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sur 320 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous sommes transportés dans le XVème siècle de 1468 à 1499. La France vit en paix. Dans ce contexte, la jeune Marguerite naît dans un atelier d'enlumineurs.
Sa mère lui en veut beaucoup d'être une fille.
Son garçon, jumeau de Marguerite, est atteint d'épilepsie, le mal de Saint Jean comme ils le nomment.
Sa soeur veille sans cesse sur lui.
Leur atelier d'enluminure , situé sur le pont habité appelé pont Notre-Dame, se fournit en pigments chez le parrain de la fillette avec qui elle a un excellent contact. Son apothicairerie se situe à deux pas de l'atelier.
Les pommades et remèdes qu'on y fabrique ne manquent pas d'intérêt.
L'atelier se spécialise dans les livres d'heures commandés par les riches bourgeois. Ce sont en réalité des livres de prières personnalisées en fonction de la demande des clients.
Marguerite montre vite des dispositions pour la peinture et se fabrique son propre livre d'heures en y ajoutant des réflexions personnelles et des peintures qui illustrent sa vie.
Une des scènes qui m'a le plus étonnée, c'est quand elle peint avec son père et son grand-père : elle affine la pointe de son pinceau en l'humidifiant entre ses lèvres. Ses lèvres prennent alors la couleur des peintures utilisées.
À la façon dont l'auteure écrit, quand elle fait référence au journal de la jeune fille, on croirait qu'elle a réellement existé.Elle réussit à faire prendre vie à son personnage.
Vers l'âge de 16 ans, sa mère très hostile, veut lui faire accepter le mariage. Cela donne lieu à des scènes très amusantes qui montrent le côté très affirmé de la jeune fille qui aura une vie intense de femme.
Le roman est parsemé de petites phrases en vieux français qui sont aisément compréhensibles et pas trop nombreuses.
Anna Delaflotte - Mehdevi mêle parfaitement les détails du métier d'enlumineur, de peintre avec la vie personnelle de la jeune femme. Tout ça dans une écriture tellement belle et profonde que je relisais des passages plusieurs fois.
Un grand coup de coeur.

Merci à Babelio "Masse critique" et aux éditions Buchet Chastel pour cette belle découverte.

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Librairie Caractères- Issy / Commande mi-janvier 2022- chronique le 17 février 2022

Toujours une vraie jubilation de retrouver l'univers et les mots de cette auteure, découverte avec grand enthousiasme, il y a déjà quelques années, avec deux de ses livres, s'inspirant de sa pratique de « Relieuse » [comme son grand-père ] : « La relieuse du Gué » et « le portefeuille rouge » [d'ailleurs ,offerts abondamment autour de moi …]

J'étais donc ravie de voir un nouvel écrit de cette dame, toujours très lié Au LIVRE !
Cette fois , notre auteure met en scène le parcours d'une fille et petite-fille d'enlumineurs, au XVe, peu de temps avant la naissance de l'Imprimerie.

Marguerite , très petite, est fascinée par l'atelier fondé par son grand-père, où son père travaille également…Elle se sauve de la maison et se réfugie dès qu'elle peut à l'Atelier,observant retenant tout ce qu'elle peut de l'exercice de l'enluminure, du broyage et de la fabrication des couleurs…

Hormis son jumeau adoré, Jacquot, auquel elle est très attachée, [celui-ci est malade et fragile], elle fuit sa mère, qui lui mène la vie dure, voulant que Marguerite se cantonne aux occupations traditionnelles des filles… : la maison, les corvées domestiques, la messe, et idée fixe maternelle : le Mariage….mais Marguerite n'en a que faire ; tout ce qui l'absorbe et la captive, c'est l'atelier d'enluminure, et ses passages quotidiens chez son parrain, apothicaire, où elle va quérir des produits nécessaires à son grand-père et son père, avec lequel elle entretient une belle complicité !

Nous sommes à Paris , à la fin du XVe siècle, sur le pont de Notre-Dame, où les corporations des libraires et des enlumineurs sont des plus florissants et actifs…

Pour une fois, les personnages les plus attachants et tolérants sont les personnages masculins : le père, le grand-père, le parrain, qui loin de cantonner Marguerite, l'encourage dans sa passion et ses talents de peintre, de dessinatrice, et d'enlumineuse. le grand-père l'accepte comme « apprentie »… elle pourra, très exceptionnellement, réaliser ses rêves et son ambition suprême de devenir la meilleure « Enlumineuse » de la Capitale …
Il y aura bien sûr moult difficultés et épreuves, mais « notre » Marguerite a un sacré caractère et une sacrée détermination, elle persistera et réussira contre vents et marées ! !!!

