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3,48

sur 1472 notes
Je garde un souvenir très net de ma lecture de Baise-moi, survenue lorsque adolescente j'ai découvert Despentes par d'autres romans (Bye-bye Blondie, Les Chiennes Savantes...). Ce livre est un vrai coup de poing, et la volonté de choquer, de déranger est admirablement mise en oeuvre par l'écriture efficace de Virgine Despentes. Aujourd'hui, parce que ce livre est redoutablement efficace, je sais que je ne le relirai pas, n'ayant pas besoin d'être confrontée à cette violence, comprenant la volonté d'affirmer la liberté à disposer de son corps. Je le recommande cependant.
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La citation :
"""- C'est pour ça que je m'en carre que vous ayez tué des gens, des gens que vous connaissiez même pas. Des innocents. Je les connais, les innocents."""

Le sujet :
Manu et Nadine se rencontrent au mauvais moment, au mauvais endroit. La société a une dette envers elle, et elles veilleront à ce que la société s'en acquitte. Elles rendront la monnaie par balles.

Mon avis :
Baise Moi est le premier roman de Virginie Despentes.
Les fondations du reste de l'oeuvre sont là. C'est trash. C'est dur. C'est obscène. C'est insupportable. C'est beaucoup plus. Certains sautent des lignes.C'est philosophique. C'est de salubrité publique et ça devrait être obligatoire aux adultes. Indignez vous, comme disait l'autre.
N'en déplaise à Epra, (cf sa critique), Virginie Despentes n'est pas un ersatz de Charles Bukowski. Elle est légitimée. Je découvre avec étonnement un lien sur Evene entre cet auteure et la littérature érotique. Je me dis que la machine-ordinateur et ses liens ne sont pas prêts à remplacer l'homme : Virginie Despentes est à l'opposé de l'érotisme. C'est une planète. C'est ailleurs. Elle nous emmène dans son imaginaire. C'est étonnant.

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Par ce roman, quelque peu désagréable à lire, Virginie Despentes bouscule, heurte. Elle dérange. Sexe, drogue, violence, assassinat, sang, alcool sont autant d'ingrédients qui rendent ce roman explosif. L'auteure glisse sur la pente raide et dégomme tout sur son passage tout comme ses deux personnages, Nadine et Manu, qui, n'ayant rien à perdre, et poussées par l'adrénaline, prennent plaisir à la destruction. de l'Autre et de Soi.

Dans une grande insouciance et une pure indifférence, ces jeunes femmes, par goût de la violence et du pouvoir, vivent ce qu'il y a de plus abject chez l'être humain. Elles se perdent dans l'excès. Sans borne et sans limite, elles vivent dans ce que j'appelle la débauche et la dépravation. Ce sont des rebelles superficielles privées d'intelligences. Virginie Despentes ne leur attribue effectivement aucun talent réflexif. Manu et Nadine sont creuses. Elles sont résignées et c'est, sans doute, cette résignation qui finit par les conduire à la "folie".

La lecture est fâcheuse, pénible au point qu'elle se fait rapide. La lectrice que je suis lisait rapidement pour tourner les pages et me débarrasser des passages déplaisants. Pourtant, le malaise ne suffit pas à interrompre la lecture. Il y a quelque chose - le talent de l'auteure ? - qui nous retient. On s'accroche à l'histoire. L'écriture est rebelle, révoltée, brutale. Virginie Despentes, féministe, ne prend aucun gant pour détruire les stéréotypes véhiculées sur les femmes. Elle attribue à ses personnages une violence gratuite comme pour montrer à tous que les femmes, comme les hommes, peuvent connaitre et exercer la violence. Manu et Nadine, sous la plume de Virginie Despentes, se masturbent; vivent librement leur sexualité, assumée; connaissent et apprécient la pornographie; se prostituent. Elles sont seules maîtresses de leurs corps et assument leurs désirs. Qui a lu King Kong Théorie et connait un peu Virginie Despentes comprend sans grande difficulté les motivations de l'auteure. Favorable à la pornographie et la prostitution, la romancière dessine deux portraits féminins qui détruisent, avec violence et brutalité, les poncifs habituels. Virginie Despentes aborde, par le biais de la fiction, un certain nombres de thèmes tels que la prostitution, la condition féminine, le sexe et le viol.

