AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021469455
192 pages
Seuil (04/03/2021)
2.76/5   57 notes
Résumé :
Maurice et Gisèle Finkelstein sont très vieux, très riches et ils n’ont pas d’enfant. Toute la famille s’impatiente en attendant la grande kermesse finale chez le notaire. « Ils vont bien finir par mourir », se dit souvent Sophie Delassein, alias Sophinette, journaliste à L’Obs et nièce préférée du couple, en pôle position sur le testament des octogénaires.

Elle fait moins la maligne à l’été 2019, quand elle découvre que son oncle se meurt dans un hôp... >Voir plus
Que lire après Le dernier testament de Maurice FinkelsteinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
2,76

sur 57 notes
J'ai rarement lu un roman aussi creux que celui-là ! C'est décousu, inconsistant et l'écriture est affligeante.
L'auteure, qui n'est pourtant plus une gamine, s'emploie à nous démontrer combien elle est cool et comme "elle cause bien le djeune". Elle s'imagine sans doute qu'en se laissant aller à truffer sa prose de "merde, connasse, chier, putain..." et d'expressions cent fois rebattues, elle va gagner l'adhésion du populo.
L'ensemble est incohérent, sans teneur ; c'est un bavardage vide de sens. Son langage n'est même pas impertinent, il est vulgaire. Vulgaire dans le sens : épais, médiocre, ordinaire, quelconque.

Vous l'aurez compris : je suis quelque peu furax. Furax d'avoir claqué 17.50 € pour cette daube. Mais c'est bien fait pour moi ; si, avant mon acquisition, j'avais pris connaissance des critiques de Babeliotes avertis, j'en aurais fait l'économie.
J'ai abrégé mon supplice en lisant de nombreuses pages en diagonale. J'avais perdu assez de temps comme ça et d'autres livres m'attendaient qui ne pouvaient être aussi insipides que celui-ci.
Commenter  J’apprécie          4614
Roman que j'ai dévoré et qui m' a vraiment fait beaucoup rire.

Je n'aimais pas trop la couverture de ce roman mais dès que j'ai commencé ma lecture j'ai accroché au style de l'auteure. Impertinente, insolente, Sophie Delassein m'a baladée au début de ce roman et j'ai pensé que c'était osé et tellement bien joué. J'ai trouvé que ce roman était une réelle bouffée d'oxygène, un grand coup de pied dans la fourmilière. Sophie s'amuse, rit de tout, enfonce des portes ouvertes, met le bordel partout (pour reprendre un de ses termes). Mais qu'est ce que ça fait du bien ! Ironique, voire féroce, franchement décalé, tout le monde en prend pour son grade et même l'auteure qui se met en scène dans ce roman. Pas de langue de bois, Sophie est une vraie connasse et même si elle est la préférée de Tonton Maurice, elle rêve comme les autres de ce qu'elle ferait de cet héritage.

J'ai beaucoup apprécié la plume de Sophie Delassein qui se révèle impertinente, drôle, irrévérencieuse. Mais rire n'est ce pas encore être vivant? Rire pour ne pas pleurer. Rire pour rester debout pour ne pas s'effondrer. Et derrière le rire, la tendresse de Sophie (et la nôtre) tout de même que l'on ressent pour ce vieux monsieur.

Quand j'ai parcouru les critiques, je me suis dit mince je dois être une vraie connasse moi aussi pour avoir apprécié ma lecture et autant ri. Je l'ai pris pour du second degré et ca a très bien fonctionné pour moi.

Un grand merci à Babelio et aux éditions le Seuil pour leur confiance et l'envoi de ce livre qui m'a fait passer un très bon moment.


Commenter  J’apprécie          380
Sophie Delassein est une journaliste spécialisée dans la chanson française, une plume reconnue par ses pairs pour le tranchant de ses appréciations souvent peu tendres pour nos chers camarades de la scène française. On se souvient notamment de ses beaux livres écrits sur Maxime le Forestier ou Julien Clerc, respectueux et pertinents.

On aurait aimé pour son premier roman qu'elle se lance dans une satire au vitriol de la chanson française actuelle d'autant plus qu'elle se met en scène dans ce roman et conserve sa profession...