Cette fiction est des plus vivantes et colorées grâce au choix de l'écrivain d'utiliser à de nombreuses reprises, un français ancien… des expressions moyenâgeuses, qui finissent de nous immerger dans cette époque…

Marguerite prendra la direction de l'atelier familial d'Enluminure à la mort du grand-père, pendant que son père voudra se lancer dans ce nouveau défi : l'Imprimerie !

« Mais ce projet du père est venu ouvrir des perspectives. L'industrie de l'imprimerie est en plein essor.De ce nouveau monde, le père veut être. (..)
Rien n'arrêtera cette nouvelle invention. le livre qui était serré avec les bijoux ou les titres de propriété hier,sera demain laissé à portée de mains,lu,relu,on le partagera comme un repas, comme on partage l'essentiel. » (p.114)

Merci à l'auteure de ce très beau moment de lecture. Lecture pleine de charme, de vie et de couleurs chatoyantes (dans tous les sens du terme),soulignant à notre plus grand bonheur, l'unicité et la singularité magique des métiers liés aux soins, à la conservation et à l'embellissement de nos amis, Les Livres !
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Un jour de froid au coeur de l'hiver 1492, celui qui a fui Grenade, alors dernier bastion musulman, après avoir perdu père et mère, vient chercher refuge chez l'ami de son père à Paris. Et c'est là, dans cette apothicaire tenue par son parrain que Marguerite va tomber sous les charmes de ce bel homme venu de loin.

Marguerite est devenue une personne étonnante, dessinatrice exceptionnelle, elle est fascinée par la lumière et en fait son langage propre. Toute jeune elle a commencé dans l'atelier d'enluminure de son aïeul.

Ces deux jeunes personnes vont se découvrir et s'aimer en silence et à l'abri des regards car leur amour est interdit. Mais combien de temps vont ils pouvoir vivre ainsi ?

Anne Delaflotte Mehdevi nous livre un roman touchant, lumineux et grave. J'ai plongé dans ce récit comme Marguerite dans ses couleurs, avec délectation et bonheur. J'ai apprécié revivre cette période entre Paris et Grenade, même si je serais bien restée plus longuement dans les jardins du sud.....Dans cette Histoire fascinante et cruelle.

Un voyage dans le passé entre ombre et lumière.

#Lelivredesheures #NetGalleyFrance
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C'est un petit bijou que m'ont offert les Edts Buchet.Chastel et Babelio et je les en remercie.
Se retrouver soudain plongée au Moyen Age, dans un livre aéré de courts chapitres a été une vraie respiration, un voyage en compagnie de Marguerite, fille d'enlumineurs reconnus sur le pont Notre Dame à Paris.
Marguerite a un frère jumeau très malingre ce qui laisse à penser à sa mère qu'elle a en partie dévorée son frère. C'est une femme apparemment assez bornée qui ne voit comme avenir pour une fille que le mariage et de savoir tenir sa maison.
Mais Marguerite est attirée par les poudres, les couleurs et se voit succéder à ses père et grand père. C'est une fille qui a du caractère et qui saura manoeuvrer pour satisfaire tout le monde.
Puis vient un amour profond pour un Maure qu'elle doit absolument cacher.
Puis un jour le Pont Notre Dame émet des craquements sinistres...
J'ai vraiment beaucoup aimé ce court roman qui dessine un beau portrait de femme, portrait intemporel d'ailleurs.
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Paris, fin du XVème siècle, Marguerite, fille et petite-fille d'enlumineurs, vit sur le pont Notre-Dame. Son frère jumeau est épileptique, sa mère aurait préféré l'inverse et Marguerite le maintient en vie. Intéressée, fascinée par la lumière et les couleurs, elle fait montre de beaucoup de talent et de ténacité ! Elle devient apprentie mais doit aussi se plier au destin des femmes de cette époque.

Ce petit bijou, qui aurait mérité des enluminures à l'image des Livres d'Heures réalisés par Marguerite, raconte une histoire de femme, d'une artiste, d'une passionnée, passion qu'elle mettra aussi dans son amour intense pour un Maure, elle la chrétienne !

Couleurs, lumières, peintures et teintures de l'atelier d'enluminure à l'échoppe d'apothicaire de l'oncle, c'est un plaisir et une douleur parfois de suivre Marguerite dans ses quêtes de savoir ! La vie sur les ponts qui relient l'Île de la Cité aux rives est très réaliste et vue de notre époque ne fait pas rêver !

L'écriture de l'auteure démontre sans conteste la passion qu'elle porte à cet art, largement oublié aujourd'hui, le plaisir qu'elle a eu à raconter Marguerite et sa vie à cette époque des grands changements de la Renaissance ! On baigne littéralement dans les odeurs, les sons et les couleurs, la froidure et j'ai souvent eu l'impression d'être dans la tête de Marguerite !

