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3,72

sur 357 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Gaspard est un jeune breton débarquant dans la capitale en quête d'aventure et de considération, ce qu'il n'avait pas chez ses paysans de parents.
Le roman commence par une longue (trop?) description de Paris à cette époque. Ça aurait vraiment pu être intéressant mais j'ai l'impression que l'auteur a voulu trop bien faire. Oui le lecteur a compris que Paris était une ville puante à cette époque, que la sueur côtoyaient les excréments et la pourriture. Il l'avait compris au bout de trois pages alors pourquoi insister lourdement pendant 50 pages?

Ensuite, le livre m'attirait par son titre et sa quatrième de couverture qui promettaient un parcours initiatique, une ascension dans les milieux non-autorisés du XVIII° siècle et là aussi: quelle déception! Mais je sais pourquoi... Quelquechose me titillait au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture et je n'ai pu m'empêcher de penser au "Parfum" de Patrick Sünslind que j'avais adoré! Mais un sous-Sünskind. Là où l'auteur allemand avait su recréer une ambiance certes nauséabonde mais crédible et délicate, del Amo n'arrive qu'à lasser son lecteur.

Parlons maintenant du "parcours initiatique" promis : Gaspard commence par trouver un emploi des bas-fonds: plonger dans la Seine. Mais le plus invraisemblable est qu'il arrive ensuite à devenir garçon perruquier, emploi bourgeois au service de l'Aristocratie qui nécessitait des recommandations. Bon admettons...
Mais voilà que notre garçon porcher de Quimper réfléchit beaucoup et sait lire... comme par magie. Trop c'est trop!
La relation qu'il entretiendra avec son mentor n'est pas digne du titre de libertinage tant elle est traitée superficiellement.

Peut-être suis-je trop exigeante. J'en attendais beaucoup de ce jeune auteur et je suis déçue. Espérons que ses prochains romans seront plus intéressants que celui-ci...

Lien : http://lectrissima.blogspot...
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Une éducation libertine, c'est :

L'histoire du jeune Gaspard qui quitte Quimper et sa porcherie d'enfance pour Paris et ses raffinements, sa débauche.
L'histoire d'une ascension sociale, ou tout comme.
La Seine qui revient à toutes les pages. Pour un roman qui se passe à Paris, fallait trouver l'idée.
Une métaphore filée (mais assez mal, du coup ça fait des noeuds) du Sexe sous toutes ses formes. On pourra d'ailleurs savourer Paris sous les traits d'une vulve géante et nauséabonde. le pied.
Un roman initiatique qui s'embourbe.
La référence inutile à L'Éducation sentimentale. Laissons à Flaubert ce qui est à Flaubert.

Suite à cette lecture, je sais que :

Des cheminées peuvent être arthritiques et une bouche iconoclaste (entre autres). Pourquoi pas, remarque.
Paris puait, puait, puait.
La Seine était sale, sale, sale.
Les gens étaient dégoûtants, dégoûtants, dégoûtants.
« le contact du pectoral sous [une] paume [peut inonder un] corps de concupiscence » (pour plus de détails sur cette magnifique scène de sexe, allez tout de suite à la page 213, sans passer par la case Départ).
Parler d'homosexualité, c'est bien. D'ailleurs, on n'est pas homophobes. Mais faudrait quand même pas oublier que la sodomie, c'est l'humiliation, l'asservissement, la soumission. le Mâââââl.

Suite à cette lecture, je pense que :

Quand on compare de la fumée à une haleine, qui serait aussi blanche qu'une semence (que mille semences même ! plus y en a, plus c'est blanc ?) qui serait éjaculée dans un ciel stérile, et bien ça revient à confondre la bouche et le sexe. Dans ce cas précis, je conseille : des cours d'écriture, une révision de l'anatomie, un abonnement chez le psy (c'est monsieur Freud qui s'en donnerait à coeur joie !)
Certains auteurs imaginent qu'ils sont encore payés à la ligne.
Certains auteurs imaginent que s'ils adjoignent n'importe quel adjectif à n'importe quel nom, ça aura bien du sens pour quelqu'un et puis que, finalement, même si ça n'en a pas, c'est poétique.
Certains auteurs imaginent que la finesse, c'est superflu.

Et sinon :

Jean-Baptiste del Amo est vachement en avance sur son temps : en 2008, écrire un roman qui tourne autour de l'homosexualité, c'était pas encore la mode.
Les comités des prix Goncourt du Premier Roman, Laurent Bonelli, Fénéon et François Mauriac de l'Académie française devaient se dire que c'était avant-gardiste et super politique comme ouvrage.

Je me souviens d'un cours de français où le sujet de dissertation était, en gros et à propos de Julien Sorel dans le Rouge et le Noir de Stendhal : Julien est-il un parvenu qui ne parvient à rien ? Ça avait donné lieu à un débat avec moult arguments et contre-arguments.

