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sur 234 notes
Hector vient d'être nommé professeur dans une université de Caroline du Nord. Il s'y installe avec sa femme Sylvie et leur fils Lester. Une nouvelle vie qui commence. Sylvie a suivi son mari, elle est femme au foyer, et ne déteste pas dire d'elle, lors de dîners organisés avec les collègues d'Hector, qu'elle n'est rien. Elle se met à la poterie tout de même, tâchant d'oublier le fait que son mari se soit découvert une vocation de séducteur : de grisonnant et vieillissant en France, il a acquis auprès de ses collègues féminines à l'université une aura dont il profite. Pendant ce temps, Lester, qui a pris le nom d'Absalom Ansalom – en double - rassemble autour de lui des adolescents un peu perdus auxquels il tâche de transmettre sa ferveur religieuse.

La famille passe une année ou presque dans une maison où règne le crème, moquette crème, murs crème, rideaux de même couleur, objets de décoration savamment distillés, du crème jusqu'à la nausée comme on pourrait l'avoir à manger un cheese-cake à la vanille trop sucré ; Hector est charmant mais d'un égoïsme confondant, Sylvie d'une passivité qui confinerait à la bêtise si elle n'avait lu, un par un et dans l'ordre du classement, tous les livres de la bibliothèque de son mari ; quant à Lester-Absalom, il prie pour ses parents tout en les plaignant secrètement. Trois êtres qui donnent l'impression de vivre en passant à côté les uns des autres, dans une comédie qui griffe le milieu universitaire américain, et nous donne à voir les ambitions déçues.

Lien : http://www.usine-a-paroles.f..
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Une famille française part s'installer aux Etats-Unis, dans le cadre d'un échange universitaire.
Évidemment tout ne va pas se passer comme prévu mais peut être que si finalement.

La magie d'Agnes Desarthe joue à nouveau à plein dans ce récit où l'héroïne n'élève pas la voix, n'est pas jalouse, ne fait rien ou presque.

L'auteur rend romanesque une panne de machine à laver, une réunion de professeurs, une minute de silence.

Et progressivement la cohérence de l'histoire, des histoires, s'impose au lecteur, charmé de s'être laissé conduire au bout d'une aventure de vie dont tout le monde, en définitive, sortira indemne.
Peut être.
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Sylvie est mariée à Hector depuis vingt cinq ans. il vient d'obtenir un poste dans une université en caroline du nord, où il devient aussitôt la coqueluche des enseignantes femmes... une histoire d'un couple
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Sylvie suit Hector, professeur de littérature, avec leur fils adolescent, pour une année aux Etats-Unis. Hector est enthousiaste, les femmes de la faculté gravitent autour du charme so frenchy du jeune sexagénaire sexy, Sylvie essaye de s'intéresser à la poterie et à la métamorphose de leur fils, contemple la lente glissade de son mari vers de douces adultères.
#agnesdesarthe décrit comme personne la petite musique de l'ennui et de l'amour longue durée, les sensations de l'adolescence et de la ménopause, le choc des civilisations.
Sous le charme !
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Un triangle familial en recherche d'équilibre, l'exil pour trouver sa place dans ce monde, mais la solution est ailleurs, se trouver vraiment, individuellement, par rapport à l'autre.
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Une famille française expatriée aux USA : femme au foyer oisive, fils unique à la sensibilité mystique prononcée, et mari prof de philo volage... les traits des personnages sont peints sans aucune complaisance, en dépit d'un petit côté surfait par moments.
Un roman riche et bien écrit, qui soulève des questions intéressantes.
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Puissant, électrique, tragique ce huis-clos est une plongée dans une famille décalée, étrange et ne repose pas un seul instant le lecteur. Ce champ de vision est voulu par l'auteure Agnès Desarthe .Sans être un thriller qui colle aux doigts et attise le feu des angoisses, il laisse tout au long de la lecture cette impression de sueur froide. Cette ambiance rétrécie est la teneur de ce récit. On est à l'étroit et on ne peut s'échapper des entrailles de cette famille. Une seule solution, glisser comme l'auteure d'un protagoniste à un autre. Et là, le rythme monte crescendo, l'intérêt aussi. Cette famille et le kaléidoscope de non-dits, de faux-semblants, d'un conformisme qui voudrait que tout soit d'équerre. L'enfant Lester va être la balle dans un jeu de quilles et bousculer cette apparence lourde et fausse. Etrange, surdoué, ésotérique tout en étant un peu malsain Lester va renverser la table d'une quiétude bancale. Sylvie, la mère est effacée, soumise, mélancolique, une madame Bovary dans toute sa splendeur qui se meurt à petits feux. Dans ce départ forcé pour l'Amérique où Hector seul volontaire vient d'être nommé professeur dans une université de renom ; elle en paie le prix fort. Hector est le premier à changer de comportement. Il trompe sa femme à outrance, devient futile, méprisant, pervers narcissique. L'étau se referme. La proie accélère son action dévorante. Ce récit est bien mené. Pragmatique, constant, on respire le même air d'un bout à l'autre de la lecture. L'espace manque, c'est voulu et réussi. le lecteur néanmoins étouffe. Que va-t-il se passer ? Cette famille, Radeau de la Méduse va-t-elle échouer ? le roman poursuit ses dires et creuse les sillons d'une gloire perdue. le lecteur assiste sans voyeurisme aucun aux séquences de ce dérapage sur le verglas des envergures abolies. Ce roman est une analyse psychologique d'une cellule familiale où chacun joue un rôle surfait et cache ses propres blessures. A lire quand tout va bien. Publié par Les Editions de l'Olivier « La chance de leur vie » est en lice pour le Prix France Télévision le Livre 2019 catégorie roman.
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A l'heure des romans « d'après une histoire vraie », Agnès Desarthe nous livre ici une fiction qu'elle a imaginé aux Etats Unis. le père de famille, Hector Vickery, se voit offrir l'opportunité d'enseigner dans une université de Caroline du Nord. Avec son épouse Sylvie et leur fils Lester, adolescent eu sur le tard, les voilà donc partis pour cette nouvelle aventure qui est « la chance de leur vie ».