Ne passez pas à côté de cette courte lecture enchanteresse !

#Lelivredesheures #NetGalleyFrance

Challenge Plumes Féminines 2022
Challenge Riquiqui 2022
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Marguerite, fille et petite fille d'enlumineurs, vit sur le pont Notre-Dame. Construit en 1421 sous le règne de Charles VI ce pont relie l'île de la Cité à la rue St martin, une soixantaine de maisons y sont construites. Charles VII règne, la paix semble être revenue.
Marguerite habite la 2è maison au tout début du pont, A l'étoile d'or est un atelier réputé d'enluminures et Marguerite, non sans peine, essaye d'y faire sa place. La vie de Marguerite est rythmée par le travail,, les trajets entre l'atelier et l'apothicairerie de son parrain qui lui font traverser l'île de la cité pour aller chercher les pigments indispensables. ... mais Marguerite est fille et l'époque la destine au mariage et à la soumission maritale...
Une fois encore Anne Delaflotte-Medhevi m'a ravie. Fidèle à son amour du livre, de la reliure à l'enluminure, il ne semble n'y avoir qu'un pas. Faire la connaissance de Marguerite a été un véritable plaisir. Anne Delaflotte-Medhevi crée un personnage de "chair et de sang", un personnage bien vivant dans le monde qu'il l'entoure. Peu de mots mais tout est dit.
Une lecture à la fois plaisante et instructive faite grâce à la complicité des éditions Buchet Chastel via Netgalley #Lelivredesheures #NetGalleyFrance !
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Oye oye ! Jeune fille passionnée par l'art de l'enluminure.

« Monsieur, je n'ai pas de quoi philosopher, en la matière c'est vous le maître. Mais vous me faites rougir malgré moi, et je vous en veux. Ici d'ordinaire c'est moi qui commande aux couleurs ».

Hardiesse et couleurs accompagnent la jeune Marguerite, fille et petite-fille de maîtres enlumineurs prestigieux, dans le Royaume de France du XVème siècle.

Au coeur de l'atelier familial au bord du fleuve-roi, la Seine, le quotidien nous est conté depuis le Pont Notre-Dame à Paris.
Marguerite est talentueuse et ne saurait renoncer à ses rêves, même si elle a vite conscience de la cruauté du monde, elle sait y voir la beauté qu'il peut refléter grâce à l'expression de son art.

Alors la jeune fille, digne héritière d'un savoir-faire familial, peint à son lutrin, inspirée, fenêtre sur Seine en ces temps troublés sous-jacents, où le religieux, omniprésent, impose rythmes et conventions, où tout le monde veut son livre d'heures…

J'ai beaucoup aimé cette immersion chez les artistes enlumineurs du Moyen-Âge, leurs créations de toute beauté - mêlant, dosant, travaillant savamment pigments, matières et onguents, végétaux et minéraux.

Des tonalités poétiques et délicates pour une partition colorée et lumineuse.
Aplats de couleurs, ocre-violet spirituel, vert forêt vivifiant, bleu-vert aquatique, bleu-sombre mystérieux…
Et des tons chaleureux, du rouge vermillon, de la soie orangée… jusqu'au noir des plus profonds semé de points d'or…
Dessiner, tracer, aimer…

« L'enlumineur qui travaille à la lumière de l'instant sait jouer des temps longs, sait être patient. Un beau livre d'heures requiert jusqu'à huit mois de la vie d'un peintre. Un mariage susceptible de durer la vie vaut bien un peu de patience ».
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Anne Delaflotte Mehdevi est une fée ! Comme elle m'avait passionnée avec La Relieuse du gué, et sa suite, le Portefeuille rouge, elle me passionne ici pour l'enluminure, et les débuts de l'imprimerie, sujets auxquels je ne m'intéressais pas le moins du monde avant de la lire !
Le titre ne m'aurait pas attirée, mais quand j'ai vu qui en était l'auteur, je n'ai pas hésité. Et j'ai bien fait, quel bonheur !

Marguerite, née en 1468 vit à Paris sur le Pont Notre Dame, partageant son temps entre l'atelier d'enluminure de son père et son grand-père, et l'apothicairerie de son parrain.
Sa mère s'obstine à tenter d'en faire une jeune fille accomplie à la mode de l'époque, puis de la marier. Alors que Marguerite ne rêve que de liberté, et d'intégrer l'atelier familial.
Tout en s'occupant énormément de son frère, atteint du « mal de Saint-Jean » et dont elle est très proche, elle parvient peu à peu à trouver sa place à l'atelier, lieu normalement exclusivement masculin.
Elle en profite pour réaliser son propre Livre d'heures, dans lequel elle va intercaler le récit (en texte ou illustrations) de toutes les heures importantes de sa vie.

