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Haltes autour de la Mer noire
Liste créée par Alzie le 19/04/2022
35 livres. Thèmes et genres : mer noire , villes , ukraine , roumanie , georgie

Littérature, histoire ou voyages vous invitent ici à mettre le cap sur les pourtours de la Mer Noire, anciennement Pont-Euxin, et les six pays qui l'entourent (Bulgarie, Roumanie, Ukraine, Russie, Géorgie, Turquie). À mettre vos pas dans les traces de ceux du seigneur marchand Kéraban (Jules Verne, 1883) et à retrouver aux confins orientaux de l'Europe via des livres et des auteurs d'ici ou là-bas la culture de lieux, villes, ports, cités balnéaires emblématiques, d'hommes qui peuplent ces territoires, y vécurent ou en témoignent aujourd'hui. D'Ovide qui connut l'exil à Tomis dans l'Antiquité (nom grec de Constant(z)a/Roumanie) à la brûlante actualité ukrainienne contemporaine, qu'on reçoive aussi l'écho d'un espace riche d'échanges, enjeu de la volonté de puissance de certains de ses états riverains convoité comme voie d'accès privilégiée à la Méditerranée. Bonnes lectures à tous.

(Liste en cours, suggestions accueillies)



1. Dictionnaire amoureux de l'Ukraine
Danièle Georget
3.90★ (18)

l'âme de l'Ukraine (histoire, littérature, poésie, musique, peinture, géographie, gastronomie...) par Tetiana Andrushchuk, violoniste ukrainienne qui fut professeur au Conservatoire national supérieur de Kiev et Danièle Georget, auteure et rédactrice en chef adjointe à Paris Match. " Nous sommes un peuple de 42 millions d'habitants sur un territoire plus vaste que la France ou qui l'était, jusqu'à ce que la presqu'île de Crimée lui soit arrachée. Notre civilisation est plus ancienne que celle de la Russie, nos liens avec la France remontent au Moyen Age. L'Ukraine était un royaume avec Kiev pour capitale quand Moscou n'était qu'un bourg au milieu de nulle part. Pendant plus de trois siècles, nous sommes passés pour la province d'un empire qui nous avait pris jusqu'à notre nom. Mais lorsque les murailles de l'Union soviétique sont tombées, notre " terre qui n'est pas la nôtre " comme l'écrivait le poète, s'est réveillée. Enfin, elle allait pouvoir choisir son destin et cesser de suivre celui imposé par les autocrates de l'Est. Vingt-deux ans plus tard, Vladimir Poutine a cru pouvoir mettre un terme à cette " récréation ". Au nom d'un génocide, sorti de son imagination, contre les russophones, il a cru que ses soldats seraient accueillis avec le pain et le sel. Pour annexer l'Ukraine, il suffisait de cent cinquante mille hommes et d'un déluge de bombes. Écrase-t-on une idée avec un marteau ? Je suis née à Kiev. Mon père est mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Il portait l'uniforme soviétique, comme près de sept millions de soldats ukrainiens. Près de la moitié ont été tués. Violoniste, professeur au Conservatoire national supérieur de Kiev, j'ai reçu, à Moscou, les conseils du meilleur des hommes, un des rares violonistes dont les Français connaissaient le nom : David Oïstrak, né en Ukraine où il a étudié et commencé sa carrière. Et j'ai aimé de toute mon âme d'artiste la culture ukrainienne, de Chevtchenko, notre Hugo, à Silvestrov, comme j'ai aimé la culture russe, de Tchaïkovski à Tolstoï et Dostoïevski. Dans l'après-guerre, ma mère qui avait été chanteuse à l'opéra de Kiev, voulut me faire apprendre le français... " A quoi cela lui servira-t-il ? " lui demandait-on. Personne ne pouvait alors quitter l'Union soviétique. J'aimerais aujourd'hui raconter aux Français pourquoi notre identité n'est pas une invention de Maïdan, et pourquoi les Ukrainiens, tenaces, têtus, courageux, à l'image du boxeur Klitchko, montagne des rings qu'aucun coup ne parvenait à ébranler, font envers et contre tout, et depuis si longtemps, le choix de l'Europe et de la démocratie. Une nation est, comme un diamant, composée de milles facettes, si scintillantes que parfois elles nous aveuglent. Nous sommes le passé, le présent, les vivants et les morts, l'histoire et la géographie, la poésie, les œufs peints de Pâques, les chemises brodées, le bortsch. Et la passion. La Russie, si prompte à renouer avec ses vieux démons, nous accuse du crime de fascisme : mais qui se trompe d'époque ? Aux femmes qui ont accouché sous les bombardements, à ceux qui se sont terrés dans leurs caves, à ceux qui ont passé leur rage en fabriquant des " cocktails ukrainiens ", à ceux qui tiraient les missiles stinger, à ceux qui distribuaient la nourriture dans les supermarchés, à ceux qui posaient les garrots, à ceux qui les fabriquaient, au sniper qui abattit le général Tchétchène, à tous ceux qui se sont battus, à ceux qui ont attendu. Et même à ceux qui doutent encore que l'Ukraine existe, je dédie ce livre. "
2. Là où se mêlent les eaux
Laurent Geslin
4.28★ (49)

