J'ai beaucoup aimé ce roman qui reflète ce que que je pense des réseaux sociaux : je ne me lie qu'avec des gens que je connais et mon cercle est très fermé. Ouvert sur le monde, mais fermé sur les autres, ceux que je ne veux pas rencontrer.
L'auteur a un fort beau prénom aux origines hébraïques : Nathana'el. Il signifie "Dieu a donné". Je lui souhaite longue route sur le sentier des écrivains qu'il parcourt depuis quelques temps déjà. Etre un ancien de l'ENS et agrégé de philosophie, ça doit aider.
J'aime aussi le prénom Samaël : c'est celui de l'ange préféré de Dieu, le porteur de lumière devenu Lucifer, celui qui pose trop de question à Dieu. Il est celui qui doute, remet en question la parole divine.
Les réseaux me permettent de voyager sans bouger de chez moi grâce aux photos de mes amis, de faire découvrir à ces derniers, d'autres univers, d'en découvrir et d'admirer les multiples talents de mes amis. En dehors des réseaux, les liens sociaux peuvent prendre de multiples formes : téléphone visio ... On s'adapte : courriers, mails. On peut améliorer sa richesse intérieure personnelle par le biais des livres, films , conférences en ligne, et ainsi élargir l'univers sans bouger de chez soi.
Mais les réseaux sociaux sont aussi synonyme d'anonymat = déchainement des pulsions levée des interdits . Reproduction et/ou dégradation des rapports individuels et collectifs sous couvert d'anonymat. La violence physique devient verbale. Internet n'est qu'un outil. L'isolement des individus peut être accentué pour ce qui ni ont pas accès dans le cadre de la généralisation du numérique.
Les réseaux sociaux ne sont effectivement que le reflet dans le miroir : une mise en valeur de notre égo. Même si je ne rejoins pas toujours, loin de là, les prises de positions d'
Alain Finkielkraut, je trouve fort juste sa phrase qui décrivait le téléphone portable comme "le dégueli du privé sur le public" : on vomit beaucoup dans les transports en commun.
Je déteste cet engin le téléphone portable ou non : comme le disait si bien
Sacha Guitry, à propos du téléphone fixe (à l'époque !) "Cette chose vous sonne et vous répondez ?". L'engin est utile, mais doit rester à sa place : un objet que je contrôle.
Umberto Eco avait dans "Comment voyager avec un saumon" souligné le fait que le grand patron, on ne l'a jamais directement. Ses appels sont filtrés. C'est la même chose pour moi. J'utilise les réseaux, moi qui a utilisé des ordinateurs avec commandes MS-DOS, mais je ferme régulièrement mon téléphone portable pour me recentrer sur l'essentiel : moi, ceux que j'aime, la vie, la découverte du monde, les expositions.
Une chose importante : il n'existe pas de « planète B » : Ceci étant qu'est qui est vrai ? Nos sens ne sont que des impulsions électriques de notre cerveau. Seule, la Mort est inéluctable. . La Cryptomonnaie : un piège. L'humain a été, selon la Génèse façonné à l'image de Dieu. L'humain est dieu : décevant, cruel, capable du meilleur comme du pire. L'humain est ce qui ressemble le plus à un virus.
Par le biais des nouvelles technologies, l'humain se coupe du monde réel et recréé des dictatures avec ses gourous sectaires Dans les entreprises (ou tout groupe), les individus sont d'autant plus en danger qu'ils sont isolés. Coupés du réel, de la base, les "supérieurs" hiérarchiques rejettent l'échec de leurs choix sur l'autre. Une solution parmi tant d'autres : pratiquer l'isolement thérapeutique régulier ? Pour vivre heureux ,vivons cachés. J'ai pensé à
Howard Hughes, milliardaire, devenu fou, entre les mains des mormons (et pas à cause d'eux).
Internet, les réseaux sociaux composent une servitude - dépendance financière, sociale, un pacte faustien avec Lucifer, qui est bien plus éclairé que beaucoup : il satisfait juste vos désirs profonds.
Il me semble aussi qu'on n'a pas besoin d'une langue commune pour se comprendre : signes, dessins, gestes. Apprendre une autre langue est un signe de curiosité culturelle, sociale. Les personnes victimes du Lock-In-Syndrom communiquent par clignements de paupières. L'ouïe se développe, l'odorat pour compenser nos sens déficients.
Je me demande aussi ce qu'est la grande Amérique ? Columbine et tant d'autres massacres .. Cela se résume-t-il à une bible dans une main et une arme dans l'autre, la peur de l'étranger, alors que les autochtones ont été parqués dans des réserves et leur histoire, science éradiqués ? Nous sommes tous des étrangers pour l'autre : respect - neutralité face aux us et coutumes, approche de l'autre bienveillante, sont nécessaires.
Tant de choses à découvrir et si peu de temps pour le faire : Narcisse ne passera pas par moi, même si j'aime cette fleur d'eau dont le nom botanique Narcissus vient du grec narké, signifiant « qui endort » à cause du parfum quelquefois entêtant des fleurs. Je ne veux pas être endormie, je veux être l'éveillée.