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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Blacksad est revenu après une longue attente de 8 ans dans un volume en deux parties. Voici la seconde partie de cette mystérieuse enquête qui nous entraîne dans les méandres du pouvoir sur fond de corruption liée au démantèlement des transports publics afin de favoriser la voiture individuelle.

On évolue dans un décors new-yorkais des années 50 avec toujours ses personnages anthropomorphiques assez expressifs qui ont fait le succès de cette série devenue culte. Un autre ingrédient que l'on retrouve est un scénario très bien ficelée sur fond de polar noir avec ce côté désabusé et d'amertume.

Graphiquement, on touche presque au sublime tant les planches sont de véritables merveilles visuelles. J'ai rarement vu une aquarelle aussi bien maîtrisée. Ce graphisme concourt à cette ambiance si particulière à cette série. C'est en tout point admirable. Note maximale accordée pour le dessin.

Bien que je ne sois pas un fana du genre polar, on ne peut pas passer à côté de Blacksad tant la maîtrise et la charisme de ce félin nous entraîne au 7ème ciel. Comme dit, le scénario n'est pas en reste avec des personnages à la psychologie plus vraie que nature.

On aura droit à un final dont le sous-titre « alors, tout tombe » prend alors tout son sens. Rien n'est véritablement éternel. Une belle surprise nous attend à la toute dernière case qui clôt ce diptyque de façon tout à fait magistrale.

Bref, ce tome rejoint immédiatement ma collection. Blacksad est la série à posséder pour tout amateur de BD qui se respecte. Il faut le savoir. Oui, Blacksad fait partie des classiques.
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Mince Marina 53, vous n'étiez pas au rendez-vous pour nous résumer le tome précédent.
Heureusement, le scénariste Canalès le fait dans un flash-back en noir et blanc au milieu de l'album.

Je trouve que le dessin a encore gagné en expressivité : ah ! la photo des suspects, désignant le coupable : imaginez le petit Weekly (une fouine) serré entre un taureau dont les cornes démesurées dépassent de la case, un phacochère, un tigre et un grand singe, tous très dominateurs !

L'humour est aussi au coin des cases : à propos de l'écriteau de la porte du bureau, “Blackcat, private investigator”, son interlocuteur dira : “On ne peut pas dire que ce soit de la publicité mensongère ! “

Venu de l'animation, Guarnido sait créer des effets cinématographiques dans les scènes d'action.
Il fait défiler une collection impressionnante d'animaux et… un raton-laveur, mais aussi un personnage félin qui a tous les attributs d'une humaine qui ne laisse pas insensible Blacksad !
Ainsi sait-il montrer qu'il peut changer de registre en dessinant des humains comme il l'a fait dans “Les Indes fourbes”, BD parue en 2019.

Guarnido fait montre d'une variation de style : noir et blanc pour le flash back, dessins quasi impressionnistes pour la jeunesse de Dill, lui-même peintre, et parfois un dessin pleine page !

Les auteurs clôturent ce diptyque de façon magistrale.
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C'est officiel, l'intégral de Blacksad n'en a plus que le nom puisque cette série de bande dessinée emblématique s'enorgueillit désormais de Alors, Tout tombe, un diptyque dont la première partie est parue en 2021 tandis que la seconde vient d'être publiée en 2023. Il faut bien avouer, qu'après huit ans d'absence, on n'attendait plus vraiment le retour de John Blacksad, ce sublime détective à la face de chat, évoluant dans un univers anthropomorphique restituant à la perfection les personnalités composant le contexte social des USA des années 50 avec un hommage appuyé aux récits hard-boiled de l'époque, et plus particulièrement à l'oeuvre de Raymond Chandler, ainsi qu'aux adaptations cinématographiques légendaires qui en ont été tirées. Issu du monde de l'animation, il y a tout d'abord le travail du scénariste Juan Dìaz Canales dont les esquisses en noir et blanc, s'inspirant notamment de la série policière Alack Sinner, séduisent le dessinateur Juanjo Guarnido qui va travailler pour les studios Disney tout en dessinant, durant son temps libre, les planches de Quelque Part Dans Les Ombres, premier tome de la série Blacksad qui connaîtra dès sa parution, un succès considérable et qui compte désormais sept volumes tous plus somptueux les uns que les autres.

A New York, le détective privé John Blacksad assiste, avec son ami le journaliste Weekly, à une représentation en plein air de la Tempête, mise en scène par Iris Allen devant soudainement faire face à la police qui interrompt brutalement la pièce sur ordre du maire. Intervenant auprès du responsable des forces de l'ordre, John parvient à ce que la représentation se poursuive avec la reconnaissance de la directrice du théâtre à qui il remet une carte de visite. Mais dans la soirée, c'est Kenneth Clarke, président du syndicat des travailleurs du métro, qui se présente au bureau de John afin de solliciter son aide, ceci sur la recommandation de sa meilleure amie Iris Allen. Il faut dire que le syndicaliste s'oppose à Solomon, urbaniste et maître d'oeuvre de la ville, qui s'ingénie à démanteler le réseau de transport public afin de mettre en place ses projets pharaoniques dont un gigantesque pont suspendu qui portera son nom. Outre le fait que la mafia tente d'infiltrer son syndicat afin de le contrôler, Kenneth Clarke a été informé qu'on avait engagé un tueur à gage afin de l'éliminer. John Blacksad est donc chargé d'identifier et de localiser ce mystérieux tueur, un certain Logan, qui semble bien déterminé à supprimer tous les obstacles qui pourraient entraver la carrière de Solomon qui le mènera au firmament de la gloire.

