Une éducation libertine, c'est :
L'histoire du jeune Gaspard qui quitte Quimper et sa porcherie d'enfance pour Paris et ses raffinements, sa débauche.
L'histoire d'une ascension sociale, ou tout comme.
La Seine qui revient à toutes les pages. Pour un roman qui se passe à Paris, fallait trouver l'idée.
Une métaphore filée (mais assez mal, du coup ça fait des noeuds) du Sexe sous toutes ses formes. On pourra d'ailleurs savourer Paris sous les traits d'une vulve géante et nauséabonde. le pied.
Un roman initiatique qui s'embourbe.
La référence inutile à L'Éducation sentimentale. Laissons à
Flaubert ce qui est à
Flaubert.
Suite à cette lecture, je sais que :
Des cheminées peuvent être arthritiques et une bouche iconoclaste (entre autres). Pourquoi pas, remarque.
Paris puait, puait, puait.
La Seine était sale, sale, sale.
Les gens étaient dégoûtants, dégoûtants, dégoûtants.
« le contact du pectoral sous [une] paume [peut inonder un] corps de concupiscence » (pour plus de détails sur cette magnifique scène de sexe, allez tout de suite à la page 213, sans passer par la case Départ).
Parler d'homosexualité, c'est bien. D'ailleurs, on n'est pas homophobes. Mais faudrait quand même pas oublier que la sodomie, c'est l'humiliation, l'asservissement, la soumission. le Mâââââl.
Suite à cette lecture, je pense que :
Quand on compare de la fumée à une haleine, qui serait aussi blanche qu'une semence (que mille semences même ! plus y en a, plus c'est blanc ?) qui serait éjaculée dans un ciel stérile, et bien ça revient à confondre la bouche et le sexe. Dans ce cas précis, je conseille : des cours d'écriture, une révision de l'anatomie, un abonnement chez le psy (c'est monsieur
Freud qui s'en donnerait à coeur joie !)
Certains auteurs imaginent qu'ils sont encore payés à la ligne.
Certains auteurs imaginent que s'ils adjoignent n'importe quel adjectif à n'importe quel nom, ça aura bien du sens pour quelqu'un et puis que, finalement, même si ça n'en a pas, c'est poétique.
Certains auteurs imaginent que la finesse, c'est superflu.
Et sinon :
Jean-Baptiste del Amo est vachement en avance sur son temps : en 2008, écrire un roman qui tourne autour de l'homosexualité, c'était pas encore la mode.
Les comités des prix Goncourt du Premier Roman,
Laurent Bonelli, Fénéon et
François Mauriac de l'Académie française devaient se dire que c'était avant-gardiste et super politique comme ouvrage.
Je me souviens d'un cours de français où le sujet de dissertation était, en gros et à propos de Julien Sorel dans
le Rouge et le Noir de
Stendhal : Julien est-il un parvenu qui ne parvient à rien ? Ça avait donné lieu à un débat avec moult arguments et contre-arguments.
Ici, nous pouvons affirmer clairement que Gustave est un parvenu qui ne parvient à rien, et que c'est inintéressant au possible. Soyons fous et allons jusqu'à dire que
Jean-Baptiste del Amo est un auteur qui ne parvient pas à grand-chose.
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