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sur 86 notes
d'origine Russe. Habitué des scènes de guerre, car grand reporter, il s'est aussi rendu plusieurs fois en Ukraine pour couvrir le conflit. J'en conclus qu'il sait de quoi il parle et je suis intéressée par son approche.
Nicolas Delesalle s'attache à deux anti-héros : le vieil Ukrainien, Sacha, qui a combattu puis est devenu le geôlier d'un jeune Russe, Vania, engagé dans les troupes Wagner par hasard, pour sortir de la misère. Les deux hommes ont beaucoup plus de points communs que de désaccords. C'est ainsi que l'auteur veut nous démontrer l'absurdité et la complexité de ce conflit entre pays frères. La partie romanesque, reflet de ses échanges avec des Ukrainiens depuis le début du conflit, se mêle à ses réflexions sur sa "russitude" (je ne sais pas si le terme existe).
La fierté de Nicolas Delesalle pour ses origines et son physique russe est mise à mal par ce conflit. Il réalise qu'un Russe de Russie ne raisonne pas comme lui qui se considérait Russe en France. Ses rencontres avec de nombreux Ukrainiens le perturbent. S'il a dédié ce roman à sa mère, c'est sans doute en raison de l'amour enthousiaste et inconditionnel que celle-ci porte à son pays d'origine, pays certainement fantasmé. le conflit ukrainien lui fait prendre conscience qu'il ne peut plus cautionner cet attachement idéalisé à la Russie.
J'ai aimé ce regard original et sincère sur une guerre qui ne semble pas prête à s'arrêter.
#Valserusse #NetGalleyFrance
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Correspondant de guerre, Nicolas Delesalle accompagné d'un photographe expérimenté (qui a fait le Vietnam) rejoint le Donbass par le train avant de se diriger vers Kiev. Nous suivons sa traversée de l'Ukraine en guerre.
En parallèle, nous suivons la vie de Sacha, vieil ukrainien, témoin de la première seconde de l'invasion russe. A plus de 70 ans, il s'engage pour sa patrie puis démobilisé en raison de son âge, dans sa cabane isolée, il est chargé de surveiller Vania, un jeune russe « Wagner » capturé par un bataillon ukrainien. Comment un jeune homme de 23 ans a-t-il pu dire oui à « Wagner » ? L'histoire de deux hommes que tout oppose.
Et autre parallèle, nous suivons les souvenirs du reporter, ses premiers émois en Russie lors de ses voyages scolaires organisés par sa mère, professeur de russe excentrique, lorsqu'il avait quatorze ans en pleine guerre froide. Il se raconte adolescent : c'est la première fois qu'il se sent chez lui à l'Est, il se sent ukrainien ou russe, peu importe, c'est la même chose à l'époque. L'héritage russe prend le dessus sur toutes ses origines. Mais avec cette guerre, pour la première fois il a honte.
Ces trois histoires et tous ces êtres humains vont se croiser au fil des chapitres.
Le journaliste côtoient des militaires hier boulangers, des civils effrayés, des femmes qui rejoignent leurs frères ou leurs maris en Pologne, en Slovaquie, des enfants qui se demandent quand ils pourront recommencer à faire leurs devoirs. Il rencontre Maksim, photojournaliste ukrainien, qui les emmène sur le front au Donbass, une rencontre forte.
« Et alors il attend quelques secondes, il gagne un peu de temps, il fige le montre, il vole à la mort un peu d'avant, un peu de vie tout court ».
« Dans ses yeux danse une lueur étrange, quelque chose d'irréparable, propre à ceux qui ont vu la guerre de trop près – c'est un peu terrifiant, on ne voudrait pas attraper cette douleur-là ».
Le journaliste raconte ces hommes et ces femmes rencontrés sur le front et leurs dépouilles aussi. Il raconte les tirs de roquette évités de justesse.
Il raconte aussi sa mère avec humour et tendresse. Il cherche à comprendre l'âme russe. Il raconte des histoires humaines, malgré la guerre, la misère, le KGB et Poutine, il raconte l'humain et tout cela sans pathos, avec les mots justes. Ce n'est pas un documentaire, c'est un roman coup de coeur.
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Derrière la fenêtre d'un train qui l'emmène vers Kiev, un reporter français d'origine russe regarde les forêts d'Ukraine défiler. Autour de son cou, une croix orthodoxe que lui a offerte sa mère. Dans un pays mis à feu et à sang par ses ancêtres, c'est sa mère russe qu'il porte contre sa poitrine "c'est un talisman, mes racines, mon histoire". C'était déjà sa mère, professeure de russe, qui l'accompagnait lors de son premier voyage scolaire à Kiev en pleine guerre froide, ou, en tant qu'interprète, pour son premier reportage dans la Russie des années 2000.

A quelques centaines de kilomètres de là, un vieil ukrainien marche sur un lac gelé. Il vit une relation complexe avec Vania, un prisonnier russe.

