Ecrit il y a 26 ans, et 6 ans avant le 21 avril 2002, ce livre est un cri d'alarme adressé au président Chirac.
On s'étonne en effet que Chirac, qui se montrait si virulent contre l'excès d'immigration dans son débat d'avril 1988 face à Mitterrand, ait fait si peu depuis son élection mise à part l'augmentation du nombre de charters.
Un livre magistral qui évoque tous les problèmes actuels liés à l'immigration et prédit l'aggravation de la situation telle qu'elle s'est produite depuis avec une remarquable clairvoyance.
Ex grand reporter au Figaro, l'auteur parle de façon franche, claire, ferme et directe, souvent véhémente et fleurie, en se fichant pas mal de ce qu'en dira la gauche et il a bien raison. Ce qu'il dit n'est que l'expression de l'évidence et du bon sens. On n'y décèle aucune haine, et même une certaine bonhomie, mais beaucoup d'exaspération devant la baisse dramatique de la qualité de vie due à l' « invasion » dont parlait Giscard en 1991.
La description des différentes étapes de l'immigration révèle d'ailleurs bien l'aveuglement et la lâcheté constants des responsables politiques et économiques depuis 60 ans.
On y découvre quantité d'aberrations :
- qu'à l'époque la moitié des RMIstes étaient étrangers pour un coût annuel de plus de 2,8 milliards d'euros ;
- qu'il n'existe pas de fichier d'empreintes digitales des étrangers ;
- que 90.000 familles africaines restées dans leur pays touchent des allocations familiales sous prétexte que le père de famille est en France, favorisant ainsi la natalité dans ces pays alors qu'on prétend vouloir la réduire ;
- que de 1984 à la première guerre du Golfe, les binationaux algériens pouvaient faire leur service militaire en Algérie (!) et que 3 sur 4 préféraient l'Algérie…
Il présente un grand nombre d'exemples montrant les méfaits du multiculturalisme et de l'immigration extra-européenne à dose excessive, c'est-à-dire selon lui de plus de 10%. Ce que même Mitterrand avait dit avant lui : « dès qu'une population hétérogène, par la religion, dépasse les 10% dans un pays ça créé des problèmes ».
A un quart de siècle de distance, le livre est aussi l'occasion de mesurer le déplacement vers la gauche de la fenêtre d'Overton et d'apporter des éléments de réflexion curieusement disparus du débat public :
- pourquoi les naturalisations feraient-elle facilement des Français « alors qu'il est très difficile pour ne pas dire impossible de devenir, du jour au lendemain, un vrai Sénégalais ou un vrai Chinois » ?
- « il y a une différence entre avoir la nationalité française et être français »
- « est-il normal qu'un étranger touche des allocations de chômage ? »
- « par définition, un travailleur étranger qui n'a plus de travail devrait s'en retourner chez lui »
- « les immigrés qui arrivent chez nous ont-ils vraiment une ‘culture' ? » (au sens du Larousse)…
- en décembre 1969, le PCF déposait une proposition de loi demandant "une véritable répartition des immigrés dans toutes les communes", faisant de lui le premier parti à reconnaître – 20 ans avant Mitterrand – l'existence d'un seuil de tolérance et à demander des quotas ;
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Georges Marchais expliquait en février 1981 que la montée de l'insécurité a pour cause la montée de l'immigration, alors que 40 plus tard Darmanin n'y parvenait toujours pas…