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3,11

sur 232 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hector, professeur de philosophie et poète est nommé pour un an aux Etats-Unis.
Il part donc s'y installer avec Sylvie, sa femme, et Lester, leur fils.
Le roman raconte les liens entre ces trois êtres et l'adaptation à leur nouvelle vie.
C'est très fouillé au niveau de chaque personnage
Chacun très attachant à sa manière.
Leurs relations sont belles.
J'ai beaucoup aimé cette famille, avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses.
Il en résulte un sentiment de positivisme, et ça fait du bien.
Le titre en revanche ne me semble pas tellement approprié.
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C'était " La chance de leur vie "... Ce dernier roman d'Agnès Desarthe est le reflet d'une France vue d'outre-Atlantique, dans l'ironie et la dérision. Publié aux éditions de l'Olivier en cette rentrée littéraire 2018,  c'est à travers un couple affecté par les mensonges et  les infidélités que l'on retrouve le goût de l'auteure pour les personnages franchement décalés.

Hector, Sylvie et leur fils Lester sont à bord de l'avion qui doit les emmener aux Etats-Unis. Une nouvelle vie s'offre à eux. En effet, Hector - poète et philosophe sexagénaire - a été nommé professeur à l'université de Caroline du Nord.
p. 8 : " Leurs vies à tous les trois allaient être si radicalement bouleversées qu'il convenait d'appliquer la devise d'Edwina, sa belle-mère : "S'étonner toujours, se démonter jamais. "
Sylvie va devenir le centre de ce roman, devenant les yeux du lecteur. Femme au foyer, elle revendique - silencieusement toujours - son statut, n'éprouvant ni fierté ni gêne. " être rien est un idéal qu'elle poursuit, son parcours s'inspire du non-agir, cela n'est pas le signe d'une défaillance, d'une situation humiliante, mais d'une éthique, un choix de vie".
Un drame vécu plusieurs années auparavant plane secrètement au-dessus du couple, comme une ombre innommable au tableau.
p. 126 : " Je sais, maman. Je sais que, papa et toi, vous avez perdu un bébé. Une fille. Longtemps avant ma naissance. "
Alors parfois, la mélancolie reprend ses droits et Sylvie dont la tension quotidienne est proche du zéro, laisse cours à ses pensées.
p. 63 : " Certains matins, Sylvie se demande si elle existe encore et, juste après, ce que cela signifie d'exister. Elle sent alors, sous ses pas, le rebord d'une spirale d'anxiété. Si elle avance sur cette voie, elle sera fichue. Elle glissera, perdra ses moyens, ne saura plus remonter. Cela lui est arrivé autrefois. Elle se rappelle la sensation. Un anéantissement auquel on assiste en spectateur, jusqu'au moment où l'on se rend compte que l'on est soi-même démoli. On est alors saisi par l'effroi et l'envie de fuir, sauf que l'on n'a plus l'énergie nécessaire pour s'échapper, faire marche arrière. L'énergie elle aussi a été détruite, absorbée. Mais c'est différent à présent. Elle est simplement dépaysée. "
Pendant que son mari affine ses liens avec ses collègues, notamment Farah Asmananton, Sylvie décide de s'inscrire à des cours de poterie, sur les conseils de l'Alliance française. Elle y fait la rencontre de Lauren, professeure, qui se prend à voir dans l'état de léthargie de Sylvie une artiste en devenir...
p. 120 : " Pas d'impatience chez toi, pas de volonté de prouver quoi que ce soit. C'est l'humilité première, primaire, le douloureux et nécessaire constat de l'incapacité. Commencer par penser que l'on n'est pas capable, c'est le préalable à tout ce qui suit. "
Lester, quant à lui, comme tout adolescent qui se respecte, vit dans une sorte de bulle. Sa propre bulle surtout... il se rebaptise par la même occasion "Absalom Absalom". Il attire ses amis dans des regroupements dignes d'une réunion de secte. Il n'existe pas de réelle cohésion dans cette famille, et pourtant Lester formule inlassablement des prières.
p. 113 : " Protégez mes parents. Protégez-les de la violence du monde, de la tristesse."
La famille Vickery vivra de loin les événements des attentats de Paris. Mais l'émotion qui reliera les compatriotes français sur le sol américain a presque un aspect touchant. Mais les américains sont obnubilés par les élections à venir, dans une Amérique pré-Trump.
