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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et hop, un petit nouveau dans ma bibliothèque, rayon "littérature américaine" ! Bienvenue à vous, Jonathan Dee, je vous ai trouvé une belle place entre T.C Boyle et Jonathan Franzen, non loin de John Irving et de Philip Roth, j'espère que vous y serez bien. (note pour plus tard : penser à renforcer cette étagère qui commence à ployer un peu sous la charge...)
Peut-être n'avez-vous pas encore atteint la renommée que vos illustres voisins de rayonnage, mais en lisant "Ceux d'ici" on devine déjà que vous partagez avec eux les mêmes sujets de prédilection et que vous abordez - non sans talent - les mêmes thématiques à commencer par celle - inépuisable - de la grande Amérique, de ses mythes et de ses dérives...

Et pour prendre la température de ce grand pays de contrastes, à jamais chamboulé par le séisme du 11 septembre, quoi de mieux qu'un voyage à Howland, au fin fond du Massachusetts ?
C'est là, à quelques encablures de la Grosse Pomme et de Ground Zero, que nous emmène Jonathan Dee pour une immersion criante de réalisme dans une petite ville typiquement yankee, façon "j'irai dormir chez vous", à la rencontre d'une population aussi authentique qu'hétéroclite.
Mark Firth et les siens (épouse, frère et soeurs), leurs collègues, voisins et amis, le facteur et la barmaid, le flic, le maire et son équipe municipale, sans oublier le richissime nouvel arrivant, Philip Hadi, fraichement débarqué de New-York pour éloigner sa famille du risque terroriste : les voilà, ceux d'ici.

En les regardant vivre, entreprendre, se disputer, se remettre en question, se concerter sur la meilleure façon de développer l'économie de la région, le lecteur se trouve bien vite intégré dans le quotidien de leur petite communauté pleine d'espoirs et de doutes, de rêve et de ressentiments, ballotée d'une crise à l'autre entre les attentas de 2001 et la débâcle financière des subprimes en 2008.

La construction du récit, qui semble s'attarder au hasard sur l'un ou l'autre des personnages au gré de leurs déambulations en ville et de leurs changements de trajectoires personnelles, est particulièrement brillante. Elle m'a souvent rappelé ces longs plans-séquences dont je raffole au cinéma, lorsque la caméra mobile suit l'un des protagonistes puis s'en détourne au profit d'un autre nouvellement apparu dans le champ.
L'effet est très réussi, et la vie de ces citoyens modestes, pour la plupart représentants typiques d'une middle-class américaine en proie aux affres du déclassement, m'a semblé fidèlement restituée.

A travers tous ces portraits terriblement humains et pétris de contradictions, c'est bien celui d'une Amérique en tension, minée par les inégalités sociales et la peur du lendemain, que Jonathan Dee nous propose ici.
Un grand roman sur le désenchantement et les vicissitudes de ceux d'en-bas, qui se dévore avec un plaisir évident !
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Howland, petite ville du Massachusetts, havre de paix bucolique au Nord de New-York. Mark Firth, entrepreneur récemment ruiné par les investissements hasardeux d'un escroc, effectue des travaux de modernisation dans la belle villa d'un professeur d'université qui a fait fortune dans l'informatique.

Philip Hadi, après les attentats de septembre 2001, veut mettre sa famille à l'abri à la campagne. Hadi, riche philanthrope se lance en politique et devient maire de la ville.

L'argent à le pouvoir de tout adoucir, d'huiler les rapports de domination et de soumission. le carnet de chèque personnel du maire est tellement plus rapide et efficace que la lente administration démocratique. La petite bourgade glisse vers un confort douillet lorsque les riches New-yorkais viennent passer des vacances loin de la grande métropole.

Mark Firth comme tous les locaux, titre original du roman, regarde avec envie cet argent qui achète tout, même l'opposition politique, même la liberté de penser. Mais qu'arrivera-t-il lorsque que le milliardaire se sera lassé de son jouet ?

« Ceux d'ici », vie et mort d'une petite ville du Massachusetts sur l'autel d'un libéralise effronté. Envie, jalousie, anxiété, des riches toujours plus riches observés par des pauvres qui peinent à se maintenir la tête hors de l'eau. Jonathan Dee décrit de manière naturaliste l'Amérique de 2001 jusqu'à la crise des subprimes de 2008.