A propos du viol, on retrouve dans Baise-moi les idées de quelques féministes américaines qui encouragent les femmes à dépasser le viol en le minimisant. La peur du viol privant les femmes du sentiment de sécurité nécessaire à l'épanouissement personnel, elle paralyse les femmes qui ne peuvent agir en toute liberté. Expression d'une domination, le viol empêche effectivement l'émancipation des femmes obligées de vivre dans une peur et une crainte permanente. Certaines féministes pensent, dès lors, que les femmes, pour se libérer, doivent relativiser le viol. Pour ces féministes, les femmes doivent effectivement dépasser la peur du viol en le considérant comme une simple pénétration. Percevoir, dans le viol, une atteinte à la personnalité et à l'intégrité c'est, pour elles, réduire les femmes - puisqu'il s'agit d'elles ici - à leur sexe et entrer dans la logique patriarcale. Or, il ne faut pas, disent-elles, situer l'honneur ou l'intégrité de la personne à l'entrée du vagin. Manu et Nadine, nos deux tueuses en séries, sont de cette veine. "Ma chatte, je peux empêcher personne d'y entrer, alors je mets rien de précieux à l'intérieur" dit Manu quand Nadine, elle, n'accorde aucune importance au viol collectif dont elle a été victime tant elle considère son vagin comme un simple trou. Considérer son vagin comme un simple trou et ne pas s'offusquer de l'entrée forcée d'un pénis, c'est, pour ces quelques féministes, se détacher de son vagin et exister indépendamment de lui. C'est ne pas résumer sa personne à la zone sexuelle. La théorie est bien fumeuse. Elle n'est, pour ma part, que négation et fuite en avant et ne peut, en rien, aider les femmes violées. le viol n'est pas un acte sexuel. Ce n'est pas qu'une simple pénétration. le viol est l'expression d'une violence et d'une domination. Il n'est que mépris pour l'Autre devenu objet. Violer, c'est anéantir l'Autre. C'est refuser son existence. C'est le réduire à un objet. C'est dominer, c'est assurer la soumission de la personne violée, c'est passer outre son consentement qui, d'ailleurs, n'existe plus. Admettre et donner raison aux théories fumeuses de ces quelques féministes, c'est ouvrir la porte aux plus grandes dérives. Par quel(s) argument(s) alors pourrait-on interdire la pédophilie par exemple? Dira-t-on à un enfant que la pénétration forcée dont il a été victime n'était pas si grave et qu'il suffit de relativiser et de s'en détacher pour vivre mieux ensuite? le viol est à bannir en ce qu'il est imposé et qu'il ne reconnait pas le principe du consentement libre et éclairé. Il est à considérer comme un crime. C'est une arme de destruction psychologique et physique. Rien que ça.

Baise-moi est le roman d'une féministe qui bouillonne de l'intérieure et qui a des choses à dire. Une femme (Virginie Despentes) qui dénonce le système d'influence et qui, par son écriture, détruit ce qui a été construit. C'est un roman difficile à lire qui secoue et agite. Un livre qui impose son style et son rythme. On aime ou on n'aime pas. Naturellement. Pour ma part, je reste mitigée, n'étant pas une adepte de ce genre d'exercice littéraire.
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Avec ce titre, et les retours que j'avais pu avoir sur ce livre, je pensais savoir à quoi m'attendre.
Sauf que pas du tout.

C'est évidemment très vulgaire, pas un seul passage sans qu'on parle crûment mais c'est surtout plein de cynisme... Autant dire que c'est pas le genre de lecture où on se dit que c'est chouette la vie.

