuvent voler. J'ai été sidérée de voir un dragon monumental se battre à leurs côtés. Cette espèce ne pouvait exister avant, on l'aurait su. Est-ce une créature de laboratoire ? Des extra-terrestres ? D'où viennent ces dragons ? Pourquoi les appelle-t-on « seigneurs » ? Quel statut ont-ils dans la société ? Qui sont-ils par rapport à Dame Mordranth, l'Oracle-Dragon ?

« Quelques grammes d'oubli sur la neige » (parce que la question de la mémoire et de l'oubli semble être prépondérante pour Lionel Davoust) parle d'un petit pays au passé incroyablement glorieux qui paye à présent le prix de leur gloire. Les Anomalies envahissent tout et menacent les hommes. L'hiver approche et les greniers sont déjà vides. Sans ressource, le roi Childe Karmon se décide à une tentative impie : accompagné de ses plus puissants prêtres, il part en quête de la sorcière Irij Wolfran, dont on dit qu'elle peut voir le passé et le futur. Peut-être saura-t-elle les raisons de la chute ? Peut-être trouvera-t-elle une solution pour lutter contre les Anomalies.
Les hommes ont oublié Dame Mordranth, qui n'est plus qu'une icône du péché, de ce temps ou « la femme frayait avec le dragon ». Désormais, ils vénèrent le dieu de Vérité, Wer, qui, dit-on, est venu purifier le monde de sa souillure et placer les Anomalies en punition. Un clergé rigide, hiérarchique, masculin, s'est instauré. C'est d'ailleurs un jeune prêtre affecté à la garde de la sorcière (tant pour surveiller ses moeurs que pour s'assurer qu'elle ne s'enfuie pas du château pour retourner dans ses marais) qui raconte le récit. Les mois passant, il réalise que la jeune femme semble être tout à fait normale. Serait-il possible que le culte weriste puisse être dans l'erreur ?

Un beau recueil, fascinant et complet.
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Je commencerai cette chronique par parler de la magnifique couverture de ce livre. C'est elle la porte d'entrée dans ce nouvel univers que je vais découvrir… Après lecture je peux vous dire que cela représente bien Korvosa en armure.

Une grande armée commandée par « La Faucheuse » en personne, la généralissime, entre en scène. Elle est à la tête d'une armée qui détient des armes technologiques puissantes, une armée en structurée, qui agit en fonction de stratégies étudiées, qui vise la soumission ou la destruction. Elle m'a fait penser à l'armée romaine rasant tout sur son passage et annexant au fur et à mesure. La première scène est la description d'une hécatombe. J'avoue que je ne m'attendais pas à entrer direct au coeur d'un massacre. Je peux vous dire que le lecteur en prend plein la vue ! Fasse à se rouleau compresseur je me suis demandé dans quoi que je m'engageais…

Mais très vite cette armée semble se heurter à un vide. Il n'y a pas d'ennemi en face. C'est assez déstabilisant pour ces conquérants. Face à eux pas de résistance, car il n'y a qu'un immense espace dégagé avec des gens qui vivent en harmonie avec ce milieu quasi désertique. Ce peuple n'a rien de belliqueux.

Les machines de guerre contre des Wekas (herbivore inoffensifs)… On n'est pas au bout des paradoxes. On visualise bien la scène car cela m'a fait penser à l'arrivée des européens armés face à des amérindiens.

Les négociations entre la faucheuse et le patriarche de se groupe de Umsaï, vont être du même acabit. Il n'y a aucun moyen de prendre possession de cet être qui porte le « titre de « déjà-port ». Les Umsaïs n'ont pas de notion de territoire, de possession et tous les arguments de l'Asreth n'ont aucune prise sur eux.

L'empire veut s'étendre dan une but d'emprise et de possession mais aussi avoir accès à la danaclase matière dont dépend leur technologie. Là on aborde le sujet de la magie. Elle est omniprésente dans ce roman mais très différente selon si on se met du côté des Asreths ou des Umsaïs… Là aussi il ya confrontation de deux philosophies et donc de deux besoins et utilisations complètement opposées. Ceux qui aiment cette thématique y trouveront leur compte, le sujet est bien développé.

Je ne vais pas vous en dire plus je voulais juste vous montrer qu'en à peine trois scènes plus ou moins longues Lionel Davoust nous tisse la grande toile de son récit.

Nous avons un décor fabuleux « l'océan vert », cette vaste plaine des Umsaïs. Deux sociétés diamétralement différentes, donc deux façons de penser incompatibles.

On a toute une thématique sur la grandeur. Lionel Davoust nous parle d'espace assez vaste pour que tout le monde puisse vivre en harmonie. L'armée prend aussi beaucoup de place, les individus qui la forment portent des armures qui les grandissent encore plus. Tout est fait pour la grandeur de l'empire…

Les plateformes roulantes où vivent les Umsaïs son grandes et hautes. Les wekas sont des animaux assez gros.