Cabotant sur les rives de l'Adriatique, de la Mer Égée et de la Mer Noire, Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin remontent le fil des mémoires du continent européen. Rythmé par la voile de la petite embarcation, leur récit est celui de cette errance entre les sédiments du passé, à la rencontre des habitants, nostalgiques ou visionnaires, des marges de l'Europe. Une ville sans cimetière, une langue comprenant quatre-vingt-trois consonnes, une marina qui n'existe pas sur les cartes, d'anciens sous-marins soviétiques à vendre, des frontières que seul un aveugle peut traverser, des vallées perdues et des fronts de mer reconquis, des jeunes radicalisés et des vieux-croyants... Sur les marches de l'Europe, des Balkans au Caucase, s'étendent des espaces incertains, broyés dans les rouages d'une interminable " transition ", mais propices à des rencontres improbables. Comprendre où va aujourd'hui l'Europe demande d'embarquer à bord d'une histoire des confins : à la fois récit de voyage et reportage d'après guerres, où l'on croise aussi bien les spectres de Tito et d'Enver Hodja que les figures réelles de révolutionnaires non repentis ou de mafieux imaginatifs. Dans ce texte où l'ambition littéraire se conjugue à un savoir panoramique, afin de remonter le fil des mémoires du continent, Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin ont caboté sur les rives de l'Adriatique, de la mer égée et de la mer Noire. Ce trajet est celui des minorités oubliées, des pays qui n'existent plus ou pas encore, des migrations sans cesse recommencées et des rendez-vous toujours ratés. Le rythme de la voile raconte ce cheminement de la côte Adriatique aux rivages caucasiens d'Adjarie et d'Abkhazie, de la Crimée à la Transnistrie. Jusqu'au delta du Danube, là où le fleuve et toutes les poussières de l'Europe viennent se mêler aux eaux de la mer.
3. Au bord de la mer Noire et autres histoires
Israël Joshua Singer
4.00★ (25)

Habitant les quatre coins du monde, les personnages qui peuplent ces huit récits sont des gens simples, marginaux ou migrants, souvent doués d'une force et d'un charme mystérieux. Ainsi Pinhas Pradkin, jeune Juif pieux qui hante le port d'Odessa pour partir en Israël et qui se retrouve à la tête d'un régiment bolchevik en pleine guerre civile. Ou encore Raphaël, meunier chassé de son moulin pour n'avoir pas voulu transgresser l'interdiction de tuer. Ou Sholem Malnik, le peintre en bâtiments perdu dans New York... Leur point commun : ils ne sont pas maîtres de leur destin, se retrouvent à une place qu'ils n'ont pas choisie et demeurent nostalgiques des valeurs d'antan. Entre humour, tendresse et tragédie, avec sa coutumière finesse, Israël Joshua Singer, grand maître de la littérature yiddish, fait renaître un monde de ses cendres.
4. Récits d'Odessa et autres récits
Isaac Babel
3.93★ (123)

" Aristocrates de la Moldavanka, ils étaient engoncés dans des gilets de couleur framboise, des vestes rousses tendaient leurs épaules et une peau couleur de l'azur du ciel craquelait sur leurs jambes épaisses. Dressés comme des i, le ventre proéminent, les bandits battaient le rythme de la musique, criaient " cul sec " et jetaient des fleurs à la mariée. Et elle, Dvoïra, la soeur de Bénia Krik, dit le Roi, elle avait quarante ans, un goitre protubérant et des yeux qui ressortaient de leurs orbites. " Autour de la figure de Bénia Krik, le " Roi " d'une pègre de gangsters, de charretiers, de contrebandiers, s'ordonne le petit monde du quartier juif de l'Odessa des bas-fonds que met en scène - comme un hommage à ses origines - Isaac Babel. Ici, pourtant, le petit juif persécuté de l'imagerie de son enfance devient - par le retournement de la fiction - le beau et fort roi des voleurs d'Odessa. Capable (dans le Roi, dont est extrait le passage ci-dessus) de marier sa soeur contrefaite, et même, en commanditant l'incendie du commissariat, capable d'empêcher que la cérémonie soit troublée... C'est bien une fresque baroque, colorée, grouillante de vie et pleine d'humour que dessine ce recueil.
5. Le fantôme d'Odessa
Camille de Toledo
3.86★ (48)