Les doutes de Sylvie quant aux infidélités de son mari se confirment lors de l'intervention du dépanneur de machines à laver. Ce dernier fait la découverte de préservatifs coincés dans le tambour.
p. 162 : " Ils s'embrassent lentement, avec délice, et c'est à ce moment qu'a lieu la révélation : Voilà comment mon mari embrasse quand il ne m'embrasse pas moi. "
Dans un état d'apathie désarmante, Sylvie n'en éprouve ni jalousie ni colère.

Si l'incipit de ce roman me semblait particulièrement prometteur, je ne cache pas l'effort qu'il m'a fallu pour atteindre le point final ! Je suis certainement passée à côté de la subtilité de cette histoire.... totalement insipide à mon goût. L'auteure se moque et stigmatise la place des femmes dans la société américaine. On y dénote les différences de culture entre les deux pays. Mais le personnage de Sylvie me semblait  très prometteur de prime abord par l'introspection qu'elle fait de sa vie et de son couple. Déception...
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Je me suis ennuyée. Je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire. Les personnages me semblent esquisses, l'auteure a trop de recul par rapport à eux et leur histoire, j'ai attendu le ou les éléments déclencheurs jusqu'à la dernière page... Et rien !
C'est une expérience pas bonne pour moi mais une expérience quand même.
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Agnès Desarthe c'est bien vous l'auteure de Ce coeur changeant, de Dans la nuit brune qui avez commis La chance de leur vie? Je n'ose y croire. Pourtant forte de mes lumineux souvenirs de lecture j'ai sans hésitation suivi Hector, Sylvie et Lester dans leur migration américaine. J'avoue que je ne m'attendais pas à une telle déception.
Alors oui on retrouve l'élégance de votre écriture mais hormis cela qu'avez vous voulu nous dire? Les vicissitudes d'un couple qui vieillit , les tentations de sortir son chez-soi lorsque l'on s'expatrie, le regard halluciné d'un adolescent qui ne souhaite que le bonheur de ceux qui l'entourent, le vécu à distance de ces traumatismes sanglants qui nous ont endeuillé. Sans doute tout cela à la fois mais cette fois-ci à mon grand regret vous ne m'avez pas convaincue, j'ai trouvé vos personnages attristants, dépressifs et déprimants ce n'était vraiment pas ce que j'espérais!
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Ce roman commence par nous ravir, par nous charmer, mais il se révélera décevant dans la deuxième moitié... trop abracadabrantesque peut-être (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2019/08/10/un-scenario-qui-derape-la-chance-de-leur-vie-agnes-desarthe/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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« La chance de leur vie » est le dernier roman d'Agnès Desarthe, paru aux éditions de l'Olivier. En abordant le thème de l'expatriation, la romancière explore l'impact de la perte des repères sur une cellule familiale. Cette expérience à priori sans risque est-elle vraiment ‘la chance de leur vie' ? Peut-être, à condition d'admettre qu'il faut traverser des épreuves pour mieux se connaître soi-même, et mesurer l'amour qu'on porte aux siens.
Hector et Sylvie, ainsi que leur fils Lester, partent s'établir aux Etats-Unis. L'équilibre familial s'en trouve ébranlé : d'abord pétrifiée à la seule idée de quitter la maison, Sylvie finit par trouver une forme d'accomplissement dans la pratique du modelage et de la céramique. Quant à Hector, son statut d'universitaire français lui vaut un succès inattendu auprès de ses collègues de la gent féminine. Lester, lui, semble traverser une crise spirituelle et s'adonne à de curieux rituels avec ses camarades du ‘College'.
En ouvrant ce livre, j'étais curieuse de découvrir la vie de cette famille fraîchement débarquée aux Etats-Unis, et de capter, peut-être, les regards croisés que se portent mutuellement les français et les américains, ainsi que la perception qu'ont de la France, les expatriés. de fait, les différences culturelles, même si elles peuvent sembler imperceptibles dans la vie quotidienne des personnages, existent bel et bien, et certaines sont évoquées, au fil du récit, par petites touches.