Il dresse le portrait de la classe moyenne avec réalisme et précision, des hommes et des femmes qui, abandonnés par l'American Way of Life se désespèrent et se résignent. Ce grand roman contemporain témoigne d'une Amérique qui a, sans s'en rendre compte, élu Donald Trump.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Jonathan Dee livre ici une chronique amère des Etats Unis entre le 11 Septembre 2001 et la crise financière de 2008.
Le rêve américain s'est dissous, mais Mark, entrepreneur en bâtiment, veut y croire encore. Dans son coin paisible du Massachusetts, il y croit d'autant plus qu'un millionnaire new yorkais, venu s'y réfugier et s'imposant peu à peu comme le Maître des Lieux, exhibe avec désinvolture ses signes de réussite. Mark parviendra-t'il à "réussir sa vie", lui aussi ? En tout cas, il y travaille...
J'ai bien aimé la mélancolie qui se dégage de ce roman, la nostalgie d'une époque, pas si lointaine, où l'argent n'influençait pas à ce point la vie des gens, où les rapports humains étaient plus simples. Désormais, tout n'est que conflits, rébellions, difficultés administratives et financières, affaires d'apparences... Comment vivre dans une société où les valeurs se réduisent à celle du dollar ? C'est tout cela que Mark et les autres personnages doivent affronter, page après page, et c'est un peu déprimant -ça l'est d'autant plus que le constat est semblable de ce côté-ci de l'Atlantique.
Néanmoins, le style de Jonathan Dee est agréable à lire, et la finesse de son analyse rend son roman pertinent et touchant. de quoi passer un bon moment littéraire.
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Ouvrir ce roman peut être une expérience déroutante. En effet, après une première partie d'une trentaine de pages numérotée 0 qui se déroule à Manhattan en septembre 2001, le titre « Ceux d'ici » apparaît, et, en abandonnant l'un des personnages, le roman en suit un autre jusque dans son bourg de Howland, et le roman commence vraiment. Ensuite, le fil du texte passe d'une personne à une autre, comme on s'intéresserait quelques minutes à une personne croisée par hasard pour ensuite se demander qui est cette autre personne qu'on aperçoit plus loin. Comme le bourg est petit, les mêmes finissent par revenir régulièrement sur le devant de la scène, notamment Mark, entrepreneur dans le bâtiment, originaire de la ville, et Philip Hadi, un New-Yorkais nouveau-venu, qui lui commande des travaux de sécurisation. Mark, sous son influence, se lance avec son frère dans des placements immobiliers. On suit aussi les familles et amis de l'un et de l'autre, ceux qui fréquentent le même café ou la bibliothèque, les écoliers ou les collégiens…

Le roman porte un regard vif et un peu acide sur les conséquences à moyen terme du 11 septembre dans un petit bourg du Massachusetts où tout le monde ou presque se connaît. Et ce qui naît de cet événement n'est en rien caricatural, mais au contraire remarquablement analysé et disséqué. le bourg de Howland est, à échelle réduite, l'exacte réplique de l'Amérique de Trump, qui est représenté ici par le riche Philip Hadi, qui, malgré son manque de sens des réalités, ou plutôt une certaine manière qu'il a de mélanger les genres, de confondre service public et mécénat, devient maire de la ville…