Mai 1939. L'écrivain Isaac Babel est incarcéré à la prison de la Loubianka. Il y sera interrogé et torturé durant huit mois avant d'être secrètement exécuté le 27 janvier 1940, sur ordre de Staline. Pour tenir, il écrit à sa fille Nathalie, réfugiée en France avec sa mère. La lettre du condamné à mort prend la forme d'un examen de conscience. Comment ses idéaux de liberté, son refus des dogmes, son humanisme l'ont-ils écarté de cette révolution à laquelle il a cru ? Les visions qui lui reviennent sont celles de sa jeunesse à Odessa, la ville turbulente, affranchie, éclatante de vie, de couleurs et de drames des bandits juifs emmenés par le "Roi" Bénia Krik, qu'il a peinte dans ses premiers récits. Les images du scénario qu'il a tiré de ces contes pour S.M. Eisentein et que le cinéaste, accaparé par son Potemkine, n'a jamais tourné, affluent à sa mémoire. Relatant les hauts faits de l'indomptable Bénia, anarchiste associé aux bolchéviques puis trahi par eux, elles s'imposent soudain comme la parfaite prémonition de son propre destin...
6. Le Goût d'Odessa
Sandrine Treiner
4.33★ (9)

Fondée par Catherine II en 1794 sur les rives de la Mer Noire, Odessa entre dans l'histoire et la légende en 1905 avec l'épisode du cuirassée Potemkine. Unique port de la nouvelle Ukraine, elle reste aujourd'hui encore le lieu d'une certaine douceur de vivre. On a pourtant du mal à penser Odessa au présent, comme si la ville était inscrite dans un temps à jamais révolu, au fuseau horaire des révolutions chaleureuses d'avant le désastre, des quartiers d'artisans juifs où le yiddish était la langue commune. Ville libre, port franc, refuge des écrivains, des peintres et des compositeurs, mais aussi des sans-grade et des minorités, tour de Babel harmonieuse et romantique... Odessa provoque une fascination rêveuse, son nom convoque les imaginaires et crée un espace romanesque : Odessa existe-t-elle ou n'est-elle qu'un mythe ? Eléments de réponse sur les traces d'Alexandre Pouchkine, Mark Twain, Ivan Bounine, Sergueï Eisenstein, Olivier Rolin, Isaac Babel, Georges Simenon et bien d'autres...
7. Odessa transfer
Andrzej Kramarz
4.50★ (5)

Douze écrivains et un photographe de grand talent nous livrent leur regard singulier, oblique,poétique, l’écho de leur propre expérience, sur la région de la mer Noire. Ovide et Pouchkine furent exilés sur son rivage. Ses vagues ont porté le navire des Argonautes. Connue par la Grecs anciens comme l’Inamicale, elle est peu à peu devenue l’Hospitalière. La mer Noire. Sur ses rives, entre les ruines de civilisations disparues et les vestiges de la mégalomanie soviétique, renaît aujourd’hui une vie nouvelle. Ici, l’Est rencontre l’Ouest, l’Asie rencontre l’Europe. Secouée par les conflits, bénie par de multiples promesses de bonheur, la région de la mer Noire est un paysage de l’avenir européen : marqué par l’inquiétude, le renouveau et le désir de liberté. Que se passe-t-il ici, entre Constanza et Odessa,Yalta et Sotchi, Batoumi et Istanbul, sur les ruines de l’histoire la plus ancienne et la plus récente ? Un voyage aux frontières d’empires disparus, dans des lieux d’exil et de refuge. « Nous avons demandé à des écrivains originaires des Etats qui jouxtent la mer Noire et à des auteurs qui se sont promenés sur ses côtes ou ont rêvé de s’y rendre de nous parler de villes etd’horizons qui laissent transparaître un peu de l’avenir. Des régions surgissent, auxquelless’accrochent des rêves, des souvenirs, des nostalgies, des paysages qui suscitent l’enchantementou l’effarement ». Katharina Raabe, extrait de la préface.
8. Odessa
Charles King
3.75★ (18)

Avec la même veine narrative que Minuit au Pera Palace et le même talent pour embrasser la grande histoire à partir de destins singuliers, Charles King retrace l'histoire chaotique et fascinante d'Odessa, port russe conçu par l'impératrice Catherine II comme la perle de la mer Noire entre Orient et Occident. Une ville tour à tour géniale, berceau de Pouchkine, d'Isaac Babel et d'Eisenstein, et tragique, théâtre du massacre en 1941 de la quasi totalité de sa population juive.
9. La Mutinerie du cuirassé Potemkine
Richard Alexander Hough
3.86★ (32)

L'appel s'enfla, repris par de multiples voix : -- Procurez-vous des armes et des munitions ! On va s'emparer du navire. C'était le premier véritable appel à la mutinerie, et rien désormais ne pouvait plus sauver le " Potemkine " et ses officiers. Les indécis furent engloutis par cette marée soudaine. Quelque sept cents hommes devinrent comme fous, tous ensemble, et rien n'aurait pu les arrêter, qu'une fusillade. Giliarovsky, le commandant en second, s'en rendit compte. Sans hésiter, il donna au peloton l'ordre de tirer. Semblable en cela à son commandant, il avait une piètre opinion du courage des marins et continuait à croire que le seul bruit des coups de feu allait briser la révolte. Mais il avait sous-estimé l'ascendant des chefs de l'émeute; les hommes étaient déjà tout entiers en leur pouvoir. Il y en avait qui, sans attendre, se précipitaient vers le spardeck et l'armurerie, tandis que les membres du peloton se refusaient à faire feu : ils craignaient plus la colère de leurs camarades que celle de cet officier désarmé qui leur criait des ordres futiles. Désespéré, Giliarovsky sauta au pas du cabestan et arracha l'arme de l'homme le plus proche : - Alors, vous en êtes, vous aussi? hurla-t-il à l'adresse du peloton. Obéissez au commandement, sinon... C'est à cet instant que le premier coup de feu claqua et que la première balle siffla au-dessus de sa tête.
10. Elle venait de Marioupol
Natascha Wodin
4.21★ (99)

