Une aventure humaine, tragique et formidable à la fois. La première tentative hivernale d'ascension de la face nord des Grandes Jorasses par l'éperon Walker. Un livre éprouvant, il faut peut être avoir déjà goûté un peu à l'alpinisme pour comprendre les détails techniques de la montée, l'enjeu de la perte d'un piolet, la rupture d'une corde ou l'épreuve de pose de broches à glaces dans une paroi hostile. Pas pour partager la tension, l'espoir, l'angoisse et l'issue dramatique, alors que
René Desmaison voit périr de froid et de fatigue son compagnon de cordée Serge Gousseault seulement 80 mètres sous le sommet. C'est un journal à la première personne écrit par l'un des plus grands alpinistes du siècle et l'on partage un peu l'incroyable tension nerveuse, la relation de la cordée et celle avec la compagne qui attend quotidiennement les points radios pour informer son homme de l'évolution de la météo. A l'occasion, Desmaison règle quelques comptes avec
Maurice Herzog, alors responsable des secours en montagne, qui aura trop tardé à agir devant le péril évident que courraient les deux hommes.