Je pourrais reprendre ce que j'avais dit du roman de l'auteur, Les privilèges, lu en 2012, et qui était construit un peu de la même façon. L'histoire peut sembler ténue, c'est davantage l'analyse et le regard porté sur ses contemporains par Jonathan Dee qui sont intéressants, et si l'on peut craindre l'ennui, ça n'a pas été du tout le cas pour moi, j'avais au contraire à chaque fois grande envie de le reprendre. J'ai beaucoup apprécié les personnages de femmes, plus discrets, mais aussi porteurs de belles nuances.
L'auteur sera en septembre au festival America, et je suis sûre d'ores et déjà que j'assisterai à l'un des débats auxquels il participera.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Au volant de ma voiture en rentrant du boulot, à l'écoute de la radio, mon attention redouble lorsque le journaliste qualifie "Ceux d'ici" de "chef-d'oeuvre de la littérature américaine". Oh là là, on se calme je n'utiliserai pas ces termes pour qualifier le dernier roman de Jonathan DEE. Je mettrai plutôt en avant une plume enlevée et relevée, des personnages attachants; d'autres plus irritants aux contradictions multiples.
La psychologie des personnages est habilement mise en relief par ce portraitiste américain contemporain qui commet ainsi son quatrième roman et également par la qualité de la traduction offerte par Elisabeth PEELVAERT.
On navigue sur une petite décennie, de l'Amérique post 2001 traumatisée par les attentats jusqu'aux premiers relents de la "crise des subprimes". La recherche de logements décents, la réhabilitation ou la dégradation de maisons, les déménagements de plusieurs protagonistes, le squat d'une bibliothèque...nous montrent des personnages qui se cherchent et qui parfois se retrouvent lors d'une réunion d'un conseil municipal ( truculamment dėcrite) ou d'un dîner de Noël pathétique. La force de l'auteur est de ne pas sombrer dans la caricature. Jonathan DEE dessine puis peint la vie quotidienne de ses personnages avec délicatesse tant dans la cadre de leur travail (bliothécaire, professeurs, agents immobiliers de Stockbridge, barman, restaurateur, postier, policier, licenciė-e-s...) que de leurs relations familiales.
Je vous laisse découvrir les aléas et les quelques turpitudes qui sévissent au sein du couple Karen et Mark FIRTH. Vous aurez aussi l'occasion de pérégriner avec plaisir auprès de Gerry et de suivre l'actualité locale par le prisme de son blog internet ou d'apprécier les parcours de vie de la très attachante Haley et de sa tante Candace.
D'autres personnages peints au cordeau soutenus par des dialogues acérés donnent du rythme au roman et montrent chez certains une obsession toute américaine des taxes foncières, des impôts, de la promotion sociale, de la scolarisation des progénitures dans les meilleures écoles privées, le tout empaquetés de petites jalousies, de mesquineries, de non-dits ou plus simplement d'incompréhension ou d'absence d'intérêts communs. Je n'en fais pas un livre moralisateur ou jugeant ; les personnages ne sont en rien monstrueux, on peut d'ailleurs s'y retrouver dans l'un d'eux. Ceux de là-bas sont également ceux d'ici.
La veille de la rédaction de ce petit commentaire je me suis rendu au Café des Images pour découvrir un film qui lui aussi brosse de manière magistral un aspect de l'Amérique contemporaine. Ce film "3 billboards les panneaux de la vengeance" mérite t-il le qualificatif de "chef-d'oeuvre" attribué au livre susnommé par un journaliste enthousiaste ? À mon goût plus probablement mais les deux offrent une belle dose de plaisir.
Bon film et bonne lecture.

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Ceux d'ici (The locals) est un saisissant portrait de la société américaine post-11 septembre dont l'action se déroule dans une petite localité du Massachussets, envahie après la tragédie, par de nouveaux résidents provenant de New York City, désireux de fuir de présumés dangers terroristes. Jonathan Dee radiographie les comportements de ses concitoyens avec un sens du dialogue et de la mise en scène dignes d'un Jonathan Franzen. le propos est parfois vitriolique mais il en ressort une analyse percutante des travers du capitalisme et de l'hégémonie américaine. Qu'est-ce qu'on glorifie le plus aux États-Unis? La puissance, l'argent, l'indépendance à tout prix, souvent au détriment de son voisin. Je donne quatre étoiles malgré une fin décevante, mais peut-être annonce-t-elle aussi une suite?
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« Ceux d'ici » est un excellent roman, très bien écrit, passionnant et subtilement construit. C'est le roman d'une famille, d'une petite ville, d'une Amérique que le 11 septembre 2001 et les crises successives ont transformées.
Le livre part du 12 septembre 2001 à New York pour poser le décor d'une Amérique attaquée dans son coeur et affaiblie. Mais la question de la liberté collective bafouée est mise de côté au profit d'un repli sur soi d'une partie de la société américaine, prise de paranoïa envers les classes plus riches, les communautés différentes, les politiques qui les oublient. Une société qui a perdu de vue son rêve américain...
Le roman évoque en parallèle l'ascension d'un milliardaire new yorkais dans la petite ville où il prenait ses vacances et les ambitions, succès et échecs des habitants de la même ville pour qui ce milliardaire est un modèle du rêve américain...Ou un représentant d'une classe riche à haïr. Toutes ces histoires, très bien racontées, avec des personnages très bien décrits psychologiquement, servent de prétexte pour montrer les inégalités dans la société américaine, la montée d'un sentiment de rejet de l'autre, quel qu'il soit, de la politique politicienne et du repli sur soi.
Une idée revient souvent dans ce roman : à la politique réelle et démocratique se substitue parfois la richesse des élus qui leur donne une légitimité pour agir, sous couvert d'efficacité, mais au détriment de la démocratie. Le principe qu'un homme riche ne s'intéresse forcément pas à l'argent puisqu'il en a, mène à l'idée qu'il est donc incorruptible et que son engagement est dans l'intérêt collectif. Cette idée est souvent évoquée et développée dans ce livre au travers des ambitions des différents personnages, de la transformation de la ville, des réactions de rejet ou d'adhésion des habitants. Les rancunes apparaissent, les inégalités se creusent, conduisant à des réactions populistes et de repli.
Un roman, donc, où les tensions sont dans tous les domaines, et s'exacerbent au fur et à mesure de la lecture, un roman (et une dernière phrase, parfaite) qui fait froid dans le dos car on ne peut éviter de faire un parallèle avec la réalité aux Etats-Unis...Pourtant, Jonathan Dee avait commencé son livre bien avant l'avènement d'un certain président milliardaire (mais après celui d'un riche maire de NY charismatique...)
Un roman que je conseille en tout cas, parce-que Jonathan Dee sait raconter des histoires, tout en nous faisant subtilement réfléchir. Et que son livre, au delà des qualités littéraires, réussit à brosser avec brio une image de la middle-class américaine confrontée à ses espoirs et désillusions, sans en faire trop. Un très bon livre pour tous ceux qui s'intéressent à l'Amérique contemporaine et aux jeux de pouvoirs.
Je remercie les éditions Plon et NetGalley pour la lecture de ce roman.
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Très bel ouvrage sur la différence de classes aux Etats Unis... le choc de style et de niveau de vie entre d'un côté les citadins aux situations établies et reconnus ; vacanciers en quête de calme et de "retour aux choses simples" mais qui emportent dans leurs bagages leur style de vie new-yorkais... et puis les autres, les autochtones, ceux qui les accueillent et font tout pour leur plaire, qui subissent, acceptent leur dictature culturelle et qui sont prêts à toutes les concessions dans l'espoir d'un jour peut-être intégrer leur cercle fermé et accéder eux aussi au "rêve américain". Livre découvert en traînant à la Fnac, très bonne pioche !
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"Ceux d' ici" n'est pas un roman traditionnel. Il ne s'agit pas d'une histoire construite de façon classique, avec un début et une fin. Il ne s'agit pas d'un roman d'action.