À l’ouverture des archives de l’Union soviétique, Natascha Wodin, obsédée par le souvenir de sa mère qui s’est suicidée à 40 ans, entame des recherches pour reconstituer son histoire. Déportée d’Ukraine au cours de la Seconde Guerre mondiale, sa mère a été envoyée dans un camp de travail en Allemagne, pays où ses parents ont ensuite été contraints de rester sous peine d’être traités comme des collaborateurs du nazisme s’ils étaient retournés dans leur pays d’origine, sort rencontré par plus de 20 millions de personnes – non juives – exploitées comme esclaves par l’industrie et l’agriculture allemandes. Le récit suit le rythme des recherches de l’auteur et leurs difficultés. Il y a les fausses pistes, la lenteur administrative des services concernés en Ukraine et en Russie, les témoins disparus ou survivants, ceux qui ne savent pas mais sont prêts à inventer… L’auteur finit par reconstituer non seulement l’histoire de sa mère, mais aussi celle d’une famille entière sur tout un siècle.
11. Les Récits de Sébastopol
Léon Tolstoï
3.83★ (113)

En 1855, Léon Tolstoï participa à la défense de Sébastopol, dont la chute mit fin à la guerre de Crimée. Quinze ans plus tard, il écrira la vaste fresque de Guerre et Paix. Ces Récits de Sébastopol en sont la préfiguration. On y trouve déjà la tonalité et le rythme du grand roman à venir. On y discerne aussi le même mélange de scènes guerrières et de tableaux intimes.
13. Chroniques de la Mer Noire
Neal Ascherson
3.62★ (15)

Voici un hommage à la mer Noire et à ses peuples riverains ainsi qu'une méditation sur l'histoire de l'Eurasie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Neal Ascherson fait revivre le monde d'Hérodote et d'Eschyle, le lieu où Ovide fut exilé sur l'actuelle côte de Roumanie ; le déclin et la chute de Byzance ; les mystérieux Goths qui furent chrétiens ; les Tatars Khanates ; l'expansion du pouvoir russe dans les steppes herbeuses et les siècles de guerre entre Ottomans et Russes autour de la mer Noire. Il étudie la terreur du stalinisme et celle de son ennemi fasciste, tous deux visant à dominer les rives complexes et colorées de cette mer Noire, et approfondit la turbulente chronique de l'Ukraine moderne. C'est l'histoire des Grecs, Scythes, Sarmates, Huns, Goths, Turcs, Russes, Ukrainiens et Polonais. Sur les rives de la mer Noire s'arrête l'Europe. Sur ses rivages est née la "barbarie".
14. L'île de Crimée
Vassili Axionov
4.50★ (10)

Une île, la Crimée? Mais oui. Une île soviétique? Mais non. Dans ce tumultueux roman d'histoire-fiction, la Crimée, ayant résisté à l'invasion des Rouges, abrite tout ce qui a pu depuis 1920 s'y réfugier de Blancs et d'autres anticommunistes. Au bout de trois générations, cela a donné une société de supergadgets et de surabondance, reflétée, au milieu d'une foule snob, absurde, sympa, avide de vivre selon les âges, par trois hommes d'une même famille, trois générations : Arséni, ex-Premier ministre de l'Île ; Andréi, magnat de la presse et play-boy, son fils ; Anton, contestataire, hasch, stress, fils de ce dernier. Dans une ambiance survoltée qui tiendrait du roman d'espionnage sans l'écriture diantrement habile, éblouissante, de l'auteur, se déroule un vaste film aux mille aventures et aux mille personnages, qui nous disent d'abord à mi-voix puis de plus en plus fort l'amour de l'indépendance, l'amour du sol natal et une tendresse pudique pour les larmes des hommes. Car, bien sûr, l'Île était condamnée : l'U.R.S.S., qui guettait sa proie depuis plus de soixante ans, finit par s'en emparer... La Crimée n'est plus une île. La Crimée est soviétique.
15. La Crimée, des Taures aux Tatars
Iaroslav Lebedynsky
4.00★ (5)