Ce qui m'a plu c'est le mouvement de l'oeil du lecteur, je m'explique. Quand je lis j'imagine les scènes… comme vous je suppose. Et bien si vous êtes sensible à cette façon de faire vous voyez que certaines scènes vous avez le regard perdu vers l'horizon, vers l'avant etc… ici vous commencez par avoir une scène panoramique, donc horizontale. Puis lorsqu'on arrive sur les personnages de Korvosa (la Faucheuse) et Vascay (commandante) on va avoir le regard qui monte à cause de leurs armures et engins militaires, Puis de l'océan vert on va lever les yeux vers les hauteurs de la plateforme, puis des wekas (sol) on ira vers les aigles (ciel)… du vaste empire au petit peuple Umsaï… Ces mouvements donnent une dynamique à la narration. Si vous ajoutez cela aux mouvements des protagonistes cela donne une cohérence et cela accompagne les propos tenus, les actions réalisées. Il ya des échanges entre les groupes et au sein des deux groupes, cela fait monter les tensions puis retomber. On est bien sur « la route de la conquête », je ne sais pas si je suis claire… qui dit route dit avancer, bouger, bifurquer etc… qui dit conquête dit batailles et négociations.

Le récit ne se contente pas de guerre, d'armes et d'action. Il y a d'autres enjeux. Il y est question de l'âge. Parmi les différences entre les deux civilisations qui sont face à face il y a les conceptions autour de l'âge. Nous avons du côté des Asreth, Korvosa face à Viscay. L'une à atteint son apogée et on attend qu'elle décline pour prendre sa place. du côté des Umasaï , nous avons « le déjà-mort » Hesle qui est un sage qui vit en marge en attendant de mourir et qui joue un rôle de médiateur dans sa société et son fils représente l'avenir de son peuple au même titre que les autres jeunes. Dans un cas (Asreth) on est dans la compétition et dans l'autre (Umsaïs) on est dans le passage de relais...
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"La Route de la Conquête" c'est des peuples qui se heurtent à un Empire, des fossés d'incompréhensions impossible à combler entre eux, des combats pour des destins tragiques. C'est un peu trop de fins ouvertes et de mystères irrésolus à mon goût (...) Ces récits étaient intéressants sur leurs fonds, touchants, et bien écrits. C'était très intéressant aussi de parcourir le fil de l'Histoire sur des siècles. Et puis de la Fantasy originale et réinventé comme ça, moi j'en redemande. Une excellente découverte donc, que je conseille. (...)
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Je poursuis mon voyage dans l'univers d'Evanégyre, dans le désordre vu que j'ai lu le cycle principal en premier^^ Ce qui intéressant avec un recueil de nouvelles qui s'inscrit dans un univers plus vaste, c'est que ça permet d'explorer des idées ou des évènements complémentaires, mais qu'il serait difficile d'exploiter dans un format plus long. Il n'est par ailleurs pas obligatoire de les lire pour comprendre le cycle, mais elles apportent de nouveaux éclairages.

Ce recueil comporte six nouvelles de différentes longueurs (dont deux inédites), toutes différentes les unes les autres dans leurs intrigues ou leurs points de vue, même si on observe une certaine toile de fond dans les thématiques, la mémoire et les différences culturelles revenant à plusieurs reprises. La vision proposée de l'Empire est également très intéressante et ambiguë, avec des gens persuadés en toute sincérité d'agir pour le bien de tous, mais qui s'interrogent sur les moyens mis en oeuvre pour atteindre cet objectif, et nous mêmes nous demandant si cette assurance est véritable ou s'ils ont été trompés, d'autant que l'on assiste surtout aux conséquences néfastes de cette expansion, à la fois pour les peuples que l'Empire conquiert ou pour ses propres soldats.

Malgré leur format, elles se révèlent souvent complexes, loin de tout manichéisme, toujours sensibles et humaines, tout en donnant envie de plonger toujours davantage dans cet univers.

L'avis étant un peu long, vous trouverez mon avis sur chacune des nouvelles directement dans l'article, sur mon blog.
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Pour résumer, j'ai adoré découvrir ce recueil que je qualifie sans hésiter de brillant. La plume de Lionel Davoust est maîtrisée et réfléchie. Il pèse bien ses mots, peu importe les circonstances et décrit très bien les moments d'action. Rien n'est laissé au hasard ! Son univers est incroyablement visuel, on n'a aucune difficulté à se projeter dedans. L'ensemble dégage une profonde mélancolie et constitue, je trouve, un plaidoyer poignant pour la diversité culturelle. Si le recueil complet n'est pas un coup de coeur, l'une des nouvelles l'est totalement et je ne peux que vous conseiller la découverte de ce talentueux auteur. Pour ma part, je vais continuer à explorer sa bibliographie !
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La Route de la Conquête se déroule avant les événements de Port d'Âmes. Néanmoins, je trouve que l'avoir lu après m'a permis une meilleure immersion et compréhension dans le monde d'Evanégyre. En outre, d'avoir assisté à la conférence autour de cet univers aux Imaginales m'a également bien servi pour saisir les subtilités développées ici. Car comme tous les livres de Lionel, la Route de la Conquête est exigeant et demandera toute votre attention. Les liens avec Port d'âmes, la Volonté du Dragon et potentiellement La messagère du Ciel sont vraiment intéressants.