Si elle glisse de temps en temps quelques lames plus ou moins aiguisées sur ces dits chanteurs - Daho, Obispo par exemple- ces saillies arrivent comme un cheveu sur la soupe et s'intègre plutot mal avec le reste de l'intrigue, une sorte de chronique totalement déjantée sur un couple de petits vieux très riches ( les oncles et tantes de la narratrice) qui se laissent plus ou moins mourir dans un EHPAD...
on sent l'influence de la romancière pour l'humour juif à la Woody Allen, on pense même un peu au récent "Serge de Yasmina Reza mais malgré ces références de qualité, l'ensemble ne convainc pas du tout et ce côté fourre tout rend la lecture très indigeste...
Langage parlé qui se veut moderne mais qui fait artificiel , intrigue totalement décousue qui part dans tous les sens, personnages tous antipathiques, ce dernier testament de Maurice F... ne laissera pas un souvenir impérissable...
Indéniablement on préfère Miss Delassein quand elle nous parle ( uniquementà musique..
merci à Babelio et seuil pour cette masse critique privilégiée
Commenter  J’apprécie          290
Maurice et Gisèle Finkelstein sont vieux et riches.
Maurice n'a pas voulu d'enfants.
La question de l'héritage commence à se dévoiler dans l'esprit des éventuels héritiers.
Mais la fusion familiale n'est pas de mise dans cette famille où règne la rancoeur ; alors, la perspective de la succession ne va pas arranger les choses.

Sophinette, l'auteure, est la nièce préférée du couple Finkelstein.
Intéressée,elle aussi, elle va prendre en charge l'Alzheimer de Maurice et l'âge avancé de Gisèle en les menant vers la résidence des Oeillets-Miniatures.

Les portraits sont sans indulgence et Sophie Delassein se met en scène sans s'épargner à son tour : “je suis une Parisienne d'origine doublée d'une authentique connasse. Autrement dit je suis bien partout, j'ai tous les codes.”

Elle parle de son métier de journaliste culturelle à l'Obs, section chanson, ce qui contribue à donner une crédibilité à ce roman/récit.
Bien sûr, les références aux disques rythment son histoire.

C'est avec un style allègre, enjoué que l'auteure nous raconte ses pérégrinations familiales et le côtoiement des EHPAD : “C'EST GE-NIAL, hyper-propre, dès l'entrée t'as un comité d'accueil chaleureux, des gens gentils avec qui on se fait amis en deux secondes, il y a du gel hydroalcoolique en cascade et un dress code assez strict : du blanc, des masques, des gants.”

Un roman léger qui contraste avec l'univers reclus des EHPAD en période de COVID. Une respiration douce amère soulignée par l'humour noir.
Commenter  J’apprécie          290
Amis de la poésie, passez votre chemin ! Quoique, par moments, certains passages peuvent être « beaux » ou émouvants (le chapitre 13, par exemple, intitulé « 2 x 2 = gentille licorne » ou l'autrice dresse de courtes listes de souvenirs qu'elle pourrait perdre si elle aussi était victime d'Alzheimer). Mais définitivement, ce n'est pas le but premier de Sophie Delassein que de nous décrire les petits oiseaux qui chantent sur fond e coucher de soleil. Elle aurait plutôt tendance à foncer avec la délicatesse du bulldozer sous amphétamines. Dès les premières pages, dès les premières lignes, le ton est donné : incisif, violent parfois, mordant, voire irritant, décapant (trop ?), ironique, à fleur de peau. Attaquer pour mieux se défendre. Donner des baffes, aux autres et à soi (beaucoup), pour déstabiliser l'adversaire (c'est à dire, à peu près tout le monde), tout prendre avec un sourire grinçant, une cape de protection en dents de scie.

Sophie Delassein se raconte, raconte sa famille, raconte son métier. Raconte surtout sa relation avec son oncle et sa tante, Maurice et Gisèle Finkelstein, âgés et, atteint pour lui d'Alzheimer. Mais surtout, riches, et donc potentiels sources de revenus attendus par pas mal de monde. Dont la narratrice elle-même, qui se présente comme favorite à cette course. Qui nous raconte son amour pour eux, mais sans cacher ses moqueries, ni la méchanceté du tonton. Qui nous raconte aussi son attrait formidable pour cet héritage potentiel. À tel point qu'elle en fait des rêves tout éveillés, aussi fantasques que drôlatiques.