La Crimée, péninsule au sud de l'Ukraine, a eu une longue et riche histoire. Taures et Scythes, Sarmates et Alains, Grecs et Italiens, Turcs, Mongols, Slaves y ont laissé leur marque. De grands États comme le royaume du Bosphore ou le khanat tatar de Crimée s'y sont développés. Position stratégique sur la mère Noire, elle a été le théâtre d'événements militaires importants, de l'Antiquité à la Seconde Guerre mondiale. A l'occasion du 70° anniversaire de la déportation des Tatars de Crimée par le pouvoir soviétique (1944) et du 60° anniversaire de la cession de la Crimée à l'Ukraine (1954), ce livre retrace l'évolution du pays, de ses populations successives et de leurs cultures. I l explique pourquoi la Crimée, qui forme aujourd'hui une république autonome au sein de l'Ukraine indépendante, est redevenue l'enjeu d'oppositions ethniques et diplomatiques.
16. La révolte de la mer noire
André Marty
La Révolte de la mer Noire est la réédition de l’essentiel du livre publié pour la première fois à la fin des années vingt et qui relate le grand mouvement des mutins de 1919, qui s’étendit d’Odessa à Arkhangelsk, de Brest à Vladivostok, mouvement lors duquel des soldats et des marins français se révoltèrent contre la guerre que l’Etat français, allié aux Blancs, menaient contre la jeune république des Soviets. En 1919, André Marty était officier mécanicien à bord d’un bâtiment de guerre. Choix de textes, notes, présentation et postface (La campagne de Russie de M. Clémenceau) par Léo Figuères.
17. Mer noire
Dov Lynch
3.50★ (46)

Dimitris est un ancien membre de l’IRA. À la mort de son père, il part à la recherche de son frère disparu quelque part dans le Caucase. Sa trajectoire, un road movie sur les franges de l’Europe, marquée au sceau du crime, semée de rencontres fragmentées, d’histoires inabouties, de visions fugitives, le conduira d’une guerre qui n’a plus de nom à une autre qui n’en possède pas encore, jusqu’à ce que s’accomplisse son aventure.
18. La mer noire
Kéthévane Davrichewy
3.85★ (347)

La mer noire. En ce jour d'anniversaire, la première pensée de Tamouna est pour Tamaz. Cet homme, qu'elle a rencontré l'été de ses quinze ans à Batoumi et qu'au fil des années elle n'a cessé d'attendre, s'est annoncé à la fête qui se prépare. Dans un demi-sommeil, la vieille dame se souvient de leurs amours timides et éblouies, très vite interrompues par le départ précipité de la famille, contrainte de fuir devant les bolcheviques. Tout aussi brutalement que de ses grands-parents et de son univers, la jeune fille a été coupée de son amour de jeunesse. Sa vie peu à peu s'est construite à Paris, parmi la communauté des exilés géorgiens. Quand Tamaz finit par reparaître, alors que les frontières du pays natal sont hermétiquement closes, leurs vies se sont dessinées autrement... La longue journée pendant laquelle se déroule le roman est comme une métaphore de la vie de Tamouna : entourée des siens, de cette famille géorgienne qui a su garder vivaces les traditions et perpétuer un bonheur de vivre qui aurait dû être immuable, elle laisse libre cours à ses souvenirs. Dans une narration habilement tissée, l'image de la doyenne qu'elle est devenue se superpose à celle de la jeune fille exilée. Et c'est toute la force de ce roman que de peindre avec une remarquable élégance et sans le moindre pathos le portrait d'une femme toujours habitée par la joie et le désir malgré les deuils et les déchirements de l'histoire.
19. Souvenirs de Yalta
Alexandre Kouprine
5.00★ (1)

Au début du vingtième siècle, la région de Yalta est un centre intellectuel regroupé autour d'Anton Tchékhov et de Léon Tolstoï. Alexandre Ivanovitch Kouprine fait partie de ces nombreux écrivains, artistes, éditeurs, médecins qui viennent visiter les Maîtres et discuter entre eux. Cette traduction annotée évoque les souvenirs passionnés de ce monde littéraire.
20. Halte à Yalta
Emmanuel Ruben
3.50★ (13)

Dans un train déglingué de la Russie post-soviétique, la rencontre improbable du narrateur et d'un Tatar désabusé et boiteux, qui finissent à Yalta, station balnéaire jadis célèbre pour ses beautés, aujourd'hui décaties. Rencontre explosive, femmes, vodkas et poésies, pour une amitié forte mais brève. Un premier roman dont on va parler, un premier roman qui va chercher son inspiration chez Tchekhov et les classiques russes. La souplesse de la phrase d'Emmanuel Ruben séduira tous les passionnés de littérature.
21. Le voltigeur
Marc Pondruel
3.58★ (30)