Il s'agit plutôt d'un portrait de la société américaine, décryptée en suivant une galerie de personnages, leurs faits et gestes, leurs reflexions, leurs réactions.
Personnellement, je ne me suis pas du tout ennuyée, bien au contraire.
C'est très réussi et je lirai d'autres romans de cet auteur.


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Allez. C'est presque un coup de coeur ❤.C'est surtout une belle découverte, un beau détour, une parenthèse autour du 11 septembre. le recouvrement. La guérison. Les caractères. La Vie des gens. Leurs blessures. Les choses qui ne se réaliseront jamais ; les désillusions. Entre histoires familiales, politiques, roman fleuve et roman réaliste, Jonathan Dee, a, je trouve, une écriture juste et lisse, fluide et simple. Dans la première partie, le roman est bien construit. J'aime le début du roman et son récit hautement désabusé, critique et moqueur, acerbe et vif sur les dérives d'une Amérique qui a égaré son rêve américain et qui haït les étrangers. L'argent. Money money money. Et l'ambition. La cellule familiale d'abord. L'auteur réussit à dépeindre l'égocentrisme et l'égoïsme, l'hypocrisie et la froideur des familles américaines face à l'adversité. le romancier pointe du doigt les failles dans une fresque sociologique. Passionnant, même si la fin laisse sur sa faim.

▪MON AVIS pendant la lecture : Ce weekend j'ai entrepris de relire le début de "Ceux d'ici" de Jonathan Dee. Car j'avais le sentiment d'avoir loupé quelque chose du début. Et comme je voyais sur instagram que beaucoup d'entre vous ont aimé ce roman... ▪Juste à l'incipit, avant que le titre n'apparaisse en grand comme au cinéma "Ceux D'ici" je n'avais pas su comprendre l'humour noir du personnage. Après 60 pages de relecture, me voici rassurée. Ce roman est une petite perle finalement. Comme je les aime tant ces romans qui dépeignent une Amérique états-unienne qui tente de recomposer son visage, recoller les morceaux, après le terrible attentat du 11 septembre 2001. Il faut se demander : qu'y a-t-il à reconstruire ? Toute une société sûrement. Des individus cassés, perdus, Américains pure souche ou pas pure souche qui à la sueur de leur front se construisent un avenir meilleur et en oublie l'Autre, le voisin, l'étranger, le pauvre dans la rue,... Pour montrer la vie ordinaire d'un couple de la middle class et mieux briser le rêve américain, Jonathan Dee déploie toute une fresque de personnages qui évoluent comme dans un feuilleton à l'américaine. ▪La suite au prochain numéro. ▪ Il vous tente ?
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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