Mais l'essentiel n'est pas là : Agnès Desarthe, en plongeant ses personnages dans un environnement où ils n'ont que bien peu de repères, les incite en fait à une introspection, qui leur permettra à chacun de cheminer vers leur vérité propre, quitte à risquer de faire éclater la cellule familiale – alors qu'on aurait attendu l'inverse, c'est-à-dire une cohésion renforcée. le pari est audacieux, car le récit est écrit largement du point de vue de Sylvie, et donc les motivations et l'évolution psychologique de son mari et de son fils ne sont pas véritablement explicites. Ainsi, le lecteur se trouve placé face à un enchaînement de faits, sans pouvoir en expliquer les racines profondes, et ne peut alors développer une très grande empathie à l'égard des personnages, ni un réel intérêt pour l'histoire. J'ai donc été un peu déçue par un contenu à mon avis insuffisamment fouillé, même si ce livre se lit aisément, avec un style agréable et maîtrisé. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2IXsdXX
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Je n ai pas du tout adhere à cette histoire
le monde des anges et du sexe n'est pas trop mon truc
Je pensais lire autre histoire à la lecture du quatrième de couverture
Je n ai pas dépasse la page 180
Je range ce livre peut être y reviendrai je un jour et pour satisfaire ma curiosité j essaierai à nouveau Desharte
Il en faut pour tout le monde heureusement que nous n avons pas tous et toutes les mêmes envies
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Hector, universitaire chevronné, se voit proposer un poste dans une université américaine. Il va donc vivre en Caroline du nord avec sa femme Sylvie et leur fils, Lester. le roman décrit les quelques mois passés aux USA et fait allusion aux attaques terroristes qui se sont déroulées à Paris en 2015.
J'avoue apprécier la façon d'écrire d'Agnès Desarthe, son ironie et sa douceur. J'avoue aussi ne pas m'être retrouvée dans cette histoire de mari que la vie américaine fait basculer, d'adolescent qui cherche à se démarquer et de femme qui, malgré tout, reste solide. C'est pourquoi je rejoins les autres critiques dubitatives que j'ai pu lire...
Ceci étant dit, Agnès Desarthe écrit fort bien pour les enfants et les adolescents et, de ce côté là, j'ai de bons souvenirs...
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Une famille française expatriée aux USA : femme au foyer oisive, fils unique à la sensibilité mystique prononcée, et mari prof de philo volage... les traits des personnages sont peints sans aucune complaisance, en dépit d'un petit côté surfait par moments.
Un roman riche et bien écrit, qui soulève des questions intéressantes.
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Puissant, électrique, tragique ce huis-clos est une plongée dans une famille décalée, étrange et ne repose pas un seul instant le lecteur. Ce champ de vision est voulu par l'auteure Agnès Desarthe .Sans être un thriller qui colle aux doigts et attise le feu des angoisses, il laisse tout au long de la lecture cette impression de sueur froide. Cette ambiance rétrécie est la teneur de ce récit. On est à l'étroit et on ne peut s'échapper des entrailles de cette famille. Une seule solution, glisser comme l'auteure d'un protagoniste à un autre. Et là, le rythme monte crescendo, l'intérêt aussi. Cette famille et le kaléidoscope de non-dits, de faux-semblants, d'un conformisme qui voudrait que tout soit d'équerre. L'enfant Lester va être la balle dans un jeu de quilles et bousculer cette apparence lourde et fausse. Etrange, surdoué, ésotérique tout en étant un peu malsain Lester va renverser la table d'une quiétude bancale. Sylvie, la mère est effacée, soumise, mélancolique, une madame Bovary dans toute sa splendeur qui se meurt à petits feux. Dans ce départ forcé pour l'Amérique où Hector seul volontaire vient d'être nommé professeur dans une université de renom ; elle en paie le prix fort. Hector est le premier à changer de comportement. Il trompe sa femme à outrance, devient futile, méprisant, pervers narcissique. L'étau se referme. La proie accélère son action dévorante. Ce récit est bien mené. Pragmatique, constant, on respire le même air d'un bout à l'autre de la lecture. L'espace manque, c'est voulu et réussi. le lecteur néanmoins étouffe. Que va-t-il se passer ? Cette famille, Radeau de la Méduse va-t-elle échouer ? le roman poursuit ses dires et creuse les sillons d'une gloire perdue. le lecteur assiste sans voyeurisme aucun aux séquences de ce dérapage sur le verglas des envergures abolies. Ce roman est une analyse psychologique d'une cellule familiale où chacun joue un rôle surfait et cache ses propres blessures. A lire quand tout va bien. Publié par Les Editions de l'Olivier « La chance de leur vie » est en lice pour le Prix France Télévision le Livre 2019 catégorie roman.
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