En quelques mots, le livre est constitué d'un court roman, La Route de la Conquête et de 5 nouvelles qui se déroulent à des époques différentes. Toutes ont un rapport avec la guerre et en particulier la conquête de l'Empire d'Asrethia. Deux émotions m'ont accompagnée durant toute ma lecture : de la tristesse et de la colère. J'ai été très en colère contre cet Empire, un reflet de ce que notre propre monde a fait et fait encore d'ailleurs. Sous prétexte de détenir les clés de la technologie et du progrès, de savoir combattre la maladie et de vouloir unifier les peuples, l'Empire conquiert et soumet, par la force si les peuples ne voient pas à quel point ils ont besoin de l'Empire. Attention, l'Empire est magnanime car il met en place un système de Conservation des terres et des traditions, les peuples sont soumis mais conservent leur identité. La question qui se pose est : jusqu'à quand ? Car une fois la technologie installée, comment conserver ses traditions ancestrales ?

Nous suivons donc plusieurs missions de "soumission" où les différents guerriers de l'Empire se heurtent à des peuples qui posent problème : le premier n'a aucune hiérarchie et vit en harmonie avec sa terre sans notion de propriété. L'empire peut faire ce qu'il veut, personne ne l'arrêtera. Sauf que l'Empire a quand même besoin d'un ambassadeur et de créer des villes pour se justifier. La situation tourne à l'absurde : les guerriers sont prêts à massacrer tout le monde alors qu'en face le peuple leur dit "allez-y prenez les ressources que vous voulez, on s'en fiche". le problème n'est donc pas qu'une question de ressource mais bien de conquête, d'assimilation et de soumission.

Nous avons aussi des nouvelles qui se font écho ce qui les rend d'autant plus puissantes, en particulier Au-delà des murs (qui m'a fait penser à Shutter island... où est la vérité, où est l'illusion, la question reste entière jusqu'à la fin) et Bataille pour un Souvenir. Il y a de nombreux liens avec Port d'Âmes dont les prémisses du transfert qui est ici exploité d'une autre manière.

Il y a aussi un paradoxe entre la mission de Conservation des traditions des peuples soumis et l'étrange utilisation de la mémoire qui est faite par le peuple du Hiéral avec ses Guerriers-mémoires qui utilisent les souvenirs pour se battre. Cela a rendu la nouvelle Bataille pour un Souvenir extrêmement poignante à mes yeux.

Globalement, le lecteur n'est pas épargné par les horreurs de la guerre. On y rencontre des soldats aveuglés par les ordres et leur foi envers leur Empire et sa toute puissance (coucou Méléanth Vascay !) mais heureusement aussi des dirigeants intelligents, réfléchis et expérimentés, à l'image de Stannir Korsova, héroïne de la Route de la Conquête. J'ai aimé suivre tous ces personnages différents qui connaissent des destins parfois tragiques. D'où mon ressenti de tristesse à cette lecture. On ne sait souvent pas grand-chose d'eux, on les croise pour quelques pages et pourtant ils vous marquent et vous vous y attachez.

Au travers de ses livres, Lionel Davoust nous dépeint plusieurs époques d'un même monde. Ici nous sommes à l'âge d'or de l'Empire, mais la dernière nouvelle du roman, Quelques grammes d'oubli sur la neige, nous prépare déjà au prochain âge, développé dans la nouvelle trilogie Les Dieux Sauvages. Port d'Âmes, lui, se situe bien plus tard. L'auteur tisse avec brio une toile entre ces époques radicalement différentes grâce à des liens qui vous donnent envie de savoir comment les choses ont pu se dérouler dans le passé ou alors comment justement elles vont évoluer dans le futur.

Encore une fois, je ne sais pas si ma chronique peut retranscrire la complexité et la richesse de l'univers développé par Lionel. N'ayez crainte, car cette complexité ne rime pas avec lourdeur et incompréhension. La plume est fluide, poétique et les pages défilent. Ces romans demandent juste une attention plus accrue et une volonté de s'ouvrir à la réflexion et la remise en question. Car la grande question qui ressort de ce roman, à mes yeux, est la suivante : l'Empire a-t-il raison ou tort de vouloir propager le progrès au monde entier pour le sauver, le protéger et l'aider à s'élever ?
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