« Je ne suis jamais retourné à Lille. Mais ce que j’ai construit ici, avec Merve, moi qui ne savais pas faire grand-chose, la maison de Varna, c’est aussi la preuve d’avoir avancé. On ne change jamais vraiment, au fond. C’est seulement les années, seulement les années qui sont passées. Tous ces gens sont loin. Je ne sais pas ce qu’ils font de leurs vies. Moi, j’ai essayé d’être heureux. » Dans une paisible maison d’hôtes en Bulgarie, un homme revient sur son passé et raconte tout à celle qu’il aime. Vingt ans plus tôt, c’était Lille, l’Institut, la jeunesse, l’insouciance. C’était Witold, le voltigeur, et la bande, quatre amis à l’âme vaste comme le monde, peur de rien sauf du temps qui passe et arrondit les angles. Mais la vie finit toujours par vous rattraper. Il faudra trois ans d’errance à notre narrateur, trois ans d’errance à travers le monde – pour oublier Witold, qui le fascine au-delà du raisonnable. Pour survivre à Nina, qui a failli causer sa perte. Pour finalement trouver sa place, au détour d’une auberge et des nuits d’Istanbul, dans l’odeur de musc et le fouillis des cheveux de Merve. Des rues pavées de Lille aux grandes avenues de San Francisco, de la place Rouge aux rives de la mer Noire, tout est affaire de voltige : être assez malin pour réinventer les choses, s’autoriser un pas de côté. Une voltige intérieure qui, à vingt ans de distance, montre toute la beauté du chemin parcouru. Le voltigeur, c’est aussi le nom du soldat dans l'armée de Napoléon, celui qui cavale sans cesse sur le champ de bataille, très légèrement armé pour aller plus vite.
22. Nous dînerons en français
Albena Dimitrova
2.65★ (73)

« Le communisme s’est écroulé. Le rapport de Guéo l’aurait peut-être sauvé. Les messages de mes paupières gardent leur secret, mais j’ai la vie sauve. » Tout commence à l’hôpital du gouvernement bulgare où Alba a été admise pour une paralysie galopante. Elle a dix-sept ans et rencontre Guéo, cinquante-cinq ans, membre du Politburo. Conscient de la déroute communiste, il ne cesse de travailler sur un rapport. Là, dans ce sanatorium, puis de Sofia à Varna sur les rives de la mer Noire, ils vont s’aimer. Passionnément, absolument. Surveillés par les services secrets, dans ces jours anciens que sont les dernières années du communisme juste avant que ne tombe le mur de Berlin. Trois ans, peut-être quatre… jusqu’au moment où Guéo va trop loin : l’étau se resserre et Alba doit fuir. Ils se donnent rendez-vous à Paris pour un premier dîner en français.
23. Trébizonde en hiver
Patrick Boman
2.25★ (3)

Loin des plages ensoleillées et des derviches tourneurs, Patrick Boman parcourt les rivages turcs de la mer Noire, là où Orient et Occident se rencontrent. Puis, dans un texte bref, il dévoile pour nous une Grèce balkanique, gelée et grisâtre. Observateur scrupuleux et pudique, l'auteur de Palais des Saveurs-Accumulées et de Thé de bœuf, radis de cheval nous livre dans une langue précise et brillante deux récits sans angélisme. Avec cet humour savoureux, jamais cynique, qui le caractérise, il s'impose comme un maître du récit de voyage.
24. Europolis
Eugeniu Botez
4.12★ (42)

Au-delà de toutes les autres considérations, Europolis reste un très beau roman d'époque sur l'éphémère, l'illusion et l'échec, un roman dans lequel la mosaïque ethnique du Levant à l'embouchure du Danube sert de cadre social et d'effigie identitaire de la frontière maritime roumaine. Bien évidemment, beaucoup de choses ont changé, et Sulina ne ressemble plus aujourd'hui au port dynamique et cosmopolite des années 1920. Le charme et le pouvoir de séduction du livre de Jean Bart restent intacts à travers le temps et les modes. Un livre pittoresque et mélancolique, dont la fraîcheur exotique fait rêver encore des générations de lecteurs. Et qui, de fait, ne demande qu'à être redécouvert.
25. De la Baltique à la mer Noire
Nicolas Escach
4.00★ (3)

De Saint-Pétersbourg à Tbilissi, à travers les plaines d'Ukraine ou les montagnes du Caucase, vous franchirez la barrière de l'espace Schengen et longerez beaucoup d'autres frontières actuelles ou héritées, parfois en ayant recours à quelques détours. Votre voyage sera hautement géopolitique. Sur l'ancien itinéraire mythique des "Varègues aux Grecs", vous rencontrerez l'intermédiaire menacé dans l'entrelacs des frontières entre l'Union européenne et la Russie.
26. Kéraban-le-Têtu
Jules Verne
3.75★ (213)

Payer une taxe pour traverser le détroit de Constantinople à Scutari! On n'a jamais vu ça! Ces messieurs du nouveau gouvernement sont allés trop loin! " s'écrie le riche marchand turc Kéraban, grand défenseur des traditions. Or, précisément, Kéraban doit se rendre de Constantinople à Scutari, et donc traverser le Bosphore. " J'irai et je ne paierai pas ! clame Kéraban-le-Têtu. - Vous paierez ou vous n'irez pas ! " rétorque le fonctionnaire chargé de collecter la taxe. Qu'à cela ne tienne! Kéraban n'ira pas à Scutari par le détroit, mais par la terre ferme. C'est-à-dire en faisant le tour de la mer Noire ! Et, par Allah ! on verra qui aura le dernier mot. Et voici que commence, pour Kéraban et son ami hollandais Van Mitten, une ahurissante aventure...
27. Black Sea
Caroline Eden
4.00★ (11)

