Gauguin aimait Delacroix. En lisant la lettre qu'adressait Delacroix au rédacteur en chef de la revue l'Artiste, en 1831, dans laquelle il expose son sentiment concernant les concours d'Etat , on comprend pourquoi.
Delacroix écrivait aussi grand qu'il peignait. Intelligemment, avec pertinence.
Sans concession, maniant le trait comme un fleuret.
Mettant en lumière la partialité des juges désignés par le pouvoir, l'hypocrisie de l'appareil d'Etat, le resultat catastrophique et pernicieux de ce genre d'exercice "administratif", par cette lettre c'est le statut de l'artiste que Delacroix défend. Sa liberté, son droit d'insoumission, son intégrité.
C'est beau, félin, élégant.
Un authentique Delacroix.
Astrid Shriqui Garain
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"Le peintre et le poète : Delacroix et Baudelaire", documentaire réalisé, en 1959, par Georges Régnier, avec les musiques de Chopin et de Listz, et les voix de Michel Bouquet et de Pierre Marteville. Film rare, appuyé sur les écrits de Baudelaire, étudiant le regard du poète sur l'œuvre du peintre à partir des tableaux suivants : "Virgile aux enfers", "Autoportrait", "Mort de Sardanapale", "Massacre de Chio", "Entrée des Croisés à Constantinople", "Femmes d'Alger", "Le Doge de Venise", "La Barricade", "Le Turc", "Lutte de Jacob avec l'ange".