On va, par ses yeux, voir le quotidien à la fois d'une profession dont les heures sont comptées, du peuple de Paris, des femmes dont la place est bien définie. Découvrir ce monde étonnant qui vit et travaille sur le pont. Admirer avec elle le flot de la Seine et les saisons.

Dans chacun de ses romans, l'autrice, quelle que soit l'époque, sait nous rendre proche tout un petit peuple au travail, de la façon la plus vivante qui soit.

Ceux qui me suivent savent que je préfère les livres avec de l'action plutôt que de la réflexion, mais les textes d'Anne Delaflotte Mehdevi sont si beaux que je les dévore sans les lâcher. Et finalement, il s'y passe tant de choses !

En plus de cette vie quotidienne qui nous est si étrangère, nous croisons aussi quelques évènements historiques, la prise de Grenade, les voyages de Christophe Colomb, les débuts de l'imprimerie.
Mais ce qui émeut profondément, c'est la vie de Marguerite, sa famille, ce travail d'enluminure.

Difficile de faire ressentir la beauté de ce texte, lisez-le !
Lien : http://livresjeunessejangeli..
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Entre Moyen Âge et Renaissance, un très beau portrait de femme

Marguerite nait en 1468 à Paris dans une famille d'illustres enlumineurs.
Intelligente, curieuse, avide de beauté, la fillette n'a de cesse de s'échapper à l'atelier où s'activent son grand-père,  son père et plusieurs ouvriers pour observer leur travail , ou encore de courir à l'apothicairerie de son parrain pour aller chercher les produits dont les peintres et enlumineurs ont besoin.
Elle sait ce qu'elle veut et cela exaspère sa mère.
Elle, elle veut " Peindre. Pourtrayer  et figurer moultes histoyres." Mais à cette époque, les diktats de la religion et ceux de la société, il est compliqué pour une fille de sortir du chemin tracé pour elle. "Avoir chez soi une fille qui regimbe, est pire que puce dans sa chausse."
Pourtant son grand-père, son père et son parrain conscients de son talent vont l'aider à trouver sa voie dans un domaine jusqu'alors réservé aux hommes. Elle va fabriquer son propre Livre des heures et y consigner ses pensées, ses joies, ses peines, mille petits détails et ses réflexions sur le vie. Son amour aussi, un amour secret pour Daoud, un Maure de Grenade, fils d'un apothicaire ami de son parrain et réfugié chez lui( les chrétiens ont chassé les juifs d'Espagne et bientôt ce sera le tour des musulmans) ...

J'ai retrouvé la plume élégante cette autrice dont j'ai lu plusieurs romans [ La relieuse du gué, Fugue, Sanderling] avec plaisir. J'ai beaucoup aimé cette immersion dans ce monde artisanal et artistique, dans un Paris apaisé bouillonnant de couleurs, où les premiers voyages de Christophe Colomb font rêver tout autant qu'ils font peur. Quelques mots ou phrases en vieux français parachèvent l'immersion dans le temps tandis que les nombreux détails sur la peinture donnent à voir l'univers de Marguerite de façon très vivante...
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J'ai passé un excellent moment avec Marguerite, fille d'enlumineur à Notre Dame au Moyen-Âge. 
Ses sentiments sont subtilement évoqués à travers les couleurs et pigments.
C'est avant tout l'histoire d'une femme libre, passionnée, déterminée, qui va au bout de ses rêves, ce qui n'était pas légion au Moyen-Âge.

J'ai beaucoup aimé l'écriture fine, sensuelle et colorée, et la fresque historique :
" En ce temps-là, le religieux imprègne tous les domaines de la vie, commande au corps, aux pensées, dit la loi. Si l'homme l'oublie, les cloches qui ponctuent le temps terrestre au clocher des églises le lui rappellent. C'est l'heure de la prière, c'est jour chômé, ouvré, c'est dimanche, c'est Carême, c'est Noël. Posséder alors un livre d'heures n'est pas une option. le noble, le grand bourgeois, le petit bourgeois, le tout petit bourgeois, le tout petit petit, tout le monde veut le sien.
Si on en avait les moyens, le livre d'heures était «haute couture», le fait d'une commande spéciale auprès d'un atelier d'enluminure prestigieux. Sinon, il était «prêt-à-porter», acheté tout fait chez le libraire qui en vend des formules basiques, relié ou non, enluminé un peu, pas du tout. "
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