Il importe de souligner la carrière au sein des studios d'animation tant du scénariste Juan Dìaz Canales que du dessinateur Juanjo Guarnido leur permettant ainsi d'acquérir une expérience professionnelle notable dans le domaine du dessin animé qui transparaît dans l'ensemble de l'oeuvre de Blacksad avec cette sensation de mouvement incroyable émanant de chacune des planches des sept albums de la série tout comme ce sens du cadrage extrêmement élaboré que Regis Lionel évoque d'ailleurs dans sa préface enthousiaste figurant dans l'édition intégrale de la série. Et puis, il y a ce sens du détail que l'on perçoit dans chacune des cases et plus particulièrement lorsque l'on évolue dans les rues de ce New-York des fifties parfaitement reconstituées (prenez le temps de promener votre regard sur la double page ornant le début de chaque album de la série) ou que l'on s'attarde dans le bureau de John Blacksad avec notamment cette statuette de faucon ornant la bibliothèque du détective privé, hommage évident à Dashiel Hammett. Il faut également saluer le choix toujours judicieux des animaux incarnant à la perfection les traits de caractère des protagonistes mais également leurs rôles sociaux au sein de ces intrigues à la noirceur affirmée restituant les luttes des classes de l'époque à l'instar de Alors, Tout Tombe où l'on observe le combat d'une directrice de théâtre (un lama) accompagnée d'un syndicaliste (une chauve-souris) de transport public s'opposant aux manoeuvres de Solomon (un faucon), bâtisseur ambitieux qui veut marquer de son empreinte la ville de New-York. Il fallait bien deux albums pour mettre en scène cette solide intrigue superbement élaborée s'inspirant notamment de la carrière de l'urbaniste Robert Moses dont les projets architecturaux ont révolutionné, pour le meilleur comme pour le pire, l'ensemble des arrondissements new-yorkais et qui s'opposa notamment à la gratuité du programme théâtral Shakespeare In The Park que Juan Dìaz Canales et Juanjo Guarnido retranscrivent dans la formidable scène d'ouverture du récit. Outre cette introduction, la dramaturgie de Shakespeare intervient dans les moments clés du récit à l'instar de cette extraordinaire représentation de Macbeth dont les extraits s'imbriquent parfaitement autour d'une scène de meurtre qui va faire vaciller toute l'intrigue dans une tragédie sordide jusqu'à l'apparition spectaculaire de celle qui a fait chavirer le coeur de John Blacksad. Il faut dire que Juan Dìaz Canales et Juanjo Guarnido n'ont rien à envier au célèbre dramaturge anglais car Alors, Tout Tombe s'inscrit dans la grandeur de ces récits flamboyants qui vous éblouissent jusqu'à la dernière case révélant un ultime rebondissement sublime soulignant le talent et la maîtrise de ce duo extraordinaire qui marque de manière indéniable l'histoire de la bande dessinée.

Dìaz Canales & Juanjo Guarnido : Blacksad - Alors, Tout Tombe (première et seconde partie). Editions Dargaud 2021 et 2023.

A lire en écoutant : The Birth Of The Blues interprété par Sammy Davis, Jr. Album : The Decca Years. 1990 Geffen Records.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Un très bel et bon album. Tant au niveau du scénario que des dessins. J'avais hâte de découvrir le dénouement de l'histoire qui avait commencé il y a 2 ans déjà.

Complots, meurtres, mafia, syndicats, flics, journalistes, toutes les ficelles d'un bon polar sont là pour nous faire frémir, trembler, avec un peu d'espoir au bout du chemin. le titre de l'album prend toute sa mesure à la fin de l'histoire. J'ai d'ailleurs été surprise par l'épilogue. Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir. Mais jusqu'où peut-on aller sans vendre son âme au diable ?

C'est la question qui me reste à l'esprit une fois l'album refermé et dés je me remémore cette histoire, lu dès sa sortie.

Les années 50 à New York sont magnifiquement bien rendu par les planches de dessins réalisés par Juanjo Guarnido et accompagne à merveille le scénario imaginé par Juan Diaz Canales.

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Alors tout tombe renoue pour moi avec quelque part entre les ombres. le temps de poser chaque case comme le ferait le cinéma. de s'attarder, avec la bonne lumière, sur chaque protagoniste.
On y gagne aussi ce regard désenchanté qu'on trouve dans toute la série avec cette poésie (ce decorum de spectacle peut être) que je cherchais à retrouver depuis les débuts et surtout son premier tome que je trouvais jusque là inégalé.