Ici, nous pouvons affirmer clairement que Gustave est un parvenu qui ne parvient à rien, et que c'est inintéressant au possible. Soyons fous et allons jusqu'à dire que Jean-Baptiste del Amo est un auteur qui ne parvient pas à grand-chose.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Manque de cohérence historique manifeste : un gars qui bosse pour 20 livres par mois loue une chambre de bonne à 600 livres par mois! Son père va chasser sous Louis XV (enfin c'est ce que j'en déduis d'après les éléments qu'il donne) alors que la chasse était réservée aux nobles! etc... Livre de jeunesse certes, mais on décroche vite si on est érudit ou normal!
Lien : https://alainlaprise.wordpre..
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Paris, 1760 : comme si vous y étiez. Il ne manque pas un remugle, une pestilence, un relent de choux ou une puanteur de fosse d'aisance. Dans la chaleur qui s'est abattue sur la capitale, le peuple suffoque, crève, et Gaspard – arrivé tout droit de Quimper – regarde le spectacle grouillant de la rue. le grand cloaque engloutit le nouveau venu, lui tourne la tête et le rejette sur les bords de Seine. le jeune homme rejoint les hommes qui débardent les convois de bois qui descendent le fleuve. Mais, le destin du Breton ne peut s'arrêter aux bas-fonds de Paris. Bientôt, il trouve une place d'apprenti chez un perruquier et croise le chemin d'Étienne de V, sulfureux comte dont la réputation de libertin n'est plus à faire. le comte fonce sur sa proie, le déniaise et l'introduit dans les salons et les bordels avant de l'abandonner à son ambition d'ascension sociale. Gaspard, devenu le giton d'un vieil aristocrate, hérite de sa fortune, épouse Adeline d'Annovres et meurt dans d'atroces souffrances des scarifications qu'il s'inflige par dégoût de lui-même.
Jean-Baptiste del Amo nous écrit une BD. Son écriture boursouflée écrase le roman. Il partage avec le Catalan Carlos Luis Zafón ou encore l'auteur de romans noirs Caryl Ferey le goût de prêter aux choses une certaine liberté de mouvement et d'intention : « les étals sont ébahis de chaleur », « l'orbite solaire s'étiole », les « robes chuintent et éventent des parfums capiteux » et « le froid plaque des caresses indiscrètes ». Il aime aussi certains mots de vocabulaire au point de les semer tout au long de son roman comme des petits cailloux qui le ramènent vers son chemin de prédilection, la préciosité. Ainsi, on ne compte plus l'emploi du terme « fressure ». Par ailleurs, del Amo semble prendre un peu de liberté avec la vraisemblance historique. le bourgeois boit son café le matin, la noblesse dort dans des draps de soie et les baignoires sont émaillées. Quant à Madame d'Annovres, elle parle du « folklore » du petit peuple et remercie Gaspard pour son envoi de fleurs. Lucas, humble travailleur du fleuve parle de la Seine comme d'un Styx (quelle culture !) et la pauvre mère de Gaspard, devant son âtre quimpérois, raconte des légendes grecques à son fils. Je me demande si Gallimard fait sérieusement son travail éditorial pour laisser son jeune auteur s'embarquer dans des remarques aussi approximatives.
La description de Paris rappelle le Parfum de Süskind, mais la recherche obsessionnelle de Jean-Baptiste Grenouille et sa personnalité criminelle justifiaient l'atmosphère lourde, saturée d'odeurs, tandis que le roman de del Amo fait de la capitale un décor de théâtre, un musée des horreurs, un Barnum de la misère humaine. L'atmosphère qui se veut oppressante, envahissante, noie les personnages à force de surenchères dans l'horrible ou le faisandé. L'ambitieux Gaspard devient un pleurnichard, le ténébreux Étienne de V un petit marquis et les autres personnages manquent tellement de profondeur qui sont réduits à l'état de pantins dans un décor surchargé.
Je suis certaine que del Amo fera mieux en se débarrassant de ses tics d'écriture et de ses facilités gore, pour servir sans épate son histoire et ses personnages.
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Le titre de ce premier livre de Jean-Baptiste del Amo est une des raisons qui m'ont poussé à le choisir, ainsi que la quatrième de couverture que Gallimard a fort judicieusement rédigé au risque de décevoir le lecteur...
Lien : http://lecturesetnotes.canal..
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Autant j'avais aimé le fils de l'homme, autant je n'ai pas été emballé par ce roman. le livre est globalement bien écrit mais je n'ai pas réussi à être convaincu par le personnage de Gaspard. Il y a trop d'incohérences. Comment un jeune homme issu d'un milieu très modeste peut-il s'avérer si cultivé et si à l'aise dans le milieu de la bourgeoisie sans être démasqué ?
Ce dernier sait lire et écrire (ce qui n'est pas très courant à l'époque notamment pour un jeune provincial qui n'a pas été à l'école).
En définitif, je n'ai pas été séduit et j'ai peiné à aller jusqu'au bout du récit.
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Je ne comprend vraiment pas pourquoi ce livre a obtenus tant de prix.
L'auteur se perd dans des détails dont on se passerait bien parfois, et l'histoire n'a pour moi pas grand intérêt.
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