Ils sont tous riches. Elles sont toutes belles. Tous attirés par le pouvoir et le secret. A priori, tout ce que je déteste. Mais j'avais une envie d'un polar "à l'ancienne", du noir, du fond, des rebondissements forts, des destins valeureux. le dessin classique d'
Alain Queireix faisait montre de références américaines (piégeuse mise en scène de la deuxième de couverture), j'étais dans un bon jour, pourquoi pas ? On embarque les 4 tomes dans le sac (merci la bibliothèque municipale !) et l'on se plonge dans Miss Octobre.
Dommage pour l'écriture de
Stephen Desberg, trop mièvre à mon goût (impossible de trouver une citation qui claque à mettre sur Babélio, mauvais signal). Tous parlent la même langue, pas de recherche, pas de richesses stylistiques, c'est plat, passe-partout, sans saveur. Force est de constater que l'on mise tout sur le scénario. Ça se lit très vite, c'est fluide et pas mal fichu, mais rien d'étonnant, peu de générosité en dehors des poitrines et ondulations des pin-up morbides. Tout sonne machiste (attention, le fruit de l'époque exposée, c'est un parti-pris initialement dénonciateur, mais qui finit par se servir des mêmes codes), froid, sans passion et attendu. On prend les codes pour ne rien en faire d'autre. le copier-coller me chagrine et manque d'intelligence.
Pour des productions s'étalant de 2012 à 2015, ça fait très daté années 1980, impression que la modernité de la bande dessinée n'a pas atteint les auteurs de cette fade saga. Ça n'est pas désagréable à lire, mais ce monde n'apporte rien, ne me parle pas. Rien de nouveau, pas de quoi fouetter un chat, lecture dispensable selon moi.