Pour moi, donc, une réussite, deux grands albums, des émotions que je suis ravie de retrouver enfin.
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Deux ans d'attente c'est long, même pour des lecteurs pourtant habitués à un long hiatus. L'attente aura été d'autant plus longue que les deux personnages principaux de la série auront été bien malmenés par le dénouement de la première partie.

C'est donc avec un plaisir dédoublé que le lecteur va entamer la lecture de cette seconde partie. Son attente aura été récompensée par un album de très grande qualité.

L'intrigue va ici trouver un achèvement. La tristesse sera au rendez-vous avec des séquences particulièrement poignantes. Comment ne pas rester de marbre devant de telles séquences encore magnifiées par une mise en page réussie ?

L'intrigue va trouver une résolution qui prendra son temps pour dévoiler toute sa complexité. Il faudra attendre la dernière planche pour s'en apercevoir.

Les dessins sont comme de coutume de toute beauté. Chaque case est une aquarelle dans laquelle l'on se perd avec plaisir.
Ce septième volume de la série Blackasad est un chef d'oeuvre !
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Clap de fin pour une série extraordinaire, toutes les bonnes choses ont une fin ...

Ces deux derniers tomes étaient déjà inespérés , nous avons eu un peu de rab', mais que je suis triste tout de même...
Ce tome 7, deuxième partie d'un dyptique, est une fin plus qu'honorable pour ne pas dire grandiose !
Les auteurs nous ont gâté avec avec cette histoire beaucoup plus étoffée, plus complexe, aux ficelles plus solides.
Le scénario est toujours aussi bien ficelé donc. Toujours autant de brio dans le texte :
"Bien souvent la réalité met notre entendement à rude épreuve.
Même quand elle se montre nue et resplendissante. "
Toujours autant de brio dans le dessin
On finit dans une apothéose avec des pleines pages, une planche en noir et blanc, des hommages à la peinture...
Toujours la technique de l'aquarelle mais complétée ici par un contour noir pour plus de force.
Ce tome donne une bonne place au merveilleux personnage qu'est Weekly, l'incontournable reporter casse pieds mais si sympathique, toujours aux basques du privé. Un alter ego qui vient contrebalancer avec sa gaieté, son enthousiasme et sa bonne bouille, l'atmosphère noire de la série.

Mon avis

Un dernier tome magistral pour une série incontournable. Je range ce dernier tome avec émotion dans ma bibliothèque. Une série qui est désormais, pour moi, un classique.
A lire, relire, et à re-relire ! Un bijou !
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New-York en proie à la folie des grandeurs de Solomon, le maître de la construction locale, des ossements retrouvés au fond d'un chantier, le journaliste Weekly, compère de John Blacksad, accusé de meurtre... le détective félin a du pain sur la planche.
C'est le retour de Blacksad pour cette deuxième partie du tome 7. Canales nous livre une intrigue plus fouillée sur ces deux albums en revenant aux racines new-yorkaises de la série. Syndicats, mafia, police, Blacksad doit composer avec des éléments complexes face à un personnage qui veut laisser son empreinte sur la ville, inspiré de Robert Moses, le master builder de NY, quitte à empiler les cadavres sur son passage.
Juanjo Guarnido livre une partition impressionnante, comme à son habitude. Il dit même avoir renforcé son trait d'encre ce qui ne nuit en rien, au contraire, à ses aquarelles magnifiques. Certaines pages, certaines cases sont à encadrer mais c'est le cas dans chaque tome de la série.
Est-ce un coup de coeur par habitude ? Oui et non... Je ne peux pas bouder le plaisir, intact, qui est le mien à retrouver ce personnage épatant et les dessins de Guarnido. Et ce n'est pas la fin de ce tome 7 qui va m'en détourner... la suite promet ! Mais chuuutt....
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Je voudrais dire beaucoup de choses sur cette BD mais il me suffira de dire un mot : parfaite.
Oui, cette série est, pour moi, un des summums du 9e art.
Le scénario est bien ficelé, bien raconté, avec des rapports "humains" non-manichéens à la fois finement rendus et psychologiquement crédibles.
Et le dessin est d'une perfection rarement égalée. Chaque case est une oeuvre, chaque personnage est représenté par un animal qui colle à sa personnalité mais celle-ci est réciproquement issue de l'animal qu'il est. et ça, c'est tout simplement du génie. Et aucun autre média ne permettrait de proposer un tel aboutissement avec une telle finesse.
Un chef d'oeuvre, je vous dis.
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C'est une grande réussite que ce dernier album de Blacksad "Alors tout tombe - seconde partie" : j'en ai pris plein les yeux !!! Les personnages sont hyper soignés et réalistes, et chaque animal correspond bien je trouve au caractère/rôle du personnage qu'il incarne (la hyène tueuse à gages, la belette journaliste, le lama tragédienne...). C'est une bonne idée également d'avoir étalé l'intrigue sur deux tomes, cela permet de bien se familiariser avec les intervenants et d'avoir une intrigue un peu plus complexe sur sur un seul album.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré !!! Et quelle fin prometteuse... !
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