On embarque donc pour un road trip macabre ( s'arrête là toute comparaison avec l'iconique duo Bonnie and Clyde), baigné de sexe et de sang.
Je l'ai lu sans rien apprécié mais surtout sans rien ressentir.Il faut dire qu'il est dur de s'attacher aux protagonistes...On a beau savoir que ce sont les premières victimes de ce cruel rodéo, à mes yeux elles sont restées antipathiques et trop froides pour que je puisse compatir ou même arriver à comprendre leur cheminement.

Pour tout dire j'avais hâte que le voyage prenne fin parce que j'ai trouvé cette histoire hautement déprimante :/

En revanche j'ai adoré la plume de l'auteure ! Et son mordant...au service d'une histoire un poil moins " spéciale" j'aurais pu adorer ce livre.
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Non, ce n'est pas un appel désespéré, toute relation ambiguë entre le titre du roman et moi serait fortuite. Il s'agit bien du premier roman de Virginie Despentes qui, comme vous l'aurez deviné en lisant tous mes avis, est une autrice qui ne me touche absolument pas. Non mais c'est vrai, ça n'est pas parce que l'on se procure toute la bibliographie d'une autrice que forcément, on l'adore… si ?



Allez, trêve de conversation de début de soirée, c'est la rentrée, il faut être sérieux et donner envie aux trois lecteurs qu'aura cet avis de lire ce roman. Ne craignons pas les mots, nous sommes lâchés au-dessus d'un roman trash, sans concession, aucune. Déçues par leur vie parisienne, deux femmes vont se rencontrer et tout démolir sur leur passage. Il y a un savant mélange de « Tueurs nés » et « Thelma et Louise » dans ce texte qui n'a pas échappé aux autres critiques de « Baise-moi » et que mon omission m'aurait fait passer pour un inculte du septième art.



C'est une sensation assez satisfaisante de lire le premier roman d'une autrice après avoir lu une grande partie de son oeuvre. Lors d'une interview, Despentes raconte la façon dont elle a écrit ce livre et c'est assez jouissif. Prenons une trame principale, ajoutons-y deux personnages avec une morale détruite par une vie décevante, ça fera un escargot tout... non pardon. le résultat est tout simplement un roadbook très violent et efficace. Soyons clairs, lire ce roman est une tout autre aventure que celle d'ouvrir un ouvrage avec un titre à rallonge et une explication sur comment vivre sa vie en étant heureux. La société a créé ces personnages, la société va donc payer. Et c'est ça qui rend ce roman plaisant. La sensation qu'il a été écrit comme il était pensé. Comme une certitude que c'était la fin, alors foutons le bordel on partira heureuses.



Par le prisme d'une amitié à toute épreuve, d'une empathie proche de celle de la psychopathie et d'un désir de luxure tendant vers l'infini, être insensible à cette histoire est pour moi impossible. Oui, on peut trouver les scènes violentes, insoutenables, invraisemblables. Mais le rythme est tellement bon ! La fureur d'écrire de Despentes transpire sur tous les mots imprimés sur l'ouvrage que vous aurez devant vous. Peut-être une envie d'évacuer beaucoup de choses par les mots à cette période de sa vie ? N'est-ce pas pour cela qu'un auteur évolue au cours de sa carrière ? Parce qu'il se fait une autothérapie devant sa machine à écrire/ordinateur ? En tout cas cette évolution est plus que visible dans l'oeuvre de l'autrice qui commence par un bain de sang, de sueur et de sexe pour trouver plus de sérénité dans l'apocalypse qu'elle nous fait partager. (Appelons cela l'oxymore de Despentes)