Black Sea est le récit d'un voyage gastronomique délimité par Odessa en Ukraine et Trabzon, dans l'est de la Turquie : deux villes mythiques façonnées par leur position sur la mer Noire. Au centre, se trouve Istanbul et sa cuisine, peut-être la meilleure au monde, reliée à la mer Noire par le détroit du Bosphore. Friande de recettes savoureuses et d’histoires singulières, la journaliste Caroline Eden voyage à travers la Bessarabie, la Roumanie, la Bulgarie et la région de la mer Noire en Turquie pour explorer les cultures culinaires qui s’y côtoient. À Odessa, elle part à la découverte de la cuisine juive, puis elle rencontre la dernière pêcheuse de Bulgarie avant de s'émerveiller de ce que les Russes blancs ont laissé en héritage à Istanbul... Dans ce livre se mêlent des références historiques et culturelles à des récits de vie, tous reliés par la nourriture et complétés par les recettes qui leur sont associées : la cuisine est le fil conducteur de la découverte de cette région méconnue. Depuis les plats de la Bessarabie en Europe de l’Est jusqu’aux plats circassiens que l’on trouve à Istanbul, Caroline Eden dresse un portrait gustatif singulier des rives de la mer Noire. Méticuleusement documenté et riche de témoignages aussi inattendus que fascinants, Black Sea ne ressemble à aucun autre livre de cuisine. Grâce à ses superbes photographies de paysages et ses recettes succulentes, il ouvre une voie nouvelle dans le livre de voyage culinaire.
28. En roue libre de l'Atlantique à la mer Noire
Michel Bonduelle
4.00★ (2)

Sécurisée, balisée, sans risque, sans dénivelé, la véloroute/voie verte de l'EuroVelo 6 relie déjà, sur près de 3 000 km, Nantes à Belgrade. Elle joindra bientôt l'Atlantique à la mer Noire, mettant en continuité cyclable dix pays, trois fleuves, deux estuaires, une mer et un océan. L'objectif de ce "Compostelle de la roue libre" est d'inviter le plus grand nombre à découvrir enfin une Europe transversale et à visiter, sans empreinte carbone, ses plus beaux paysages, patrimoines et cultures, depuis le Val de Loire jusqu'aux confins de la Mitteleuropa, en passant par la Saône, le Doubs, le Rhin et le majestueux Danube. Initier, aussi, aux plaisirs de la roue libre toutes celles et tous ceux qui n'ont pas encore découvert ce type de loisir actif, l'extraordinaire sentiment de liberté qu'il confère, la forme physique qu'il induit, le bonheur qu'il procure... tout cela dans le plus pur respect de l'environnement. Un livre-travelling, à déguster page par page avant d'aller décliner sur place, "à la carte", les inoubliables tronçons de cette authentique "croisière" européenne. En roue libre.
29. Sotchi for Ever
Anne Selivers
4.50★ (3)

Dans les montagnes du Caucase, à l'extrémité de la Russie, trois mondes aux modes de vie, religion et coutumes différents cohabitent, s'affrontent et se détestent... Avis unanime des premiers lecteurs : " Un voyage transcendant dans le temps et l'espace..."
30. Les tristes - Les pontiques
Ovide
3.79★ (10)

En l’an 8 de notre ère, Ovide doit s’exiler sur ordre de l’empereur Auguste. Il ne reviendra jamais à Rome : il mourra à Tomes à l’âge de soixante ans. Durant près de dix ans, il écrira aux siens, à l’empereur, et ses lettres sont parmi les œuvres les plus poignantes que la littérature ait produites : d’abord Tristia (Les Tristes) puis Epistulæ ex Ponto (Les Pontiques). Cris de douleur, d’amour, de révolte, ces poèmes épistolaires parlent aujourd’hui à tous les êtres qui ont connu ou connaissent l’exil – qu’il soit directement imposé par le pouvoir ou rendu nécessaire pour préserver sa vie.
31. Constantinople
Théophile Gautier
4.50★ (23)