Le narrateur derrière lequel se cache l'auteur éprouve de la honte à être d'origine russe au moment de l'invasion de l'Ukraine, la guerre résonne en lui de façon si particulière qu'il se doit de se rendre sur place en tant que journaliste pour couvrir les combats en Ukraine.
J'ai eu du mal à trouver de l'intérêt à ce roman. Roman sur la question des origines, sujet bien peu original, roman sur la guerre en Ukraine qui ne nous apprend rien de plus que ce qu'on connait déjà par l'actualité, roman qui part un peu dans tous les sens donnant un ensemble confus. Personnages peu marquants à l'exception de Sacha et de son prisonnier Vania.

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Avec Valse russe, Nicolas Delesalle nous entraine en Ukraine et en Russie à différentes périodes. Il raconte les voyages de sa mère d'origine russe, combien elle était heureuse de retourner en URSS et combien elle était à chaque fois soulagée de revenir en France après s'être confrontée au système soviétique. Lui même est allé plusieurs fois en Russie et en Ukraine dans sa jeunesse, et y retourne en tant que journaliste en 2022 pour couvrir la guerre en Ukraine.

Les voyages se mélangent, les périodes aussi, il ne faut pas chercher la logique chronologique mais simplement se laisser guider par le talent de conteur de Nicolas Delesalle. Il nous décrit aussi bien son émerveillement à la découverte de l'URSS que les mésaventures de sa mère surveillée de près par le KGB, que l'incrédulité des Ukrainiens lors de l'invasion russe et tous les drames qui se jouent lorsque la population essaie de fuir l'arrivée des "Orques".

L'auteur nous raconte l'histoire de Sacha et de Vania, l'un est vieux et ukrainien, l'autre jeune et russe. Vania était en prison suite à une soirée trop arrosée, et a reçu la visite des recruteurs de Wagner ; il s'est engagé, a compris dès le premier jour qu'on l'envoyait à l'abattoir et s'est retrouvé prisonnier des Ukrainiens. Son drame est qu'il ne veut surtout pas être libéré, car il risque sa vie au retour. Vania joue l'imbécile et se retrouve sous la garde du vieux Sacha qui se lie d'amitié pour lui. Une belle histoire qui donne un peu d'espoir dans une Ukraine qui en a tant besoin.

Nicolas Delesalle nous raconte qu'il a grandi dans un quartier cosmopolite de la banlieue parisienne, où il était "le russe" à côté d'amis algériens, sénégalais ou français ou autre. Il était fier de cette origine qui le singularisait, mais depuis la guerre en Ukraine il a honte d'être russe.
Et on le comprend.
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Voici ce qu'écrit du livre son auteur sur sa page X: "Celui-ci, il me tient à coeur. Il parle de la guerre en Ukraine, de ma mère russe, de la force des origines, de ce qu'on échoue à en faire, des rencontres qui font de nous ce qu'on n'était pas. Une valse qui, je l'espère, vous filera le tournis."

Au hasard de mes lectures, je découvre ce tres beau livre de l'écrivain-reporter Nicolas Delesalle apres avoir lu avec un certain ennui le dernier roman d'un écrivain-star qui a récemment failli devenir "immortel". Comme quoi, il ne suffit pas d'avoir du bagout et de l'imagination pour écrire, il y faut aussi du coeur et du vécu et Nicolas Delesalle en a assurément. Les pages notamment sur Sacha le retraité ex-pilote militaire ukrainien et son "prisonnier" le gamin Vania devenu malgré lui mercenaire Wagner ou les aventures a travers la France des musiciens russes Piotr et Vadim accompagnés de la maman de l'auteur - "la troika infernale" - amenent le lecteur au bord des larmes ou au contraire a sourire béatement ou meme a rire de bon coeur.

Il est dommage que les éditions Lattes publient ce livre en tant que roman car on se rend compte en lisant que tout y est vrai, y compris l'histoire extraordinaire de Sacha et de Vania. Ce n'est pas un roman, mais un récit autobiographique, un carnet de route (l'auteur est grand-reporter) et aussi un livre de réflexion, non d'un intellectuel habitué a se triturer les méninges pour en sortir des choses "intelligentes" mais d'un homme sensible et intelligent qui nourrit ses réflexions d'un riche vécu personnel. Si vous vous fiez a l'étiquette "roman" sur la couverture et que vous vous attendez a lire une intrigue haletante bien linéaire avec un début et une fin ainsi que des personnages qu'on peut "adorer" (un verbe a la mode completement vidé de son sens) ou détester, alors vous risquez d'etre décu(e). Or donc, oyez oyez braves gens: ceci n'est pas un roman de guerre, pas un roman d'amour, pas un roman d'aventure, pas un roman psychologique, non ce n'est pas un roman du tout.

