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EAN : 9791092271522
268 pages
le Lamantin (20/03/2020)
4.16/5   16 notes
Résumé :
Bronzeville, banlieue sud de Chicago. Lester Jackson, dix-huit ans, occupe ses journées à livrer des colis d'un genre particulier. De son côté, après neuf mois d'enquête sur le jeune homme, le sergent Pierce Patchett est sur le point de boucler sa plus grosse affaire depuis qu'il a été injustement mis sur la touche. Mais les choses vont prendre une tournure dramatique. Au rythme des tribulations de ces deux personnages, Chicago Blues nous plonge dans les rouages jud... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes plongés dans l'intrigue de ce premier roman du point de vue alterné des deux protagonistes. le style de l'auteur colle parfaitement à l'ambiance du livre : banlieues défavorisées, racisme primaire, médias à la recherche de sensationnel...
Les personnages sont bien caractérisés, sans compassion ni parti pris. L'auteur sait nous surprendre, tant dans le déroulement de l'intrigue que par l'analyse sociale et médiatique qui décrypte parfaitement l'Amérique d'aujourd'hui... et pas que...
Killian Day a créé un véritable concept autour de son roman. Il intègre à son histoire une bande son avec des titres triés sur le volet correspondant chacun à un moment clé du livre pour une immersion totale ! Une carte interactive permet de suivre les pérégrinations de Lester.
Un livre, et un concept à découvrir sans plus tarder !
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Une double quarantaine, aux éditions Lamantin et par les postes - jamais trop prudentes (cachet du 29-5, réception le 18/6 !) - n'auront pas suffit à donner de la maturité à ce premier roman peu nuancé. Je remercie néanmoins Babelio pour sa masse critique de mars, l'éditeur pour cet envoi et ce jeune auteur français pour ses efforts méritoires. Soyez rassuré je ne suis pas tombé en panne de lecture, loin s'en faut. le suspens de cette période d'attente a peut-être affaibli en comparaison celui de la lecture.


J'ai sélectionné ce bouquin au vu de l'excellente photo dominée par la Sears tower avec un avant plan m'évoquant l'ambiance de Nighthawks d'Edward Hoper exposée à l'Art Institute. le titre aussi. J'ai eu plusieurs occasions de rester au Best Western River North sur W. Ohio Street dont le parking longe la N. Clark St. et l'arrière fait face au Blue Chicago sis au 536 de cette rue. Foin de détails superflus, c'est ainsi qu'un samedi soir après avoir acquitté notre entrée et passé en dessous de la grosse corde rouge, avec deux collègues, nous fûmes les seuls blancs à écouter du blues et écluser quelques Buds. Excellent souvenir.


L'histoire elle se passe principalement dans un tout autre quartier bien plus au sud, dans Bronzeville, j'ai rarement été dans ce coin décentré, une fois à Hyde park pour visiter la Robie house de Frank Lloyd Wright, peut-être une ou deux autres fois. Enfin pour ceux qui voudraient localiser ou écouter la play list rendez-vous sur le site officiel du roman un beau prolongement https://chicago-blues.jimdofree.com/


Le découpage en cours chapitres de 4 à 5 pages ne m'a pas particulièrement dérangé, mes principaux reproches sont les suivants. Tant qu'à faire un roman choral les personnages devraient penser différemment surtout si ceux-ci sont un policier et une petite frappe. L'auteur vient trop souvent imposer sa propre idéologie à ses personnages, à force cela devient complètement artificiel. Même si nous sommes aux Etats-Unis, la psychologie des personnages manque de finesse les rapprochant d'archétypes jusqu'à la caricature. J'ai ressenti peu d'émotions vraies. Enfin certains rebondissements se devinent bien à l'avance.


Il y a néanmoins quelques belles descriptions mais qui gagneraient à moins s'attarder sur les localisations et plus sur les états d'âme des personnages. Par rapport aux grands romans noirs made in USA cela manque à mon goût de sordide, de cynisme et de bestialité le tout ici baigne dans un environnement et un fond social que l'on ressent loin du vécu d'un auteur trop politiquement correct dans son approche simpliste de la problématique du racisme. Tout jugement est arbitraire et parfois la sentence est cruelle : 2 étoiles. Courage Killian, d'autres ont apprécié.
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Vous l'aurez deviné, départ pour Chicago, ou plus précisément à Bronzeville, situé dans sa banlieue. Là-bas, Lester Jackson, 18 ans, est chargé de revendre les fruits des cambriolages d'une équipe bien organisée. Mais un beau jour, tout dérape lorsque Lester se fait braquer par un toxicomane qui lui vole sa voiture (et le matériel qu'il doit revendre) et renverse mortellement une piétonne. Commence alors une cavale sur fond d'emballement médiatique et de tensions raciales. « Chicago blues » nous fait vivre cette histoire au travers d'une narration alternée entre les points de vue de Lester et de Pierce Pratchett, sergent de police injustement rétrogradé et qui enquête depuis plusieurs mois sur les trafics de Lester. Des comptes rendus de journaux télévisées viennent aussi casser cette alternance et nous offrir un regard extérieur et médiatique sur l'affaire. Cela produit un résultat dynamique et nous permet de bien cerner les personnalités, les motivations et les états d'esprit des deux personnages principaux. L'intrigue est bien menée et sait aller là où on ne l'attend pas vraiment pour mieux nous surprendre, par exemple lors de la cavale de Lester. L'atmosphère générale est très bien rendue et nous transporte au coeur de cette banlieue défavorisée américaine, malgré par moments un foisonnement de détails, géographiques notamment, un peu superflu.