Eté 1852. A l'instar de nombreux écrivains du XIXe siècle, Théophile Gautier s'embarque à Marseille sur le Léonidas et file vers Constantinople. Envoyé par La Presse d'Emile de Girardin, il va composer des tableaux saisissants sur ce monde oriental qui s'offre enfin à lui. Sur les traces de son ami Nerval, il découvre les marchés, les mosquées, les cafés et tous ces lieux qui nourrissent son vagabondage émerveillé. Sa prose étincelle. Mais le texte étonne aussi par sa modernité, son souci du présent et de ce qui, au coeur de la société turque, se transforme. Déjà il s'interroge et regrette souvent l'occidentalisation, qui envahit même la vieille ville. Aussi, à l'écart des sentiers battus et des touristes, s'enfonce-t-il dans le dédale de l'" Istanbul miséreux et délaissé ". On retrouvera ici tout Gautier, le poète et le romancier, le chroniqueur sensuel et le voyageur ironique, que notre temps redécouvre. Sa Constantinople nous aide à mieux comprendre et aimer l'Istanbul d'aujourd'hui.
32. Le Voyage à Istambul : Voyage à la ville aux mille et un noms : Byzance, Constantinople, Istambul
Alain Servantie
3.00★ (8)

Ville d'histoire à cheval sur deux continents, aux confluents de mondes très divers : chrétien et musulman, slave, grec et turc, passage méditerranéen obligé des migrations, Istanbul porte dans son paysage les traces des splendeurs et des déchéances passées qui ont toujours fasciné les voyageurs étrangers. Ce livre, dans lequel Alain Servantie a recueilli plus de cent témoignages, du Moyen Age au début du XXe siècle, nous permet d'aller à la rencontre d'un croisé français, d'un rabbin, d'un voyageur arabe traversant la ville byzantine ; d'entendre l'émotion des témoins de la conquête de celle-ci par les Turcs, l'admiration et la curiosité devant la reconstruction ottomane par les humanistes de la Renaissance. La ville deviendra un lieu de recherche cabalistique, un objet littéraire pour l'auteur des Mille et Une Nuits ; puis, au XVIIe siècle, un sujet d'épicurisme pour Casanova. Après Lady Montaigu, les romantiques témoigneront de leur enchantement en laissant leur témoignage : Chateaubriand, Nerval, Thackeray, Flaubert, Gautier. Istanbul, ville aux mille et un noms, ville palimpseste, aura constamment été réécrite sur les traces de son passé, chaque voyageur découvrant à son tour l'une de ses facettes. Le lecteur trouvera ici des textes rarement accessibles, peu réimprimés, peu connus ou inédits en français, apportant un éclairage original. Leurs auteurs y décrivent à la première personne ce qu'ils ont vécu, leur expérience directe, leurs observations et leurs découvertes. Ces textes couvrent plusieurs siècles, de la première fondation à la veille de la Première Guerre mondiale, et donnent un aperçu d'une vie grouillante, dans ses aspects de tous les jours.
33. Les Gens d'en face
Georges Simenon
3.86★ (166)

Comment ! vous avez du pain blanc ! " Les deux Persans entraient dans le salon, le consul et sa femme, et c'était celle-ci qui s'extasiait devant la table couverte de sandwiches joliment arrangés. Or, il n'y avait pas une minute qu'on disait à Adil bey : " - II n'existe que trois consulats à Batum : le vôtre, celui de Perse et le nôtre. Mais les Persans sont infréquentables." C'était Mme Pendelli qui parlait ainsi, la femme du consul d'Italie, et celui-ci, affalé dans un fauteuil, fumait une mince cigarette à bout rose. Les deux femmes se rejoignirent en souriant au milieu du salon au moment précis où des sons, qui n'avaient été jusque-là qu'une rumeur vague dans la ville ensoleillée, s'amplifiaient et soudain, au coin de la rue, éclataient en fanfare. Alors tout le monde gagna la véranda pour regarder le cortège.
34. Donbass
Benoît Vitkine
3.87★ (945)

Avdiïvka, sur la ligne de front du Donbass, hiver 2018. Au pied des terrils, la guerre s'est installée depuis quatre ans et plus grand monde ne se souvient comment elle a commencé. Dans la steppe ukrainienne, on a déjà tout vu, et il en faut plus pour émouvoir petits voyous et retraitées en peignoirs léopard. Et quand les enfants d'Avdiïvka sont assassinés sauvagement, même le colonel Henrik Kavadze, l'impassible chef de la police locale, perd son flegme. Il se lance à coeur perdu dans une enquête qui va vite réveiller les démons du passé... Donbass est un roman policier diablement accrocheur et qui enrichit notre regard sur la question ukrainienne, un vrai divertissement intelligent...
35. Lisière
Kapka Kassabova
4.05★ (358)

Une frontière, un passage ou un carrefour : tout n’est qu’une question de point de vue. Kapka Kassabova les explore tous. Quand Kapka Kassabova retourne en Bulgarie, son pays natal, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, c’est à la frontière avec la Turquie et la Grèce qu’elle se rend. Une zone inaccessible lorsqu’elle était enfant et que la guerre froide battait son plein, un carrefour qui grouillait de militaires et d’espions. Au gré de son voyage, l’autrice découvre les lieux qui furent dominés par des forces successives, de l’Empire ottoman au régime soviétique, et baignés de mythes et de légendes. Son livre est peuplé de magnifiques portraits de contrebandiers, chasseurs de trésors, botanistes et gardes-frontières, et aussi de migrants.
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