toujours d'actualité , malheureusement et depuis 1977
Il avait même prédit la fin de la période sans guerre et la naïveté de l'Europe
On voit ce qui est arrivé en Ukraine . Truffé de jeu de mots parfois un peu lourd , on ne peut que sourire et rire , un bon moment sans prétention
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Desproges est pour moi un auteur, un maître (un bon mètre soixante dix de hauteur) avant même d'être un humoriste. Ce qui le distingue du vulgaire comique, c'est sa plume. Certes le comique vulgaire arbore lui aussi parfois des plumes, mais avec moins de panache. le regard de Pierre , loin du saint regard de Paul, sur ses frères humains, est celui d'un cynique, autrement dit un désespéré, l'humour étant l'une des plus solides planches de salut face au désespoir, avant d'y ajouter les trois autres planches (en chêne de préférence) qui, elles, constitueront la plus sûre des façons de nous mettre en boîte.
La verve littéraire de monsieur Desproges est incontestable. Que l'on trouve désuet son phrasé virtuose et son usage de l'imparfait du subjonctif en dit long sur notre dégénérescence culturelle. Je ne vois pas pourquoi j'irais avec des pincettes sur l'inanité de nos contemporains, l'utilisation de celles-ci étant aussi tombée en désuétude.
Les rouages, simples en apparence, de l'humour noir, reposant sur un subtil agencement de lucidité sur l'incommensurable bêtise humaine et d'un sens aiguë d'autodérision, il n'est pas donné au premier venu d'en faire usage. (pas même au dernier d'ailleurs)
Certains de nos contemporains pratiquent allègrement l'auto-dénigrement croyant qu'il s'agit d'autodérision, d'autres tentent de mesurer, sans trop de mérite, l'incommensurable bêtise humaine, mais rares sont ceux qui culminent dans l'art de maîtriser les deux à la fois. Quant à la subtilité, on pourra la ranger sur la même étagère que la parcimonie, les pincettes et le dos de la cuillère, celles-ci étant également devenues totalement obsolètes.
Je me plais parfois à imaginer Desproges, assis à droite du Bon Dieu, la place du mort, à essayer de lui remonter un peu le moral en lui apprenant par exemple à reconnaître un con, éternel sujet...
Je me demande en me relisant si avec le temps de jeune con progressiste je ne dégénérerais pas en vieux conservateur.
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Je ne suis pas une rigolote, il en faut beaucoup pour me faire sourire et d'ailleurs, là, je n'ai pas esquissé le moindre sourire, mais ce que mon rire était tout intérieur ;-) C'est bon, c'est très bon, c'est jouissif aussi : on ne peut pas comprendre les blagues si on n'a pas un minimum de culture, de connaissances... Je n'ai pas tout compris d'ailleurs, certaines références m'échappent, mais vraiment j'ai trouvé ça bon. A relire, indéfiniment!
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Que c'est bon un humour caustique et absurde parfois, que de bons mots là-dedans. Pierre, content de t'avoir lu!
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L'excellent Desproges nous cueille encore une fois avec ce livre. La finesse de son humour est remarquable. Les personnes un peu trop coincées dans un carcan de politiquement correct peuvent être choquées mais si l'on est libéré de la bienséance établie, quel délice que cet humour !
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