Avec la douce ironie dont l'auteure est coutumière, elle brosse des personnages un peu décalés et analyse avec finesse la vie des conjoints expatriés et désoeuvrés, la vie de famille … et la vie de couple. Nous sommes juste après les attentats de 2015 et avant l'élection de Donald Trump et au travers du regard de Sylvie, cette femme qui a une posture souvent distante, Agnès Desarthe analyse avec justesse et lucidité le monde en perpétuelle évolution, hyperconnecté, violent et souvent bien trop agité qui est le nôtre.

J'ai pu rencontrer Agnès Desarthe, l'écouter lire un extrait de son roman, et expliquer la genèse de ces personnages. L'entendre raconter Sylvie qui prend des cours de poterie était un régal et j'ai lu ce livre avec un infini plaisir. L'histoire reste étrange, à la fois simple et complexe (oui, allez comprendre …), provoquant chez le lecteur toute une palette de réactions et je n'ai eu de cesse de tourner les pages pour connaître la fin de cette histoire.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Nous suivons Hector, un professeur de philosophie nommé dans une université de Caroline du nord, son épouse, Sylvie, et leur fils Lester dans leur expatriation aux Etats-Unis en 2015 au moment des attentats survenus à Paris. Chacun va vivre cette installation différemment mais même si l'on suit l'histoire principalement à travers les yeux de Sylvie, il faut reconnaître que son mari et son fils parviennent à s'intégrer rapidement, ce qui n'est pas son cas.
Sylvie est traversée d'une certaine mélancolie, d'un spleen. Elle est un peu perdue là-bas, isolée. Elle ne travaille pas et a du mal à occuper ses journées. Elle se lance alors dans un cours de poterie pour se donner un sens. Difficile de dire si ce mal-être est lié à la perte d'un enfant il y a des années de cela.
De son côté Hector fait des ravages chez les jeunes universitaires et expérimente l'infidélité. Lester devient quant à lui une sorte de gourou pour une secte composée de jeunes lycéens.
Je m'étais intéressée à ce livre car il promettait de s'attarder sur les différences de culture entre la France et les Etats-Unis. le roman traite un peu de ce sujet au début, au fil des rencontres de Sylvie et puis lors de la soirée de Halloween. Mais finalement on passe rapidement sur ce sujet. On s'attarde surtout sur le ressenti de Sylvie, sur son mal-être et on s'ennuie un peu. Quelque part au milieu du livre, je me suis demandée où nous allions. le livre désormais refermé, je ne suis pas sûre d'avoir trouvé la réponse.
Il faut tout de même relever quelques situations cocasses qui font sourire (la panne de la machine à laver notamment ou la découverte de l'Alliance française). A cela il faut rajouter une qualité d'écriture indéniable, ce qui fait qu'au final on sort un peu mitigé de cette lecture.
Lien : https://riennesopposealalect..
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Sylvie paradoxalement émancipée, qui prétend n'être rien mais est en fait le pilier de la famille,
Lester, jeune gourou d'adolescents apparemment abandonnés par leurs parents en revanche très concernés par la destruction des téléphones !
Le nouveau départ n'est il pas celui de Sylvie ?
Le retour ? Rien d'autre qu'une fuite.
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