Souvenirs d'enfance savoureux imprégnés de la nostalgie d'une Russie idéalisée dans laquelle plongent les racines familiales de l'auteur, images bouleversantes de la guerre en Ukraine, personnages russes et ukrainiens immergés dans cette guerre qui sont autant de rencontres réelles dans une Ukraine qu'une guerre absurde rend par moment presque irréelle, c'est une lecture non-seulement passionnante et émouvante mais surtout enrichissante, de celles dont on sort avec l'impression d'etre devenu un peu meilleur. Meilleur car Nicolas Delesalle nous fait comprendre que les hommes ne sont ni bons ni mauvais mais tout cela a la fois selon les vents qui font tourbillonner leurs "petites" destinées dans la "grande" Histoire.

Ce livre se lit en gourmet des sentiments et émotions authentiques, de ceux qu'on ne peut imaginer mais seulement reconnaitre. C'est le livre d'un homme qui a vécu ce a propos de quoi il écrit et qui a passé du temps dans sa vie a essayer d'y reconnaitre les pépites de ce qui est essentiel. C'est probablement pour ca que l'auteur trouve a chaque fois les mots justes sans meme essayer de "faire du style". Pour savourer un tel livre, le lecteur doit donc aussi avoir vécu et passé du temps a tamiser les pépites...
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J'ai aimé la tentative de l'auteur de définir l'Homme Russe, et son constat d'échec.
J'ai aimé la relation Sacha - Vania, même si elle m'a paru un peu trop belle.
J'ai aimé les voyages de la mère du narrateur en Russie, comme si elle rentrait chez elle, mais bien contente d'en repartir également.
Les souvenirs de reporter de guerre de l'auteur ne m'ont pas passionné.
Une lecture sans plus.
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Trois récits se mêlent dans ce texte: celui de l'auteur sous forme de flash-back dans son enfance, celui de l'auteur faisant son travail de journaliste aujourd'hui, en Ukraine, et un troisième récit qui évoque l'histoire de Sacha et Vania. Les trois histoires finiront par se rejoindre de manière assez étonnante et positive, en contraste avec le récit très sombre du conflit en Ukraine.
Le récit autobiographique, dans lequel l'auteur évoque sa quête de l'âme russe mais aussi sa famille haute en couleur et surtout sa mère est particulièrement savoureux. Cela donne un roman humain qui résonne avec l'actualité. J'ai particulièrement aimé les observations très fines sur la nature humaine et la guerre...
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L'auteur est français, journaliste et reporter, il a une mère russe, un père chilien. Il ne parle pas russe. Adolescent il a accompagné sa mère lors de voyages en Russie. Il était fier de ses origines russes. Mais depuis le 22 février 2022 il a honte.
Comme reporter de guerre il est parti sur le terrain, dans plusieurs villes ukrainiennes, prenant contact avec les habitants, les interrogeant.
Sacha, un vieil ukrainien, a pris sous son aile Vania, un prisonnier russe du groupe Wagner. Qui s'attachent l'un à l'autre.
L'humain face à l'humain. Pas l'ennemi face à l'ennemi. Oui c'est possible au milieu de cette guerre tueuse qui fait des milliers de victimes hommes, femmes, enfants. Tous ces morts à cause de l'orgueil immodéré d'un Poutine qui s'imagine qu'il va pouvoir recréer la Grande Russie des tsars.
L'auteur est un grand admirateur de sa mère fantasque, imprévisible, que rien n'arrête.
Un récit qui est prenant car plein de sincérité, de vérité. Qui ouvre les yeux, les oreilles sur la réalité, la monstruosité de la guerre. Qui ouvre aussi une fenêtre vers un certain espoir.
Une lecture qui malgré le sujet laisse aussi place à l'humour. J'ai apprécié le livre. A lire.
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Ce livre est pour moi un peu une énigme...
Bien écrit par un journaliste, sur un sujet d'actualité : l'Ukraine
Lors de la lecture on n'apprend rien de plus que ce que malheureusement on sait déjà, on se rend compte que le journaliste a des rapports familiaux avec le pays.. sur la couverture l'éditeur a marqué "roman", alors ma question est ce un roman , un documentaire ou une autobiographie?
Je préfère nettement quand les choses sont clairement définies
D'autre part les allées retours de période font un peu brouillon.
Avis pas très positif je le crains mais sincère.

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il reprend tout le narratif de la propagande occidentale et reprend tous les mensonges de nos médias français totalement russophobe, de la désinformation totale comme l'histoire de la soit-disant menace nucléaire de Poutine alors qu'on sait aujourd'hui que poutine n'a fait que répondre aux propos de l"administration anglaise et allemande qui ont été les premiers à parler de menaces nucléaire ainsi que Joe Biden, on retrouve dans se livre toute la désinformation de nos journalistes gauchistes français vendus à la trilatérale ! Mes cousins vivent autour de Kiev et les ukronazie ne sont pas une fiction, ces fachos pullulent autour de Kiev et de sa marionette Zelinski. Aujourd'hui 80 % des pays étrangers se tournent vers les BRIKS et fuient la propagande occidentale, colonisatrice et menteuse. Avec ce genre d'écrivain menteur l'Europe est condamnée....
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