Le Dernier testament de Maurice Finkelstein est une lecture qui m'a un peu déstabilisé au début, tant l'autrice allait dans l'extrême : elle prend une situation gênante et, au lieu d'adoucir le trait, le renforce, en multiplie par cent le côté dérangeant et en rit encore avec un sourire carnassier. Parfois, cela m'a laissé à côté, souvent, cela m'a fait sourire à mon tour. Tout y passe, depuis l'épilation du maillot (quand l'esthéticienne entend « intégral » au lieu de « normal » et que la narratrice menace d'appeler son « avocate spécialisée en droit du poil ») jusqu'aux déchirements familiaux devant l'héritage (« Je suis passé à l'EHPAD pensant qu'ils allaient bientôt clamser. Ils pètent le feu. », s'indigne un cousin resurgi du passé.) ; depuis sa carrière de « journaliste chanson » (elle travaille à L'Obs comme critique musicale – ou à peu près, mais c'est un sujet sensible) et ses goûts très arrêtés (Étienne Daho qui chante avec « sa voix de Canard WC dans son balai à chiottes ») qui lui ont valu quelques inimitiés (Renaud, par exemple) à ses goûts vestimentaires (et les douleurs qui s'ensuivent quand on porte string XS et jean slim : « t'aurais pas un gros tube de Biafine sur toi ? J'ai le cul en feu. »).

Alors oui, Sophie Delassein envoie du lourd, voire du très lourd, mais dans l'ensemble, cela tombe juste et rend la lecture de cet ouvrage hybride indubitablement (je me devais de l'employer ici, celui-là) agréable. Mais pas que, car, comme je l'ai écrit plus haut, il évoque des situations que nous connaissons (ou connaîtrons) tous. Et ce livre est aussi une façon de les aborder. de s'interroger sur notre propre réaction face à la vieillesse et à tous ses corollaires. L'occasion, donc, de bien rire, avec profondeur : joindre l'utile à l'agréable, quoi !

Merci aux éditions du Seuil et à l'équipe de Masse critique privilégiée de Babelio de m'avoir envoyé ce récit.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          200


critiques presse (1)
Bibliobs
30 mars 2021
Votre critique musicale préférée publie son premier roman, plein de pêche et d’humanité. Un véritable feu d’artifice.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde se tourne vers nous, enfin ceux qui le peuvent encore parce que au delà de quatre-vingt-cinq ans, la tête pivote moyen. Si par hasard ou par malheur tu conduis encore et que t’ambitionnes de te garer, t’as intérêt à avoir la caméra de recul en option. L’arthrose cervicale t’impose de regarder droit devant, et droit devant tu ne vois pas grand-chose non plus à cause de l’épaisse couche de cataracte, et voilà tu confonds ton ficus et ton gendre.
Commenter  J’apprécie          221
L’humour est un déguisement sous lequel l’émotion peut affronter le monde extérieur.
Commenter  J’apprécie          190
J'imagine la bande-annonce de 2020, une superproduction de Francis Ford Coppola ou je ne sais qui, avec des images effrayantes, et la voix rauque à la fin : "vous n'avez pas aimé 2019 ? Vous allez détester 2020!" sur l'affiche, l'année est inscrite en lettres rouges dégoulinantes, comme du sang, et on voit en arrière-plan des figurants en blanc, les visages barrés de masques chirurgicaux, tenter d'assassiner le professeur Raoult.
Commenter  J’apprécie          20
Alzheimer a le pouvoir de la touche Erase sur le clavier de mon Mac, de l'encre sympathique, de la marée haute sur les châteaux de sable, de l'averse sur la marelle, de la gomme sur le crayon HB, de l'éponge humide sur le tableau noir de l'enfance.
Commenter  J’apprécie          40
Dans la rue, hommes/femmes/enfants se retournaient sur mon passage, quel désagrément, parfois, d’être très belle. Arrivée à Saint-Lazare, j’ai réalisé que j’avais quitté l’EHPAD sans enlever les chaussons bleus, la charlotte et tout le reste ça fait comme l’évadé des urgences de Bichat.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Sophie Delassein (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Delassein
En hommage à Jean-Paul Belmondo décédé le 6 septembre, une Grande table consacrée à ce grand comédien. Avec la journaliste Sophie Delassein, auteure de la biographie "Belmondo" (Gründ, 2019), le metteur en scène et réalisateur Bernard Murat et le cinéaste Michel Hazanavicius.
autres livres classés : ehpadVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20218 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}