La vitrine
La pluie tombe violemment. Muriel s’est réfugiée sous les arcanes des traverses marchandes de la Place Ducale. Elle regarde la vitrine : quelques brimborions tape-à-l’œil, savonnettes multicolores, boîtes ovales. Soudain, un visage se superpose aux objets. Un reflet dans la vitrine. Muriel frissonne. Ce visage est si beau ! Son cœur s’emballe. Que la pluie éclate de plus belle et ne s’arrête jamais ! La jeune femme voudrait garder ce reflet près du sien pour toujours. Mais, comment retenir le fantôme du jeune poète à jamais disparu ?
Lydia Padellec (p.157)
Vous voilà traversé d'étranges
oiseaux migrateurs,
vous donnez le change,
vous serrez la vis
à ce qui menace de tomber,
vous avez encore quelques outils
à votre disposition,
cela passera inaperçu.
De ce monde aussi fugace
qu'un feu d'herbes dans le lointain
venir au jour c'est porter l'aube
à son incandescence
Oser la vivre
Marie Alloy (p.98)