"Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés", peut-on lire dans l'évangile des béatitudes de
Saint-Matthieu (chapitre 5 ; verset 4).
A vue humaine, cette promesse peut sembler inconcevable, voire être perçue comme une provocation. Et pourtant, à travers les témoignages de personnes qui ont beaucoup souffert (notamment Louis et
Zélie Martin, Mgr van Thuân, ancien évêque de Saïgon) et qui, à ce titre, ont eu besoin de consolation, l'auteur nous montre que leur souffrance a été féconde. Car il n'est pas de mal dont Dieu ne puisse tirer un plus grand bien. Bénédicte Delelis illustre ainsi son analyse par l'épisode de Joseph, dans le livre de la Genèse (chapitre 39). Vendu par ses frères qui sont jaloux de lui, il deviendra conseiller du pharaon et prendra les mesures permettant de parer à la famine, sauvant le peuple du malheur. le coeur de son analyse, c'est que si Dieu se tait tout au long du récit, un verset revient néanmoins à quatre reprises (versets 2, 3, 21, 23) : "Le Seigneur était avec Joseph", alors que Joseph n'en avait pas de signe visible dans l'immédiat.
L'ouvrage est rédigé dans un style accessible à tous. En trois parties (1. Où est Dieu ; 2. Souffrir avec Jésus ; 3. La caresse de la consolation), Bénédicte Delelis nous offre un beau message de consolation : "Il est des visages de Dieu que l'on n'aperçoit que dans la nuit" (page 50).