L'auteur décrypte très bien le phénomène d'emballement médiatique et collectif intervenant en réaction à ce genre d'affaires. Mais aussi sa dimension sociale sur fond de racisme encore prégnant aux Etats-Unis et de lutte des minorités pour l'égalité, à travers le mouvement Black Matter Lives.
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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C'est sur un ton rythmé que l'on embarque pour Chicago et une sombre histoire policière.

L'intrigue se dessine autour d'un jeune noir américain qui mouille dans l'illégalité pour aider sa mère. Puis c'est l'incident, l'accusation du suspect idéal, l'emballage médiatique, la traque initiée par un flic antipathique... et l'on est qu'au début du livre !

Agréablement surpris par la spontanéité de l'écriture parfois à la limite de l'oral, je retrouve dans la frappe de Killian Day ce qui me donne envie de lire des thrillers. Mais pas que. La cadence ralentit à quelques occasions et nous plonge dans la poésie contemplative des paysages américains, puis retourne à l'action et change à nouveau, nous postant devant les journaux radios, pour ensuite encore repartir de plus belle. D'autre part, il se mêle à l'intrigue une satire de société étayée discrètement au fil des chapitres. de quoi garder l'esprit critique aiguisé et s'immerger davantage dans le contexte social américain.

Ce premier roman a le mérite d'être un véritable polar. le jeune auteur a su manier les archétypes et le rythme soutenu que ce genre littéraire exige pour nous troubler à quelques occasions d'une plume plus imagée. Une réussite !
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Roman reçu dans le cadre de masse critique. Je remercie les équipes de Babelio et les éditions du Lamantin pour cet envoi qui fut fort utile car je me le serais procuré en librairie tant la première couverture est magnifique et le résumé de la quatrième couverture, une belle accroche.
Premier roman d'un jeune auteur, réussi, rythmé, avec une écriture simple, rapide, efficace. Une écriture format script de film. Énormément de passages dialogués ce qui permet une lecture rapide, sans prise de tête. le titre du roman indique l'atmosphère générale du roman. L'auteur arrive à nous insuffler cette musique qu'est le blues. On l'entend tout au long de la lecture des 48 chapitres. La liste des titres musicaux est ajoutée en fin de roman. C'est un procédé qu'affectionnent de plus en plus d'écrivains.
Je recommande la lecture de ce roman, un moment de vrai plaisir, même si je conçois que l'auteur devra dans son prochain roman apporter plus de force dans son écriture.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Bud en profite alors pour admirer la vue sur le parc de California Boulevard, tout en lorgnant du coin de l'œil le mobilier de style Art déco hors de prix. Pierce sait que Bud n'a pas d'inclination particulière pour ces choses-là, mais la convoitise l'emporte généralement sur le goût et l'esthétique. Ainsi le gouvernement chérit-il certains de ses fonctionnaires, tandis qu'il en laisse d'autres au chômage technique pour ne pas avoir à les payer, comme c'est arrivé durant deux semaines l'an dernier lors d'un énième shutdown. (page 189)
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Derrière le cordon de sécurité, une cinquantaine de manifestants plaide pour une justice intransigeante, à coups de pancartes brandies haut et de slogans haineux criés à plein gosier. L'attroupement est disparate, et s'apparente tant à une chorale scout prêchant pour la réalisation de la justice divine qu'à une horde de flagellants moyenâgeux du Klan célébrant la suprématie blanche. (p 193)
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Pierce, c'est sa parfaite lucidité qui ne plaît pas, celle qui l'oblige à une franchise sans filtre, l'entraînant souvent vers la solitude. Celle qui fait de lui un bon flic, mais non un ami. D'une certaine manière, il colle au stéréotype de l'inspecteur tourmenté. (p. 35)
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Cela s'est bien passé les premières années. Mais une cigogne qui en avait décidé autrement a amené un asthmatique. p.39
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Bud en profite alors pour admirer la vue sur le parc de California Boulevard, tout en lorgnant du coin de l’œil le mobilier de style Art déco hors de prix. Pierce sait que Bud n’a pas d’inclination particulière pour ces choses-là, mais la convoitise l’emporte généralement sur le goût et l’esthétique.
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