Mon préféré ? Non loin de là. Mais finalement on s'en fout. L'intérêt ultime est de trouver une évolution dans les autrices et auteurs que nous apprenons à chaque lecture à aimer et à comprendre un petit peu plus. Petit partage d'expérience avec vous, qui va sûrement devenir un conseil. Prenez un protège livre avec vous lors de votre lecture. Il est fortement possible que vous tombiez sur une personne prenant le titre comme une invitation. Et on dit « Merci Virginie !!! »
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Manu et Nadine sont deux femmes quarantenaires désespérées qui vont se retrouver par hasard dans leurs déambulations folles. de cette rencontre improbable devant une gare la nuit va naître une forme d'amitié féroce qui va tout détruire autour d'elle.
Ce lien très puissant qui va les unir pour quelques jours, aussi brusque que total, va catalyser toute leur amertume envers la vie, la déconsidération de la femme chez une frange d'hommes avides et chasseur de proies sexuelles consentantes (de gré ou de force). La relation déformée qu'entretiennent les deux amies avec la sexualité, les hommes, la drogue et l'alcool va se trouver exacerbée et portée à un paroxysme vengeur et délétère. le voyage infernal commence, scandé par une musique rock violente. Les morts vont se succéder à un rythme effréné jusqu'au dénouement prévisible…
Le road-trip a un goût de déjà lu ou déjà vu. On en a de nombreux exemples en référence. Ce qui est assez novateur, c'est d'avoir accentué cette fuite en avant sans ménagement pour le lecteur. Les faits sont bruts, violents et à la limite de l'entendement. Les filles tuent souvent sans raison des innocents et seul l'humour dont elles font preuve sauve la situation. Novateur ne signifie pas forcément de bon goût et à ce sujet, j'ai parfois des doutes. Certes, la réalité dépasse parfois la fiction, mais Virginie Despentes pousse le bouchon un peu loin.
Au-delà des incohérences et du discours à l'opposé de la bienséance, l'auteur offre à notre vision d'érudit tranquille (je parle du lecteur moyen que je suis) un tableau nihiliste sorti d'un monde qu'on veut ignorer : celui de la dépravation et de l'obscénité ordinaire.
Les deux héroïnes sont révoltées contre leur misérable condition et vont organiser une descente aux enfers aussi infernale que peu réfléchie basée avant tout sur le ressenti et l'instinct immédiat qui, comme chacun le sait, est mauvais conseiller. Cette fuite en avant ne saurait à elle seule fabriquer une intrigue propice à la réflexion. C'est peut-être le défaut de cet ouvrage. Il donne à voir, il esquisse des réponses, mais le maelström dans lequel le lecteur se trouve entraîné envahit tout l'espace.
Il reste qu'un tel roman ne peut laisser indifférent. Son succès en est la preuve. Premier roman de Virginie Despentes, il est l'élément fondateur d'une façon d'écrire qui ne sera pas démentie dans les romans suivants. L'auteur s'est fait une place de choix dans l'univers impitoyable de l'édition par son style et sa vision du monde à la fois dérangeante et hélas parfois si vraie et cruelle.

Michelangelo 28/09/17

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Nadine & Manu sont deux jeunes filles en quête de puissance. Elles n'ont pas vraiment de revanche à prendre, ni de but particulier sinon une furieuse envie de dominer leur monde & tuer. Tuer pour le plaisir, tuer par pulsions, tuer & admirer leurs scènes macabres. Pour elle, la violence est aussi bon que le sexe, d'ailleurs elles ne pensent qu'à cela : coucher, mater du porno,... À deux, elles détruisent tout sur leur passage, toujours plus trash, toujours plus violentes & plus dévastatrices que des bulldozers.

