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Citations sur La mer noire (62)

Cette manie qu'ont les hommes de vouloir prendre soin de nous, et de ne pas le faire.
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Les voix s’effacent d’abord. C’est douloureux, mais ce qui l’est plus encore, c’est le moment où elles vous reviennent de plein fouet, fugitivement mais aussi clairement qu’un morceau de verre.
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L’amitié est un grand sentiment. Il est plus solide que l’amour. (p.102)
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Ai-je eu raison de lui mentir? Je ne l'ai pas laissée décider. Qu'aurait-elle voulu faire du temps qui lui restait si j'avais dit la vérité? Mentir toujours. On n'avait fait que ça. Mentir sur la disparition de notre père, mentir sur le retour possible, mentir sur nos amours. Nos vies ne sont que mensonges.
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Le jour se lève. Elle le sent sous ses paupières closes. Le bruit de la rue lui parvient de très loin. Plus près, un chien aboie. Un oiseau chante. Un enfant pleure, ou bien rit. Les contours sont flous. Un parfum de fleurs, les effluves du jardin. Il faudrait ouvrir à la chienne. Elle tente de repousser les draps, de se redresser, mais son corps reste inerte. Une ombre incertaine s’agite. Elle ouvre les yeux. Réveillée maintenant. Elle ne bouge pas. Pas encore. Ni jardin. Ni chienne. Elle détaille la chambre. Les murs jaunis, le vieux fauteuil au pied du lit, les quelques vêtements, abandonnés la veille. La commode recouverte de livres et de bibelots amassés. Elle ne les supporte plus. Il faudrait les faire disparaître, ne garder que les livres.
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Nous parlons géorgien entre nous. C’est la langue de la famille. Celle des vacances. À l’école on doit parler le russe. C’est la règle. Le géorgien est une langue de chien, dit notre maître.

(p.12)
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J'ai avec toi des conversations imaginaires, dans lesquelles tu me dis: ce qui compte, c'est avancer. Sans se retourner.
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« Ici nous ne faisons que nous retourner. Avancer, personne ne semble l'envisager. Nous survivons, nous nous préparons à rentrer et à nous battre pour une Géorgie libre. À quoi bon avancer sur un sol qui se dérobe? »
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Les saisons à Tbilissi étaient de vraies saisons. A la fin du printemps, la ville devenait colorée, poussiéreuse, bruyante.
Nous gardons les portes ouvertes, la chaleur entre chez nous. Mes cousins habitent la maison d’à côté, la rue devient notre rue. Des fragments dans ma mémoire. On nous laisse plus libres. Je cours jusqu’au marchand de fruits, il me donne des cerises, nous nous cachons pour les manger, nous nous déshabillons pour ne pas tacher nos vêtements et fâcher Bébia, notre grand-mère. Quand nous avons tout fini, nous envoyons le plus petit, Gougou, en chercher d’autres. L’épicier l’aime bien, il lui donne un sac plein. Les fruits s’écrasent au fond du sac, ils ont le goût de l’humidité de la cachette sous les escaliers près du vieux mur. Nous sommes six, mes cousins, mes cousines, ma sœur et moi, serrés contre le mur qui s’effrite dans nos dos.
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De nombreux Géorgiens s'engagent dans la Légion étrangère pour défendre la France, leur condition d'apatrides les empêche de s'enrôler dans l'armée française. Certains entreront dans la Résistance, comme Stanko et Gougou. Badri cachera deux petites filles juives au Vésinet. Elles y resteront un an et joueront avec Nestane et Rézico. Un dilemme apparaît en juin 1941 quand la Wehrmacht allemande envahit I'URSS. Entre leur solidarité avec la France et la lutte de toujours contre la Russie tsariste puis bolchevique, quelques Géorgiens choisiront de porter l'uniforme allemand et iront se battre sur le front russe. Je préfere penser que peu d'entre eux se sont trouvés, ailleurs que sur le front russe, auprès des nazis, Tout cela, je le comprends bien plus tard.
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