C'est le premier livre de Virginie Despentes que je lis & mon avis est plutôt mitigé. L'écriture est simple, ça se laisse lire parce qu'il n'y a pas de longueur. En revanche, j'ai été parfois dérangé par le trash de la situation. Bon, qu'on se le dise, je ne m'attendais pas à ce que ces jeunes filles agissent en douceur ! Mais leur absence total de moral m'a un peu chamboulé du coup, j'ai eu l'impression de lire un livre sans fond, ce qui est dommage. Je ne me suis pas attachée aux personnages, & je ressors de ma lecture sans mal, inchangée & sans avoir eu à m'interroger sur les motivations de leur folie meurtrière. Bref, j'espère que Vernon Subutex me plaira davantage.
Lien : https://silverbooknode.blogs..
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Ayant décidé de lire toute la bibliographie de Virginie Despentes, j'ai finalement décidé de m'attaquer à son premier roman.
Je m'attendant à un roman trash, cynique, provocateur, je n'ai pas été déçu du voyage. Les prémisses du style Despentes sont bel et bien là. Manu et Nadine m'ont vraiment fait penser à des Thelma et Louise modernes et discounts. Ce roman raconte le road-trip sanglant de deux "filles perdues" sans foi ni loi. Cette histoire aurait sans doute beaucoup moins choqué les bonnes moeurs, si il s'agissait de deux cowboys au far west, mais deux femmes dans la France des années 90.. ça passe beaucoup moins.
Il est difficile de s'attacher aux personnages ou d'approuver leurs actions, nulle quête, nulle mobile, ne motive leurs actes. Et pourtant, ces femmes déchus iront jusqu'au bout de leur folie meurtrière.
Je ne sais pas si j'ai vraiment aimé ce livre, je ne me suis pas attachée aux personnages, ça ne m'a pas fait réfléchir sur la société... Et pourtant j'ai l'impression que cette lecture a eu un certain impact sur moi, bien que je ne sache pas vraiment de quoi il s'agit.
Un livre violant à destiner aux aficionados de Despentes, âmes sensibles s'abstenir.
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Ce livre est punk dans l'âme, comme ce mouvement, il est outrancier, révolté contre la connerie d'une société qui étouffe, soumet et écrase...
Il en a aussi les qualités et les défauts.
Il est parfois brouillon, foutraque mais il vous secoue comme un morceau des RAMONES. J'entendais presque le "one, two, three, four..." de Marky lorsque Manu étrangle sa colocataire.
Virginie Despentes décrit avant tout la condition d'une femme, Manu, dont la vie est aussi morne et sans avenir que l'était celle de la jeunesse britannique dans les 70's. Manu est un double littéraire et outré de Despentes. Elle y met beaucoup des morceaux sanglants de sa vie, cela on le sait après avoir lu "King Kong Théorie" (dont je vous recommande la lecture avant celle de ce livre). Y compris son expérience de la prostitution et son viol. Cette scène est un moment fort. Une description différente de ce qu'on en dit... de ce que l'on DOIT en dire.
Manu et son amie sont la personnification de deux réactions face au viol : celle qui pense qu' «Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix.» et, l'autre, celle qui hurle, se révolte en vain, se fait détruire l'âme à coup de reins et... meure (cf "King Kong Théorie pour comprendre en quoi ce passage est une métaphore de ce qu'elle a vécu, ressenti et fait).
Manu et Nadine, une fille qu'elle prend dans sa course vers la mort, vont faire tout ce que des filles "comme il faut" ne font pas : jouir, baffrer, baiser et jeter des "hommes-jouets", tuer, boire, se défoncer, se masturber, faire du Pollock avec le sang menstruel, aimer le porno.
Certes la rencontre entre la grande fille mystérieuse et la petite grosse expansive est un peu artificielle. Leur périple est couvert de sang et de sperme, d'actes gratuits, sans signification. Il bouscule les convenances, la logique, les règles d'une société qui leur a toujours dit : "tu es une femme/petite fille/épouse alors reste à ta place".
Mais l'essentiel n'est pas là. Il est dans la description de la condition de femmes pauvres, poilues, pas élégantes, parlant et jouissant fort qui disent "Assez".
Elles le font de manière brutale, grotesque, violente comme l'est la pression que la société met sur les femmes.
Ce livre est au fond un manifeste féministe sous les couleurs des mauvais genres (polar, porno, punk ).
Et tout finira mal... évidemment.
Un livre qui n'est définitivement pas pour les fillettes (et les féministes de salon)...
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Enfin terminé, lecture très sombre, très sale. Une image de la femme vraiment repoussante. Une descente aux enfers pour ces deux femmes, sans scrupules, sans respect pour elles-mêmes. Je n'ai pas apprécié ce roman, je l'ai terminé car il n'était pas long. Mais j'ai été dégoûtée à chaque page par leur luxure, leur méchanceté gratuite. Je ne sais pas ce qu'a voulu montrer l'auteure ou je n'ai pas compris où elle voulait en venir. Bref, je ne relirai sûrement pas de roman signé Virginie Despentes.
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